Comme je l'ai dit dans le résumé, cette fiction répond au concours Always ! ^^
Avant tout, un grand merci à Melaaniie, ma Bêta correctrie/lectrice, pour sa correction son avis sur ce chapitre, mais aussi pour avoir trouvé le titre de cette fiction. Sinon, je serais encore en train de le chercher.
Merci aussi à EniLuna pour avoir donné son avis !
Cette idée m'est venue lorsque je lisais "Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban". Il parlait beaucoup de Sirius et je me suis rappelée que dans le tome 5, J.K.Rowling le décrit comme très beau. Elle dit aussi qu'une fille le regarde avec espoir, mais que lui, ne lui jette pas un regard. Et vu que je participais au concours, Always, le couple (enfin si je peux l'appeler comme ça) m'a parut évident. C'est dont un Sirius/OC
J'espère que ma fiction va vous plaire. N'oubliez pas d'aller voter !
C'était un tout autre jour pour moi. Chacun faisait la fête, mais moi, assise dans un coin reculé de la salle commune, je les observais. De temps à autre, quelqu'un venait me voir pour me demander pourquoi je faisais la tête. Je détestais cette expression, « faire la tête ». Comme si je n'étais encore qu'une gamine de quatre ans. La veille, je me rendais compte que j'avais des sentiments pour mon camarade de Gryffondor, Sirius Black.
J'aimais tout chez lui. Son rire, ses habitudes, ses répliques, ses blagues, son caractère, ses mouvements. Etait-il possible d'aimer autant quelqu'un ? Je crois que pour moi, oui. J'aimais l'air qu'il prenait lorsqu'il réfléchissait ou qu'il était concentré sur quelque chose, son petit froncement de sourcils, la lueur dans ses yeux quand il s’apprêtait à faire un mauvais coup avec James, ou le frémissement des coins de sa bouche quand il retenait un sourire.
Il semblait ne pas être concerné par ce qui arrivait au commun des mortels. Il n'avait pas l'air de se soucier de son futur. Comme si il avait confiance en son destin, que celui-ci était déjà tracé et qu'il n'avait pas de soucis à se faire à ce sujet là. C'était quelqu'un de courageux. Il n'avait pas peur de dire ce qu'il pensait haut et fort. Quitte à ce qu'on le haïsse pour ce qu'il disait. Il était un meneur dans l'âme, un agitateur de foule. Il était toujours sûr de lui et rien ne semblait l'atteindre.
Ce qui n'arrangeait pas les choses, c'était qu'il était physiquement attirant. Il était plus que mignon. Il était plus que beau. Il était canon. Démesurément canon. Je me souviens de toutes ces filles qui le suivaient et gloussaient derrière des étagères lorsqu'il allait à la bibliothèque, ou encore quand il passait sa main dans ses cheveux... Héloïse Marden s'évanouissait à chaque fois. Je me souviens les avoir trouvées idiotes. Désormais, j'en faisais partie. J'étais aussi idiote qu'elles. Si ce n'est plus.
Ce qui n'était qu'un béguin d'adolescente était devenu une obsession, au fil du temps. Je me levais Sirius, je vivais Sirius, je mangeais Sirius et je dormais Sirius. Je pensais à lui chaque jour. Du matin au soir. Jusqu'à ce que j'écrive son nom sur tous mes cours. J'étais pathétique, je le savais. Mais je ne pouvais m'en empêcher. De l'aimer, d'un amour inconditionnel dont évidemment il n'avait cure, ne le sachant pas. Je n'osais en parler à personne. De peur que l'on me prenne pour une folle. De plus, il y avait bien trop de filles qui s'intéressaient à lui et je ne voulais pas devenir leur victime.
Je me posais des questions. J'ai moi-même été surprise par la profondeur de mes sentiments. Et j'ai mis du temps à m'en rendre compte. Beaucoup. J'étais le genre de fille plutôt longue à la détente. C'était aussi la première fois que cela m'arrivait. Être amoureuse. Et il fallait que pour ma première fois, ce soit de Sirius Black. Dire que c'était le magazine que je méprisais le plus qui m'a fait m'en rendre compte. Un vulgaire test pour fille naïve et amourachée, dans la rubrique Amour de Sorcière Hebdo.
