Désolée pour le retard, le prochain chapitre devrait être posté dans le week-end, ne vous inquiétez pas ^^
Bon, je m'y suis mise à plusieurs fois pour écrire cet épisode (ce que je ne fais d'habitude jamais) mais je ne le trouve tout de même pas décousu, donc je me permets de le poster. Toutes vos critiques sont, comme d'habitude, les bienvenues :)
Bonne lecture ! :D
PS: je m'excuse aussi pour la longueur, ce n'est certes pas un des plus longs que j'ai écrit ^^'
- Petit-déjeuner ! s’exclama la fillette ravie.
Hermione alla se laver distraitement les mains avant de s’asseoir en face de Malfoy et à côté de son petit ange qui était en bout de table.
- Il y a de tout, je suis prêt à parier que tu trouveras ton bonheur, lança le jeune blond en beurrant soigneusement une tartine.
- Maman prend comme papa, il y a pas besoin de tout ça, releva joyeusement Harmonie.
Hermione fut surprise d’apprendre que son ennemi semblait avoir les mêmes préférences culinaires qu’elle, du moins pour le premier repas de la journée. Elle adressa un sourire à sa fille. Celle-ci semblait en forme ce matin, et seules de légères cernes sous ses yeux témoignaient du malaise qui l’avait saisi la veille. Et pourtant, dans ce corps en si bonne santé en apparence logeait le germe de la maladie des sorciers. Cette pensée fit frissonner la jeune femme.
- Maman a froid ? s’étonna Harmonie.
- Non mon ange, je n’ai pas froid, merci de t’inquiéter pour moi, répondit l’ancienne Gryffondor en souriant.
Malfoy haussa un sourcil en direction d’Hemione qui lui rendit un regard noir. Il savait qu’elle avait peur, et devait s’en moquer intérieurement. Et lui ? S’inquiétait-il pour Harmonie ? On lui aurait posé la question elle aurait répondu d’un « non » catégorique mais ne lui avait-il pas dit qu’il aimait leur fille ? C’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle elle avait accepté de partager la garde de la fillette, car le juge la lui aurait refusée sans l’accord d’Hermione, c’était certain.
- Tu veux du gâteau ? proposa-t-elle en lui tendant son morceau de brioche à moitié mangé.
- Non merci, c’est gentil, rit sa mère en déposant un baiser sur son front.
La petite haussa les épaules et mordit dans sa tranche sous le regard attendri d’Hermione. Et dire qu’elle risquait de perdre ce rayon de soleil dans sa vie, c’était inimaginable !
- Fais des bouchées moins grosses, gronda gentiment la jeune femme, on ne va pas te la prendre ta brioche.
Harmonie obéit et s’appliqua à manger petit bout par petit bout. Malfoy leva les yeux au ciel, sûrement exaspéré mais n’osant pas quitter la table sans que sa fille ait terminé.
- Papa ? Tu m’apprendras à monter sur un balai aujourd’hui ? demanda l’enfant entre deux bouchées.
- Pas aujourd’hui, répondit son père.
- Mais tu m’avais promis, insista Harmonie.
Hermione s’étrangla avec son verre de jus de pomme quand elle entendit cela et lança un regard meurtrier à Malfoy. Sa fille sur un de ces engins volants ? Il n’y pensait pas !
- J’ai promis quand tu serais plus grande, rectifia le jeune homme.
- Je suis plus grande, j’ai quatre ans, s’exclama la fillette avec un grand sourire.
- Oui mais tu ne l’es pas encore assez, répliqua Malfoy.
- Quand alors ?
L’ancien Serpentard prit le temps de réfléchir mais Hermione remarqua qu’il l’espionnait du coin de l’œil. Il devait s’amuser de sa réaction, car la jeune femme avait blêmit depuis qu’elle avait entendu parler du balai. Elle-même détestait cela, et les rares fois où elle était montée sur l’un d’eux étaient des cas d’extrême nécessité qu’elle ferait tout son possible pour ne pas réitérer, surtout vu comment ils s’étaient achevés.
- Disons six ans, se décida finalement Malfoy.
- C’est beaucoup trop tard ! râla sa fille.
