Un petit OS qui me tient vraiment à coeur!
En cet instant, je sens la mort venir, elle est là, elle me prend… Mais avant de partir je veux me souvenir une dernière fois du jour où j’ai ouvert mon cœur à celui que je croyais détester… En réalité je l’aimais, je l’aime et je l’aimerais pour l’éternité. Je sais que la mort vient de le frapper également, alors pour lui je vais me souvenir une dernière fois avant d’aller le retrouver.
C’était un jour de février, le 14, le jour de la Saint Valentin. J’étais seule en ce jour, toutes mes amies étaient avec leur bien aimé. C’était ma dernière année à Poudlard et je m’en voulais. Tout d’abord, pour ne pas avoir ouvert mon cœur au prétentieux mais pas moins beau James Potter. Ah James !!! Je l’aimais tant… Cela faisait alors plus de 3 ans que chaque jour il venait me demander de sortir avec lui, mais ma réponse était toujours la même, si bien qu’en décembre de notre dernière année, il avait renoncé. Il avait perdu tout espoir. Mais il avait toujours été si arrogant et prétentieux, je ne pouvais me résoudre à sortir avec lui. Moi, Lily Evans, préfète en chef, première de classe et très sérieuse, sortir avec le chef du clan des maraudeurs qui ne ratait pas une occasion de faire des farces de mauvais goût à tout le monde. Pourtant, il avait changé à ce moment-là : il faisait moins l’idiot, était plus sérieux en cours… Je l’avais remarqué depuis le début de cette année-là mais je ne pouvais me l’avouer, moi qui l’avait toujours repoussé.
J’étais donc seul, au bord du lac gelé. Il faisait un froid si vif, que personne n’était dehors, j’étais complètement seule dans le parc. J’observais durant longtemps le paysage puis fermais les yeux rêvant à un autre monde où je serais au même endroit mais dans les bras de James. Ses bras si musclés par le Quidditch qui paraissaient si protecteur. Une larme se mit à couler sur ma joue, je l’essuyais d’un revers de main et me mit à chanter une des chansons que j’avais écrite.
Quelqu’un près de moi,
Au bord de ce lac gelé,
Me prend par la main,
Et me mène au loin.
Dans un monde parfait,
Où l’amour et la paix régnerait.
Si pourtant j’avais su te dire je t’aime…
Même si ce monde existe,
Dans mes rêves les plus fou,
J’sais aussi qu’il existe,
Dans les esprits doux,
Dans ceux des artistes.
Si pourtant j’avais su te dire je t’aime…
Je sens après une seconde,
Que déjà tu me ramène,
Ici, au froid,
Où je suis sans toi.
Où tu ne veux plus de moi.
Si pourtant j’avais su te dire je t’aime…
Je m’arrêtai de chanter car je venais d’entendre près de moi une branche craquer. Je me retournai, et vit au loin un cerf partir en courant vers la forêt. Je le suivis des yeux jusqu’à ce qu’il franchisse l’orée de la forêt interdite. A ce moment là, je me rendis compte que je tremblais, j’avais froid. Je me décidais donc à me lever. Je traversais le parc et décidais d’aller à la volière. Je m’y rendis le plus vite possible car sur mon passage dans tous les couloirs et à chaque coin sombre il y avait des amoureux enlacés. J’étais heureuse pour eux mais cela m'abattait, encore plus que je ne l’était déjà, de les voir. J’arrivai à la volière et à mon grand soulagement personne ne s’y trouvait. Je m’assis près de la fenêtre observant l’horizon sans vraiment le voir. Je repensais encore à James… Qu’il pouvait obséder mes pensées celui-là. Mais après tout, c’était normal, je l’aimais de tout mon cœur. Cet amour que je me suis cachée à moi-même pendant longtemps, trop longtemps. Je l’avais même transformé en une immense haine envers James Potter…
Je restais longtemps à observer le lointain puis je me laissais glisser le long du mur où je m’endormis. A mon réveil, je vis sur moi une couverture. Je me demandais d’où elle pouvait bien provenir. Je me relevais et vis à côté de moi une enveloppe. Dessus étais écrit « Lily ». Je pris donc la lettre qui m’étais adressé. J’ouvris l’enveloppe et lu ;
« Lily, rejoins-moi dans la salle sur demande à 15h. Elle se trouve dans le couloir du 5èmes étage, aile droite. Passe 3 fois devant le dernier tableau au fond du couloir et une poignée apparaîtra. Il te suffira d'entrer, je t’y attendrais. Un ami qui ne te veut pas de mal. Viens, je t’en supplie Lily. »
Je relus plusieurs fois le parchemin en me demandant qui pouvait en être l'auteur, en vain. Je regardais l’heure « 14h55 », il me restait cinq minutes. Je me décidais à y aller, au pire j’avais toujours ma baguette. Sachant que j’étais au quatrième étage de l’aile droite, il ne me fallut pas très longtemps pour rejoindre cette fameuse salle sur demande. Je passais trois fois devant le tableau et la poignée apparue. Je posai la main dessus, soufflai un beau coup, puis, je rentrai. Etrange, la salle n’était éclairée que par des bougies, laissant la pièce dans une pénombre totale. Je m’avançais au milieu de la pièce quand soudain, je sentis quelqu’un me prendre par la taille derrière moi. Je ne me retournai pas, et mon mystérieux messager me dit tout bas :
« Je savais que vous viendriez, Mlle Evans. Pourtant ce n’est pas sûr de se rendre à un rendez-vous donné par une personne anonyme. Mais j’oubliais, vous êtes de Gryffondor, votre courage vous perdra. »
Cette voix, je l’a connaissée, c’était… James ! J’aurai pu la reconnaître entre milles. Elle était si grave mais si douce à la fois. Sans me retourner, je répondis :
« Eh bien, si ma présence ne vous plait pas je m’en vais, Mr Potter.
-Comment m’as tu reconnu ? me demanda t-il.
-Je reconnaîtra ta voix entre milles.
-Serait-ce un compliment ?
-Certainement pas. Mais tu m’as tellement de fois demandé de sortir avec toi, sur le même ton de voix, cela ne pouvait être que toi. Pour avoir une idée pareille aussi. »
Je me rendis compte que je l’avais blessé, encore une fois. Mais cette fois je ne le laisserais pas partir avec une réponse négative ou des hurlements de ma part. Il avait lâché ma taille et s’apprêtait à éclairer la salle correctement quand je lui dis :
« Mais je ne pourrais jamais cesser de l’entendre. De ta voix, James, j’en connais toutes les nuances. Et suivant le ton que tu prends je connais ton humeur sans même te regarder ou savoir ce qui s’est passé durant ta journée. James, depuis trop longtemps je me mens à moi-même… Il faut que je t’avoue ce que j’aurais dû t’avouer il y a fort longtemps. Je t’aime, James. Et surtout reste tel que tu es car tu es parfait. Mais après tout ce que je t’ai fait, tu dois m’en vouloir… Alors je sors de cette salle et je ne me retournerai ou passerai sur ton chemin, même si j’aurai tant voulu être dans tes bras au mois une fois en sachant que tu m’aimes et que je t’aime aussi. Jamais je ne t’oublierais James. Tu vois le courage d’une Griffondore n’est pas si exeptionnel que ça. Car s’il l’avait été depuis longtemps je t’aurais avoué mon amour pour toi. Adieu James, Je t’aime… »
Après cette longue tirade remplie de révélations, je me dirigeais vers la sortie quand son bras me retint. Il m’attira à lui et m’embrassa tendrement. Puis il me dit :
« Jamais je ne t’en voudrais ma Lily jolie, Je t’aime tant. Je te veux à jamais près de moi. J’ai beaucoup aimé ta chanson de tout à l’heure…»
Lorsque qu’il se tut je m’emparai de ses lèvres, en pensant à ce qu’il venait de dire. C’était donc lui le cerf, il était un animagus. Sur mes dernières conclusions, nos baisers devinrent de plus en plus fougueux. Nous nous retrouvâmes vite au sol, sur les coussins entreposés dans la salle. Nous passâmes le reste de la journée ainsi que toute le nuit dans la salle. Seuls tout les deux enlacés, à nous embrasser.
Ce fut le plus beau jour de ma vie, après la naissance d’Harry. Mon pauvre bébé, je t’abandonne en cet instant, mais je t’aime, ton père aussi t’aime et nous t’aimerons toujours. Avec les dernières forces qui me reste, je te serre dans mes bras où tu t’endors. Tu viens d’anéantir le lord noir mon bébé, je suis fière de toi, mais je dois te laisser maintenant. Je sens qu’une lourde destinée t’attend mais tu vas réussir. Voilà, la mort m’emporte, je n’ai plus de force… Je viens te retrouver mon amour. D’une dernière larme pour mon fils que j’abandonne, je vais te rejoindre James… Ils prendront soin de notre fils. Mes yeux émeraudes se ferment pour la dernière fois, la lumière s’est éteinte…