Le Potterverse appartient à JKR, Amour Volage à Emiwyn et le peu qui reste est à moi^^
Merci à Gudulette pour ses corrections et observations!
NB : Le texte en italique est directement issu de la plume de mon Emy, et elle saura pourquoi ces phrases là et aucune autres.
Draco et elle n’avaient jamais été amis. Il l’avait insultée la majeure partie de leur scolarité, et elle l’avait même frappé lorsqu’ils étaient en troisième année. Quel petit crétin arrogant il était ! Elle était sûre que même lui pensait l’avoir mérité et elle ne regrettait rien.
Et pourtant maintenant, elle finissait par trouver cette arrogance attirante… Elle s’étonnait elle-même de sa propre versatilité.
Presque inconsciemment, elle laissa ses doigts courir sur le torse de Draco, se repaissant de sa blancheur nacrée, presque féminine.
Elle ne savait pas ce qui l’attirait en lui. Elle s’était crue si longtemps amourachée de Ron, pour finalement perdre la tête entre les bras de Harry… Elle ne put retenir un soupir en repensant à celui qui avait été si longtemps son meilleur ami et de qui dorénavant, elle s’éloignait inexorablement. Peut-être son admission à Norfolk et la distance que cela mettrait entre eux permettrait de sauver quelques bribes de ce qui avait été ?
Elle sourit lorsque dans son sommeil Draco se tourna vers elle et passa un bras possessif autour de sa taille. Ils étaient un couple maintenant, aussi étrange que cela puisse encore lui paraître. Elle avait même présenté Draco à ses parents… Ca semblait totalement irréel.
De ce qu’ils avaient vécu l’année précédente, de ce désir incandescent qui avait marqué toutes leurs rencontres au fer rouge sur sa peau, était née la plus étrange et pourtant la plus belle des relations qu’il eut été donné de vivre à Hermione.
Dire que Draco et elle n’avaient rien en commun eut encore été en dessous de la vérité. Ils n’avaient pas été élevés avec les mêmes valeurs, ils étaient aussi opposés que deux êtres humains pouvaient l’être et pourtant… Pourtant, ils s’aimaient.
Evidemment, ils ne se l’étaient jamais dit, leur relation était encore beaucoup trop jeune, trop incertaine pour ça. Et pourtant, au plus profond d’elle-même, Hermione en avait la certitude.
Leur désir ardent qui aurait pu les consommer ce jour-là en Espagne avait évolué en une relation respectueuse, prudente, et étrangement apaisante.
Parfois les doutes revenaient, insidieuses petites créatures qui semblaient impossibles à chasser. L’avenir paraissait tellement incertain. Tellement de non-dits restaient entre eux, comme autant d’épées de Damoclès : les Effrayeurs, l’Ordre, leurs rôles durant la guerre, et pourtant...
Pourtant elle voulait y croire. Et elle savait que lui aussi.
Elle fut soudain tirée de ses pensées par un souffle sur sa nuque, à peine plus fort qu’une caresse, avant qu’un baiser ne soit déposé, juste au-dessous de son oreille, la faisant immanquablement frissonner.
Elle se laissa glisser un peu plus bas dans le lit, tout contre lui puis fit remonter ses mains le long de ses côtes, vers ses épaules. Elle joua un instant de ses doigts avec les mèches qui couraient sur sa nuque, avant qu’il ne s’empare de sa bouche en un baiser qu’elle savait prélude.
A bout de souffle, ils se séparèrent, et durant un instant qui sembla s’étirer infiniment, ils demeurèrent perdus dans le regard l’un de l’autre. Toutes les questions, les doutes que Hermione avait eu lui semblèrent s’évanouir en fumée face au regard de Draco. Elle avait l'impression de se baigner un soir d'orage, lorsque le moment est si magique. Lorsque la mer est déchaînée et qu'un pincement de danger vous étreint le cœur. Mais la mer n'est jamais si chaude, et les vagues jamais aussi grandes, alors on se baigne et advienne que pourra.
Advienne que pourra.