La mort de Sirius avait affecté Harry et toute la famille Weasley, en particulier Fred et George qui voyaient en lui le grand frère qu'ils auraient préféré avoir. N'était-il pas évident que Sirius leur eut mieux convenu que Percy ? Ils auraient fait les quatre cents coups, inventé les gadgets les plus délirants, auraient battu en somme le nombre d'heures de colle distribuées à Poudlard. Tel était leur unique but et leur unique objectif dans la vie : devenir des légendes.
Sirius n'était cependant plus de ce monde. Son absence créait un véritable vide. En son honneur, ils avaient créé une pastille capable de vous transformer en chien durant quelques heures. Ils l'avaient baptisés « le maraudeur » (trois gallions la dizaine, promotion exclusive en décembre).
Ce début d'histoire est touchant, n'est-ce pas ? Vous ne vous attendez certainement pas à ce qui suivra.
Ah, oui, j'oubliais de me présenter. Je serai votre narrateur. Je suis caractériel et narcissique, accessoirement sadique et scrupuleusement ironique. Prétentieux ? Oui, aussi, il s'agit même là de ma principale qualité, ne l'oublions pas. Où en étions-nous déjà ? Je me souviens...
Ayant quitté l'école et ayant suffisamment amassé d'argent, ils préparaient leur bijou à l'ouverture. L'ouverture de leur magasin de farces et attrapes serait un énorme succès, ils n'en doutaient pas. Leurs clients (premières années ayant été testeurs malchanceux ou non) étaient déjà tout trouvés. La moitié de l'école de Sorcellerie débarquerait bientôt acheter à profusion des pastilles gerbe, des philtres d'amour, des sortilèges d'amnésie redoutables (la société Weasley and co décline toute responsabilité quant à l'usage des dits produits).
Assis au milieu des cartons qu'ils déballaient, George contemplait le livre qu'il tenait en main.
« Tu sais, même si tu le fixes longuement, il ne risque pas de disparaître.
-Très drôle, Fred, répliqua-t-il. »
Sirius, pris d'affection pour les plans ingénieux (mais surtout tordus) des jumeaux, avait pensé à eux dans son testament. Le livre que tenait George était recouvert de runes qui mouvaient à leur grée sur la couverture. Toutefois, il pouvait clairement lire « The code of the burned duck », que le narrateur (moi) a décidé de traduire par : « Le code du canard laqué ». J'ai toujours été un spécialiste des langues anglicanes.
« On l'ouvre ? Demanda Fred, impatient.
-Là, maintenant, tout de suite ? Mais, Fred, on n'a même pas pris notre goûter ! »
Fred jeta un coup d’œil furtif à sa montre. Il était treize heures. Ils venaient à peine de déjeuner.
« George, Sirius aurait voulu que nous ouvrions ce livre ! On ne peut pas lutter contre la volonté d'un mort, argumenta-t-il. Oh ! Non ! Regarde nos pastilles prennent feu dans le carton là-bas !
-Fred, ce genre de blague fonctionne avec Ron et Percy, mais pas moi. »
De la fumée s'éleva alors dans la pièce. Courant héroïquement sauver la marchandise, sans toutefois lâcher le précieux livre, George brandit sa baguette, et un sort vint maîtriser puis éteindre le foyer qui commençait à prendre. Fred apparut à pas de loups derrière lui.
« Avant de nous-mêmes mourir, nous devrions peut-être ouvrir ce livre, qu'en penses-tu ? Insista-t-il le regard larmoyant, la main crispée sur le lègue.
-Fred, ce n'est pas le livre que tu tiens. Retire ta main, tout de suite ! Ordonna son frère. »
Fred ne s'excusa pas. Il profita d'une seconde d'inattention pour le lui dérober.
« Non ! Mon précieux ! » Ne put s'empêcher de lâcher George.
Fred, impatient, l'ouvrit. Ils furent propulsés par une force surnaturelle à l’intérieur du livre. Ils ne distinguèrent pas l'endroit où ils venaient d'atterrir. Ils se crurent tout d'abord dans leur magasins ; Fred distinguait nettement les chaudrons dans lequel macéraient leurs potions « vomitout » (une de leur plus brillante invention). La pièce était néanmoins plus sombre, plus glaciale, et une silhouette se détachait dans les fins rayons de lumières. Avec stupéfaction, ils reconnurent le professeur Rogue, plus jeune (avait-il ENFIN eut le courage d'utiliser un anti-ride?), dont les cheveux semblaient un peu moins gras. La vision leur était aussi familière qu'effrayante.
