Coucou tout le monde, me revoilà !
Et pour fêter ça, ma panne momentanée d'inspiration s'est tarie, et voici donc ce nouveau chapitre :D
J'espère sincèrement qu'il vous plaira.
Bonne lecture à tous, et n'hésitez pas de me dire ce que vous en pensez ;)
PS: au passage, j'en profite pour remercier tous ceux qui ont mis ma fiction dans leurs favoris et qui ont depuis le dernier chapitre dépassé le cap des 100. Vous m'en voyez tous extrêmement flattée et j'espère sincèrement ne pas vous décevoir :) Merci.
- J’ai envie de poursuivre mes études, confia-t-elle un jour à son petit groupe d’amis composé d’Hermione, Pansy, Daphné, Blaise et Draco. Mais mes parents ne le voient pas ainsi. Ils veulent que j’épouse un riche de la société, que je sois mère au foyer et que je tienne au mieux la maison de mon mari.
- Comme n’importe quelle femme devrait le faire, fit remarquer Daphné. Moi c’est quelque chose qui ne me dérangerait pas.
- Pour ma part c’est une femme comme ça que je veux, remarqua Draco.
- Et que ferait-elle, toute la journée ? demanda Hermione, très agacée.
- Il y a tout à faire dans une maison, signala Blaise.
- Avec les elfes de maison, non, contra la jeune femme.
- Comme ça elle aura du temps libre, elle ne va pas se plaindre, lança Draco.
- Du temps libre, mais pour faire quoi ? insista Hermione.
- Lire ? proposa Daphné.
- Tu détestes ça, ne nous fait pas rire, se moqua Pansy.
Sa camarade soupira en faisant mine de chercher. A vrai dire, ils se creusaient tous la tête sans trop de succès.
- Il y a toujours quelque chose à faire, argua Draco.
- Mais bien sûr, répliqua ironiquement Hermione.
- Toi on sait bien que tu es une fervente adepte des études, jeta le Serpentard.
- Exact, et j’en suis fière, appuya son interlocutrice. Fière de n’être dépendante de personne, de faire ce que je veux comme je veux, et de vivre ma vie comme je le souhaite.
Draco la considéra un instant, et ils s’affrontèrent brièvement du regard avant que la Gryffondor de cœur ne se détourne avec un haussement d’épaule.
- Je ne vois pas en quoi le fait de travailler te permet d’être libre, argumenta Pansy. C’est plutôt en ayant un nom et un rôle de dame que tu es respectée.
- Et le jour où ton mari te bat, t’insupporte, ou tout simplement que tu ne l’aimes plus et que tu veux divorcer, impossible. Peut-être que parmi les gens aux revenus normaux c’est possible, l’argent est séparé, il y a les pensions etc… Mais si je ne me trompe chez les fortunés, celui qui veut divorcer est vu comme un hérétique et doit choisir entre être jeté à la porte sans rien ou se passer de divorce.
- C’est vrai, approuva Daphné alors que Draco ouvrait la bouche pour protester. Après, pourquoi voudrais-tu divorcer ? Il n’y a pas beaucoup d’hommes qui battent leur femme dans la haute société.
- Mais il y en a, opposa Hermione. Et puis l’amour aussi, peut être une raison. Si tu as un amant, tant que personne ne le sait ça va, mais si tu es découverte bonjour les ennuis. Qu’un homme ait ses maîtresses ne posera jamais de souci, mais il en va bien autrement de ces dames.
Les trois Serpentardes opinèrent de la tête alors que Blaise et Draco affichaient des airs outrés.
- Travailler, c’est avoir ses propres revenus, et donc gagner sa liberté, renchérit Tracey. Et puis c’est aussi simplement s’occuper, faire quelque chose, se sentir utile.
- Tu as envie de travailler ? s’étonna Blaise en soulignant bien le dernier mot.
- J’ai envie d’apprendre, je suis curieuse de tout, répondit la jeune fille en haussant les épaules avec désinvolture. Tu répliqueras que je pourrais avoir un précepteur, mais ce n’est pas pareil. Je ne veux pas me cantonner dans le rôle d’une bonne femme docile de la société comme me voit mes parents.
- Une femme n’est pas forcément docile, fit remarquer Blaise avec une expression songeuse.
Le groupe comprit sans difficultés qu’il devait penser à sa mère, qui allait de mari riche en mari riche en s’enrichissant toujours plus à chaque mort accidentelle de son conjoint.
- Si je comprends bien, récapitula Daphné, tu veux t’opposer à tes parents.
Tracey acquiesça, légèrement hésitante cependant.
- Ce n’est malheureusement pas recommandé pour ma survie, soupira-t-elle.
- Donc ? s’enquit Hermione.
L’ensemble des Serpentards tourna un regard étonné vers elle.
- Donc elle ne va rien faire, évidemment, avança Draco, soutenu par les hochements de têtes de tous les autres, y compris celui de Tracey.
Le regard d’Hermione alla de l’un à l’autre, cherchant le doute, l’hésitation, ou tout autre signe d’une naissance de désaccord. Rien. Elle comprenait mieux pourquoi les Serpentards étaient qualifiés de lâches, toujours très doués pour sauver leur peau. A la moindre difficulté, ils baissaient la tête. Hermione planta ses yeux dans ceux de son amie. Elle n’allait quand même pas gâchée sa vie parce qu’elle n’aurait pas eu le courage de dire « non » à ses parents, si ? Et bien au vu de ce qu’elle pouvait déceler dans les iris de cette dernière, si. Le courage n’était pas de mise chez les verts et argents.
