Introduction
à l’Univers d’Ariana Potter
Avis à tous ceux qui ont apprécié ma précédente série « Le Corbeau », en attendant une seconde saison des aventures de Pierrick Chaldo, je vous propose une nouvelle série tout aussi voir plus impressionnante. Cette saga aura des liens avec « Le Corbeau » mais en même temps en sera suffisamment éloigné dans le temps pour ne pas qu’il y ait d’interaction trop importante. Par contre, des noms biens connus des lecteurs du Corbeau et de la série originale « Harry Potter » apparaîtront.
La principale raison de cette introduction est de vous expliquer comment se subdivise cette saga. Au départ, je pensais qu’elle ne ferait que six voir sept épisodes. Mais au fil du temps, elle est devenue plus ambitieuse. Je ne peux pas dire combien il y aura d’épisodes au total. Au moment où j’écris ces lignes, j’en compte sept mais ce n’est pas encore la fin. Pour cette raison, j’ai divisé la série en deux cycles :
· 1er Cycle : Dans l’Ombre des Secrets (cinq épisodes).
· 2ème Cycle : nombre d’épisode total inconnus pour le moment. Et je garde le titre secret car le suspense est important dans cette série.
Je sais, ça doit vous sembler trop gros. Mais je compte bien faire en sorte que vous ne vous ennuyez pas durant la lecture. Au programme des aventures d’Ariana Potter : des mystères, des combats, du suspense, des personnages par dizaines,… J’espère que cette saga vous plaira autant à lire que j’ai de plaisir à l’écrire.
PREMIER CYCLE
Dans l’Ombre des Secrets
ARIANA
POTTER
Et
Les Seigneurs de l’Oubli
CHAPITRE I : JOSHUA OLLIVANDER
La nuit était sombre. Très sombre. L’éclat d’argent de la lune ne parvenait pas à traverser la dense frondaison. Cette forêt tropicale ne rassurait pas le jeune Joshua Ollivander. Mais il n’avait pas le temps de se préoccuper de cette frayeur naturelle. Un autre peur lui occupait l’esprit. Une peur instinctive. Son instinct de survie le poussait à courir entre les arbres noueux. Il aurait pu transplaner, comme tout sorcier. Mais son sixième sens, qui c’était accru ces derniers mois, lui intimait de ne pas le faire pour le moment.
Et pourtant, il savait où il irait. A Londres, Square Grimmaurd. Il savait que là-bas, dans une vieille maison, se trouvait sa meilleure amie : Ariana Potter.
S’arrêtant pour reprendre son souffle en s’appuyant sur un arbre, il se surprit, malgré sa peur, à penser à cette fille, pas très grande, arborant une longue chevelure noire qu’elle coiffait généralement de couettes ou d’une tresse, des yeux d’un vert brillant. Si elle avait porté des lunettes, la ressemblance avec son illustre ancêtre aurait été vraiment frappante. Son ancêtre, le héro de la communauté magique britannique : Harry Potter. Elle possédait le même esprit un peu trop fonceur irréfléchi. Une vraie Gryffondor ! La ressemblance s’arrêtait là. Contrairement à lui, elle avait été dans la tranche haute des élèves de Hogwart. Excellente en tout, sauf en Histoire de la Magie.
Il se remémora leur dernier jour à Hogwart, l’école britannique de Sorcellerie. C’était il y a seulement quatre mois. La journée était ensoleillée. Le soir allait se dérouler le traditionnel festin de fin d’année. Le dernier pour eux. Le lendemain, ils allaient prendre une dernière fois le Hogwart Express.
« Eh Joshua ! Qu’est-ce que tu fais planter là ? »
Joshua Ollivander aurait reconnu cette voix entre mille. Il baissa les yeux qu’il avait fixés durant de longues minutes sur les toits d’ardoise des tours du château. Il sourit en voyant sa meilleure amie courir vers lui, le visage rayonnant. Aujourd’hui, elle avait opté pour les couettes. Cela lui donnait un air de gamine innocente.
« Alors, Qu’est-ce que tu fais là ? répéta t-elle une fois près de lui.
-Rien, répondit-il. Je regardais le château une dernière fois. Nous n’y reviendrons peut-être plus jamais. »
Ariana se tourna à son tour vers le château de pierre grise. Un sourire rêveur se dessina sur son visage. Elle revit tous les bons et les mauvais moments passés à l’abri de ces murs. Elle n’en regrettait aucun.
Tout d’un coup, son sourire devint plus malicieux. Son regard pointa vers son ami. Elle le sortit brutalement de sa rêverie à l’aide d’une grande claque dans le dos. Joshua fit un pas en avant sous le coup.
