Une petite fanfiction, pas aussi drôle que j'aurais aimer.
Réponse au concours de Eliah "Cet été recevez un Weasley".
Je me suis dit que le caractère explosif et rebelle de Ginny ne pouvait pas venir de son père.. Une Molly (Mère Obligeante Loyale, Louable et Yé-yé) un peu plus RockN'Roll que celle que l'on connait !
Elle me donne encore une fois des recommandations, et je fais un malheur ! Bon d’accord, un meurtre sanglant par la mariée jetterait un froid sur les noces. Mais justement, c’est mon mariage ! Malheureusement, il est trop tard pour lancer à ma mère le maléfice du Saucisson et m’enfuir avec Arthur pour nous unir tous les deux, seuls, dans un autre pays. Tout le monde attend déjà dehors, dans la grande tente, qu’ont montée mon futur beau-père et mes frères.
- Ne fais pas cette tête là, on dirait que tu vas à un enterrement ! Ou bien tu viens de te rendre compte que vous vous êtes trop précipités avant de vous marier. Mais ça je te l’avais bien dit !
- Non, Maman, je veux toujours me marier avec Arthur et avoir au moins cinq enfants avec lui !
- Oui, et bien on verra ce que tu diras quand tu en auras eu au moins un, bougonne-t-elle, un peu surprise du ton de ma répartie.
Elle marmonne encore longtemps un flot de mots dont je connais la teneur, mais que je choisis d’ignorer. Je ne peux bien évidement pas savoir comment je serai plus tard, mais j’espère ne pas lui ressembler…en tout cas le moins possible. Jamais je ne ferai de réflexions sur la personne avec qui mes enfants se marieront !
Je lisse ma robe nerveusement avec le plat de ma main, et me décide à me retourner vers le miroir.
Cette jolie robe blanche, aux reflets roses au bas du jupon, est magnifique. J’en étais tombée amoureuse lorsque Mme Guipure m’en avait montré le model. Arthur ne l’a encore jamais vu, comme le veut la tradition. Et je dois avouer que malgré le fait qu’elle appartienne à ma tante détestée, la tiare de tante Muriel, met en valeur mes cheveux bruns aux francs reflets roux.
C’est le moment où tout doit se jouer. Une fois l’escalier descendu, (toutes) les cartes sont entre mes mains. Je me dois de sortir et de montrer ce que tout le monde attend : la mariée ! Mais quand je dis tout le monde, seulement la cinquantaine de personne ayant pu être présente. Ma mère avait vraiment invité toutes ses connaissances du monde magique. En fait je crois surtout qu’elle veut mettre en parenthèses le fait que je me marrie avec un Weasley. Même si elle n’est pas « raciste », elle aurait préférée que sa fille unique ne décide pas de s’unir avec un « traître à son sang ». Mais elle n’y peut rien et de toute façon, la plupart des familles ne soutenant pas Voldemort, ayant quitté l’Angleterre. Ainsi, ce mariage se fera en petit comité.
Arthur et moi avons choisi de célébrer notre union dans le jardin de notre maison. Nous venons juste d’emménager dans notre Terrier. Aussi, la maison n’est pas très grande. Elle n’est constituée que de l’ancienne porcherie que nous avons rendue vivable. Mais Arthur m’a promis de l’agrandir lorsque nous devrons loger nos nombreux enfants. Il prévoit aussi de s’aménager un atelier où il pourra se livrer à sa passion : l’étude des objets moldus. Pour l’instant, je ne dis rien, mais je compte bien ralentir cet ardeur pour des objets non magiques. Je n’ai rien contre les Moldus, mais je ne veux pas que sa passion passe avant son travail, ni avant la famille que nous souhaitons construire.
Tous les invités sont assis, en me voyant, mon frère donne un coup de baguette, et les quelques instruments que nous avons pu louer se mettent à jouer. M’attendant à l’entrée de la tente, mon père me prend gauchement par le bras comme un ami qu’il emmènerait au Chaudron Baveur. Je le sais un peu nerveux, mais je ne peux m’empêcher de penser que s’il avait daigné être présent le jour de la répétition, il saurait comment s’y prendre.
Je prends mon courage à deux mains, et nous nous dirigeons vers l’autel, où déjà l’homme de ma vie m’attend. Son costume lui va à ravir. Je suppose que dans ces moments là, ceux qui sont censés être les plus beaux de notre vie, on doit devenir mélancolique et un peu fleur bleue. Mais non, je ne vois pas que lui. Non, les tenues des autres ne me sont pas indifférentes. Non, la joie qui me transporte en ce moment ne me fait pas oublier tous les malheurs qui nous attendent dehors. Non, je ne suis pas aveuglée par l’intensité du moment. Je suis juste heureuse de me marier.
Je remarque que tante Muriel ralle, comme à son habitude : « ses chevilles sont maigres », « heureusement que ma tiare est là pour rehausser le tout »… Oui, je m’en fiche. Non pas parce que mon futur mari me regarde avec un immense-sourire-empli-de-tout-l’amour-qu’il-me-porte-en-ce-moment-magique-et-de-toute-la-complicité-qui-nous-unis mais juste parce qu’elle ralle tout le temps.
Bien sûr, je suis heureuse ! Mais le temps est gris, les gouttes menacent de tomber, et ça m’énerve !
L’échange des vœux se passe à merveille. Il me chuchote tout bas :
- Je t’aime ma Molynette.
Je rougis et ça m’exaspère. Bon sang, tout le monde n’a pas besoin d’être au courant des moments intimes que l’on passe ensemble ! Mon visage est rouge écrevisse et certains non-avertis pourraient se demander ce que fait là une énorme tomate qui marche !
Mais plutôt que lui faire savoir ce que je pense, je décide de l’embrasser.
Tous les invités nous applaudissent. Et la tomate transgénique est immédiatement de retour !
Alors que tout le monde se met à rire, le ciel commence à gronder et l’air se rafraichit drôlement. Et sans que personne n’ait eu le temps de réagir, une trombe d’eau se met à inonder la tente. Bien évidement, mon père a « oublié » de jeter le sort d’imperméabilité. Résultat : la salle est inondée, les invités trempés et tante Muriel indignée.
Je croise le regard d’Arthur et je sais qu’il a la même idée que moi. Je lui tends la main, il la saisit. Destination, Détermination, Décision. Crac !
Je sais bien ce qu’ils diront. Que c’est inadmissible d’abandonner ses invités le jour de son mariage. Mais au fond, on n’a fait que profiter de la cérémonie avant de passer du bon temps.
Je regrette quand même de ne pas avoir pris une photo de tante Muriel les pieds dans la boue !