Tout appartient à JKR.
C'est mon premier essai de Ron/Hermione, alors soyez gentils (mais pas trop non plus, hein^^)
C’est étrange, je le sais, que par moments mon univers ne se résume qu’à lui… Et pourtant, j’ai l’impression que cela a toujours été le cas.
Je ne me souviens même plus d’un jour où je ne l’ai pas aimé. Où ce n’était pas lui.
Je souris et ferme les yeux pour mieux me souvenir de notre première rencontre, si loin et pourtant si proche.
Je cherchai le crapaud de Neville. Il voulait ensorceler son rat pour qu’il soit jaune. Il avait une tache sur le nez.
Je ne me souviens plus de ce qu’il a dit précisément, de ce que j’ai dit, mais je sais qu’il m’a d’abord détestée… Bien que détester soit un peu trop fort. Je crois que je lui tapais sur les nerfs. Enfin, il faut bien reconnaître qu’à l’époque j’étais particulièrement agaçante, à cacher mes insécurités derrière des connaissances acquises durant des heures et des heures de lectures et à couper tout le monde à tout bout de champ.
Mais finalement, et avec l’aide involontaire d’un troll, nous sommes devenus amis… Et j’ai été perdue. Je ne sais même plus comment ou quand j’ai réalisé que ce que j’éprouvais pour Ron était plus que de l’amitié.
J’ai toujours admiré son courage et sa témérité. Se sacrifiant lors de cette partie d’échec pour que Harry puisse accéder à la Pierre Philosophale, tenant tête à celui que nous croyions être un assassin alors même qu’il avait une jambe cassée…
Je fronce les sourcils et inspire profondément, alors qu’à nouveau la douleur s’empare de moi. Je sais que je ne fais que tenter de repousser l’inéluctable. Il va falloir que je le réveille. Mais pas maintenant, pas encore, je veux encore me perdre dans la douceur de mes souvenirs.
Oui, me rappeler le courage de Ron. Sa manière de sourire, son air toujours un peu étonné quand je lui dis que je l’aime, son humour, sa volonté, sa force.
Et je crois que j’aime ses faiblesses autant que j’aime ses qualités, si ce n’est plus Celles qui le rendent si humain, presque fragile parfois, et tellement complexe que chaque fois que je pense l’avoir entièrement compris, il me surprend à nouveau.
Je soupire alors que la douleur reflue enfin et laisse ma main courir doucement dans ses cheveux roux dont l’odeur si particulière, si intime m’apaise aussitôt.
Je savais déjà, lorsque l’Amortentia a dégagé cet effluve bien particulier, que ce que j’éprouvais envers Ron était différent de ce que je pouvais ressentir pour Harry. Mais la jeunesse, la maladresse, la jalousie se sont mises en travers de notre route, nous éloignant malgré nous.
Mais nul besoin finalement de refaire l’histoire. Le combat eût il été différent, la victoire n’en aurait certainement pas été si magnifique.
Je sais que nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce que nous sommes l’un pour l’autre. A quel point ce que nous ressentons, ce que nous vivons se passe des mots que les autres échangent.
Mais peu m’importe.
On me croit froide, intéressée uniquement par mon travail, trop sérieuse, pour ne pas dire ennuyeuse.
On le croit plus intéressé par son estomac que par ce qu’il se passe autour de lui, colérique, et assez ordinaire, sans relief.
Ceux qui ne nous connaissent pas se demandent pourquoi nous nous sommes mariés.
Ceux qui nous connaissent savent, ont toujours su, avant nous parfois.
Que personne ne remarque à quel point il est exceptionnel, à quel point il est intelligent, à quel point il est courageux et à quel point je suis consumée d’amour pour lui me convient parfaitement. Nous sommes notre sanctuaire, notre jardin secret, jalousement gardé de la froideur qui règne au dehors.
Alors que la douleur s’empare à nouveau de moi, ma main se crispe et s’empare de la sienne par réflexe, malgré moi.
Aussitôt ses yeux s’ouvrent et il me fixe. Dans le bleu azur de son regard, le sommeil s’est estompé en une fraction de seconde et laisse place à cette lueur que je connais si bien : celle qui me dit qu’il ne veut pas croire ce qu’il a pourtant déjà compris, qu’il ne veut pas croire au bonheur qui s’offre à lui.
Je relâche lentement sa main et, en un geste qu’il a eu à tant de reprises, il la pose délicatement sur mon ventre rond.
Il caresse mon ventre comme s’il était fait du plus fragile des verres alors qu’il est encore si dur de la contraction qui vient de me traverser, avant de se tourner à nouveau vers moi, un immense sourire sur les lèvres et de l’amour plein les yeux.
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