Coucou tout le monde ! Et voici le dernier chapitre avant l'épilogue (qui comprendra lui-même plusieurs chapitres, soyez rassurés) J'espère que l'absence d'action ne va pas trop vous ennuyer. Bonne lecture !
Hermione sursauta et se retourna pour le regarder, n’étant pas sûre d’avoir bien entendu.
- Tu peux répéter ? demanda-t-elle, soupçonneuse.
- Tu as très bien entendu, refusa le jeune homme. Cette saleté de maladie elle n’a pu l’attraper que chez toi, je ne veux plus qu’elle vive dans un endroit aussi miteux. Mais comme tu ne voudras pas la lâcher, viens vivre avec elle au manoir.
L’ancienne Gryffondor le dévisagea en silence. Elle devait être en train de rêver, tellement ce que venait de dire Draco était insensé. Elle se pinça la joue sous son regard impassible, et constatant que cela faisait mal fut forcée d’admettre qu’elle était bien réveillée. Les mots de l’ancien Serpentard finirent enfin par atteindre son esprit.
- Je vis là où je veux, et je t’interdis de traiter mon appartement de miteux, s’exclama-t-elle. Et puis d’abord, cette maladie, si elle s’attrapait réellement par contagion, ce qui n’est pas le cas, elle aurait eu plus de chance à l’attraper chez toi où toutes ces pimbêches te tournent autour à longueur de journée.
- Jalouse Granger ? railla le jeune homme.
- De ne pas avoir de cerveau ? Non, répliqua-t-elle en faisant volte-face et en s’éloignant à pas furieux.
- Ne le prends pas comme ça, la rappela Draco avec un soupir exaspéré. Ce serait quand même bien plus facile pour toi et pour elle si tu acceptais ma proposition. Alors ce cerveau dont tu es si fière, fais-le marcher une minute avant de déblatérer tes objections stupides.
- Objections stupides ? répéta glacialement Hermione. Sache que je refuse de vivre aux crochets de l’ennemi.
- Aucun sens de la survie, fit remarquer son interlocuteur.
- C’est bien pour ça que je n’ai pas été à Serpentard, fit-elle fièrement en se retournant pour lever le bout de son nez, le défiant du regard.
- Non, c’est pour autre chose mais ne rentrons pas dans un sujet fâcheux maintenant, évinça Draco. Tu me considères à ce point comme un ennemi ?
- Oui, répondit férocement l’ancienne Gryffondor.
- Il m’a pourtant semblé que tu t’inquiétais beaucoup de ma vie tout à l’heure, lui rappela le jeune homme. Tu veux que je cite chacune des paroles que tu as prononcée ? Sans compter tes gémissements, bien entendu.
Hermione serra les poings, se retenant de lui en envoyer un bien senti en pleine mâchoire.
- Si tu veux je te laisse un peu de temps pour y réfléchir, ajouta Draco avec complaisance.
- Ne prends pas cette peine, c’est tout décidé, claqua la jeune femme en réponse.
Elle voulut lui tourner de dos mais il la rattrapa par le bras.
- Hermione…
Sa voix n’était qu’un souffle, et un petit nuage de buée se forma devant ses lèvres. L’ancienne Gryffondor affronta un instant son regard mais ne trouva aucun adversaire à combattre. Ce n’était plus du défi qu’elle lisait dans les yeux du jeune homme, mais une prière. Elle baissa la tête.
- Tu ne peux pas me demander de passer l’éponge sur tout ce qui s’est passé, fit-elle d’une voix blanche. Mais je vais y réfléchir.
Elle tira sur son bras pour se dégager, et il la laissa faire. Tous deux restèrent silencieux un moment, chacun évitant de rencontrer le regard de l’autre.
- Je pense que j’ai récupéré suffisamment de force pour transplaner, finit par lâcher Draco. On essaye ?
Hermione opina de la tête, mais ne fit pas signe de le toucher. De son air impassible, il lui prit la main. Un pop plus tard, ils avaient disparus.
Hermione rouvrit les yeux, et découvrit la maison igloo qui les avait hébergé, Draco et elle, pendant les quelques nuits qu’ils avaient passées à Atlantide. Une vague de nostalgie l’envahit mais elle tourna des talons pour partir vers la cité, en quête de sa fille. Le jeune homme la suivit.
Elle marcha de rues en rues, essayant de trouver un moyen de retrouver son ange au parmi les enchevêtrements d’allées de la cité. Soudain, des paroles non atlantéennes la firent se retourner, et Draco se raidit.
