Ce chapitre n'est pas plein d'action, et quand cette dernière arrive... ben, vous me connaissez quoi ^^'
Par contre certains vont être contents, voici le petit retour de Draco et Hermione :D
Bonne lecture !
- Quoi ? demanda ce dernier avec lassitude en se laissant tomber sur la table de la cuisine.
En face de lui, sa femme était penchée sur un long parchemin, une plume à la main dont elle suçotait le bout, ses sourcils froncés.
- Il faut qu’on fasse la liste des invités pour Noël, déclara-t-elle.
- Comment ? s’exclama Draco.
- Oui, c’est nous qui invitons cette année, lui apprit Hermione.
- Sur ce point je suis d’accord, vu que la dernière fois que nous avions invité du monde, c’était il y a six ans.
- Et c’était un fiasco, commenta sa femme.
Draco haussa un sourcil interrogateur.
- Tu trouves ?
- Bien sûr, appuya-t-elle avec véhémence sans lever les yeux de son parchemin. Sur tous nos invités, on s’était finalement retrouvé à une petite dizaine devant un feu de cheminée.
- Moi ça m’allait très bien, déclara son époux.
Elle leva vers lui un regard furibond. La petite dizaine étant eux cinq, Lucius et Narcissa Malfoy et la famille Zabini, on pouvait dire qu’Hermione avait passé un noël exécrable en la plus charmante compagnie.
- C’est pour ça que tu commences la liste le 10 septembre pour le 25 décembre, pour être sûre que nos invités seront disponibles, se moqua-t-il.
- Exactement ! Et puis, il y a l’anniversaire d’Harmonie aussi, mais peut-être voudra-t-elle le passer dans un cadre plus intime si une foule de personnes débarque quelques jours après à la maison.
- Comment ça une foule de personnes ? demanda Draco, soudain inquiet, en se redressant totalement sur sa chaise.
Hermione parcourut sa liste des yeux.
- Et bien d’abord toute la famille Weasley au grand complet…
- Toute ? coupa son mari, incrédule.
- Oui Draco, toute, répéta l’organisatrice en lui lançant un regard noir. Arthur et Molly, George et Angelina avec Fred et Roxane, Bill et Fleur avec Victoire, Percy…
- Ca va, ça va, j’ai compris, l’interrompit son époux avec agressivité.
Il se renfonça sur sa chaise.
- Et je suppose qu’il y aura aussi Weasley fille et sa petite famille, ajouta-t-il.
- Elle s’appelle Potter désormais, le reprit Hermione avec un soupir. Et oui, il y aura Harry, Ginny, Teddy, James, Albus et Lily.
- Génial, lâcha Draco avec ironie. J’espère que tu n’as pas oublié de compter Blaise, Daphné, Kevin et Maria sur ta liste.
Hermione relut son parchemin et acquiesça de la tête.
- Non, je ne les ai pas oublié, déclara-t-elle avec raideur.
- Ainsi que mes parents, sourit son mari.
- J’ai même pensé aux miens.
Cette phrase eut pour effet de faire se rembrunir Draco.
- Ah, et j’ai aussi compté Goubo, Lilia, son époux et…
- Quoi ? rugit son mari en se levant brutalement, faisant tomber sa chaise en arrière. Tu as invité ton atlante !
- Draco, s’offusqua Hermione. Ce n’est pas mon atlante ! Et oui, j’ai invité Anahak.
- Pas question.
- Je fais ce que je veux, répliqua-t-elle.
Son mari ferma les yeux en serrant les poings, essayant tant bien que mal de faire évacuer sa colère. Il rouvrit soudain les yeux et se pencha sur la table avec un grand sourire.
- Tu sais, Daphné voudra peut-être passer noël avec sa sœur, elles sont assez proches toutes les deux… susurra-t-il.
- Menteur, elle se débrouille très bien toute seule, contra Hermione.
- Peut-être, mais je tiens vraiment à inviter Astoria, insista Draco. Ca fait longtemps que je ne l’ai pas vu et elle compte beaucoup pour moi.
Sa femme pâlit à vue d’œil, les lèvres serrées.
- On a déjà trop de monde, ce n’est pas possible, fit-elle avec mauvaise foi.
- Je ne vois pas pourquoi tu favoriserais ton Anahak plutôt que mon Astoria.
- Ce n’est pas mon Anahak, répéta Hermione, ses joues virant désormais au rouge.
Draco sourit, contourna la table et prit le parchemin et la plume des mains de sa femme.
