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Aveugle et Fou, Tel est l'Amour:
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Le Maître m’avait convoquée dans la salle du trône. Je me hâtais donc dans les couloirs, veillant à ce que ma robe et ma coiffure restent impeccables. Arrivée devant les hautes portes de bronze massif, je ralentis l’allure et entrai dans la grand salle la tête haute, et la démarche féline. Sans regarder à droite, ni à gauche je m’avançai vers Son trône, je n’avais d’yeux que pour Lui. Il était si beau et si noble. Il se dégageait de lui une aura de puissance irrésistible et depuis qu’il avait retrouvé sa jeunesse je ne pouvais pas m’empêcher de le dévisager, un sourire béat aux lèvres Il était un Dieu descendu sur terre, Mon Dieu…
Je me prosternais gracieusement à ses pieds. Il me demanda de me relever, sa voix douce et envoutante m’envoya des frissons de plaisir au creux des reins. Cet homme… J’irais jusqu’en enfer pour lui.
Me tenant debout devant lui, je détaillais ses traits fins et aristocratiques entre mes cils, je répugnais à reculer et à laisser la place à Malfoy qui venait de faire son entrée.
Pourtant malgré ma fidélité et mon attachement pour lui, je n’étais qu’un serviteur parmi d’autres et devais me plier au protocole.
Aussi je pris fièrement ma place au près des autres membres du premier cercle.
Malfoy étant le dernier attendu, le Maître se leva et écarta les mains devant lui pour nous demander le silence. Immédiatement tous les regards se tournèrent vers lui et le silence s’installa.
« _ Très chers mangemorts, le Survivant est mort et le temps de mon règne est venu. Demain un petit groupe d’entre vous s’introduira au ministère et en prendra le contrôle en mon nom.
_ Mais, Maître nous ne pouvons pas passer les défenses du ministère. » Intervient humblement Nott. Je retins un reniflement de mépris, comment ce cancrelat pouvait-il seulement oser douter du Maître?
« _ Nott, ton manque de discernement m’étonnera toujours… Que crois-tu que Lucius ait fait au ministère ces derniers mois? Endoloris. » Laissa-t-il tomber nonchalamment. Je ne pus qu’admirer la puissance et la maitrise du Maître, non sans me réjouir des souffrance de cet imbécile. Nott se tordait de douleur au sol, demandant pathétiquement grâce au Maître.
Finalement le Maître leva son sortilège et nous expliqua que cinq d’entre nous passeraient par les failles que Lucius avait ouvertes dans les défenses du ministère. Une fois dans la place nous devrions tuer les aurores de garde et enlever le ministre.
Un plan ingénieux et parfaitement pensé, le Maître était tellement intelligent… J’espérais ardemment faire parti des cinq élus, je souhaitais me distinguer aux yeux du Maître. Peut être que si je lui offrais une grande victoire, il poserait enfin un regard concerné sur moi? Peut être qu’enfin il daignerait me féliciter, moi qui ne vis que pour lui.
Le Maître reprit la parole me tirant de mes pensées douces amères.
« _ Rabantant, Rodulphus, Queudevers, Evan et Bellatrix, vous êtes mes élus, ne me décevaient pas! »
Il m’avait choisie, le Maître venait de me choisir. Je retins de justesse le sourire ravi qui menaçait de poindre sur mes lèvres, et me jetais à ses pieds avec les autres pour le remercier de cet honneur.
De retour dans mes appartements mon mari tenta de m’attirer dans notre chambre mais je le repoussai sans ménagement. Mon esprit était trop plein du Maître pour que je songe à un autre homme. Et mon mari, me direz-vous? Je n’ai jamais aimé personne d’autre que le Maître, je n’ai épousé Rodulphus rien que parce que le Seigneur des Ténèbres me l’avait demandé.
Une semaine plus tard l’heure de l’attaque avait sonnée, cinq « pop » caractéristiques du transplanages indiquèrent notre arrivée au ministère. Rosier prit la tête de notre groupe et nous guida vers le point faible des défenses. Furtivement nous, nous introduisîmes dans le grand hall du ministère, étrangement les lieux étaient désert. Ce n’était pas normal et un mauvais pressentiment me tordit les entrailles.
Pourtant je suivis les autre vers les étages, par les escaliers de secours. Je n’abandonnerais pas, le Maître comptait sur moi!