- Harmonie, reviens ici !
Elle eut à peine le temps de voir la petite boule lui foncer dans les jambes, et aurait basculé en arrière si Draco, qui s’y tenait, ne l’avait pas rattrapée.
- Maman ! entendit-elle sa fille crier.
La jeune femme se pencha, attrapa sa puce par les aisselles et la fit tournoyer autour d’elle avant de la serrer contre son cœur.
- Tu es revenue, souffla Harmonie.
- Je tiens toujours mes promesses mon ange, répondit Hermione. Et tu sais que je ne t’abandonnerai jamais.
Elle reposa ensuite sa fille qui alla cette fois-ci se jeter dans les bras de son père. Hermione fit ensuite face à l’atlante qui s’était approchée d’eux, et qui selon tout évidence parlait leur langue.
- Miss Granger je crois, déclara-t-elle. Je suis Lilia, la fille de Goubo. C’est moi qui me suis occupée d’Harmonie.
- Merci beaucoup, je vous en suis très reconnaissante, la salua Hermione en lui prenant la main.
L’atlante lui sourit. Hermione remarqua brièvement un petit garçon qui se tenait droit derrière elle.
- Voici mon fils, présenta Lilia. Dayan.
Le garçon inclina la tête en murmurant un « bonjour » du bout des lèvres auquel Hermione répondit joyeusement.
Quelques heures plus tard, la famille blanche disait au revoir à la famille bleue.
- On se reverra, hein Anak ? demanda Harmonie avec de grands yeux suppliants.
Pour toute réponse, l’atlantéen la prit dans ses bras sous les regards attendris de l’assemblée, excepté celui totalement indifférent de Dayan qui attendait sans rien dire dans un coin que les étrangers quittent les lieux.
- Votre visite a fait de l’agitation, déclara Goubo aux deux sorciers. Les Anciens commencent à entrevoir la possibilité de venir visiter votre monde. Après tout, si noirs, jaunes, blancs et rouges sont mélangés, pourquoi pas les bleus ?
- C’est une excellente remarque, répondit une Hermione ravie.
- Vous nous quittez donc, j’espère que vous ferez un bon voyage, continua l’interprète.
- Vous savez, il ne va durer qu’une seconde vu que nous allons transplaner, lui expliqua la sorcière. Harmonie, tu as dit au revoir à tout le monde ?
La fillette survola l’assemblée du regard en réfléchissant, avant de se diriger vers Dayan. Elle se posta en face de lui, le forçant à relever les yeux vers elle.
- Au revoir, déclara-t-elle.
En réponse, elle reçut un regard froid du garçon qui détourna aussitôt la tête, se moquant apparemment éperdument de ses paroles. Harmonie fronça les sourcils et le laissa tranquille pour aller attirer l’attention de Lilia.
- Un problème ? questionna cette dernière.
- Dis Lilia, chuchota l’enfant, ça veut dire quoi « Nacorio » ?
- Ca ne veut absolument rien dire, lui apprit l’atlante.
- Mais si, insista la fillette. Nocario, ou peut-être Gogario…
- Nogaryo ? proposa Lilia en riant.
- Oui, approuva l’enfant. Alors, ça veut dire quoi ?
- Ca veut dire « cauchemar », lui enseigna la jeune femme. Pourquoi tu me demandes ça ? ajouta-t-elle avec un froncement perplexe de ses sourcils.
- Merci Lilia, sourit Harmonie en déposant un baiser sur sa joue avant de filer retrouver ses parents.
- Encore merci pour tout ce que vous avez fait, précisa une dernière fois Hermione alors que Draco s’impatientait à côté d’elle.
- C’est à nous de vous dire merci, car maintenant nous ne sommes plus dépondants de Papiya, répondit Goubo.
- Dépendants, le reprit gentiment la jeune femme.
- Vous serez toujours les bienvenues, sourit Lilia.
Anahak salua d’un bref signe de tête, jetant des regards méfiants à Draco dont les yeux semblaient tuer sur place. C’était sans doute pour cela qu’il avait évité d’enlacer Hermione trop amicalement. Dayan jeta un bref regard à la petite famille avant de retourner dans sa chambre, totalement désintéressé.
- Au revoir, s’étrangla Hermione, les yeux brillants.
Les atlantes lui sourirent en retour.
Elle prit la main de sa fille, Draco s’occupa en maugréant des valises. Dans deux pop, ils transplanèrent tous deux simultanément.