Disclaimer : Les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling, je ne fais qu'écrire certains passages de mon invention.
Comment vous allez ?
Ca fait quelques temps que je n'ai pas publié non ?
Enfin bref, on s'en fout !
Voilà un petit texte triste [eh oui, encore un], enfin du moins, c'est ce que je pense.
Je vous conseille de l'écouter avec la musique Welcome Home de Radical Face, voici le lien : http://www.youtube.com/watch?v=P8a4iiOnzsc
Enjoy it.
Lorsque j’entendis parler de l’histoire du Survivant, je ne ressentis que de la pitié pour ce pauvre garçon. Rien d’autre ne me vint, je ne pouvais comprendre la peine qu’il pouvait ressentir, mes parents étaient encore en vie.
Durant notre deuxième année, la grand-mère de Marietta mourut, et elle pleura pendant des semaines. Je me tenais à côté d’elle, la soutenait, la laissait pleurer sur mon épaule, mais je ne pouvais pas pleurer avec elle. Pas que j’étais insensible. Simplement, je ne pouvais imaginer ce qu’elle ressentait, et je me contentais de lui tapoter l’épaule.
J’aurais tellement voulu continuer ainsi, ne perdre personne, ne pas ressentir cette horrible douleur. Et je suis tombée amoureuse de toi. J’étais en cinquième année, tu étais le champion de notre école, beau, gentil, intelligent, et surtout, tu t’intéressais à moi. Moi, et pas les autres qui se pavanaient à tes pieds. J’avais des projets avec toi, des rêves. Tu étais beaucoup plus vieux, tu serais parti de Poudlard bien avant moi, mais je t’aurais fait confiance, et je te serais restée fidèle.
Lors de la première épreuve du tournoi, je me rongeais les ongles. Ces ongles dont j'avais pris tellement soin, pour toi, pour que tu me trouves plus belle. Je ne pouvais cependant pas m’en empêcher, le dragon était énorme, et tu paraissais si faible comparé à lui. Pourtant, tu réussis à voler l’œuf, et je pus enfin respirer normalement.
La veille de la deuxième épreuve, alors que je voulais tant rester avec toi, m’attendant à des dangers encore plus grands que ceux de la première tâche, je fus convoquée dans le bureau du directeur pour être plongée dans un sommeil artificiel. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me réveillai le lendemain, frigorifiée, trempée jusqu’aux os, à la surface du Lac noir devant tous ces gens. La gêne qui m’avait envahie à la vue de toutes ces personnes qui me dévisageaient s’estompa quelque peu lorsque je remarquai que tu me tenais dans tes bras. Je m’accrochai à ton cou et te laissai me ramener à la rive.
Et puis la dernière épreuve arriva. Un labyrinthe. Un simple labyrinthe. Même si les directeurs parlaient d’obstacles à surmonter, je ne m’inquiétais pas outre mesure. Après tout ce que tu avais déjà réussi, pourquoi un simple labyrinthe te poserait-il problème ? Quelle erreur j’ai faite, de penser cela ! Quelle erreur ! Car la chute lorsque le Survivant revint avec ton corps inerte dans ses bras fut d’autant plus grande que je te pensais simplement assommé. Comment un labyrinthe aurait-il pu te tuer ? Un petit rire nerveux m’avait secoué lorsque j’avais perçu les sanglots d’Harry Potter. Un frisson glacé avait parcouru mon échine lorsque Dumbledore s’était précipité sur vous. Mon cœur s’était serré lorsque j’avais entendu Potter hurlé que le Seigneur des Ténèbres était de retour, et qu’il t’avait tué. Puis un autre rire sans joie était sorti de ma bouche sans que je ne m’en rende compte alors que je repensais à l’absurdité de ses paroles.
Ce fut à ce moment-là que je réalisai que le corps réagissait plus rapidement que le cerveau. Car lorsque je sortis de mes pensées, des larmes inondaient mes joues, j’étais secouée de sanglots et mon corps semblait lutter contre une force invisible – ma conscience, certainement, qui n’avait pas encore réalisé que ta mort était réelle – le retenant de se jeter sur toi.
Mrs Pomfresh me donna une potion somnifère le soir, car mes pleurs ne s’étaient de très loin pas taris, et que je ne parvenais pas à chasser cette pression sur mon cœur.
