Tout appartient à JKR.
Ce texte a été écrit dans le cadre d'un échange sur la communauté LJ Banquet_final.
Mes contraintes étaient les suivantes :
"J'aimerai connaître la vie d'un ou plusieurs sorciers avant leur arrivée à Poudlard, avec quelques anecdotes amusantes si possible.
J'accepte tous les perso et tous les couples."
Il était promis à un brillant avenir à Eton, au milieu de la crème de la société anglaise, et pourtant…
Ce texte a été écrit pour pomme_violette, il lui a été offert, il n'est plus anonyme depuis aujourd'hui, donc j'en profite pour le poster ici^^
-« Mais Vivian, comprenez-moi, ces poissons n’ont pas pu disparaître ainsi ! » s’agaça Henry, en faisant les cent pas sur l’épais tapis oriental qui ornait le sol du salon de leur immense demeure londonienne.
-« Je ne le prétends pas, Henry, mais je vous assure n’avoir rien omis. » répondit-elle en passant une main lasse sur son front. « Je vous le répète : Justin et moi étions au Grand Aquarium, nous regardions les poissons tropicaux. Justin m’a posé une question et lorsque je me suis à nouveau tournée vers eux, les poissons avaient tout simplement disparu ! »
-« Et maintenant l’aquarium me demande 15 000£ pour réparations ! 15 000£ ! C’est ça ou une enquête ! Vous rendez vous compte, Vivian ?! » s’exclama son époux, rouge de colère.
-« Mais c’est tout de même inouï qu’ils osent vous demander réparations pour quelque chose que Justin n’a pas fait, enfin !! Comment aurait-il pu faire disparaître ces poissons ? C’est insensé ! »
-« Vous le savez aussi bien que moi, Vivian ! Ce n’est pas la première fois qu’il se passe des évènements étranges autour de Justin ! Et dire qu’il doit rentrer à Eton en septembre ! Qu’est-ce qui va se passer si un de ses camarades de classe se retrouve avec les sourcils et les cheveux verts, comme le jardinier ?! »
-« Henry ! Ne parlez plus de cela ! Nous étions d’accord ! Justin n’avait que 4 ans ! Et... Et le jardinier l’avait sermonné pour avoir marché sur la pelouse du parc ! »
-« Et ses cheveux étaient semblables à du gazon le lendemain ! Je m’en souviens parfaitement ! Et je me souviens surtout de ce qu’il m’a fallu faire pour que Matthew n’ébruite pas cette histoire ! Je ne pourrais pas toujours acheter le silence de ceux à qui il arrive quelque chose, Vivian ! Et c’est bien cela qui m’inquiète ! » protesta Henry avant de se laisser tomber lourdement dans un des imposants fauteuils, sous le regard réprobateur de sa femme qui n’aimait pas qu’il comporte de manière aussi peu distinguée.
Vivian laissa échapper un lourd soupir. Que dire à Henry ? Evidemment, il avait raison, il se passait toujours des choses inexplicables quand Justin ne comprenait pas quelque chose. C’était un enfant brillant – il avait été accepté à Eton, bon sang ! – mais il était… spécial.
Vivian avait passé un temps infini à le faire examiner par des pédopsychiatres, des psychanalystes, des médiums même, mais rien. Justin étaient selon eux – enfin sauf un médium qui avait prétendu que Justin avait de la magie en lui, pauvre fou ! Vivian était partie en courant devant ce charlatan – un enfant tout à fait normal. Extrêmement intelligent, calme et posé, travailleur, et qui aimait plus que tout comprendre ce qui l’entourait.
Et c’était bien cela le problème. Quand il ne comprenait pas, il se passait toujours des évènements… étranges. Il y avait eu la fois où la boîte à cookies avait soudainement explosé quand la cuisinière lui avait dit qu’il ne pouvait pas avoir de biscuit avant de passer à table. On avait mis ça sur le compte du fait que la porcelaine devait être fissurée et que les cookies, sortant du four peu avant, devaient l’avoir brisée par leur chaleur excessive. Mais lorsque les cheveux de Matthew le jardinier avaient viré au vert, le lendemain du jour où il avait interdit à Justin, sans explications, de marcher sur la pelouse du parc, Vivian et Henry avaient commencé à penser que quelque chose n’allait pas. Et voilà maintenant, que les poissons tropicaux du Grand Aquarium de Londres avaient disparu juste après que Justin ait demandé : « Je ne comprends pas pourquoi on les a enlevé de leur océan. Ils devaient préférer nager là-bas plutôt que dans ce petit bassin, ne pensez-vous pas, Mère ? »
Et l’instant d’après l’aquarium, où auparavant des poissons aux couleurs bigarrées nageaient tranquillement, était vide. Entièrement et complètement vide. Avec devant eux deux uniques visiteurs : Vivian et son fils. Il n’avait pas fallut longtemps avant que les gardiens de l’Aquarium n’accourent et ne commencent à les questionner. Et même si les vidéos de surveillance prouvaient bien que ni Justin ni sa mère n’avaient volé les poissons (d’ailleurs il fallait quand qu’ils admettent que commettre un tel vol semblait en soit impossible…) , le préjudice que cela causerait à la réputation de la famille Finch-Fletchley serait indéniable. Alors Vivian avait aussitôt fait appeler son mari qui avait accouru, proposant au directeur de l’Aquarium une donation plus que généreuse et le remplacement des poissons pour que l’incident n’ait jamais eu lieu.
Evidemment, comme Henry, Vivian craignait que l’admission à Eton de leur unique fils ne pose des problèmes. Un jour ou l’autre, il se passerait quelque chose. Et qu’adviendrait-il de Justin ? On l’emmènerait loin d’eux ? On l’étudierait comme une bête de foire ? Non, Henry et elle en avaient parlé lors de l’incident avec les cheveux du jardinier, ils ne laisseraient rien ni personne faire de mal à leur fils. Il était peut-être un peu différent, mais Justin était leur fils.
Perdue dans ses pensées, Vivian n’avait pas entendu le bruit de coups légers la cloche de la porte d’entrée et ne réalisa qu’ils avaient un visiteur que lorsque Henry se leva, visiblement plus que surpris. Vivian se retourna, se trouvant face au vide, avant de baisser le regard pour trouver, là debout dans son salon, un homme, si petit qu’il ne pouvait même pas être qualifié de nain, et avec un visage relativement disgracieux.
-« Mr et Mrs Finch-Fletchley ? » demanda-t-il d’une toute petite voix semblable à un couinement.
-« Oui, c’est bien nous. » répondit prudemment son mari.
« Je suis le Professeur Filius Flitwick. J’enseigne à l’Ecole de Sorcellerie de Poudlard et j’ai à vous parler. » dit calmement le petit homme. « A vous parler de votre fils et des choses qu’il est capable de faire. »