Os centré sur George. L'humour n'est pas vraiment ma spécialité.
-Percy ! Descends ton linge sale ! N’oublie pas d’enlever les mouchoirs des poches ! Donne-moi vite tes robes de sorcier pour la rentrée !
-Non ! Fred ! Arrête d’ennuyer ton frère !
-Insoutenables ces garçons ! Je me demande comment je vais m’en sortir avec un huitième, tiens !
-Non ! Freeed !!!!!
Je me retourne, et rigole aux éclats vautré sur le canapé du salon avec les cheveux de mon frère que je m’évertuais à tirer.
-Moi, c’est George.
-Un des deux jumeaux ! Vous arrêter ou sinon si je viens !!!!
-Ouais.
Maman est difficile à supporter et énervée. Oui, maman est très énervée. Un peu comme Charlie, qui s’obstine à essayer de monter, et surtout de rester sur son balai, car oui, j’ai recouvert celui-ci d’huile.
Maman est très énervée, et elle a des envies bizarres, du genre de se lever très tôt le matin et manger pleins de choses grasses. Elle mange tout le temps d’ailleurs, maintenant que j’y pense… Un peu comme si elle nourrissait quelqu’un d’autre. Et puis, elle caresse son ventre toutes les cinq minutes, à croire qu’elle attend qu’un œuf éclose dedans. Parfois, même, et c’est le plus bizarre, elle vient tous nous prendre dans ses bras et nous embrasser, et puis, quand elle voit un détail qu’on aurait, très franchement, histoire de prendre maman par surprise avec un des pétards explosifs, elle devient un genre de « gnome-de-maison » et ne peut pas s’empêcher de courir dans toute la maison, de jeter un sort à l’éponge, de faire la même chose au balai, et de réprimander Arthur pour son retard. Arthur, c’est papa. Ou plutôt, un Moldu dans un corps de sorcier, puisqu’il fabrique ou répare, je ne sais plus, des trucs Moldu. Son plus grand rêve serait même de savoir comment fonctionne un avion. J’ai l’impression, que lui, au moins, avec son boulot et son garage, il n’est jamais au courant de ce qui se passe dans la maison. Il laisse maman faire à sa guise.
Le ventre de maman, c’est un ballon. Une planète ! Il est énooorme ! Je me demande ce qu’elle a. La dernière fois que ça lui est arrivé, je ne devais pas être né, puisqu’elle donne l’impression d’avoir été victime d’un sort de gonflage, sauf que là, elle ne s’envole pas.
Papa, Charlie et Bill, eux, sont à chaque fois à côté d’elle et, chaque fois, ils lui demandent tous en même temps quand elle s’assoit et qu’elle a mal : « Ca arrive ? ».
Bref, Percy, Fred, Ron et moi on n’a pas trop compris ce qui se trimait dans notre maison. En plus, car ce n’est pas tout, elle nous a convoqué un soir au salon, et a pris Ronald, ou Ron, ça fait plus cool, le dernier né de la famille, sur ses genoux, en lui chatouillant le ventre. Puis, elle nous a annoncé que nous allions avoir un petit frère ou une petite sœur, les yeux embués de larmes, sous le regard admiratifs de notre père et de nos grands frères. Et puis ensuite, des larmes de joies, et papa a rompu le silence : « Depuis combien de temps Molly ? Dis-leur ! » Et puis maman a répondu, avec un sourire : « Huit mois ».
Maman a ajouté : « Il pleurera tout le temps, et aura besoin de beaucoup de tendresse, je compte sur vous pour vous occuper de lui. »
On a tous échangé un regard horrifié et puis moi, quand on m’a demandé ce que je voudrai pour le bébé, j’ai répondu : « Ne jamais perpétrer ce que tu as fait ! »
Bien dit, surtout que ma femme, vingt ans après, après Poudlard et compagnie, la mort de mon frère et la fin de la guerre, me dit tout bas, ce matin à l’heure de mon café matinal : « Je suis enceinte. »