Elle bouillonnait, elle fulminait. Comment osait-il ? Elle le savait égoïste, méchant, mais jamais, au grand jamais elle ne l’aurait crue aussi … Aucun mot n’était assez fort pour décrire la vague de haine qui montait en elle à ce moment là. Elle avait déjà été en colère, bien sûr, mais là, c’était bien plus. La fureur l’enveloppait. Elle engourdissait ses sens, la rendait insensible, indifférente. Plus rien n’existait, à part le combat qui faisait rage en elle à ce moment là. Elle avait envie d’exploser, de lui crier sa rage, de casser quelque chose … De lui faire mal. Autant qu’il lui avait fait mal.
Cela faisait plusieurs jours qu’elle était en colère. Et déjà c’était un exploit. Elle se disait joyeuse et peu rancunière. On la disait joyeuse et peu rancunière. Elle se savait joyeuse et peu rancunière. On lui donnait un caractère de feu, et pourtant, tout le monde savait qu’il pouvait trouver en elle quelqu’un de gentil, drôle et attentif. Et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se laisser envahir par la colère dès qu’elle posait ses yeux sur lui. Lui. Il ne faisait que lui demander : « Qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce que j’ai fait ? ». Mais elle ne lui répondait pas. Pire, ces questions ne faisaient qu’alimenter sa haine.
Elle tremblait, et pourtant, elle n’avait pas froid. Elle murmura d’une voix étrangement calme : « J’en ai marre. Simplement marre. ».
Il la regarda avec étonnement, mais il fit vite place à l’incompréhension. Quand à elle, elle n’en revenait pas : elle venait de parler calmement ! Cela faisait plus de deux semaines déjà qu’elle avait envie d’exploser, mais jamais elle n’avait été aussi proche de le faire. Et pourtant elle avait dit cette phrase : « J’en ai marre … Simplement marre ». Doucement, calmement, gentiment, presque amoureusement. Mais ce fut sa réaction qui provoqua l’explosion.
- Mais tu en as marre de quoi ?
C’en était trop. La fureur explosa en même temps qu’elle ouvrit la bouche pour lui répondre.
- J’en ai marre que tu me couve comme si j’étais une petite chose fragile, incapable de se débrouillée toute seule ! J’en ai marre aussi de ta fierté de mec qui me pourris la vie et m’oblige à devoir faire attention à tous ce que je dis, fait et pense ! Tu es tellement contradictoire ! D’un côté, je ne peux rien faire sans que tu m’aide, mais d’un autre côté, tu t’écrase devant mon frère, tu joue les gros machos devant tes potes … Tu pense me posséder et avoir tous les droits sur moi, sans que j’ai mon mot à dire ! Et pourtant, tu dis que mon fort caractère te plait ! Je ne veux plus faire comme si ça allait bien entre nous ! On en a parlé des centaines de fois et rien n’à bouger ! C’est fini, je craque ! Je ne veux plus faire des efforts.
Elle lui avait dit, enfin. Elle n’était pas soulagée, au contraire, son absence de réaction l’agaçait. Mais elle n’attendait pourtant pas de réelle réaction de sa part. De toute façon, elle fulminait trop pour écouter. Et elle n’avait pas envie d’écouter ses excuses, toujours semblables, d’une fois à l’autre. Elle s’en allait donc, d’un pas décidé. Elle avait dit tout ce qu’elle avait envie de lui dire. De toute façon, elle aimait quelqu’un d’autre de puis longtemps, depuis toujours. Elle avait tourné la page. Tant pis si lui non.
Note d'auteur :
Ginny, se fâche, et casse avec Dean.
Note de chapitre:
C'est un petit Os qui m'est passé par la tête. Bonne lecture !
Note de fin de chapitre :
Qu'en penser vous ? (:
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