« Je te savais nostalgique, mais pas à ce point là ! s’exclama-t-elle.
-Merci de m’avoir déplacé deux vertèbres.
-J’ai pas tapé si fort que ça. Rentrons, le festin va commencer. »
Quand Joshua et Ariana passèrent la grande porte du hall, une jeune fille aux cheveux d’un roux éclatant, visiblement âgée de treize ou quatorze ans vint à leur rencontre. Ses yeux étaient d’un vert brillant, la faisant ressembler quasiment trait pour trait à son ancêtre Lilly Potter. Heather était la jeune sœur d’Ariana. Elle finissait sa quatrième année qu’elle avait réussie avec plus ou moins de succès. Son sourire était plein de malice quand elle s’adressa aux deux amis.
« Ben alors ! Vous étiez où ? demanda-t-elle. C’est un peu louche cette disparition ! »
Loin de rougir de gêne, Joshua et Ariana se contentèrent de sourire. Ce genre d’allusion ne les touchait pas. Ils étaient amis depuis si longtemps, ils s’aimaient, oui, mais comme un frère et une sœur. Le sourire d’Ariana changea d’un coup, devenant plus malicieux que sa sœur.
« Et toi ? fit-elle. Je crois bien t’avoir vu t’esquiver avec Allan main dans la main tout à l’heure. Vous alliez dans la Salle sur Demande, n’est-ce pas ? »
Heather se mit à rougir si vite que Joshua n’aurait pas été étonné de voir de la fumée surgir par ses oreilles. Ce qui dans son cas lui aurait donné l’air d’avoir pris feu.
« On…on a juste vérifié ensemble les réponses des examens, justifia maladroitement la jeune fille.
-Ouais. L’examen de langue surtout. Sans oublier celui de massage.
-Ariana ! »
Le repas était placé sous le signe de la bonne humeur. A la table des Gryffondors, Ariana mettait l’ambiance, comme à son habitude. Son humour légèrement cynique déridait tout le monde une fois de plus. Certains dernière année en particulier avaient besoin de sourire. Des larmes coulaient, tristesse de quitter ce château où ils avaient vécu tant de choses durant sept ans. Rires. Pleurs. Premiers Amours. Premiers combats. Amitiés. Rivalités.
« Vous avez de la chance ! s’exclama Heather. Vous en avez enfin fini avec cette prison.
-Ne crois pas ça, répliqua Joshua. Tu comprendras dans trois ans. Tu verras que tu ne voudras pas quitter ce château. Ici, nous avons grandi. Nous nous sommes construits petit à petit. Nous y avons rit et pleuré. Et maintenant, nous ne savons pas ce qui nous attend en dehors de ces murs.
-Sauf pour toi Josh, lança Ariana. Tu pars en voyage initiatique dés la semaine prochaine. T’as intérêt à m’écrire.
-Je te le promets. Mais et toi, tu sais ce que tu vas faire ? Quel métier ?
-Non. Je vais déjà prendre quelques vacances. Après je verrais.
-La connaissant, ça va prendre six mois, éructa Heather.
-C’est pas moi qui met deux heures pour choisir un rouge à lèvres, fit remarquer sa sœur.
-Ce n’est arrivé qu’une fois ! »
Qu’est-ce qui les attendait dehors ? Quand il avait dit cela à la petite sœur de son amie, il n’imaginait pas une seule seconde qu’il se retrouverait à l’autre bout du monde, dans une forêt cauchemardesque, traqué par… il ne savait pas par quoi. Il ressentait toutes les ténèbres de leurs âmes. Si on pouvait appeler cette aura maléfique ainsi. Depuis qu’il avait commencé son voyage à la recherche de la magie originelle de par le monde, sa conscience des forces présentes, stagnantes ou circulantes en ce monde, s’était accrue. C’était grâce à ça qu’il avait ressenti leurs présences. La peur s’était insinuée dans son être en même temps. Une peur originelle, celle de mourir. Et depuis, il fuyait pour sa vie.
Soudain, une autre présence apparut de nulle part. Une présence ténébreuse également, mais pas maléfique. Une présence humaine. Une présence alourdit d’une colère sourde mais contrôlée. Il ressentit le flux magique du dernier arrivant s’accélérer. Ce sorcier, qui qu’il soit, se battait contre ces êtres maléfiques. Qui était-il ? Joshua repoussa cette question. C’était peut-être égoïste, mais il profita de cette intervention inattendue pour transplaner. Il ne s’était même pas rendu compte que le combat s’était terminé aussi vite qu’il avait commencé. Et qu’une haute silhouette drapée dans un grand manteau noir l’avait observé, perchée sur une branche.