Je me réveillai le lendemain, vers quatorze heures, les yeux gonflés comme jamais, les joues rouges et déshydratées. Encore une fois, je me remis à pleurer avant de repenser aux événements de la veille. Je me dirigeai d’un pas lourd vers la salle de bains, comme si mes vieilles habitudes ne m’abandonnaient pas, même dans les jours les plus sombres. J’entrai sans y penser dans la douche, tournai le robinet d’eau chaude au maximum, et laissai l’eau dégouliner sur mon corps et noyer mes larmes.
Lorsque j’en ressortis, mon chagrin oppressait mon cœur, mais je ne pleurais plus. Car le choc passé, j’eus l’impression de m’être perdue dans un monde gris, plongé dans un brouillard suffocant, dans un froid glacial, et de ne pas retrouver la lumière. J’entendais les gens me parler, je voyais Marietta me jeter des regards en biais, inquiète de ne pas me voir pleurer depuis le soir de ta mort.
Le dernier jour à l’école arriva. Seulement deux jours s’étaient écoulés, mais j’avais l’impression d’avoir erré des mois durant dans des limbes sans soleil, sans air frais, sans joie. Je terminai de rassembler mes affaires et sortis de la salle commune. Dans le couloir, je revis l’endroit où tu m’avais invitée au bal sept mois plus tôt, alors que je m’apprêtai à me coucher.
Puis je repassai devant ce couloir où tu m’avais embrassée pour la première fois. Et par la fenêtre, j’aperçus le parc, dans lequel nous nous étions retrouvés pour nous rendre à Pré-Au-Lard à la Saint Valentin. Arrivée dans le hall, je me retournai et observai l’escalier principal, duquel tu m’avais vue descendre dans ma robe de soie couleur champagne. Soudain, tous les rêves de futur avec toi se fissurèrent avant d’exploser, en même temps qu’une douleur insupportable dans ma poitrine, comme si mon cœur était arraché à mon corps. Je suffoquais, ma gorge se serra et j’eus l’impression de mourir. Comment les gens surmontaient-ils cette horrible sensation de vide ? Comment vivaient-ils après avoir perdu une personne chère ? Etait-il possible de s’en remettre ? Quand ce sentiment disparaitrait-il ? Allait-il seulement disparaître ?
Je m’effondrai à terre, la tête sur les genoux, mes larmes coulaient par terre, mes sanglots résonnaient dans le hall vide. J’avais envie de crier, d’hurler, de frapper le sol de mes pieds et de mes poings, de te revoir, de pleurer, de mourir, de disparaître, de dormir pour ne plus jamais me réveiller. Je voulais que cette douleur disparaisse, elle aussi, que je ne ressente plus ce sentiment étouffant.
Marietta me ramassa après quelques secondes, et elle m’avoua plus tard qu’elle m’avait suivie. Elle avait l’air soulagée, Marietta. Soulagée de me voir éprouver du chagrin, et je ressentis une colère grandissante, j’avais eu envie de lui crier dessus, de lui dire qu’elle ne comprenait pas. Mais alors elle commença à pleurer. Elle s’appropria un petit morceau de mon chagrin, et, aussi idiot que cela puisse paraître, je sentis un léger soulagement en la voyant pleurer avec moi.
Malgré tout, mon cœur explosait encore et encore dans ma poitrine, j’avais du mal à respirer, je ne voyais pas comment je pourrais jamais éprouver de la joie, comment je pourrais jamais sourire à nouveau, car mon univers venait de disparaître avec toi.
Plusieurs années sont passées depuis ta mort. Dix-sept pour être exacte, et malgré mon mari attentionné, mon magnifique fils, ma petite fille, je ressens encore ce pincement dans mon cœur, car tous les soirs, avant de me coucher, je me dis que tu aurais pu être couché à côté de moi, avec ce sourire qui formait une fossette sur ta joue gauche. Je me dis que tu aurais serré ma main dans les moments difficiles, que tu aurais combattu à nos côtés durant la Grande Bataille, que tu aurais exercé une brillante carrière au ministère, que tu aurais vécu de belles années comme je les vis à présent.
Peux-tu imaginer ta vie si tu n’avais pas été champion de Poudlard ? Peux-tu te représenter une vie que tu n’aurais pas quittée à dix-sept ans ? Peux-tu imaginer la vie que nous aurions pu mener, tous les deux ?
Penses-tu encore un peu à moi, Cédric ?
Qu'est-ce que vous en pensez ? :)
A bientôt !
Akasora