George ne put s'empêcher de l'interpeller :
« Bonjour, nous sommes les représentants de la société Weasley and Co, nous avons toute une gamme de produits de beauté, dont un shampoing spécial cheveux « gras et régressant très vite ».
-George ! Il risque de nous donner une retenue ! Même si nous ne sommes plus élèves. Je hais ses retenues !
-Mais non ! Pas si nous lui proposons une réduction ! Rétorqua George, avec un sourire vendeur.
-C'est Potter qui vous envoie ? Demanda fébrilement Rogue.
-Harry, non, il a d'autres cheveux à fouetter avec le seigneur des ténèbres et la mort de Sirius.
-James Potter, gryffondor, sixième année, pas Harry Powter, Serpentard, première année...précisa Rogue. Ne faites pas comme si vous ne saviez pas ! »
Le livre que tenait fermement Fred entre les mains se colorait peu à peu de rouge.
« Fred !
-Ouais George !
-Concertation »
Ils se retournèrent et marmonnèrent :
« Crois-tu qu'il se pourrait que nous soyons revenus au temps des maraudeurs ? Demanda Fred.
-Cela se pourrait, en effet ! Répondit-il.
-Tu te rends compte que l'âge doit avoir ce dinosaure pour être toujours professeur à l'heure actuelle ?
-Sirius avait le même âge que Rogue ! Lui fit remarquer Fred. »
George se retourna et fixa Rogue. Ainsi avaient-ils tous le même âge, à cet instant précis. La vie n'était vraiment pas facile pour certains.
Soudain, ils comprirent, et explosèrent de rire. Le maître des potions ne s’était pas lavé les cheveux depuis plus de vingt ans. Rogue, vexé, s'enfuit en courant.
Le livre était à présent écarlate.
« Frère, tu penses à ce que je pense ?
-Tu as faim...dit tranquillement George sentant son estomac faire des gargouillis.
-A part cela ?
-Tu as envie de te boire un bon jus de citrouille, ajouta-t-il. »
Fred leva les yeux au ciel, désespéré.
« Nous allons rencontrer les maraudeurs ! S'exclama-t-il enthousiaste. »
A peine avait-il prononcé sa phrase, que le livre vibra, s'ouvrit et les propulsa dans un autre univers...
Version bonus du chapitre 1 : l'original corrigé par Samantha Black
Chapitre 1 : L’ouverture d’un autre temps
Fred et George, regardèrent le dernier paquet que Sirius avait laissé à leur égard. Sirius pris d’affection pour les plans foireux des jumeaux avait pensé à eux dans son testament. Il s’agissait d’un livre. Dessus étaient présents des graffitis et gribouillages en tout genre, toutefois on pouvait clairement lire sur la couverture « The Code of the piou-piou cramé ». Traduction littérale : Le code du canard laqué. Les jumeaux l’ouvrirent et furent propulsés par une force surnaturelle à l’intérieur du livre. Ils se retrouvèrent devant une vision aussi familière qu’effrayante : celle du professeur Rogue. Il paraissait néanmoins plus jeune et portait des cheveux aux épaules qui leur semblèrent plus claires mais également plus fins…George ne put s’empêcher de l’interpeller.
« Bonjour, déclara-t-il d’une voie sensuelle, tu es hyper sexy et tu ne serais pas l’arrière, arrière, arrière petit-fils de Severus Rogue par hasard ?
-George ! s’exclama Fred, Voyons ! Sirius avait le même âge que Rogue ! »
Ne laissant pas le sosie de Rogue placer un seul mot de protestation.
« On ne sait jamais, lui répondit celui-ci, si ça se trouve Rogue lui-même a redoublé dix-neuf fois sa première année, et c’est finalement retrouvé avec Siri, Réré, pepe (surnom à prononcer à ‘anglaise !), et le papa de Ryry...
Rogue, vexé, partit en courant d’un pas nonchalant.
-Tu penses à ce que je pense frérot ?
-Oui, tu as faim…dit tranquillement George sentant son estomac faire des gargouillis.
-Oui, mais à part cela ?
-Nous allons rencontrer les maraudeurs ! expliqua finalement Fred. »