La silhouette était un homme de vingt-cinq ans environ. Il arborait un teint clair, contrastant avec sa tenue essentiellement noire. Ses yeux et ses cheveux étaient tout aussi sombres. Sa main tenait encore sa baguette. Il la rangea dans le logement prévu à cet effet dans sa ceinture derrière son dos.
« Il s’est enfui, murmura-t-il.
-J’aurais fait pareil à sa place, dit une voix dans sa tête. Tu as une idée de la façon dont il les a repérés ?
-Aucune. Mais ça lui a sauvé la vie. Il faut le retrouver maintenant. Je t’envois sa photo pour identification. »
Il appuya sur un bouton de sa montre. Un clavier en trois dimensions en surgit et se posa sur son avant-bras. Le mini-ordinateur semblait fait de lumière figé. En même temps des lunettes apparurent devant ses yeux, comme surgissant du petit appareil logé derrière son oreille droite. Les lunettes lui servaient d’écran. Il pianota sur le clavier, sélectionnant quelques photos prises sur le vif de Joshua Ollivander.
« J’ai reçu, je lance la recherche, dit la voix. Tu rentres ?
-Non, je reste sur le terrain. Trouve au plus vite.
-Julia aimerait te voir. Elle a dit que si tu rentres, elle te ferait ses fameux casse-croûtes.
-C’est une idée appétissante. Mais la mission avant tout. Tu as trouvé ?
-Ça y est. Je t’envois le fichier. »
Le texte accompagné de photos défila sur l’intérieur des lunettes.
« Il s’agit de Joshua Ollivander.
-De la famille de fabricants de baguettes britanniques ? fit la silhouette.
-Tout à fait. C’est le fils aîné, amené à reprendre l’affaire familiale. Ce qui explique pourquoi il était dans ce coin perdu. Les fabricants de baguettes sont connus pour faire des voyages initiatiques avant de se lancer dans le commerce. Heureusement, lui a réussi à s’échapper.
-On a donc une idée de sa destination, il doit être rentré en Grande-Bretagne. Fais-moi une liste de ses refuges possibles.
-Sa famille vit à Diagon Alley[1]. Ses grands-parents paternels sont à York. Du côté de sa mère, ils sont morts tous les deux il y a des années. Sinon, il a deux oncles et une tante ainsi que des cousins disséminés dans toute la Grande-Bretagne et l’Irlande.
-Je ne pense pas qu’il faille être aussi large. Je vais à Londres. Continue tes recherches sur lui et active nos agents au Ministère britannique de la Magie.
-OK. »
A peine apparu au milieu d’un square comme il en existe des centaines dans la capitale anglaise, Joshua Ollivander sortit sa baguette et scruta le moindre recoin autour de lui. Il était quasi-impossible qu’il ait été suivi mais son sixième sens restait inexplicablement en alerte. Ce ne devait être qu’un effet de la poussée d’adrénaline qu’il avait ressenti. Le soleil se couchait dans l’alignement d’une des rues partant de Grimmaurd Square. La lumière orange découpait les arbres sur fond flamboyant. Lorsqu’il fut assez calmé, il se releva. En cette période scolaire, le square était vide. Heureusement, ainsi il n’aurait pas à utiliser un sortilège d’amnésie. Joshua pensait qu’il était presque 19 heure. Il rangea sa baguette dans sa poche. Sa main refusa de la lâcher malgré tout.
La rue entourant le square était déserte. A un carrefour au loin, Joshua devinait des véhicules de formes arrondies et fuselées visiblement montés sur rien. Comment les Moldus les appelaient-ils déjà ? Des boitures ou quelque chose comme ça. Un bourdonnement discret mais incessant attira son regard vers le ciel. Les mêmes engins volaient haut au dessus des buildings, suivant des voies balisées par des plots lumineux flottants dans l’air sans magie. Les plots étaient toujours par quatre, formant un tunnel de coupe carrée dans lequel circulaient les engins. C’était toujours pour lui un spectacle impressionnant que les miracles de la technologie moldue.
Joshua se détourna de ce spectacle pour traverser la rue. Il se dirigea vers la séparation des maisons 11 et 13. A mesure qu’il s’en approchait, les deux maisons s’écartèrent pour laisser place à une autre, visiblement plus ancienne, portant le numéro 12. Loin d’en être étonné, Joshua ouvrit le portail et vint frapper à la porte de chêne de style victorien. La porte s’ouvrit sur la jeune femme qu’il avait vue en pensée quelques minutes plus tôt. Elle n’avait pas du tout changé en quatre mois. Ce soir, ses cheveux étaient rassemblés en une longue natte. Elle sourit en reconnaissant son ami d’enfance.
