Bonjour :)
Voilà donc ma maigre contribution à la Nuit d'HPF de ce 17 septembre. Cela faisait déjà quelques temps que je voulais écrire sur Narcissa, c'est chose faite désormais et cela me donne envie de poursuivre l'aventure.
En ce qui concerne le texte, je n'en suis pas pleinement satisfaite, loin de là. Il y a une multitude de choses que j'aimerais changer, mais je ne le peux pas, donc tant pis.
Bonne lecture ^^
Ses yeux sont ouverts. Elle aimerait dire que son coeur est ailleurs, que son esprit est à des lieux de là. Elle aimerait. Mais ce n'est pas le cas.
La réalité est là, dans ce manoir désespérément vide.
Immobile, elle contemple le plafond de sa chambre. Regarder sans voir. Qu'y aurait-il à voir de toute manière ? Parfaitement lisse, d'un blanc immaculé, il n'a rien pour accrocher le regard. Les aspérités ont du bon parfois, ces légers défauts qui s'imposent à vous un peu par hasard mais vous retiennent d'une certaine façon. Ce sont ces quelques détails superflus qui vous font apprécier la beauté du reste.
Mais là, rien n'attire son attention. Tout est parfait.
Et ses prunelles bleues glissent dessus comme s'il n'existait plus.
La joue sur l'oreiller, ses yeux baignent désormais dans le vide. Dans ce grand lit, elle n'a pu se résoudre à s'étaler, et contemple cette place froide à ses côtés.
Vide. Tout est vide ici. Et tout le lui rappelle.
Sa main se crispe légèrement, emprisonnant le bord des draps au coeur de sa paume. Un dégoût d'elle-même s'est peu à peu installé dans sa poitrine. La honte l'a accompagné.
Rien ne la retient ici, elle devrait se lever et accomplir ses tâches quotidiennes.
Se redresser, quitter les couvertures et enfiler une robe de chambre.
Se laver, s'habiller, se coiffer, se maquiller.
Elle s'exécute.
Il fait bon de retrouver sa routine, de se donner des ordres simples pour avancer. Cela l'empêche de trop réfléchir.
Sans jeter un seul regard au lit tout juste défait qu'elle vient de quitter, Narcissa se dirige vers la porte. Actionnant la poignée d'un geste rapide qui confirme l'habitude, elle se retrouve dans le couloir.
Le silence des lieux la coupe dans son élan.
Ce matin, elle est seule. Tout comme hier et les jours qui ont précédé.
Les portes défilent de tous côtés alors qu'elle traverse la demeure. L'une d'elle attire malencontreusement son attention. Pourtant, rien n'indiquait une quelconque singularité. Le même bois que toutes les autres, la même forme, aucune inscription.
Narcissa l'aurait reconnue entre mille.
La porte grince, le parquet craque sous ses talons. Vide, cette pièce l'est également.
Drago n'est pas là. Drago est loin, un lourd fardeau posé sur ses frêles épaules.
Le manoir est vide ces temps-ci.
Alors Narcissa s'assoit sur le lit de son fils, et contemple le ciel par la fenêtre.
Sa journée est déjà gâchée. Alors elle pense à Lucius. Loin, lui aussi.
Elle s'empêche de trop y penser. Elle s'empêche de l'imaginer. Elle s'empêche d'entendre ses cris.
A la place, elle caresse du dos de la main l'oreiller de son fils, le seul qu'elle puisse encore aider.
Même si elle sait que cela aussi, elle ne le peut plus.
J'espère ce que cela vous a plu, n'hésitez pas à me laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé :)