C'était un jour pluvieux. Le ciel gris était de temps en temps strié par l'orage et le tonnerre. Dans une petite maison de la banlieue de Londres, il y a une jeune femme aux cheveux rose allongé sur le canapé, en face d'un bon feu de cheminé, la température en cette période de l'année étant plutôt fraiche.
Soudain, un bruit vient perturber la calme et la tranquillité de Nymphadora, c'est celui d'un coup contre la porte. Soupirant, elle se lève et, tout en se demandant qui cela peut bien être à cette heure-ci, elle ouvre la porte et dévisage la personne qui se tient face à elle :
- Rémus ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Il ne lui répond pas et se contente de la fixer. Constatant qu'il est trempé, elle se décale alors et lui laisse le passage pour entrer :
- Viens, il fait plus chaud à l'intérieur.
Il ne dit toujours rien et franchit le seuil de la porte. Une fois à l'intérieur, il la regarde : malgré la température basse, elle ne porte qu'un court short, dévoilant ses longues chambres blanches, et un gros pull, la rendant encore plus frêle et fragile à ses yeux. Elle aussi le regarde, avec ses vêtements troué et vieux, dégoulinant sur le plancher et le tapis du hall d'entré. Quand elle remarque son regard, toujours aussi vide, mais l'examinant, elle rougit malgré elle et ses cheveux suivent le mouvement. Elle bégaye :
- Ne bouge pas, je reviens.
Elle monte en vitesse à l'étage, et redescend, avec des serviettes, avant de lui tendre :
- C'est tout ce que j'ai trouvé. Les vêtements de mon père risque d'être cent fois trop grand pour toi, il fait du L, et je doute que les vêtements de ma mère, ou même les miens ne t'aille. Désolé.
Il acquiesce, toujours en silence et saisit les serviettes qu'elle lui tend. Alors qu'elle retourne sur le canapé, il fait un tour dans la salle de bain pour se sécher un peu à l'aide des serviettes et de sa baguettes, bien que le sort de séchage n'a jamais été son fort.
Quand il la rejoins sur le canapé, elle le couvre du regard. Assis à côté d'elle, il ne dit pas un mot. Elle aussi n'ose pas parler. Ils attendent en silence, que l'autre parle, qu'un des deux ose prendre la parole et briser ce mur de silence. Puis, elle lui prend la main et c'est comme si tout s'était brisé autour d'eux, la magie du calme environnant, seulement interrompu par les jeux d'ombres produit par le feu, se termine brutalement :
- Mes parents ne sont pas là pour le week-end, ils sont partis en amoureux. Ils ne reviennent pas avant demain soir.
Elle le regarde embarrassé, elle ne sait pas pourquoi elle lui a dit ça. Reprenant contenance, elle change de sujet et demande :
- Pourquoi es-tu venu ?
- J'avais quelque chose à te dire.
Répond-t'il simplement, sans la regarder. Puis, il tourne la tête vers elle, et elle demande, curieuse :
- Qu'est-ce que tu voulais me dire ?
- Quelque chose que je n'ai jamais su te dire. Mais je ne sais pas comment te le dire.
Dora sourit. Elle aime bien ce côté mystérieux de Rémus, cette partie de lui énigmatique et imprévisible, qu'elle n'arrive jamais à percer.
Cherchant ses mots, il finit par plonger son regard dans le sien et attraper sa main dans la sienne. Finalement, il décida de laisser ses mots là où ils étaient, c'est-à-dire sur le bout de sa langue, et de directement les lui donner en l'embrassant tendrement. Elle répondit à son baiser, celui qu'elle attendait depuis si longtemps et qui remplaçait tout les mots inutiles, ceux dont ils n'avaient pas besoin pour se comprendre. Doucement, leurs corps se rapprochèrent et se collèrent, les vêtements humide de Rémus se frottant contre ceux de Tonks, alors que celle-ci se retrouva complètement allongé sur la sofa, le loup-garou maintenant allongé sur elle, la couvrant et dévorant de baisers. Quand ils se détachèrent, Rémus l'aida à se redresser et ils reprirent leur posture d'origine, assis cote à cote. Nymphadora, rouge, soupira :
- Au moins, ça à le mérite d'être clair.
Rémus sourit tendrement à la remarque de la jeune femme. Il reprit ses mains dans les siennes et l'obligea à le regarder dans les yeux :
- Ce que je voulais te dire, c'est que j'en ai mare qu'on soit ami, je veux plus, j'ai envie de toi. J'ai plus envie de faire semblant, de me cacher et de jouer avec toi, j'ai envie qu'il y ai vraiment quelque chose entre nous, une vraie histoire.
Dora sourit à pleine dent, avant de lui sauter dessus et de l'embrasser de nouveau.
Lorsqu'elle se réveilla dans son lit, elle était nue, et à sa plus grande surprise, et joie aussi, Rémus était allongé à côté d'elle et la regardait. Elle lui sourit timidement, et il lui caressa la joue :
- Tu es belle.
Elle se redressa et déposa un baiser sur ses lèvres, puis, enroula le drap autour de son corps et se leva. Surprit, Rémus lui demanda :
- Où tu vas ?
- Je vais prendre une bonne douche. Si tu as faim, sers-toi dans le frigo, et pour le café, débrouilles-toi, je ne sais pas me servir de la cafetière !
Rémus lui sourit, avant de se laisser tomber sur l'oreiller et de profiter de quelques minutes de sommeil en plus. Puis, il descendit dans la cuisine, où Tonks préparait déjà le petit-déjeuné activement. Après avoir encerclé ses hanches et lui avoir donné quelques baisers, il s'assit à table.
- Je ne veux pas que tu ai l'impression que je te mette à la porte, mais mes parents ne vont pas tardé à rentrer …
Rémus sourit, enfila son manteau et se dirigea vers la sortie. Avant de sortir, il l'embrassa une dernière fois :
- On se voit demain de toute façon, il y a une réunion de l'ordre, les enfants seront là.
- D'accord, et s'il te plait, évite de parler de cette nuit à Sirius, du moins pour l'instant, déjà qu'il me fait des blagues pourries, si en plus il sait pour cette nuit …
- Pourquoi crois-tu que je vais lui parler ?
Dora mit un coup de coude dans les cotes de son amant et déposa un dernier baiser sur ses lèvres en riant, avant de lui fermer la porte au nez.
Par Merlin, la maison était dans un état épouvantable suite à ses ébats de la nuit dernière, et ses parents n'allaient pas tardé à rentrer ! Elle se souvint néanmoins d'une partie de leur nuit, où le tonnerre grondait si fort qu'elle avait l'impression que les murs en tremblaient. Tremblante, elle s'était blottie contre lui, et elle lui avait demandé :
- Tu as peur du tonnerre ?
- Oui.
Avait-il simplement répondu dans l'obscurité, mais elle avait quand même deviné un sourire sur ses lèvres :
- Sauf quand je suis avec une personne aussi extra-ordinaire que toi et qui arrive à me faire oublier que dehors, c'est la tempête, qu'on est nous même en pleine tempête.
Elle avait alors recommencé à l'embrasser passionnément.
Cette nuit était de loin la plus belle, et leur première aussi, mais bientôt, ils devraient se mettre à chercher un appartement, car à trois, ils ne pourraient tout simplement vivre chez les parents de Nymphadora. Et puis, après tout, ce n'est pas comme s'ils partaient à vie ...