Antonin adorait ce qu’il faisait. Les Sang de Bourbe, les Traîtres à leur sang, aucune importance. Lui ce qu’il aimait, c’était tester, expérimenter, trouver de nouvelles manières de tuer, faire souffrir. Il se repaissait de la violence, des cris, de la terreur qu’il parvenait à inspirer.
Même Igor, qu’il connaissait pourtant depuis Durmstang, en venait à lui jeter des regards inquiets. Comme s’il était une sorte d’animal sauvage. Et Antonin s’en repaissait.
Et comme tout maître en son art, il n’avait de cesse de le perfectionner. Il avait eu une période durant laquelle il se plaisait à utiliser la métamorphose pour accomplir sa tâche. Il était cependant dorénavant certain qu’il n’y trouverait plus autant de plaisir depuis la mort des enfants Bones. Rien n’aurait plus la saveur de leurs pleurs, de leurs cris apeurés. Et surtout, rien n’égalerait le sentiment de puissance qu’il avait ressenti en entendant le bruit mat de leurs corps s’écrasant au sol.
Antonin savait que malgré ce que la presse avait appelé la « disparition étrange » du couple Bones et « la mort atroce » de leurs enfants, ils n’étaient pas parvenus à porter un coup suffisamment terrible à l’Ordre du Phœnix pour les ébranler. Encore une faute de cette chiffe de Rosier, qui passait plus de temps entre les cuisses de sa maîtresse qu’à mener ses missions à bien. Comment cet idiot espérait-il semer la terreur en faisant seulement « disparaître » leurs ennemis ? Ni sang, ni corps mutilés. Seulement la Marque des Ténèbres au-dessus des maisons… Antonin ne retint pas un reniflement moqueur. C’était tout ce que lui inspiraient les méthodes de Rosier.
Lui avait des méthodes plus… Manuelles. Mais tellement plus récréatives. Fenwick avait été un bon terrain de jeu. Il avait seulement été là au mauvais endroit au mauvais moment. Une banale mission de reconnaissance pour Antonin, et la blondeur du jeune homme qui lui avait soudain rappelé un conte qu’il aimait enfant.
Alors il l’avait suivi, et s’en était emparé. Il s’était amusé avec lui, même pas pour les informations. Il n’en avait cure. Il les connaissait déjà. Il avait joué avec sa proie : incisant, écartelant, saignant, écorchant, découpant, se délectant des cris, des suppliques. Mais il n’avait jamais été sensible aux larmes. Une fois qu’il eut obtenu ce qu’il avait voulu, il avait simplement abandonné sa victime aux charognards, s’assurant tout de même qu’il restait suffisamment de morceaux pour que sa famille parvienne à l’identifier.
Rosier avait eu Bones et visait dorénavant Dearborn, qui avait soi-disant des soupçons sur celui qu’on appelait « le rat », et qui donnait des informations au Maître sur ce qui se passait au sein de l’Ordre.
Les membres de l’Ordre étaient tellement plus drôles à tuer que les vulgaires Sang de Bourbe ou les Moldus, ils luttaient, ils avaient cette flamme dans les yeux, celle-là même qu’Antonin s’était fait un devoir d’éteindre totalement. Il avait donc jeté son dévolu sur les jumeaux Prewett, deux gaillards qui semblaient taillés dans le roc, vifs, et apparemment dans le cercle très proche de Dumbledore.
Antonin savait qu’il lui fallait redoubler d’ingéniosité pour en venir à bout. Alors il avait travaillé sans relâche, et finalement était parvenu à créer ce qui serait, il en était certain, l’outil de sa victoire.
D’un geste qu’il avait répété à tant de reprises, il agita sa baguette et admira la flamme violette qui s’en échappa. Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres tandis qu’il suivait le maléfice des yeux jusqu’à la poitrine du Moldu dont il se servait pour s’entraîner. Antonin ne retint pas une exclamation de joie lorsqu’un gargouillis plaintif et sanglant s’échappa de la gorge de celui-ci. Avec ce sortilège, il allait s’amuser longtemps, il en était certain.
Note d'auteur :
Le potterverse appartient à JKR. Cette fic fait référence à Pumpkins scream in the dead of night de Kriss mais peut être lue indépendamment. Un grand merci à Aredhel pour son betatage!!!
Note de fin de chapitre :
Les reviews sont toujours les bienvenues!! Merci!
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