Bonjour tout le monde ! Me revoici avec la suite d'Harmonie. Si vous ne l'avez pas lu, ce n'est pas obligatoire mais il risque d'y avoir certaines zones de flou à certains passages même si je fais de mon mieux pour les éclaircir ^^' A tous les autres, je suis ravie de vous retrouver, et j'espère que le changement d'optique de cette fic par rapport à la précédente vous conviendra :D
Bonne lecture à tous !!!
Même si les recherches pour trouver un remède sont approfondies tous les jours de plus en plus, cela n’a malheureusement pas empêché Mrs Alice Londubat de trouver brutalement la mort. Cette dernière est d’autant plus préoccupante que la patiente était déjà internée à Sainte Mangouste et qu’elle a malgré tout attrapé la maladie dans les locaux sécurisés de l’hôpital, ce qui laisse présager même si les scientifiques ne l’ont pas encore confirmé que le mal ne se répand pas par contagion d’un individu à l’autre mais se déclare selon des critères encore aléatoires chez les malades.
Bien entendu, tout serait beaucoup plus simple si les éminents archéologues et bibliothécaires qui passent leur temps aux archives de toutes les villes trouvaient un moyen de se rendre jusqu’au papillon de l’abysse et à lui faire régurgiter la magie. Aux dernières nouvelles, ce dernier pourrait se situer en Egypte ou au Mexique, à moins pardon que ce ne soit en Australie. Bref, ce n’est pas encore aujourd’hui que nos baguettes refonctionneront, j’en ai peur. Mais ne perdez pas espoir, la gazette du sorcier continuera de vous tenir informé de la moindre nouvelle.
Rita Skeeter »
Le journal trônait sur la table de chevet de la chambre d’Hermione. Cet article déplaisant n’avait pourtant pas assombri l’appartement de la jeune femme, qui était plein à craquer. Si Neville ne participait pas totalement à la fête malgré le réconfort manifeste que lui procurait Luna, les parents d’Hermione étaient enchantés de voir leur petite-fille ouvrir ses cadeaux d’anniversaire. Harmonie avait quatre ans aujourd’hui. Elle fêtait son anniversaire avec sa mère la journée, et recommencerait à souffler ses bougies le soir avec son père.
En poussant un petit cri de ravissement, Harmonie courut jusqu’à Ginny et Harry enlacés dans un coin pour exhiber victorieusement la nouvelle palette de trente crayons de couleur qu’elle venait de recevoir. La rouquine sourit, se rappelant les dessins naïfs de la gamine. Après avoir été félicitée comme il le fallait par le couple, Harmonie montra son cadeau à ses grands-parents qui ne demandaient que ça sous l’air exaspéré d’Hermione qui les contemplait agir comme de vieux papi et mamie gâteaux avec son ange. Bien sûr ils n’avaient pas pu la rencontrer avant ses presque trois ans, Hermione ayant coupé toute communication avec ses proches durant ces années, mais était-ce une raison pour entourer ainsi la petite ? Apparemment oui.
Hermione regarda avec amusement la petite tête bouclée qui allait de convive en convive. On aurait pu croire qu’elle aurait les cheveux aussi lisses que son père, étant donné qu’elle en avait déjà la couleur, mais il n’en était rien. Sa jolie chevelure était aussi emmêlée que celle actuelle d’Hermione qui avait bataillé une bonne demi-heure avec cette dernière le matin-même avant de décider de la laisser en état.
Percy passa et lui proposa une assiette de petits fours que Mrs Weasley avait préparés spécialement pour l’occasion. Hermione en prit délicatement un en le remerciant. Son cœur se serra en constatant qu’il en restait beaucoup sur le plateau. Autrefois, Ron se serait jeté dessus en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et les aurait dévorés. Autrefois… avant qu’il ne donne sa vie pour la sauver. Hermione laissa aller son regard sur chacun des membres de la famille Weasley, d’Arthur qui discutait avec Abelforth à Billy aux côtés de Fleur qui surveillait sa fille Victoire en pleine animation avec Teddy. Charlie aussi avait péri, donnant sa vie pour protéger sa sœur et Harmonie lors de l’incendie du Terrier.
Sa fille qui se précipita sur elle avec un nouveau jouet dans les mains la tira de ses sombres souvenirs. Un sourire éclairait son adorable visage angélique et ses grands yeux noisette comme les siens pétillaient.
- Bon anniversaire ma puce, chuchota Hermione en lui déposant un baiser sur le front.
Quatre ans, ce n’était pas rien.
Draco était furieux. Depuis combien de temps patientait-il devant l’immeuble en attendant que Granger daigne descendre lui ouvrir ? Il était déjà huit heures du soir, selon la montre qu’il avait au poignet. Et cette fichue porte moldue qui ne s’ouvrait que de l’intérieur ! Cela devait bien faire un bon quart d’heure que le jeune homme tapait comme un fou sur la sonnette qui donnait sur l’appartement de la sang-de-bourbe pour qu’elle active l’ouverture de la porte. Mais bien entendue, cette dernière devait bien être trop occupée avec tous ses amis pour l’entendre ! Et sans doute que les valises d’Harmonie ne seraient, comble du comble, pas prêtes !
Enfin il entendit une voix dans l’espace de bidule noir à côté des sonnettes. Malfoy haïssait décidemment la technologie moldue. Mais qu’est-ce qui lui avait pris bon sang de sauver la planète ? Parfois vraiment, il se le demandait. En particulier dans le cas présent quand il ne pouvait plus transplaner ni utiliser sa baguette, la faute à la disparition de la magie, et devait attendre qu’une satanée sang-de-bourbe lui parle à travers un machin accroché au mur. Un Malfoy n’attendait jamais !
