Comme dit un nouveau chapitre avant les vacances. Cette fois encore, le départ en expédition a été retardé contre mon gré. ^^'
Enfin, j'espère que cet épisode supplémentaire non-prévu initialement vous plaira. Personellement je me suis vraiment amusée à l'écrire :D
Bonne lecture à tous et joyeux Noël !!!
- Vais prendre le bateau ! Vais prendre le bateau !
- Allons Harmonie calme-toi, la réprimanda gentiment sa mère.
- Vais prendre le bateau ! Vais prendre le b…
La petite fut coupée dans sa phrase par le pull en laine qu’Hermione lui passa sur la tête. Elle l’enfila docilement avant de reprendre ses bonds.
- Vais prendre le bateau !
- Qu’est-ce que c’est que tout ce raffut ! s’exclama Malfoy en pénétrant dans la pièce, l’air de très méchante humeur. Harmonie, arrête tout de suite de crier. Et toi Granger dépêche-toi, on va bientôt partir.
- D’une tu ne me donnes pas d’ordre, de deux ce serait déjà fait si tu m’aidais ! rétorqua Hermione en lui jetant un regard furibond.
- Oh, tu veux que je t’aide, railla le jeune homme. Miss-parfaite n’est pas assez grande pour faire la valise de sa fille toute seule.
- Miss-parfaite irait plus vite si elle n’était pas incommodée par ta présence la fouine, répliqua l’ancienne Gryffondor en recommençant à s’affairer sur les bagages de sa fille.
Elle nota cependant du coin de l’œil que les yeux de Malfoy se rétrécirent et qu’une ombre orageuse vint danser dans ses pupilles.
- Comment m’as-tu appelé ? demanda-t-il d’une voix doucereuse en s’approchant d’elle à pas lents et mesurés.
- Je n’ai pas le temps de jouer, Malfoy, soupira la jeune femme en se relevant.
Sans lui accorder un regard, elle le contourna pour aller chercher une pile de vêtements dans l’armoire. L’expression furieuse qu’afficha l’ancien Serpentard en la voyant l’ignorer la renseigna très vite sur son humeur actuelle.
- Harmonie, arrête de t’agiter tu vas être toute décoiffée, gronda Hermione en voyant l’interpelée les cheveux tout ébouriffés.
- Au moins elle te ressemblera, attaqua Malfoy. Question tête d’épouvantail tu en connais un rayon, n’est-ce pas Granger.
Hermione poussa un soupir de lassitude mais ne releva pas. Elle se dirigea vers la salle de bain pour faire la trousse de toilettes en lui tournant ostensiblement le dos. Le jeune homme finit par se lasser de ne pas la voir s’énerver et tourna rageusement des talons pour s’en aller. Il claqua la porte de la chambre derrière lui, ce qui fit sursauter Harmonie.
- Papa est fâché ? questionna-t-elle.
- Papa s’est levé du pied gauche, expliqua sa mère.
Elle avait déjà utilisé plusieurs fois l’expression devant la fillette, cette dernière savait ce que cela signifiait.
- Et bien il n’a qu’à aller se recoucher et se relever du bon pied, s’enthousiasma Haronie, ravie d’avoir trouvé une solution.
Et sur ce elle courut jusqu’à la porte, essaya de saisir la poignée deux ou trois fois avant d’y arriver et se précipita dans le couloir sur ses petites jambes. Hermione ne tenta pas de la rattraper, jugeant qu’elle finirait plus vite la valise sans sa fille à surveiller. Et puis Malfoy n’avait qu’à s’occuper un peu d’elle, ça lui ferait les pieds.
- Papa !
Draco grogna mais s’arrêta pour laisser sa fille le rattraper. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Pourquoi Granger n’était-elle pas en train de s’occuper d’elle ? La fillette se cogna à ses jambes et leva les yeux vers lui. Elle lui attrapa une main et le tira vers elle.
- Viens papa, fit-elle avec autorité.
Draco la suivit en grommelant intérieurement. Il n’avait pas le temps de jouer, elle avait intérêt de l’entraîner pour une bonne raison. A sa grande surprise la petite l’emmena dans sa chambre et le força à s’allonger. Le jeune homme obtempéra en fronçant les sourcils. Qu’est-ce que la sang-de-bourbe était encore allée inventer ?
- Maintenant debout ! réclama Harmonie.
Draco se leva vivement, mais à peine eut-il posé le pied par terre que sa fille râla.
- Non ! Re-dodo !
- Harmonie je n’ai pas le temps pour...
