« Dans la plupart des histoires d'amour, deux personnes tombent amoureuse l'une de l'autre.. Mais nous dans tout ça? Qui raconte nos histoires? Celles où on tombe amoureux en solitaire, nous sommes les victimes des relations à sens unique, nous sommes les amoureux maudits,... nous sommes les sans amours, les grands éclopés, les handicapés qui n'ont pas droit a une place de stationnement réservée...» { The holidays }
« On désire toujours, par dessus tout, l'inaccessible, avec avidité. » {Milan Kundera}
Mais comment font-elles ? Ces filles au physique pas toujours avantageux et à l’intelligence relativement limitée ? Encore, je tempère mon vocabulaire. Ah oui, comment elles font quoi ? Pour se trouver un petit-ami, pardi. Eh ! Ne me regardez pas comme ça, c’est le thème de notre discussion quotidienne avec nos voisines de chambrée. Pas que cela m’intéresse. Moi et les garçons, ça fait beaucoup. Sérieusement, je ne suis pas branchée mecs comme certaines. D’ailleurs, je suis assise en cercle avec ces certaines sur le tapis au milieu de notre dortoir. C’est pas de ma faute ! C’est Ginny qui m’a obligée ! D’ailleurs, elle est là, la traîtresse, avec Parvati et Lavande. Tsss… Au fait ! Vous vous demandez peut-être qui je suis ? Normalement, vous l’avez vu en lisant le résumé ou en cherchant le pairing. Peu importe ! On va faire comme si. Je me présente, Hermione Granger, en sixième année au collège Poudlard, Miss Je-Sais-Tout par excellence, pas vraiment belle (ben oui, il faut voir la réalité en face !), je dirais plutôt banale dans le sens où je ne me trempe pas dans un pot de peinture tous les matins et que je ne m’amuse pas à enfiler des vêtements taille poupée Barbie. Ca vous le savez, je suppose… Euh. Pourquoi elles me fixent toutes les trois comme ça ? Visiblement, Lavande m’a posé une question, les yeux brillants d’excitation, et toutes les autres attendent la réponse.
- Alors Hermione, où en es-tu niveau cœur ?
Évidemment. LA question. J’ai envie de grogner. Et elle, je lui demande si elle baise encore ? Ne soyons pas si vulgaire. Je me redresse avec fierté, comme si j’allais fournir une bonne réponse à un professeur, tout en m’efforçant d’être convaincante.
- Libre comme l’air !
Évidemment, encore une fois, tout le monde a l’air désappointé. Même Lavande, qui songe sûrement à la façon dont elle allait m’éloigner de son Ron-Ron. J’ai laissé tomber, ça fait quand même plus de deux mois qu’ils sont ensemble, je vois bien qu’elle est sincèrement attachée à lui. Mais je lui en veux à lui, pas à elle. Parvati ajoute :
- Mais… Cormac McLaggen ? Vous étiez venus ensemble à la fête de Slughorn, non ?
Je réprime un éclat de rire. Cet idiot ? Il se croit tellement bien, et est persuadé que la planète tourne autour du Quidditch et autour de sa petite personne… Inutile de leur dire que cela avait été un véritable désastre. Il y a des choses qu’il vaut mieux garder pour soi, même si Harry est plus ou moins au courant. Ce n’est pas une commère, lui. D’ailleurs, il faudrait que j’en touche deux mots à Ginny à son propos. Elle a l’air bien avec Dean, mais je sais bien qu’elle n’a pas tout à fait renoncé à lui. C’est moi qui l’ai conseillée donc bon. Celle-ci renchérit.
- Voyons Mione, il y a forcément quelqu’un…
Je lui lance le regard le plus hautain que j’ai en réserve. Elle n’aime pas ça, je sais. Mais elle se contente de se lever et de pousser un cri de victoire.
- Ha ha ! Tu ne nies pas, donc ça veut dire oui !
