Je m’appelle Myrthe. Je suis à Serdaigle. De l’avis général, qui est aussi le mien, tout le monde se demande ce que je fiche ici ! Non seulement à Serdaigle, mais aussi, et surtout à Poudlard, la plus grande école de sorcellerie de Grande Bretagne !
En fait, étant donné la description que je viens de faire de moi, vous ne pouvez pas vraiment savoir qui je suis.
Reprenons…
Peu importe mon véritable prénom, toute l’école, même ceux qui ne connaissent pas mon visage, m’appellent Mimi Geignarde.
Ca y est ?! Vous voyez qui je suis ? J’en étais sûre !
Que vous soyez à Poudlard en même temps que moi, ou que vous passez votre scolarité après moi, vous me connaissez, c’est certain. De toute évidence, ma réputation me précède, et ce depuis ma première année.
Pour ceux qui ne connaissent que mon nom et qui s’intéressent un peu à mon histoire (si non, je vous conseille de sauter les deux prochains paragraphes) je viens du sud de l’Angleterre, et j’ai été élevée dans une famille Moldue. ; j’ai été choquée d’apprendre que j’étais une sorcière ; je suis allée au Chemin de Traverse pour acheter mes fourniture ; j’ai pris le train, après avoir galéré pour trouver la voie 9 ¾ ; je me suis trouvée un compartiment vide et j’étais tranquille toute seule (oui, je suis timide ET anti-sociale). Puis alors que tout ce passait bien, j’étais en train de m’angoisser, tranquille, seule, un garçon est entrée dans mon compartiment. Visiblement, il allait me parler lorsqu’il s’attarda longtemps, un peu trop d’ailleurs, sur mon visage. Deux de ses copains l’encadraient. Après les avoir consultés du regard, ils éclatèrent de rire et se mirent à me critiquer, comme si j’étais transparente, comme si j’étais un fantôme. Je me rappellerais toujours de son nom : Olive Horniby. Les larmes coulaient lentement le long de mon visage. Une fois calmées, les trois affreux me demandèrent mon prénom et lorsque je répondis Myrthe dans un sanglot, ils quittèrent la cabine en chantant une affreuse comptine ayant pour paroles : « Mimi Geingnarde, Mimi La Moche, Mimi L’Horrible » et autres composés. Ils me laissèrent là, en pleurant dans mon compartiment. C’est ici que commença mon calvaire.
De toute évidence, ce que j’appelle, et que j’ai vécu, comme un calvaire, fus plutôt une sorte distraction pour mes camarades de classe. Tout au long de ma scolarité, jusqu’à son interruption brusque et sans appel, je fus la victime de monstrueux quolibets. Bien évidement ma nature sensible ne me permettait pas de me défendre, et ma nature anti-sociale, d’avoir des amis pour le faire. Etant de famille Moldue, j’étais la cible permanente des Serpentards, même les plus jeunes ; ma « non-intelligence » me valait les foudres de mes camarades de Serdaigle ; mes pleurnicheries amusaient beaucoup les Gryffondors ; et mon aversion pour les gens en général m’attirait des regards glacials et indifférents de la part des Poufsouffles. En fait de toute ma vie il n’y a qu’une seule personne qui ait pu compter comme un semblant d’ami pour moi et, fait étonnant, en plus d’avoir 50 ans d’écart avec moi, il était à Serpentard.
Cependant l’histoire que je me veux compter a lieu bien avant cette période de ma vie, ou plutôt de ma mort.
C’était un après-midi pluvieux. Olive Horniby venait, une fois de plus, de se moquer de mes lunettes. Il m’avait pourchassé jusque devant les toilettes des filles où je m’étais, une fois de plus, réfugiée. Comme le montre le choix de mes mots, ce genre d’évènements était monnaie courante pour moi et j’y trouvais comme une sorte de routine.
Je me trouvais donc dans les toilettes, pleurant à chaudes larmes. Je m’apitoyais comme toujours sur mon sort, et mes yeux, qui, étant donné la fréquence de ces poursuites qui finissaient toujours dans les toilettes, étaient tous bouffis et rouges, pleuraient chaudement mon infortune.
Cependant, ce jour, je pense, restera à toujours comme l’un des plus heureux de mon existence.
A cette heure de la journée, les toilettes étaient infréquentées. Ainsi, lorsque j’entendis des bruits étranges, semblables aux sifflements d’un serpent, je fus tout d’abord surprise. Bien entendu, je m’arrêtai tout de suite de pleurer pour prêter une oreille plus attentive à ces bruits étranges. Ne pouvant s’agir d’un serpent – que ferait-il là, dans les toilettes des filles – j’en conclu qu’Horniby avait décidé de pousser un peu plus loin le supplice et qu’il devait avoir pénétré l’enceinte des toilettes, pourtant réservé aux filles, afin de m’humilier un peu plus.