- Malfoy, c’est toi ?
- Non Granger c’est le père Noël, railla ce dernier. Bon sang envoie-moi Harmonie que je retourne à mon manoir le plus vite possible !
- Tu pourrais être poli, gronda la jeune femme.
- Ca fait un quart d’heure que je patiente devant chez toi sans que tu répondes, s’énerva Draco.
- Je n’ai pas entendu la sonnette, tu n’avais qu’à m’appeler.
L’ancien Serpentard grimaça. Dès les premiers jours, la jeune femme l’avait obligé à s’acheter un téléphone portable qu’il n’avait d’ailleurs jamais sur lui. Le bidule moldu contenant un unique numéro de téléphone était rangé quelque part chez lui à prendre la poussière. Il s’était juré de ne jamais toucher à ce machin, sauf cas d’extrême urgence qui ne se produira jamais, et il tiendrait parole.
- Harmonie, entendit-il à peine, Granger devant s’être éloignée du combiné pour appeler sa fille, papa est là !
- Bonjour papa, fit la petite depuis le truc noir, veux mes jouets dans valise.
- Mais tu auras d’autres jouets chez papa, protesta sa mère.
- Veux mes crayons de dessin, mon doudou, mon nouveau pyjama et ma jolie robe.
- Ta jolie robe est déjà dans la valise, je l’ai préparée tout à l’heure.
- Non, je l’ai enlevée pour montrer à Teddy et Victoire.
Draco entendit Granger pester à l’autre bout du machin noir de manière polie, ce qu’il trouva fort distrayant, avant qu’elle ne reprenne la parole.
- T’as qu’à monter pour attendre que je remette tout en ordre, je t’ouvre, fit-elle.
- Tu ne penses quand même pas que je vais vraiment poser le pied dans ton appartement misérable, s’offusqua Draco. En plus c’est plein de Gryffondors !
- Et bien attends dehors, rétorqua la voix de Granger avant que la communication ne soit coupée.
Draco entendit quand même le bruit caractéristique du déverrouillage de la porte et se résigna à entrer dans l’immeuble. Quel étage déjà ? Le troisième non ? Il monta les marches d’un pas traînant, maudissant intérieurement Granger. Quand il arriva sur le seuil, il vérifia qu’il ne s’était pas trompé grâce à la petite étiquette « Hermione et Harmonie Granger » placardée sur la porte. C’était la première fois qu’il se présentait sur le palier, d’habitude la mère et la fille descendaient le rejoindre hors de l’immeuble.
Il frappa à la porte et entendit le chahut désordonnée derrière.
- Papa ! C’est papa ! disait la voix excitée qu’il reconnut comme étant celle de sa fille.
- Harmonie ! Où as-tu mis ta robe ? criait Hermione.
- Je sais pas, répondit la fillette en lui ouvrant la porte.
Draco sourit à son petit ange qui se jeta dans ses bras. Il la souleva pour pouvoir l’embrasser sur le front. Derrière elle, une foule de gens qu’il détestait tous plus autant que les autres se pressait dans l’appartement. Pas question qu’il ne mette qu’un seul pas dedans. Bien évidemment, sa fille décida le contraire. Dès qu’il l’eut reposée, elle le prit par la main pour l’attirer à l’intérieur afin de lui montrer ses nouveaux cadeaux. L’ancien Serpentard salua toute l’assemblée d’un mouvement sec de la tête avant de porter son attention sur les lieux.
Partout, sur les étagères contre les murs, s’alignaient des quantités impressionnantes de livres en tout genre. Granger n’avait décidemment pas changé de passe-temps favori depuis Poudlard. Un seul mur était dépourvu de support, et on pouvait y voir des photos d’Harmonie dans des cadres. Les photos étaient immobiles, en couleur. Ca avait été un des grands chocs de Draco de découvrir que suite à la disparition de la magie, les images ne bougeaient plus.
Granger apparut, suivie de la fille Weasley qui l’avait apparemment aidée à s’occuper des affaires d’Harmonie. St Potter se précipita aussitôt pour l’aider à porter la valise. Draco la lui prit des mains dès qu’il fut à sa hauteur.
- Tu dis au revoir à tout le monde Harmonie, demanda-t-il à sa fille.
La petite se fit un plaisir de s’exécuter, en commençant par ses grands-parents pas si âgés que cela. Draco détailla ces véritables moldus sourir, et ne put que noter la ressemblance avec Granger. Quand la petite tête blonde eut finit de faire le tour et revint vers lui, il lui prit la main et sortit après un hochement sec de la tête à tous les autres. Granger les raccompagna jusqu’au bas de l’immeuble pour dire au revoir à sa fille.
- Tu es sage chez papa, l’avertit-elle.
- Toujours ! répondit joyeusement la fillette.
Elle lui plaqua un baiser sur la joue et rejoignit son père dont le majordome avait déjà mis l’unique bagage dans la malle. Il ne valait pas un elfe de maison, mais ces derniers ne savaient pas conduire les automobiles. Draco n’aimait pas trop ces dernières, mais c’était sûrement dû à la première expérience qu’il en avait faite, soit cramponné à son siège avec une Granger folle explosant les records de vitesse.
Il croisa le regard envoûtant de cette dernière, attrapa Harmonie et l’attacha sur la banquette arrière avant de faire le tour du véhicule pour prendre place à côté d’elle tandis que le majordome se glissait sur le siège conducteur. La voiture démarra aussitôt et s’éloigna de ce fichu appartement et de cette fichue ancienne Gryffondor.