- C’est beaucoup trop tôt ! s’énerva Hermione.
Le jeune homme les toisa tous les deux avec un sourire narquois avant d’attraper la gazette du sorcier qui traînait sur la table et de commencer sa lecture, les ignorant toutes deux superbement. Quand un Malfoy décidait de quelque chose, il fallait se plier à ses règles, un point c’est tout. Et cela agaça davantage Hermione qui le fusilla des yeux sans qu’il ne s’en rende compte, son visage étant caché par le journal.
Un elfe de maison se présenta à eux et appela son maître.
- Miss Greengrass demande à vous voir, couina-t-il.
- Astoria, soupira Malfoy en posant la revue.
Il sortit de la pièce sans un regard pour sa fille et Hermione.
Quand Draco arriva dans le hall d’entrée, Astoria Greengrass s’y tenait déjà, emmitouflée dans un énorme manteau de fourrure justifié par le vent froid soufflant au-dehors en ce 20 décembre.
- Ah, te voilà, fit-elle avec humeur en apercevant le jeune homme, ce qui eut pour effet de l’irriter.
- Je croyais que tu étais fâchée, remarqua-t-il.
- Je ne le suis plus, répondit-elle avec un haussement d’épaules. Je sais que tu te fais du souci pour ta fille. Elle va mieux ?
- Elle prend son petit-déjeuner en toute gaieté, l’informa froidement Draco.
- Tant mieux, commenta la jeune femme d’une voix distraite.
Elle s’approcha de lui, enleva son manteau, voulut passes ses bras autour de la nuque du maître des lieux pour se serrer contre lui mais il la repoussa avec un sourire moqueur.
- Je n’ai pas besoin de tes services aujourd’hui, mais c’est gentil d’être passée, lâcha-t-il d’un ton narquois.
- Comment tu…
La réplique cinglante s’étrangla dans la gorge d’Astoria. Elle était choquée, ne trouvait plus ses mots, et l’ancien Serpentard trouvait cela extrêmement divertissant de la voir suffoquer comme un poisson hors de l’eau.
- Qu’est-ce qui t’arrives ? Tu as perdu ta langue ? de moqua-t-il.
- Tu n’as pas à me parler comme ça, je… tu… Depuis que cette sale morveuse est là, tu ne m’accordes plus aucune attention, tu me traites avec mépris ! Je suis une Greengrass, tu n’as pas le droit de te comporter ainsi avec moi ! Tu m’entends ? Tu n’as pas…
- Et oui, railla Draco en la coupant, depuis que cette morveuse est là tu es passée de mode écoute. Reviens lors des soldes, peut-être que j’aurai de nouveau envie de te voir à ce moment-là.
- Tu…
Astoria était rouge et criait à travers tout le hall sans savoir se défendre. Le jeu était vraiment très drôle.
- Arrêtes de faire cette tête, jeta-t-il d’un ton narquois, de toute manière tu es incapable de me répondre, tu n’es qu’un pion sur mon jeu d’échec.
- Je ne suis pas un pion ! s’égosilla la jeune femme.
- Alors frappe-moi, la mit-il au défi, les yeux brillants. Vas-y, frappe-moi.
Il rit intérieurement devant la mine décomposée de Greengrass. Quelle douce humiliation… Astoria n’oserait jamais le gifler. Il sourit, avec mépris et condescendance ; voulut pousser le jeu encore un peu plus loin.
- Et alors ? Qu’est-ce que tu attends ? railla-t-il.
Et Draco se prit la claque la plus monumentale de toute sa vie.
Le jeune homme ouvrit les yeux, hébété. Elle avait osé, il n’y croyait pas. Il ne pouvait pas croire qu’Astoria l’avait réellement giflé. Et pourtant, sa joue cuisante ne laissait aucun doute sur l’acte en question. Par contre il ne tarda pas à réaliser qu’il ne s’était pas trompé, ce n’était pas Astoria qui lui avait porté le coup. Les mains sur les hanches, les cheveux bruns en bataille tout autour de son visage, la mine furieuse, les sourcils froncés et les yeux lancés des éclairs, Granger se tenait devant lui.