L'univers de Harry Potter et celui de la série Angel ne m'appartiennent en rien. De loin en loin, je ferai apparaître des personnages issus d'autres univers.
Déconseillé au moins de 12 ans en raison des nombreux jurons à venir des personnages.
Harry et sa future équipe n'interviennent pas dans ce chapitre. Patience.
Soudain le réveil du vampire sonna. Spike se réveilla en gémissant, se leva et fit son lit le plus soigneusement possible puis passa dans sa salle de bain afin de se doucher et de sortir du brouillard vespéral. Le vampire descendit à la cafétéria son petit déjeuner (du moins ce qui s’en rapprochait) en compagnie son ami Wesley Wyndham-Pryce, un ancien Observateur ayant préféré faire cause et combat communs avec les vampires rédempteurs.
À peine installé à table, Spike fut convoqué dans le bureau d’Angel, le directeur vampirique de la firme, qui le chargea d’un dossier et descendit manger en sa compagnie. Tout en mangeant Spike pensa à certains souvenirs douloureux de l’Apocalypse. Le jour où il accepta le titre de Champion. La femme qu’il aimait plus que tout, la Grande Tueuse qui se nommait Buffy Anne Summers. La bande dont il faisait partie avant de rejoindre Angel et Wesley, parmi eux Dawn Summers sa « poussinette » adorée, Robin Wood son meilleur ennemi, Rupert Giles son compatriote détesté. Les Potentielles qu’il avait entraînées. Il avait fait de cette bande d’adolescentes de nationalités et de cultures différentes une armée de redoutables combattantes. Certaines d’entre elles étaient mortes au combat, les autres étaient devenues des Tueuses. Il était fier de ces jeunes filles qu’il avait vu grandir, progresser et, pour certaines d’entre elles, mourir.
Ce fut Wesley qui tira Spike de ses pensées.
-Spike tu me reçois ? SPIKE, cria-t-il
Le vampire sursauta.
-Wes ! Tu m’as fait peur !
-Comme si cela ne se voyait pas !, ironisa Wes
-Ecoute, je suis désolé mais je pensais à ma vie d’avant l’Apocalypse et …
-Ne t’excuse pas, coupa Wesley, je te comprends. À qui pensais-tu, Spike ?
-Oh! À Buffy, Dawn, Rupert. À tout le monde. Je voudrais être avec eux comme …
-Avant ? Je sais cela, Spike.
-Non, tu ne sais pas ! Personne ne sait ce que je ressens, lança Spike, agacé.
-Spike, voyons ne t’énerve pas comme ça, répondit doucement Wesley.
-Je suis désolé. De quoi me parlais-tu au juste ?
-Du dossier que t’a confié Angel.
-Alors ?
-Il concerne Buffy et Dawn.
-QUOI ! Dawn et Buffy ? Pourquoi !
-Calme-toi, Spike, intervint vivement Angel.
-Angel, ne t’en mêle pas, lui intima Wesley.
-Que se passe-t-il, interrogea Spike.
-Hank Summers veut avoir la garde de Dawn.
-QUOI ! LA GARDE DE DAWN ! Il ne mérite même pas le moindre de visite ! Rupert a assumé son rôle envers Buffy à sa place. J’ai fait de même avec Dawn. De plus à la mort de Joyce, il ne s’est pas manifesté. C’est Rupert qui s’est occupé des formalités et qui a choisi le cercueil. Pour ma part, bien que cela ait fortement déplu à Alex, j’ai choisi la couronne funéraire pour l’enterrement. Même Angel était présent le soir des funérailles. Alex, Rupert, Angel et moi avons porté le cercueil pendant que Buffy, Willow, Dawn et Tara marchaient derrière. Ou était Hank Summers ? Je suis curieux de le savoir. Enfin, ce qui est sûr c'est que Dawn est en sécurité en Europe. Me trompe-je ?
-Euh…en fait … voilà …
- Wes, qu’y a-t-il, coupa Spike.
-Bon OK, Spike. On a des choses à t’avouer. D’abord, Willow a reconstruit Sunnydale, le sceau de Danzalthar mis à part. Tout les Scoobies y vivent sauf Giles et Andrew qui sont basés à Londres. Je dois aussi te dire que la majorité des Potentielles que tu as entraînées sont devenues des Tueuses très puissantes grâce à toi. Seulement le gang est endeuillé parce que toi et Anya y êtes passés.
-QUOI ! ANYA EST MORTE ! ET C’EST MAINTENANT QUE VOUS ME LE DITES ! Je pensais que vous aviez dit à Buffy et à son gang que j’étais en vie ! J’attends des explications ! Et elles ont intérêt à être valables !
-Spike ! Tu étais en convalescence après ton combat contre Zakouski.
-Vous vouliez me ménager ? C’est cela ?
-Spike, tu es le Protecteur des enfants. Angel et moi avons jugé que c’était le bon moment maintenant.
-Angel, Wesley, vous me décevez. , lança Spike en se levant.
-Peut-on savoir ou tu vas ?
-Patrouiller. Tabasser quelques démons me fera du bien et nettoiera la ville.
-Emmène ta « Brigade ». On ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est un ordre, ajouta Angel
-Entendu, chef, dit Spike en soupirant.
Spike rassembla ses hommes. Ils avaient tous entre seize et trente ans et étaient au nombre de vingt. Vingt hommes volontaires qui avaient étés recrutés par le vampire en personne. La moitié d’entre eux mourait au bout d’un mois. Et Spike ne pouvait rien faire contre ça, sinon en recruter d‘autres pour la relève. Il était très intransigeant avec eux et en exigeait une discipline sans failles. Aucun d’entre eux n’osait se révolter. Ils savaient que la discipline exigée pouvait leur sauver la vie un jour. Tous respectaient Spike qui le leur rendait. Jamais il n’avait humilié un de ses hommes. Et jamais il ne le ferait car il garde en tête l’exemple de Chloé, une Potentielle qu’il avait entraînée. En effet, durant les journées, Spike et Buffy confiaient l’entraînement des Potentielles à la plus expérimentée d’entre elles (et accessoirement la petite amie de Willow) Kennedy. Cependant cette dernière manquait de tact et avait insulté Chloé qui s’était pendue peu après.
Avant chaque patrouille, Spike entraînait sa Brigade puis expliquait l’ordre du jour. Mais cette nuit, un problème survint.
-Monsieur, venez vite, Simon a été blessé !
-Voilà, j’arrive. Comment est-ce arrivé ?
-Je ne sais pas, monsieur.
-William, laissez moi parler à Simon, s’il vous plait.
-Bien, monsieur.
-Alors, Simon, que vous est-il arrivé ?
-Un démon m’a cassé le bras, monsieur.
-Ah ! Ça ce n’est pas bon du tout ! Retournez à Wolfram and Hart pour vous soigner et vous reposer. William !
-Oui, monsieur ?
-Accompagnez Simon et revenez.
-Bien, monsieur. À vos ordres, monsieur.
-Les autres, séparez-vous en trois groupes de six et quadrillez tout le secteur. Tuez vampires et démons. Et si la police vous voit, montrez votre carte W&H en disant « Wolfram and Hart ». On reste en contact grâce aux talkies-walkies.
-À vos ordres, monsieur, cria d’une seule voix la Brigade de Spike.
-Monsieur, alerte rouge, William et Simon ont été tués par un démon !
Spike allait demander de quel démon il s’agissait lorsque sa Brigade fut attaquée à coups de fusil. Avant qu’il n’ait pu réagir, ses hommes étaient morts et lui, mystérieusement indemne. Soudain, il sentit une aiguille s’enfoncer dans ses vertèbres cervicales. Il essaya de toutes ses forces vampiriques de lutter contre le produit qu’on lui avait injecté. C’est alors qu’il entendit une voix d’homme inconnue.
-Ne jouez pas les héros, Spike. Vous ne pouvez pas lutter contre ce produit. Non, vous ne mourrez pas. Il vous veut vivant, je veux dire mort-vivant.
-Angel, Wesley ! À l’aide, hurla Spike avant de sombrer dans le noir.
Quelques heures plus tard, dans un entrepôt de L.A., Spike était toujours inconscient. Soudain, il commença à battre des paupières. Il reprenait petit à petit ses esprits.
-Où suis-je ? Qui m’a enlevé ? Pourquoi ? Oh Seigneur ! Comme j’ai mal à la tête ! Non ! Je ne dois pas céder ! Il me faut vaincre cette nausée. Mon Dieu, aidez-moi ! Je dois me lever et retourner à Wolfram and Hart. La personne qui m’a enlevé semble me connaître. Mais qui pourrait-ce bien être ? Oh ! Je dois résister !
-Non, Spike. Tu peux toujours essayer, tu n’y arriveras pas.
-Cette voix ! Oh, je la connais. C’est toi, Willy ?
-Non, Spike, je ne suis pas Willy. Souviens-toi ! Sunnydale et New York, nos chemins s’y sont croisés.
-Sunnydale, New York ? QUOI ! Non, pas toi ! ROBIN WOOD !
-Oui, Spike. Je suis de retour. Et cette fois, il n’y aura pas de Tueuse sur mon chemin !
-Tu mens ! Le proviseur Wood est mort poignardé à Rome !
-Tu as à moitié raison, Spike. Je suis mort mordu par un vampire que tu as engendré.
-Alors tu es un vampire maintenant. Willow n’a rien fait pour toi ? Les Tueuses ne t’ont pas massacré ? Au fait, mon ange, qui est ton Seigneur ?
-Qui m’a engendré ? Un certain Max Windsor.
-Ce cher vieux Max ! Il est le seul descendant encore entier de ma lignée vampirique. Alors, petit-fils, je suppose que c’est Max qui a eu l’idée d’éliminer ma Brigade ? Parle !
-Tout à fait, grand-père. C’est bel et bien mon Seigneur qui a eu cette idée.
-Certains n’étaient que des adolescents !
-Ils étaient à tes ordres et t’auraient protégé.
-J’espère que tu te tiendras à carreaux …
-Sinon quoi ? Regarde-toi, Spike ! Tu es faible et à genoux devant moi !
-Que veux-tu ? Encore l’histoire de ta mère ? Il me semblait t’avoir expliqué tout ça ! Tu n’écoutes donc jamais quand on te parle !
-Tu as tué ma mère, Spike !
-On ne va pas recommencer cette discussion ! Nikki était la Tueuse de l’époque. J’étais le Sanguinaire. Je n’avais pas encore mon âme avec moi ! Mais tu ne sais pas tout.
-Tu me caches des choses !
-Non, tu comprendras quand tu seras grand. Oups ! J’avais oublié que tu as trente ans. Je voulais dire quand tu seras prêt.
-Je suis prêt. Je t’écoute.
-Non, tu ne l’es pas. Il faut d’abord que tu accepte la mort de ta mère.
-Je l’ai acceptée. La preuve, je veux la venger.
-Me tuer ne la ramènera pas ! Quand vas-tu le comprendre ?
-Tu crois peut-être que c’est facile à accepter ? Evidemment pour un vampire centenaire, c’est très facile !
-Tu te trompes, Robin.
-Explique-toi.
-Il y a trois ans, une personne que j’appréciais beaucoup est décédée. Elle était la seule à me comprendre, la seule qui ne me traitait pas comme un monstre. Et je n’avais pas encore mon âme. Cette personne, Robin, c’est Joyce Summers, la mère de Dawn et Buffy. J’ai mis du temps à faire mon deuil. Beaucoup plus que pour la mort de mon père.
-Je… je ne savais pas.
-Personne ne le sait. Dawn mise à part. Mais je maintiens que tu n’es pas prêt à entendre la vérité. Si je te la disais, les conséquences pour toi seraient terribles.
-Et je vais croire ça ?
-Tu n’as pas le choix.
-Tu te permets de me dicter mes choix, Spike ? Pourquoi ?
-J’en ai à plus d’un titre.
- Que veux-tu dire ? Je ne comprends pas, Spike. Explique-toi.
-Tu ferais mieux de t’asseoir, Robin. Et de m’injecter l’antidote.
-L’antidote ? Quel antidote ?
-L’antidote au poison que ton sbire m’a injecté.
-Quoi ? C’est du poison ? L’homme qui me l’a vendu a parlé de tranquillisant.
-Et tu l’as cru. De qui s’agissait-il ?
-Il avait un nom russe. Zariski ? Zakharov ?
-Zakouski ?
-Oui, c’est ça. Mais comment le sais-tu ?
-Je l’ai combattu il y a quelques mois, c’est un escroc. De plus, il veut ma peau car j’ai de solides preuves contre lui. Je dois plaider au tribunal dans une semaine. Si tu ne m’injectes pas l’antidote, je mourrai et adieu les preuves.
-Spike, je ne l’ai pas. Il m’a eu. Dans combien de temps …
-Cela dépend du poison. Qu’est ce que c’est ?
-C’est écrit sur le flacon. Mais je ne comprends pas ce qu’il y a d’écrit.
-Passe ! C’est du farsi. Tu as de la chance, Robin, je sais le lire.
-Alors ?
-C’est de la belladone. Une plante hallucinogène pour les humains mais mortelle pour les vampires. Il me reste deux heures à vivre et je vais les passer à tout te raconter et … à préparer l’antidote.