Dix. Le nombres d'années pendant lesquels ton absence a été insupportable, pendant lesquels ton visage n'a pas quitté mes pensées, dix longues années où je n'ai cessé d'entendre ta voix me souffler que tu m'aimais et où ton image passait en boucle dans ma tête. Dix années où je me suis demandé où tu étais, si tu étais heureux là bas, si tu ne regrettais rien.
Neuf. Neuf mois pendant lesquels j'ai porté ton fils, la chair de ton sang. Neuf moi pendant lesquels je me suis demandé comment cela se serait passé avec toi, si toi aussi tu aurais veillé sur moi, m'enfermant dans le manoir pour qu'il ne m'arrive rien. Aurait-on été comme tout ses couples, les yeux qui brillent, ne parlant que de notre enfant et des prochains à venir? Aurais-tu satisfais toutes mes envies, même les plus folles?
Huit. Huit heures le temps que notre fils a vécu, avant de s'envoler avec les anges. Pourquoi n'a tu pas entendu mes cris? Ma souffrance? Pourquoi n'es tu pas venu me sortir de cet enfer qui m'entourait petit à petit, me serrant dans tes bras et en me disant que tout ceci n'était qu'un cauchemars et que tout redeviendrais comme avant, avec toi, avec moi, avec lui.
Sept. Sept batailles où l'on m'a déclarée presque morte et où j'ai prier pour survivre, ne serais ce que pour revoir ton visage, sentir tes lèvres contre les miennes, ton souffle contre ma peau nue, tes caresses parcourant mon corps.
Six. Six bouteilles par jour, six bouteilles pour tenter d'oublier qui j'étais, pour oublier ton absence, ton indifférence. Pour oublier que tu étais partis pour ma propre sœur, que tu m'avais jeté après avoir détruit ma vie, ma famille, mon cœur. Pour oublier que malgré tout ce que tu m'as fais, je ne peux aimer d'autre personne que toi.
Cinq. Cinq tentatives de suicide après qu'elle m'ait appris que vous vous étiez marié et qu'elle attendait votre premier enfant. Je m'imagine à sa place, avec notre enfant. Pense-tu au moins à notre fils qui repose dans une tombe glaciale? Penseras-tu as lui quand tu verras votre enfant? Peut être l'as tu déjà oublié, comme tu as oublié les promesses que tu m'avais faites.
Quatre. Quatre amants qui passaient dans mon lit chaque soirs, me fichant des remarques de mon propre maris, pour tenter de retrouver ton odeur, tes baisers. Pour retrouver le plaisir que tu me procurais, pour tout simplement me sentir à nouveau en vie, sentir l'air passer dans mes poumons, sentir mon cœur battre dans ma poitrine, sentir la chaleur se propager dans mon corps, redevenir celle que j'étais avant, celle qui riait tout le temps et qui aimait la vie, abandonner celle que je suis devenue par ta faute, cette stupide marionnette sans âme que tu as laissé en partant.
Trois. Trois fois que je relis ta lettre en boucle toutes les heures. Cette lettre que tu m'as envoyé, pour me dire que tu revenais en Angleterre. Tu parlais d'elle dans la suite de ta lettre, elle qui avait perdu son bébé à son tours. Un accident, tombée d'un balais disais-tu. Je n'ai pas su être triste pour elle, cela fait-il de moi un monstre? Cela ne contais tout simplement pas pour moi, il n'y avait que ton retour qui comptais. Juste revoir ton visage et sentir ton parfum se propager dans la pièce et dans mon cœur.
Deux. Deux heures à attendre avant que tu pénètres cette porte, deux heures à fixer sans relâche cette grande porte en bois. Que feras tu en me voyant? Me prendras-tu dans tes bras en me disant que tu m'aimes et que tu es désolé d'être partis, et que tu veux tout recommencer? T'ai-je manqué? Où m'as tu simplement oubliée? Me trouveras-tu toujours aussi jolie? Ma divine Déesse, m'appelais tu avant tout ceci.
Un. Un auror qui pénétra ma demeure. Ses yeux noirs, sa grande carrure et ses lèvres qui remuaient. Votre sœur c'est fait arrêter, une mangemorte. Son mari également. Leur procès aura lieu bientôt. Ne pleurez pas, ils le méritent. Ne pleurez pas, ils ont commis des actes horribles. Ne pleurez pas, ils souffriront ensemble. Ne pleurez pas, on ne vous accuse de rien, on vérifie juste. Ne pleurez pas, ils méritaient de mourir.
Zéro. L'histoire est finie, notre histoire est finie, elle était comme les autres, éphémères. Je t'oublierais Rodolphus Lestrange, comme tu m'as oublié. Et je disparaitrais, sans laisser de trace. Qui se souviendra de Narcissa Black de toute façon?
Note de chapitre:
première OS après un long moment sans écrire, je sais qu'elle n'est pas terrible, enfin je dis rien, j'attends votre avis avec impatience :D
( si vous ne comprenez pas grand chose, cela est tout à fait normal, je dis des choses étranges parfois...
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