Quelle logique franchement… Quand on ne répond pas, ça veut dire qu’on n’a pas envie de répondre, point. Genre, peut-être que je regrette ce désert sentimental ? J’explique ceci aux trois filles et tente de dévier la conversation sur le charmant brun qu’a rencontré Parvati ce matin. Mais elles ne se laissent pas avoir comme des gamines (ça m’aurait bien arrangé !) et Ginny me fixe, l’air goguenard.
- Tss. Tss. S’il n’y avait vraiment personne, tu aurais répondu tout simplement. Allez, dis-nous tout !
Touché. C’est vrai, il y a quelqu’un, mais c’est si ridicule ! C’est purement platonique et de toute façon, il ne m’aime pas. Alors quel intérêt ai-je à me payer la honte devant elles ? Je ne leur avouerai jamais, même sous la torture !
- C’est Ron ? fait Lavande d’une voix plaintive.
Idiote. Bien sûr que non, sinon je ferais quoi là, assise avec toi ? Les filles, je vous jure. Je sais, j’en suis une. Malheureusement. A cause de ces foutues hormones et de mon penchant pour la difficulté, j’ai réussi à craquer sur le type le plus inaccessible de Poudlard.
- Harry ? J’ai toujours su qu’il y avait un truc entre vous deux !
Là c’est Ginny qui m’incendie du regard, après la brillante intervention de Parvati. Oula, mais elles se calment, oui ? Comme si… Etant donné que je le considère comme un frère, ce serait de l’inceste à ce niveau… Etirant un sourire satisfait, je décide de leur donner un os à ronger.
- Vous ne trouverez jamais, de toute façon !
Comment ça, pitoyable ? Bah, au moins j’avoue que Ginny n’avait pas tort en présumant qu’il y avait effectivement quelqu’un. Mais j’ai pas envie que tout le monde le sache, sinon je me terrerais dans mon lit jusqu’à la fin de mes jours. Moi-même je n’arrivais pas à comprendre. Alors elles… Non, même pas la peine.
- Malefoy ?
Quoi ? Je m’étouffe à moitié, et elles poussent un cri de victoire. Comment elles ont deviné ? Nonononononon, hors de question que j’avoue !
- Non, sans façon ! C’est la surprise qui m’a bloqué momentanément la respiration.
Je me rattrape avec un air superbement dégoûté. Elles tombent dans le panneau, ouf ! Comment ça je vous dois des explications à vous ? Euh… D’accord mais pas maintenant. Faut que je reste concentrée, vous comprenez ?
- Oh t’exagère Mione ! Il est superbe, franchement.
Oh oui, je sais ! Mais pas touche ! Je m’empêche de faire l’éloge de sa carrure et je prends un air dédaigneux. Bon, d’accord, il n’est pas si musclé et tout et tout. Mais moi, j’aime bien. Il est grand, fin, avec une silhouette bien dessinée. J’avoue, ses cheveux platine sont un peu stricts comme ça, je sais pas, ça fait impersonnel. Problème : chaque fois que je le vois, j’ai envie de le décoiffer, de passer ma main dans sa chevelure d’ange, d’enfouir mon nez dedans, de … Enfin bon, vous avez compris. Mais, ça je ne le dis pas.
- Et ses yeux ! Ils sont super glacials mais n’empêche qu’il n’y en a pas beaucoup des comme ça…
Ca c’est Parvati. J’ai envie de la tuer, d’un coup. J’adore les yeux de Malefoy. Me regardez pas comme ça, c’est vrai ! Ils sont de la couleur de l’orage qui gronde dans mon corps quand je le vois. Ils sont le métal de l’arme qu’il me plante dans le cœur. Mais elles vont arrêter de fantasmer sur Malefoy ? Déjà que toute seule, j’y pense assez, alors… Elles ne s’en rendent pas compte les pauvres.
- Ouais, mais il ne regarde qu’Hermione.
Comment ça ? Mon cœur fait un bond. Je les ai peut-être mal jugées après tout. Ginny me regarde d’un air scrutateur. Attendez, elle ne ment pas là ? Au prix d’un effort surhumain, je fais mine d’être vaguement surprise, mais pas du tout, pas du tout intéressée.
