Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling, je ne fais que les mettre en scène.
Merci à Hin' qui a très gentiment bétaté ce texte, à des heures pas possible (enfin pour la petite nature que je suis xD).
Je vous conseille d'écouter No ENvy No Fear de Joshu Radin pour la musique d'ambiance :)
Quel bonheur. Le soleil chauffe sur ses épaules, dans son dos mais elle n’en a cure, parce qu’avec lui, tout vaut la peine. Même un coup de soleil douloureux, même une insolation dérangeante, même une migraine. Parce qu’il fait office de remède, le meilleur remède auquel elle n’a jamais goûté, le plus agréable aussi.
Un baiser. Un soupir. Un sourire. Un soupir.
Ses mains caressant ses hanches avec autant de douceur qu’une plume, si agréable. Elle ferme les yeux pour apprécier la charmante sensation de ses lèvres sur les siennes, l’odeur qui le caractérise, masculine et virile, le bruit de leurs étoffes se frottant au rythme de leurs mouvements, le goût de sa langue, le pâle soleil d’octobre traversant ses paupières clauses.
Un soupir. Un sourire. Un rire. Un sourire.
Sa voix rauque murmure des mots qui sonnent si magnifiquement à ses oreilles, comme une douce mélodie qui ne s’arrêtera pas tant qu’il sera à ses côtés. Elle rit, parce qu’elle est heureuse, heureuse d’être avec lui, heureuse de partager un si bon moment en sa compagnie. Heureuse, tout simplement.
Un murmure. Un baiser. Un rire. Un baiser.
Et au loin, les oiseaux chantent, encore et encore, comme pour les accompagner dans leur amour, la rivière coule lentement, emportant dans son courant les feuilles qui commencent à tomber. L’herbe sous ses pieds nus la chatouille, la bise fraiche fait danser ses cheveux, caresse ses joues. Et il joue avec ses doigts, les compte encore et encore, comme pour s’assurer qu’ils sont tous là. Elle rit, toujours. Alors il continue, parce qu’il aime ce son qui réchauffe son cœur comme un baume qu’on y appliquerait pour panser ses plaies.
« Hermione, appelle-t-il doucement. »
Elle sentait son souffle près de son oreille, et frissonne. Il se colle contre elle, embrasse son cou, sa mâchoire, ses lèvres, ses joues. Elle aime cette proximité, cette audace, contrastant avec sa douceur, comme une timidité mal dissimulée pour cacher un trouble.
« Hermione, répète-t-il un peu plus fort. »
Elle rit, pourquoi ressent-il le besoin de l’appeler ainsi ? Soudain, sa vue se brouille. Une brume épaisse semble l’emporter au loin, il sourit encore, comme si tout était normal. Elle sent son estomac se serrer. A quoi joue-t-il ? Elle ne trouve pas ça drôle. Des nuages gris dissimulent le soleil, de grosses gouttes de pluie tombent sur son visage, ses bras nus, et elle frissonne. Elle a froid. Elle a peur.
« Hermione. »
Ce n’est pas sa voix. Celle-ci semble jeune, inquiète, familière, fraternelle. Elle se lève, elle court. Il faut qu’elle le rattrape. Elle veut l’appeler, mais sa voix l’a abandonnée, tout comme lui, il n’est nulle part. Elle tombe à genoux, puis, le sol se dérobe sous elle. Finalement, elle se retrouve dans l’eau glacée, elle est paralysée.
« Hermione ! »
Elle se réveille en sursaut, une pellicule de sueur collant ses vêtements à sa peau moite. Quel rêve étrange !
« Hermione, ça va ? » demande Harry en fronçant les sourcils.
Elle ne répond pas, trop occupée à essayer de se souvenir de ce rêve qui devient de plus en plus flou, à chaque fois qu’elle croit s’en souvenir. Il s’éloigne, souriant. Mais qui ? Et pourquoi est-elle si triste ?
« Hermione ? l’interpelle à nouveau son ami.
-Oui, pardon », murmure-t-elle.
Elle n’arrive pas à parler à voix haute, elle a l’impression que peut-être, elle pourrait se remémorer ce rêve qu’elle a tellement apprécié, qu’il ne fuira pas si elle continue à chuchoter.
Hermione soupire. Elle n’y arrive pas. Des oiseaux chantent au loin. Est-ce les mêmes ? Elle se redresse. Les mêmes que quoi ? Elle secoue la tête. Elle sait que plus elle cherche, moins elle risque de trouver, mais elle ne peut s’en empêcher, encore et encore. Et elle sait qu’il ne s’agit pas seulement d’un rêve, elle se souvient. De sourires furtifs échangés au détour d’un couloir. De regards lancés discrètement dans la pièce sombre lorsque personne ne regarde.
Harry saisit sa main et la serre doucement. Il paraît triste, mais elle n’y fait pas attention. Il a lâché sa main d’une façon étrange, comme s’il comptait ses doigts. Et elle a une étrange impression de déjà-vu. Et puis ces contacts avec lui. Des contacts qui pouvaient paraître anodins, et pourtant, elle savait qu’il existait une certaine alchimie, entre eux. Au nom de Merlin, qui est-il ?
« On va manger ? » demande-t-il en lançant un coup d’œil à Ron et Lavande qui s’embrassent dans un coin de la salle commune.
Elle suit son regard et sent la colère monter en elle. Hermione hoche la tête et se lève brusquement. Que de frustration en l’espace de quelques secondes ! Elle lance un dernier regard au couple qui s’est écrasé contre une fenêtre et a disparu derrière le rideau. Derrière le voile.
Soudain, elle se souvient. Le soleil, ses mains, son odeur, sa voix, ses caresses. Douces chimères d’un amour qu’elle ne pourra plus vivre. Aurait-elle eu le droit d’en connaître la saveur ? Le goût de cette folie qu’elle n’avait pas pu se permettre, à cause des règles, à cause de l’éthique. Sirius.
J'espère vraiment que ça t'a plu, même un petit peu, Aya, encore une très joyeux anniversaire :)