Disclaimer ; Tout HP à JKR.
Cet OS traine dans mes placards fanfictionnels depuis la seule nuit d'hpf que j'ai faite jusque là, et puis voilà, aujourd'hui j'ai eu envie de le publier. Je réponds au thème "Lumière". C'est rien du tout, simplement une esquisse de Dean/Luna et de ce que lui aurait pu ressentir durant la guerre. Parce qu'ils sont biens, tous les deux.
Bonne lecture ! N'hésitez pas à laisser un petit (voire un grand) mot à la fin pour donner votre avis ^^
Ils marchaient le long de la falaise, le vent marin fouettant violemment leurs visages. Le soleil se couchait doucement à l’horizon. Les derniers rayons de lumière éclairaient le profil de Luna, à qui Dean jetait de fréquents coups d’œil. Elle ne semblait pas malheureuse, ou triste, ou nostalgique. Seulement là, sereine et irréelle.
« Alors forcément, quand j’ai croisé… quand j’ai croisé Ted, j’ai cru revivre. Puis Dirk Creswell, et même les Gobelins. Je n’étais plus seul à me battre. Parce que c’est l’impression qu’on a, d’être tout seul dans la galère alors qu’en fait c’est pareil pour tout le monde. »
Dean se tut. Luna ne répondait pas, elle regardait devant elle. Il était un peu mal à l’aise, se demandant s’il ne l’ennuyait pas avec ses histoires.
« Enfin, je n’ai pas à me plaindre, ajouta-t-il, portant la main à sa nuque avec embarras, ça ne devait pas être facile pour toi non plus, dans ce manoir, enfermée durant des mois.
- Ne minimise pas tes blessures, » dit Luna, d’une voix douce mais ferme.
Dean tourna la tête vers elle. Ses yeux bleus le fixaient intensément. Ils étaient légèrement assombris, du fait de la lumière du soleil derrière elle.
Il n’avait pas remarqué qu’ils s’étaient arrêtés de marcher.
« On a tous beaucoup souffert. Alors ne comparons pas... Tu sais, à la fin de cette guerre, cela n’aura plus d’importance. On voudra tous oublier. Mais il ne faudra pas. »
Dean détacha son regard de celui de Luna. Leurs pieds se remirent en marche d’un commun accord.
Il médita sur ses paroles. A Poudlard, il ne la connaissait pas beaucoup, voire même pas du tout. A vrai dire, moins il l’approchait, mieux sa réputation se portait. Luna était quelqu’un d’excentrique, de loufoque. Gênant la normalité, et tout le monde sait que tout est en ordre dans la normalité. La bousculer, c’est bousculer tous ceux qui la suivent. La voix douce et les grands yeux bleus de Luna bousculent, pour mieux apaiser les âmes.
« Parce que tu penses qu’il y aura une fin à cette guerre ?
- Bien sûr, fit-elle comme s’il s’agissait d’une évidence. Harry est toujours là, n’est-ce pas ? Il se bat contre Tu-sais-qui, alors il réussira. »
Dans sa bouche, cela semblait véritablement évident.
Cependant, l’important n’était pas que la guerre finisse, l’important était que celui qui en était à l’origine disparaisse. Ce n’était pas un jeu. Il ne s’agissait pas de participer. Il leur fallait gagner.
Et Harry se battait encore. Et eux se battaient avec lui, ils espéraient, ils y croyaient toujours ; ils attendaient simplement le signal, l’appel, la seconde où ils sauraient, celle où ils bondiraient sur leurs pieds, celle où on leur dirait « C’est fini. » Alors, ils resteraient abasourdis, sans bouger, ne pouvant assimiler l’information. Et si c’avait été faux ? Devoir retourner à leur misère, alors qu’ils y avaient cru, un bref instant, une brève flamme à l‘âme, c’eut été un crève-cœur.
Alors ce serait vrai.
Au loin, et tandis que Luna lui prenait la main en souriant, Dean la vit. Elle brillait, plus ou moins forte selon les secondes, perdant puis regagnant du terrain avant d’en perdre à nouveau, mais elle brillait, elle était là, sereine et irréelle. Dean vit la lumière au bout du tunnel.