Elle croisa ensuite le regard de Draco qui la défiait de redire quoique ce soit. Elle ne connaissait pas leur monde, n’était pas de Serpentard, ne pouvait pas les comprendre. Et surtout, elle n’avait pas son mot à dire, surtout que cela la trahirait immanquablement. Frustrée, elle se leva, imita la moue Serpentardesque qu’exécutait Daphné à la perfection et s’éloigna en direction de son dortoir sous le regard perplexe des autres.
En passant, avant d’emprunter l’escalier elle passa devant le panneau d’affichage. La prochaine sortie à Pré-au-Lard était prévue pour ce week-end. « Génial ! », pensa-t-elle ironiquement. Elle n’avait pas du tout envie d’y aller, mais les filles allaient la forcer. Comme d’habitude.
Une fois dans le dortoir elle constata que Bulstrode campait sous la douche et cela ne fit qu’accentuer sa frustration. Jetant un regard offusqué vers la porte résolument close, elle se contraignit à se coucher sans se laver les dents, trop fatiguée pour attendre que l’insupportable squatteuse qui devait en avoir encore pour au moins une heure ne lui cède la place. Décidemment ces Serpentards… ils avaient le chic pour l’énerver aujourd’hui.
Quand Hermione descendit prendre son petit-déjeuner le lendemain matin, elle surprit par inadvertance une discussion entre Blaise et Draco qui étaient juste devant elle, mais sans l’avoir remarquée.
- Alors comme ça tu as repoussé Aïsha ? s’étonnait Draco. Mais tu es fou, elle est super bien roulée.
- Je sais bien, soupira son ami. Et le pire, c’est que j’avais envie d’elle.
- Et alors ?
- Je sais pas. Il manquait quelque chose tu vois. Y avait le désir charnel, le sang-pur, la beauté… et puis la maison ça allait aussi. Mais pas le déclic.
- Alors tu l’as repoussée alors même qu’elle venait de t’attirer dans la salle de bain des préfets, conclut Draco pour lui. J’avais oublié que tu étais du genre à ne pas t’engager sans être sûr que ce soit « la bonne ».
- Tu me traites de romantique ? haussa légèrement la voix Blaise.
- Ose me dire que ce n’est pas le cas, se moqua son ami.
- Ce n’est pas de l’amour que je recherche, martela le Serpentard à la peau foncée. Simplement ce truc qui fait qu’au lieu de juste prendre ton pied, tu montes jusqu’au septième ciel. Que même sans un baiser bestial tu frissonnes tout entier. Ce genre de sentiments tu vois… Qui fait que tu restes humain tout du long au lieu de te transformer en animal sauvage.
- Oui, l’amour quoi, railla Draco, s’attirant un regard furieux de Blaise. En attendant, tu es toujours pu…
- Oui ça va, j’ai compris, le coupa son camarade en maugréant.
Draco lui adressa un sourire narquois.
- Tant qu’on y est, toi et Elinda, ça va ? Ca fait un moment que je ne te vois plus lui tourner autour, changea habilement de sujet de conversation le jeune homme.
Hermione distingua sans mal la grimace du blond.
- Elle n'est pas aussi intéressante que je me l’imaginais, finalement, lâcha Draco avec dédain.
La jeune femme sentit comme un pincement au cœur. « Pas aussi intéressante » hein ? Sans trop savoir pourquoi, ça lui fit mal.
- Hm, regarde-moi ! intima fermement Blaise.
- Quoi ? râla le blond.
- Tu as raison, sourit son ami. Elle n’est pas aussi intéressante que tu l’imaginais, elle l’est mille fois plus.
- N’importe quoi, répliqua Draco avec agacement.
- N’essaye pas de nier ça ne marchera pas, je te connais trop bien, rit son camarade sous cape, s’attirant un regard noir. Et alors ? Elle t’a repoussée ?
- Blessé dans ton orgueil que ce fut le cas pour toi et pas pour moi ? railla le Serpentard.
- Non, je ne pense pas qu’il y aurait eu le déclic avec elle de toute façon, haussa les épaules avec désinvolture Blaise. Et si elle ne t’a pas repoussée, ça veut dire que vous vous êtes embrassés.
- Possible, admit à contrecœur Draco.
- Et… ?
- Ca aurait pu être mieux.
- Mais c’était déjà super, je me trompe ?
- Arrête avec ta legilimencie, c’est de la triche ! s’énerva le blond.
- Je croyais que tu étais bon occlumens, se moqua Blaise.
- Pas avec toi qui sait poser les bonnes questions et lire sur mon visage ce que je te cache en pensées.
- Donc ce n’est pas vraiment de la legilimencie, exposa son interlocuteur.
- Tu m’agaces !
Hermione ralentit le pas, peu désireuse de se faire surprendre. Elle attendrait qu’ils soient rentrés dans la grande salle depuis un petit moment avant de les rejoindre. Son cœur tambourinait contre sa poitrine. Elle était contente que Blaise ait décodé à voix haute tout ce que pensait Draco. Parce qu’elle seule se serait fier simplement à ses paroles, surtout que le timbre de voix qu’il y mettait ne faisait que renforcer ces dernières. Sans savoir pourquoi, elle était contente. A cause des révélations de Draco sur son compte ? En tout cas une chose était sûre. Blaise était quelqu’un de bien, et il méritait Tracey, alors elle ferait son possible pour aider cette dernière.