« Josh ! fit-elle. Tu es déjà revenu de ton voyage ?
-Non je… balbutia-t-il.
-Tu vas bien ? »
Elle venait de remarquer la mine affolée de Joshua malgré un certain calme retrouvé. Elle s’effaça de l’embrasure pour le laisser entrer.
Joshua avait l’air dans tous ses états. Pour le requinquer un peu, elle demanda à son elfe de maison de lui apporter de quoi manger et boire. Joshua n’y toucha pas tout de suite.
« Raconte-moi ce qui t’es arrivé, ordonna Ariana.
-Je… je faisais mon voyage initiatique, raconta t-il. Il y a environ un mois, j’ai remarqué que je percevais plus facilement et plus distinctement la présence de Magie autour de moi. C’est la que j’ai compris que la Magie est en toute chose. Même chez les Moldus, les animaux ou les arbres non-magiques. La seule différence tient en l’intensité du flux.
-Josh, tu t’éloignes du sujet. Comme toujours.
-Désolé. Je me suis mis à pratiqué une certaine méditation pour ressentir encore plus intensément cette Magie environnante. Mais il y a une semaine, j’ai senti autre chose. Ça ne ressemblait à rien d’humain ni de naturel. C’était une Magie si noire, si démoniaque qu’elle ne pouvait pas être de ce monde. Mais ce qui m’a fait peur, c’est que ces… êtres, à défaut de pouvoir les désigner plus précisément, en ont après moi. Ils ne cessaient de venir dans ma direction quand je m’éloignais. Même des transplanages courts ne permettaient pas de s’en débarrasser. Je ne voulais pas faire un transplanage long et venir directement me réfugier ici car mon instinct me disait qu’il parviendrait à me suivre. J’ai attendu, continuant de fuir durant toute une semaine. La fatigue me gagnait et je me pensais perdu. Mais il y a quelques minutes, quelque chose s’est passé. J’ai senti une autre présence. Humaine cette fois-ci. Sombre mais pas autant que ces créatures. Et pourtant, cette présence m’a aussi fait peur. Mais j’ai eu l’impression qu’il se battait contre ces créatures. J’en ai profité pour m’enfuir. Je dois te sembler ridicule. J’ai eu peur de quelque chose que je n’ai même pas vu.
-Depuis combien de temps on se connait Josh ?
-Depuis le jardin d’enfant, quand tu m’as volé mes bonbons.
-Je sais très bien que tu n’es pas du genre à mentir. Et tu n’as jamais eu un excellent sens de l’humour donc je ne pense pas que ça soit une blague. Ne t’en fais pas. Ici tu es en sécurité. Mon père a renforcé les sortilèges de protection. Je pensais qu’il était parano mais tant mieux vu ce que tu viens de me raconter.
-Mais on ne va pas rester ici durant des mois quand même ?
-Il vaut mieux en parler à un expert. Mais je crois que mon idée ne va pas te plaire. »
Joshua ouvrit des yeux ronds. Il fixait son amie comme si elle venait de parler d’aller voir les Centaures.
« Non, gémit-il. Pas lui. Pas Alastor.
-Tu connais quelqu’un d’autre capable de t’écouter sans se mettre à rire ?
-Tu sais très bien qu’il va rire.
-C’est vrai. Mais en attendant, il fait parti de l’Unité d’Investigation Spéciale des Aurors. Alors je ne vois pas de personne plus qualifié.
-Bon, d’accord. Mais d’abord, j’aimerais dormir quelques heures. Ça fait des jours que je n’ai pas fermé l’œil. »
Dans la rue, deux silhouettes emmitouflées dans des manteaux sombres regardaient la séparation entre les maisons numéro 11 et 13. Des yeux rouges brillaient sous la lumière de l’éclairage publique dans les ténèbres de leurs cagoules.
« Il se cache. »
La voix était sifflante comme celle d’un vieux serpent. Malgré tout, on pouvait y sentir une certaine énergie. Une énergie malfaisante.
« Leur Magie, comme ils l’appellent, est devenue plus puissante que nous l’avions imaginé. Ce sera plus compliqué que prévu.
-Ce n’est rien. Nous atteindrons quand même notre but. Rien ne peut nous arrêter.
-Et cet humain qui est parvenu à nous repousser ?
-C’est ce qu’ils appellent la « chance ». Nous le tuerons s’il ose se représenter devant nous, comme l’autre.
-Et pour celui-ci. Nous ne pouvons faire qu’attendre.
-Notre patiente est infinie. »
[1] Chemin de Traverse.