Néanmoins à la lumière de ce que j’entendais, je ne pouvais me leurrer à tel point de penser qu’il s’agissait d’un homme, et encore moins d’un stupide Serpentard. Non. Ce que j’entendais me rappelait étrangement le contenu d’un livre que j’avais emprunté à la Bibliothèque, au moins deux ans auparavant. J’y avais lu la très intéressante description d’une espèce très rare de serpent. Une sorte de roi de l’espèce, qui devait mesurer environ 6 mètres de long. Son regard était mortel pour quiconque le croisait et son sang avait des propriétés plutôt intéressantes principalement pour la conception les poisons. Bien heureusement, le sang de ce monstre pouvait être remplacé par celui d’un serpent à sonnette très vénéneux vivant en Albanie.
Les glissements au sol que j’entendais ne faisaient que confirmer ma théorie, à savoir qu’un Basilic se tenait dans l’allée, entre les différentes cabines de toilettes.
Je repensai à toute ma vie et particulièrement à ma scolarité, ici à Poudlard. Mes résultats moyens plutôt médiocre ne faisaient pas de moi quelqu’un doué pour les études et malgré toute les documentations que j’avais pu lire, je ne savais pas quoi faire de ma vie. Mes parents me préféraient ma petite sœur. Cette dernière, à Gryffondor, faisait tout pour qu’on ne nous voit pas ensemble. Tout le monde me détestait.
Alors je fis ce que j’estimais le mieux. Pour moi. Pour tout le monde.
J’ouvris grand la porte et me dirigeai doucement, mais surement vers ma mort.
Pour vous qui lisez cette histoire, si vous êtes un Poufsoufle, vous penserez que je suis courageuse d’avoir fais ça, si vous êtes un Serpentard, vous penserez que cela me rend altruiste, puisque j’ai cessé à tout jamais d’imposer ma présence non nécessaire, si vous êtes à Gryffondor, vous penserez que je n’ai été qu’égoïste et lâche de ne pas affronter mes problèmes, si vous êtes à Serdaigle, alors vous penserez sans-doute un peu à tout ça.
Mais sachez que je ne suis pas courageuse, puisque j’avais et ai toujours peur de la mort, je n’ai jamais été altruiste, puisque je n’ai pensé qu’a abréger mes souffrance, en ce sens, j’ai surement été égoïste, mais pas vraiment, puisque je ne manquerais certainement à personne. Non, en fait je crois que pour la première fois, j’ai été intelligente. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu la présence d’esprit de ne pas me battre, de ne pas révéler le vrai combat intérieur que j’ai mené avant d’en arriver à cette décision. Pour tout le monde je resterais la stupide Mimi Geignarde qui a eu l’idiotie de se faire tuer par un Basilic, dans les toilettes des filles, le prenant pour un autre élève venu la martyriser. Bien entendu, personne d’autre ne connais le véritable revers de cette histoire. Alors, s’il-vous-plait ne salissez pas ma réputation et ayez la gentillesse, le courage, la ruse et l’intelligence de ne le répéter à personne.
Note d'auteur :
Réponse au concours "Quatre maisons faites votre choix !" de Winzing.
Note de chapitre:
Les closes du concours étaient :
"Chaque maison représente des qualités, et ses membres possèdent donc des traits de caractères qui leur sont propres. Pour ce concours, vous devrez écrire un OS, d'au minimum 800 mots. Il n'y a pas de maximum, mais si vous pouviez essayer de ne pas écrire plus de 6000 mots, ce serait gentil. De quoi doit traiter votre texte ? Vous devez simplement choisir un élève, durant sa scolarité à Poudlard, en mettant en scène un trait de caractère représentatif de sa maison. Il peut appartenir à n'importe quelle génération, et peut être un personnage inventé. La seule contrainte est que cela se déroule pendant sa scolarité, et vivre une situation qui illustre un ou plusieurs traits de caractères propres à sa maison.
Les participations devront être postées jusqu'au 5 Février, pour ne pas tomber en même temps que les autres concours. Quant à la récompense, les trois premiers auront droit à un petit quelque chose. Le premier aura droit à un petit badge à mettre dans sa signature ainsi qu'une boite ou un cadre (selon le stock dispo ^^) aux couleurs de la maison qu'il aura représenté. Le second aura droit à un petit badge à mettre dans sa signature ainsi que deux marque-pages HP fait maison. Le troisième aura lui aussi droit à un petit badge et à un marque-page fait maison.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Et si vous êtes intéressés, ce serait adorable de le dire sur ce sujet, que je sache un peu. Si vous savez avec qui vous voulez participer, indiquez-le, et si c'est un OC, indiquez sa maison"
Bonne lecture !!
Note de fin de chapitre :
Merci beaucoup d'avoir lu. Je sais, c'est très bizarre comme fin... Mais dites moi quand même ce que vous en pensez, s'il-vous-plait ! :)
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