Une fois en haut je partis en éclaireuse, tous les sens en alerte, je me glissai silencieusement au bout du couloir, personne, juste un silence pesant, presque angoissant. Je fis malgré tout signe aux autre de me rejoindre, nous avions une mission, le reste importait peu.
A peine avions nous atteint le milieu du couloir, qu’une alarme stridente se déclencha et qu’une lumière aveuglante s’alluma. Une dizaines d’aurores se précipita sur nous, nous prenant en tenaille.
« Trahison!! » Ce mot résonnait dans mon esprit, mais le temps des reproches et de la vengeance était loin. Pour l’heure il me fallait survivre. Les aurores rendus furieux par notre intrusions n’hésitaient pas à utiliser des impardonnables. Des rayons verts, croisaient des jets de lumières bleus et rouges. Les sorts volaient de toutes parts et nous n’étions déjà plus que quatre. Je faisais face à deux aurores, ils étaient bien entrainés et je peinais à maintenir mon bouclier. Soudain je me jetai de côté et d’un avada envoyai l’un de mes ennemis rejoindre ses aïeux. La bataille se poursuivit et bientôt je me retrouvais à combattre dos à dos avec Rodulphus et Rabastant, la défaite était proche et inéluctable.
Nous avions échoué et pire quelqu’un avait trahi le Maître, hélas aucun d’entre nous ne rentrera pour l’avertir.
J’étais folle de rage à l’idée qu’un traitre puisse se tenir aussi proche du Maître. Je mourrais bientôt mais j’emporterais un maximum des ces traitres à leur sang avec moi!
Malgré mes efforts les chiens couchant du ministères me semblaient toujours plus nombreux, et maintenant seul Rodulphus se tenait à mes côtés. Il m’abritait sous un bouclier alors que je pilonnais les troupes ennemis de rayons verts. Ils tombaient comme des mouches, mais ça ne suffirait pas, Rodulphus faiblissait et déjà il se tenait à genoux, ses jambes n’ayant plus la force de le soutenir.
Je le sentis s’accrocher à ma robe et je m’accroupis à ses côté, bientôt ce serait la fin.
« _ Bella, nous allons mourir, n’est-ce pas?
_ Oui.
_ Bella aide moi, je ne veux pas mourir à genoux comme un chien. »
Sans répondre je glissais un bras autour de sa taille et l’aidait à se relever. Je n’y avait jamais prêté attention avant aujourd’hui mais mon mari était un homme fier… Et puissant aussi, malgré son état d’épuisement son bouclier tenait toujours.
Nous, nous tenions là debout sur nos jambes vacillantes, couverts de sang, le visage hagard, faisant une dernière fois face à nos assaillant. Nous allions mourir ensemble, debout face à l’adversité.
« _ Je t’aime. »
Le murmure de Rodulphus fut comme un électrochoc pour mon esprit fatigué, et mon bras resserra sa prise sur la taille de l’homme, de mon homme, le rapprochant de moi.
Une vague de tristesse me frappa, pour une fois je ne pensais pas au Maître, mais à cet homme dont je portais le nom. A cet homme qui malgré les épreuves avait toujours été là pour moi. Cet homme que j’avais tant de fois maudit et méprisé, je le voyait vraiment pour la première fois. Levant la main je retraçai du bout des doigts ses pommettes saillantes, son menton volontaire, et sa mâchoire masculine, et je plongeai mes yeux dans ses orbes saphirs. Pendant une seconde je me noyais dans l’amour qui transpirait de son regard. Une seconde qui me sembla durer un siècle. Une seconde de regrets et d’amertume, face à cet amour avorté. Avorté car il n’était plus temps. La Mort se rapprochait et je pouvais sentir son souffle âcre et fétide me caresser la joue, ses doigts secs et décharnés se glisser dans mes cheveux. Oui, elle était là je la sentais.
Les forces de Rodulphus finirent par l’abandonner totalement le bouclier qui nous projetait venait de s’effondrer, pourtant je ne m’en souciait pas. La seule chose qui avait de l’importance à mes yeux, était cet homme que j’avais sacrifié sur l’autel de mon adoration aveugle pour le maître. Trop tard, il était trop tard pour construire quelque chose et pourtant… Pourtant, je voulais lui offrir un peu du bonheur que je lui avais toujours refusé. Je posai mes lèvres sur les siennes et fermais les yeux, pour la première fois de mon existence je me sentais à ma place…
Quelque chose nous heurta et ma dernière pensée fut pour Voldemort qui m’avait tout volé, mon âme, ma vie et même mon amour.
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