- Dodo ! exigea Harmonie en le poussant.
Il se laissa faire et se rallongea.
- Debout !
Franchement exaspéré, l’adulte se leva avec énervement.
- Oui ! s’écria Harmonie. Dis Papa, c’est bien lui ton pied droit ? demanda-t-elle en montrant effectivement son pied droit.
Elle était bien la fille de Granger pour savoir à un si jeune âge où était sa droite et où était sa gauche.
- Oui, c’est lui, confirma Draco.
- Youpi ! Maintenant tu t’es levé du bon pied !
L’ancien Serpentard fronça les sourcils en comprenant soudain. Granger allait l’entendre, ça c’était sûr. Toutefois, il ne put s’empêcher de trouver sa fille adorable. Il lui sourit en sortant de la chambre, la petite enjouée sur ses talons.
- On va sur le bateau ? s’enquit Harmonie.
- Bientôt mon ange, va m’attendre au salon, je vais chercher ta mère avec ta valise.
- Youpi ! s’exclama la fillette en s’approchant de l’escalier qu’elle commença à descendre marche par marche en s’accrochant à la rambarde comme une grande.
- Granger ! cria Draco en se dirigeant vers la chambre de sa fille.
Elle en sortit alors qu’il allait entrer, essoufflée et tenant par la main le bagage.
- Bien, on y va alors, conclut le jeune homme satisfait.
- Mais je n’ai pas encore fait ma valise ! paniqua l’ancienne Gryffondor.
Draco la dévisagea avec des yeux ronds. Pardon ? Qu’avait-elle dit là ? Qu’elle n’avait pas encore bouclé ses affaires ?
- Mais qu’est-ce que tu fiches depuis tout à l’heure ? s’écria-t-il, hors de lui.
- La valise d’Harmonie je te signale, car ce n’est sans doute pas toi qui allait t’en occuper, cingla Granger.
- Tu aurais pu demander aux elfes de maison, tu n’avais pas besoin de le faire toi-même, répliqua Draco.
Un instant, la jeune femme parut décontenancée. Apparemment, l’idée ne lui avait même pas effleurée l’esprit. De plus en plus énervé à chaque instant, Draco s’empara du bras de la jeune femme et la traîna jusqu’à sa chambre.
- Aïe ! Malfoy lâche-moi tu me fais mal !
Il la libéra une fois dans la chambre d’ami qu’occupait la jeune femme et ouvrit d’un coup de pied la valise vide que les elfes de maison avaient montée dans sa chambre. Puis il se dirigea vers l’armoire qu’il ouvrit brusquement sous le regard médusé de Granger.
- Je peux savoir ce que tu fais ? demanda-t-elle d’une voix blanche.
- Je fais ta valise, ça ne se voit pas, répondit le maître des lieux.
Il était en partie très en colère, mais aussi amusé de constater que la jeune femme avait blanchi en comprenant qu’il allait s’occuper en personne de sa garde-robe, en plus d’être dégouté de se voir faire le travail de ses serviteurs.
- Lâche-ça tout de suite, ordonna la voix de Granger qui avait monté dans les aigues.
Draco se retourna pour lui envoyer son sourire le plus narquois et se mit à fureter dans les affaires de la jeune femme. Toute trace de colère le quittait peu à peu alors qu’elle laissait place à l’amusement. Voir son ennemie estomaquée ainsi était vraiment très drôle. Elle le bouscula soudainement mais il la rattrapa et se retrouva collé contre elle.
- On peut se partager le travail ? suggéra-t-il. Je m’occupe des sous-vêtements.
- Sors d’ici espèce de pervers ! cria Granger rouge de colère.
- Je suis chez moi je te rappelle.
Chez lui ou pas, l’ancienne Gryffondor le mit proprement à la porte de sa chambre. Mais il fallait avouer qu’il s’était laissé faire.
- Tu as cinq minutes, après je rentre finir le travail par moi-même, déclara-t-il d’une voix forte de l’autre côté du battant.
- Va t’occuper d’Harmonie, répondit furieusement la lionne de derrière la porte.
Un sourire au coin des lèvres, Draco descendit dans le salon où il trouva sa fille en train de regarder par la fenêtre la neige tomber au dehors. Pile cinq minutes après, Granger les rejoignait, l’air plus furibond que jamais, et l’ancien Serpentard ne put s’empêcher de la trouver à son goût alors que des mèches rebelles lui tombaient sur le front, dissimulant en partie ses beaux et furieux yeux noisette.