- Longdubat, Loufoca, Granger, Potter, Weasley, Malfoy, Zabini… il y a beaucoup de tes amis, et pas franchement des miens, signala-t-il en parcourant la liste des yeux. Je rajoute donc Astoria, ajouta-t-il avec emphase en posant le parchemin pour écrire. De toute manière elle est non-accompagnée, si je ne me trompe, donc une personne de plus ou de moins…
Satisfait, l’ancien Serpentard tendit de nouveau le parchemin à sa femme qui était figée sur sa chaise.
- Si jamais, déclara-t-elle d’une voix blanche, toi et elle…
Draco passa une main dans les cheveux d’Hermione et avança sa bouche de son oreille.
- Il n’y a pas de raison de toute manière, n’est-ce pas ? souffla-t-il avant d’aller déposer un baiser dans sa gorge, la faisant tressaillir. Du moins pour l’instant.
C’était un équilibre. Si elle s’approchait trop d’Anahak, il pourrait lui rendre la pareille. En plus de trouver ignoble qu’il utilise ainsi le penchant qu’Astoria avait pour lui, elle redoutait qu’il ne se laisse avoir par cette dernière, qui ferait sans doute tout son possible pour l’attirer à elle.
- Ah, et j’ai rajouté quelques anciens amis à moi sur la liste, précisa-t-il. Tu te souviens de Marcus Flint ?
Hermione grinça les dents mais capitula. Ravi, Draco passa ses mains sous son tee-shirt et lui caressa le ventre en enfouissant sa tête dans ses cheveux, humant leur parfum. L’ancienne Gryffondor inspira profondément, essayant de calmer son cœur qui commençait à battre frénétiquement. Un immense choc à l’étage les fit sursauter tous deux, suivi de bruits de verre brisé.
- S’ils ont fait tomber la vieille armoire de ma grand-mère, je les tue, menaça Draco en sortant en trombe de la cuisine.
Harmonie se dépêcha de rejoindre les serres avant le début du cours de botanique, espérant pouvoir parler à son professeur avant que sa classe n’arrive. Elle poussa la porte de la serre encore vide d’élèves et slaloma entre les plantes pour rejoindre le bureau.
- Neville ?
Son professeur sursauta en se retournant, avant de lui adresser un sourire quand il l’eut reconnu.
- J’ai reçu une lettre de ma mère pour toi, explicita la jeune fille. Elle en avait plusieurs à envoyer, du coup elle l’a ajouté à celle qui m’était destinée.
- Elle a bien fait, approuva Neville.
Elle lui tendit le parchemin et il le prit soigneusement avant de le ranger dans un tiroir.
- Tu te rappelleras qu’elle est là ? demanda-t-elle avec un brin de scepticisme dans la voix.
- Sûrement pas, mais je compte sur toi pour me le rappeler, rit tout bas son enseignant.
- Je crois que c’est une invitation pour noël.
- On est qu’en septembre, releva Neville.
- Elle a été dégoûtée à vie du dernier noël où nous invitions, du coup… expliqua Harmonie.
- Ah, le fameux soir où elle s’est retrouvée coincée avec les Malfoy et les Zabini. Il faut dire que je la comprends, soupira l’enseignant.
- Bonjour professeur, firent deux voix à l’unisson derrière eux.
Neville fit un signe aux deux élèves et Harmonie sourit en reconnaissant Victoire, Gryffondor de la même année qu’elle.
- Coucou, ça va ? s’exclama-t-elle en la rejoignant.
- Tiens Harmonie, qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’as pourtant pas botanique avec nous.
- Non, mais je voulais parler à Neville, expliqua sa camarade. On se retrouve au prochain cours, il me semble qu’on a Histoire de la Magie en commun.
- Tout juste, approuva Victoire.
Harmonie monta les escaliers quatre à quatre pour se hâter vers sa salle de cours, et dépassa les filles de sa maison en sixième année sans leur prêter attention. Cependant, elle put entendre leurs chuchotements sur son passage, et en particulier celui de Stebbins qui ne s’était toujours pas remise de son humiliation.
- Une claque, à moi ! Non mais elle se prend pour qui cette pimbêche ?
Elle ralentit le pas, hésitant entre deux couloirs. Il y avait bien un passage secret qui la conduirait plus vite aux étages supérieurs, mais elle n’était plus sûr de l’endroit exact où il arrivait, et ce serait bête qu’elle doive finalement mettre plus de temps qu’en empruntant le chemin normal. Hésitante, elle fit quelques pas vers le fameux passage avant de secouer la tête. Inutile de prendre des risques, en marchant vite, elle serait à l’heure.
Elle se retourna donc et se figea. La baguette de Stebbins était pointée sur elle, et un éclat de victoire illuminait les pupilles de cette dernière. Avant qu’elle n’ait pu réagir, un rai rouge jaillit de la baguette et fila droit sur sa poitrine.