- Ah bon ? Qu’est-ce qui te fais dire ça ?
- Faut croire que les Gryffondor ne sont pas assez bien pour lui. T’as pas remarqué ? Quand il regarde notre table, c’est vers toi, Harry et Ron !
Ne me faites pas espérer, ne me faites pas espérer ! Surtout qu’il ne me regardait sûrement pas parce qu’il était subjugué par ma beauté ou je ne sais quelle niaiserie du genre. Sûrement qu’il cherchait un prétexte pour se foutre de nous. Le problème… Le gros problème, c’est que je suis passionnée. Je ne souffre pas, il est une drogue. Je multiplie les occasions de LE voir. Et passionnée que je suis, j'ai l'impression qu’il le sait, et qu’il n'est pas si indifférent. Tous les indices me suffisent pour étayer ma thèse. C'est d'ailleurs la définition de la passion, non ? Le passionné vit pour une seule chose, en l'occurrence, Malefoy. Le passionné part de la conclusion et cherche des preuves pour confirmer cette conclusion. Je sais. J'ai tous les symptômes de la passion. Si ce n'est que je n'ai jamais transgressé les interdits pour lui. Encore heureux. Manquerait plus que ça. Au moins, j’en suis consciente.
- Et même s’il t’insulte, il faut dire qu’au moins, il te parle.
Indignée, je proteste.
- Vous croyez que ça me fait plaisir de l’entendre m’appeler « Sang de Bourbe » ?
- Ca te blesse ?
- Evidemment !
Un nouveau cri de triomphe de la part de la rouquine. Quoi encore ?
- Si ça t’affecte, c’est qu’il ne te laisse pas indifférente !
C’est stupide comme argument ça.
- Il ne m’indiffère pas, je le hais, répondis-je simplement.
- Hermione ?
- Hmmm ?
- Le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine, c’est l’indifférence. Et de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas.
Encore une phrase sortie d’un bouquin à l’eau de rose de Lavande ça. J’en suis presque sûre. Non pas que j’en aie lu, mais ce ne serait vraiment pas étonnant. Je ne sais pas vraiment quoi répondre. Ah si. Ma gentille auteur m’a soufflé une répartie. Je ne sais pas où elle a été la trouver d’ailleurs.
- Il n'y a pas une frontière très mince entre l'amour et la haine ! En fait, il y a une grande muraille de Chine avec des sentinelles armées postées tous les trois mètres entre eux! (1)
Les filles sont choquées. Je crois que j’ai écarté tout soupçon. Le pire c’est qu’elles avaient raison : j’ai sauté le pas pour traverser la frontière entre la haine et l’amour. Non pas que je sois amoureuse de Malefoy. Il m’obsède c’est tout. Et je suis trop fière pour le lui avouer. Vous vous imaginez, vous ? « Tiens salut Malefoy, au fait je suis complètement dingue de toi ! ». Il me répondrait « C’est ça, dégage sale Sang-de-Bourbe » en ricanant. Ou alors, il mourrait sous le choc. Quand même, je le comprends. Même si ça ne me plaît pas. Je pense que la thèse de la mort est plus plausible. Cette année, il me paraît s’affaiblir, perdre sa superbe arrogance (pas complètement hein, ce serait trop beau…). Ca m’inquiète beaucoup…
Le pire, c’est qu’Harry aussi semble amoureux de lui. Je ne rigole pas, ça m’inquiète quand même ce subit grand intérêt pour Malefoy. On n’entend que lui, ça m’énerve. J’essaie de le lui faire oublier, mais Harry ne comprend pas. J’ai intérêt à parler de lui avec Ginny, et rapidement d’ailleurs.
- Hermione… T’as répondu avec trop de véhémence pour que ce soit sincère.
Mais qu’est-ce qu’elles ont ? Je ne réponds pas, c’est un aveu. Je nie, c’en est un aussi. Faudrait savoir. Il me rend folle. Mais je ne suis pas amoureuse de lui. Laissez-moi au moins ça.