Il devait me trouver inintéressante. En admettant qu'il sache qui j'étais bien sûr. Et même s'il savait qui j'étais, j'étais sûre qu'il ne daignerais même pas me jeter un semblant de regard. Comme à toutes ses groupies. Je me sentais idiote, à le regarder, à l'admirer, alors que lui se fichait éperdument de ma misérable petite vie. Je n'étais pas à tomber par terre, non. Je n'étais pas non plus populaire, comme Lily Evans. Je ne faisais rire personne en étant moi-même. J'étais Emily Harper. La bonne copine. Ni plus ni moins. Pour tout le monde et ce, depuis la première année. Cela n'avait pas vraiment changé. J'étais en septième année, et j'avais toujours l'impression que l'on me percevait comme cela.
Et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de le contempler, à s'amuser avec ses amis. Il était admirable. Avant même d'avoir des sentiments pour lui, j'admirais déjà l'amitié qui unissait les Maraudeurs, comme ils s'étaient auto-proclamés. Et plus particulièrement celle qu'il y avait entre James et lui. Elle était tout simplement indestructible. Ils étaient tout l'un pour l'autre. Deux parties d'une même personne. Une seule âme dans deux corps.
J'ai toujours espéré avoir des amitiés aussi fortes. Je discutais souvent avec les filles de mon dortoir. Il m'arrivait aussi de rire avec elles. Je leur racontais ma vie, et elles la leur. Mais rien de bien exceptionnel. Je savais très bien qu'après Poudlard, il n'y avait que peu de chances que je les revoie un jour. Cela m'attristait déjà.
J'ai appris que Sirius avait quitté la maison de ses parents l'été de notre cinquième année, et qu'il était parti habiter chez James. Cela ne m'avait pas vraiment étonné que ce soit James qui l'ait accueilli. J'étais sûre qu'il aurait été prêt à renier ses parents à son tour si ceux-ci n'avaient pas été d'accord avec lui. Ils devaient désormais être encore plus proche qu'avant. Sirius était et restait fidèle en amitié, comme ses compagnons. Il semblait attacher plus d'importance à ses amis qu'aux filles. Un bon nombre de filles espéraient qu'il les regarde. Rares étaient celles avec qui il était sorti. Ses relations ne duraient en général pas plus d'un mois. La plus longue relation qu'il avait eu avait duré trois mois.
C'était lui qui quittait la fille à chaque fois. Prétextant qu'il était beaucoup trop rebelle pour avoir une petite-amie, beaucoup trop libre. Il disait qu'à chaque fois qu'il en avait une, celle-ci voulait se l'approprier. Oui, Sirius Black était rebelle, et libre comme l'air. Et il ne supportait pas qu'on tente de le mettre à cage. Personne ne devait lui dicter sa conduite.
Il avait cassé les rêves de beaucoup de jeunes filles. J'étais sûre qu'il en ferait autant pour moi. Et je ne voulais pas faire partie de toutes ces filles qui allaient pleurer dans les toilettes des filles, avec comme seule compagnie Mimi Geignarde. C'est pourquoi je ne pouvais me résoudre à lui dire ce que je ressentais. Je savais déjà ce qu'il me répondrait. Il aurait un air gêné et s'excuserait puis il repartirait à ses occupations, comme si de rien n'était. Comme chaque fois qu'une fille lui avouait ses sentiments.
Il était brillant, intelligent et voudrait sûrement se battre contre Celui-Dont-On-Prononce-Pas-Le-Nom, comme ses amis, sans doute. Je me voyais déjà mariée, deux enfants, ou peut-être trois, une maison dont mon mari serait propriétaire. Tel était ce qui m'attendait. Et je devais dire que je n'en étais pas spécialement heureuse. Un avenir quelconque, comme des centaines d'autres. La comparaison entre Sirius et moi était dérisoire. Je n'étais même pas digne qu'il s'intéresse un jour à moi. Je n'étais ni belle, ni drôle, ni intelligente.
Je ne le reverrais peut être jamais. Une future rencontre était hypothétique. L'amour que j'éprouvais pour lui était sans issue, à coup sûr. Mon coeur se serra à cette idée. A quoi bon continuer de l'aimer si cela faisait aussi mal, et aussi si c'était sans issue ?
Je m'en voulais parfois de l'aimer, d'être jalouse quand une fille lui parlait, comme cette petite Marine Hoyder. Ce sentiment se dissipait bien vite lorsque je le voyais sourire. Même si ce sourire ne m'était pas adressé. Il avait un sourire à s'en damner. J'étais à sa merci, et lui, ne le savait même pas. Il ne le saurait peut être jamais. Et c'était sans doute mieux comme cela.
Une review ? Négative ou positive, je l'accepterais ! ;)