Les révélations continuent. Bonne Lecture !
Je vous aimais, vous mon grand-père froid et mystérieux, je vous aimais, vous et les autres. Puis il y a eu cette après-midi, je me cachais au grenier et j'avais entamé l'exploration de toutes les choses formidables et oubliées qu'on peut y trouver. Je suis tombé sur un simple dossier de carton. Aucune annotation, aucun titre. J'aurais pu passer à côté sans même l'ouvrir. A l'intérieur il y avait des photos, ce qui semblait n'être que de banals souvenirs. Sur l'une on vous voyait enfant, entouré de deux petites filles. Vous souriiez, vous aviez l'air heureux, innocents. Sur d'autres images on voit votre mariage avec Grand-mère puis celui d'un grand homme brun et de Bellatrix. Vous, vous aviez encore l'air heureux, ce n'était déjà plus leur cas. Ils ne se sont jamais aimé, n'est ce pas ? J'ai refermé le carton et l'ai reposé.
Je n'ai pas compris, pas tout de suite. Mais mes rêves sont devenus plus fréquents, plus étranges. Il me semblait qu'à présent mon inconscient hurlait ce que je ne pouvais pas encore voir. Par un curieux concours de circonstances, c'est à ce moment là que vous avez commencé à m'écrire. La nuit même de votre première lettre, un terrible pressentiment m'a dressé sur mon lit. Je me suis levé et je me suis glissé jusqu'au grenier. Là, à la lumière des chandelles, j'ai ouvert à nouveau le dossier. Je l'ai vidé sur le sol et j'ai cette fois examiné jusqu'au bout chaque chose qui s'y trouvait. A l'intérieur, derrière les premières photos, j'ai trouvé des articles découpés dans de vieux journaux : " La montée de Vous-savez-qui", "Nouvelles Disparitions inquiétantes", " La marque des Ténèbres aperçue au dessus d'une petite ville anglaise", etc...
Puis de nouvelles photographies, vous et l'homme brun, vous et grand-mère, puis un homme inconnu, pâle et inquiétant autour duquel vous étiez tous. Vous portiez tous de longues capes noires et sur votre poignet, j'ai pu distinguer que vous portiez une marque dont je ne connaissais pas encore la signification. Elle m'a intrigué, puisqu'à présent elle n'y est plus.
Dès le lendemain, j'ai envoyé une lettre à grand mère. Je lui ai envoyé la photo et je lui ai simplement dit que je savais, que me mentir davantage serait risquer de me perdre. Elle ne m'a jamais répondu, elle n'y a pas fait une seule allusion quand elle est venu me voir. Mais elle m'a remis votre livre. A la première page était glissé la photographie et à l'arrière de celle-ci elle avait légendé: " de gauche à droite: Rodolphus, Rabastan, Lucius, ..... , Bellatrix, Regulus". Vous venez vous même de me communiquer le nom qui complète ce vide.
Mes rêves se sont fait de plus en plus insistants à chacun de vos mensonges. Je ne sais pas encore toute la vérité. Mais je sais que les seules choses que vous m'ayez dites de vraies, vous avez tenté d'en changer le sens pour que je ne vous blâme pas. Comment pouvez-vous un seul instant imaginer que je ne vous en veuille pas ? J'ai vécu sur un mensonge.
Je sais d'ores et déjà que Bellatrix n'est pas morte comme vous le prétendez. Grand-mère et vous êtes liés à son décès n'est-ce pas? Au sien et à celui de combien d'innocents?
Cette nuit-même j'ai rêvé que vous veniez tous me tuer dans mon sommeil par ce que je vous avais trahi. Voyez-vous je vous imagine, lire cette lettre, comprendre ce que depuis le début de notre correspondance je sais, comprendre comme je me suis joué de vous. Vous devez regretter de ne pas m'avoir noyé de vos propres mains n'est-ce pas ? De vos mains sales et coupables qui ont trempé dans tant de sang?
Comment se fait-il que vous soyez encore en liberté ? Qui avez-vous payé ou menacé pour pouvoir vous faire appeler innocent?
Scorpius.
A bientôt!