- On va t’aider à le conquérir, t’en fais pas !
Mais bien sûr. Je voudrais bien les y voir. Foutues hormones. Ca aurait pu être n’importe qui. Mais non. Il fallait bien que ça tombe sur lui. Je suis sûre que c’est de la faute à Ron. J’ai voulu me « rabattre » sur quelqu’un d’autre. Rien de moins que le grand et arrogant Drago Malefoy.
- Mais c’est pas la peine !
Ginny se penche vers moi. Elle m’assure qu’elle ne le dira personne, et les deux autres acquiescent avec véhémence. Mais bien sûr. Je sais, je me répète. Je ne peux pas m’empêcher d’être cynique, mais c’est ainsi.
- Depuis quand tu recules Hermione ?
- Faut se rendre à l’évidence, il ne m’aimera jamais.
Oups. J’ai gaffé là je crois. Là ce n’est plus un cri de victoire que j’entends, mais un hurlement de triomphe. Je cache mes yeux avec mes mains, les joues en feu. Bon. Ca aurait pu être pire. Elles auraient pu me détester. Genre Ron et Harry s’ils l’apprenaient. Surtout Harry en fait. J’entends les voix entremêlées de Lavande, Parvati et Ginny.
- Ah ouais, je comprends que tu sois célibataire… Mais avec nous, il sera dans ta poche !
- T’es bien partie, t’en fais pas…
- Tu l’auras en moins de deux !
Genre ! Non mais vous m’avez vue ? Je ne suis pas assez bien pour lui ! Okay, question morale, je le bats haut-la-main, mais pour le physique par exemple… Ou même le « rang » qui importait tant à mon blond préféré. Eûrk, ça fait vraiment bizarre de l’appeler comme ça. C’est marrant, il est mon contraire en fait.
- Les contraires s’attirent, Hermione !
- Et qui se ressemble s’assemble, répondis-je au tac à tac.
Comme quoi ces dictons sont débiles. Elles font comme si elles ne m’avaient pas entendu et me traînent dans la salle de bains. On est dimanche matin, il est même pas neuf heures et elles veulent me faire belle. Je sais pas comment je dois le prendre. Elles me maquillent, me coiffent, m’habillent, comme si j’étais une poupée Barbie, la beauté en moins. Oh mon Dieu… Le résultat m’horrifie tant que je n’ose pas me décrire.
- T’es ravissante Hermione ! Allons déjeuner !
- Hum… Oui. Toilettes, désolée.
Je les pousse hors de la pièce et ferme le verrou. Okay, je vais limiter les dégâts. Déjà, retirer ce stupide fard à paupières roses, en évitant de me mettre du noir sur tout le visage. Oui ça va, je suis assez habile de la baguette (merci de ne pas avoir l’esprit mal tourné…). Même sort pour le rouge à lèvres trop cramoisi à mon goût. Pour les habits, ça va encore. C’est pas trop vulgaire. Pour la forme, je boutonne un peu plus ma chemise et rallonge ma jupe de deux centimètres. Quelle idée de mettre l’uniforme pour se la jouer écolière sexy… Encore heureux qu’elles ne m’aient pas fait des tresses. Non, elles m’ont mis des tonnes de lotion Lissenplis à la place. Ca va, ça a réduit le volume de moitié. Je mets ma cape pour gâcher l’effet de la jupe et du chemisier, et ressort de la salle de bains.
Je vois bien qu’elles sont déçues. Mais je ne culpabilise pas. Pas le moins du monde. J’espère seulement qu’elles ne vont pas vouloir se venger… Nous descendons les escaliers. Mon cœur rate un battement. Il est là ! Il est là ! Je fais comme si je ne l’avais pas vu.
- Hermione, tu l’as vu ? Il est là ! Vas lui parler !
Comme si je ne l’avais pas vu… Quoi ? Non non non, il est hors de question que j’adresse la parole à cette fouine qui ne ferait que de me briser le cœur ! D’accord, ce n’est pas très gentil de le traiter de fouine, mais il faut avouer que ce n’est pas un ange non plus, hein. Ca ne m’empêche pas d’être diablement attirée par lui.
- Eh oh ! Drago !
- Tais-toi ! siffle-je à Parvati. Il va nous voir !
- Ouais ben, c’est le but non ?
Okay, il nous a vues (comment aurait-il pu faire autrement ?), et se dirige droit sur nous. Je recule, mais ne rencontre que la pierre froide derrière moi. Il doit être surpris que ses victimes l’appellent d’elles-mêmes pour se faire flageller.
- Bon ben… Les filles, je vous laisse, j’ai une recherche à faire à la bibliothèque.
- Tss, je te croyais plus courageuse que ça Granger.
Par Merlin, pourquoi il a une voix comme ça ? Et que dire de son sourire en coin ? D’accord, respire, inspire, respire. Mes « amies » ont les yeux brillants et nous regardent alternativement. Quelle discrétion. D’accord, je suis morte. Je m’arrête, et me retourne, les poings sur les hanches.
- Je le suis, Malefoy.
- Tu ne t’apprêtais pas à t’enfuir à ma simple vue là, par hasard ?
Un gloussement se fit entendre. Doublement morte. Je garde tout mon sang-froid et ne répond pas. C’est un aveu je sais. Mais que pouvais-je faire d’autre, sincèrement ? On n’a pas forcément les idées en place quand on se retrouve face à l’objet de nos désirs… Je croise les bras, prend mon air le plus neutre possible et attends. Un ange passe, puis un deuxième. Bon, je me sens bête là. Faut que j’intervienne.
- Bah alors, tu voulais nous dire quoi ?
Okay. J’aurais dû être moins agressive, ce coup-ci. M’en moque.
- C’est vous qui m’avez appelé non ?
Ca y est, il me vouvoie. Ou alors, il a un drôle de sens de la courtoisie, puisqu'il n'a pas le moindre regard envers les trois autres. Ne t’imagine pas des trucs, Hermione ! Surtout pas ! Avec un air peut-être un peu trop triomphal, je réplique.
- J’allais partir avant que tu me rappelles.
- Faux. J’ai juste dit que tu fuyais à mon approche.
Grrr, ce sourire narquois ! J’entendis Ginny s’éclaircir la gorge et Parvati me faire des grands signes. Vraiment, j’admire leur discrétion. D’ailleurs, je suis surprise que Malefoy ne les aie pas encore remarquées. Je tourne les talons et j’entends l’une d’elles, je ne sais pas qui, me crier :
- Hermione, dis-lui !
- Me dire quoi ?
Il avait l’air presque perdu. Je dis bien presque. Mais dans quel pétrin me suis-je fourrée ? Je ne me retourne pas tout de suite. Je réfléchis à mes options. Tuer mes camarades de dortoir en premier ? Ou d’abord, rassurer Malefoy ? Il m’horripile, mais il m’obsède ! Et je sais très bien que je ne fais que de remplir la première case de chez lui. Rien qu’à voir comment il se comporte. Je suis d’ailleurs surprise qu’il ne soit pas déjà parti. Je me retourne enfin, forcée par le bras de Ginny qui semble me présenter au Serpentard :
- Il faut vraiment tout faire à ta place !
Ginny, tais-toi, je t’en supplie ! Je lui lance un regard implorant.
- Tu plais à Hermione.
Je n’ai jamais eu aussi honte de ma vie. Je n’ai plus qu’à me pendre, me brûler, me suicider de toutes les manières possibles. Je n’ose pas lever les yeux. A la place, incapable de savoir comment réagir, je m’enfuis. On appelle mon nom. Je ne sais pas qui. Mais je m’en fous, et pars dans les toilettes de Mimi Geignarde. Avec un peu de chance, elle acceptera de les partager avec moi. En tout cas, une chose est sûre. Je ne regarderai plus jamais Drago Malefoy en face. Quelle conne ! Je ne veux pas savoir ce qu’il a réagi. Je sais que ça me blessera. Ca me fera l’effet de milliers de poignards sur moi. Quelle conne !