Bonjour à tous! :)
Il n'est pas coutume que j'écrive sur ce couple, c'est même la première fois, les James/Lily sont plus mon élément.
Cependant, j'espère que vous aimerez! :)
Bonne lecture!
Pansy se redressa sur son siège, se reprenant immédiatement. Quoique discret, ce soupir aurait pu attirer l'attention de quelqu'un et qu'une personne, si inconnue soit-elle, puisse connaître ses états d'âme la plongeait dans une peur sans nom.
Dignement, elle repoussa une de ses courtes mèches blondes derrière son oreille en balayant du regard les gens autour d'elle. Des personnes droites sur leurs chaises, le visage froid, sans expression apparente. Hypocrites, ils paraissaient intéressés et heureux de l'évènement qui se préparait alors que tous s'en foutaient royalement.
Après tout, qu'est-ce que le mariage de Drago Malefoy et Astoria Greengrass pouvait apporter à la haute société ? Tous savaient que Malefoy fils avait voulu redorer le blason de sa famille en épousant la cadette Greengrass, cette famille n'ayant aucunement participé à la guerre. Tous savaient à quel point Lucius avait tenu à cette union. Et, une fois de plus, tous savaient qu'ils n'étaient invités que pour faire bonne mesure. Mais sachant qu'ils pourraient manger et boire à volonté ce soir-là, ils s'étaient empressés d'accepter l'invitation.
De l'avis de Pansy, c'est pour cela qu'ils se tenaient tous assis de chaque côté de l'allée centrale où devait passer la mariée. La mariée... celle qu'elle ne pouvait et ne pourrait être... parce qu'à part Drago Malefoy, elle n'aimerait jamais personne. Personne ne pouvait le remplacer et voler son cœur comme lui l'avait fait, des années plus tôt.
Apparemment cependant, lui avait réussi à prendre une autre femme à sa place. Lui l'avait effacée et balayée de sa vie d'un revers de main. Lui ne pensait pas à elle le soir, pleurant toutes les larmes de son corps. Il n'attendait pas non plus des heures à la fenêtre, espérant qu'un hibou arriverait avec une lettre venant d'elle. Lui ne l'aimait pas... et ne l'aimerait jamais.
Soupir.
Pourtant, elle avait tout essayé. Elle l'avait surveillé, s'était intéressée à tout ce qu'il aimait, l'avait suivi à la trace, s'était faite belle pour lui, lui avait juré qu'elle était la femme de sa vie.
Rien ne lui avait plu. Rien de ce qu'elle avait entrepris n'avait abouti.
Elle n'avait peut-être pas agi de la meilleure façon, peut-être aurait-elle dû se montrer froide et indifférente comme Greengrass et non si démostratrice de sentiments comme elle l'avait été.
Peut-être que si elle s'était mieux comportée, peut-être que si elle avait été comme Astoria, elle serait aujourd'hui en train de finaliser sa coiffure et son maquillage et que ce serait elle qui, dans quelques minutes, marcherait élégamment le long de cette allée pour rejoindre Drago Malefoy et devenir sa femme pour la vie.
Mais ce n'était pas elle qu'il avait choisie. Ce n'était pas pour elle, cette musique qui se déclenchait...
Elle tourna la tête vers l'entrée du chapiteau, comme le reste des invités.
Là, avançant majestueusement, se mouvait Astoria Greengrass, si brune et si blanche, si élégante et glaciale, si plus belle qu'elle !
Jamais Pansy ne serait à sa hauteur. Elle n'avait pas les cheveux longs et bruns mais blonds et courts. Elle n'avait pas une taille de guêpe mais des rondeurs là où il ne le fallait pas. Elle n'avait pas non plus ces formes féminines qui faisaient rêver mais de petits seins et des hanches trop larges... Elle n'était pas Astoria Greengrass, juste Pansy Parkinson, une fille à la famille ruinée et au destin raté.
Astoria était arrivée à l'autel. Ayant lâché le bras de son père, elle se tenait face à son époux. Son époux que Pansy s'était retenue de regarder susque-là, de peur d'éclater en sanglots devant la foule de riches qui l'entourait.
Pourtant à cet instant, elle le regarda, n'écoutant pas un mot du sorcier aux cheveux en épis qui commençait son discours.
Elle détailla son corps. Ses longues jambes vêtues d'un pantalon blanc, son ventre plat, ses muscles saillants, son torse mis en valeur par la chemise blanche qui le recouvrait. Ses mains qui l'avaient tant de fois repoussée, elle, le péquinois.
Après tout, peut-être que Granger avait raison, elle était trop laide pour lui, pas à la hauteur. Elle n'était ni Astoria, ni Daphné et encore moins Tracey... Toutes trois l'avaient eu dans leur lit, pas elle. Il avait toujours refusé, l'avait toujours insultée...
Quand ses yeux remontèrent sur le visage du jeune homme, elle s'arrêta de penser.
Ses traits fins, son nez un peu trop droit, son menton un peu trop pointu, ses cheveux un peu trop blonds et ses yeux... Plongeant dans un océan acier, elle perdit la raison.
Il la regarda et elle ne put détourner la tête. Ses yeux étaient si neutres, si inexpressifs... Ne pouvait-il pas lui montrer ce qu'il ressentait, pour une fois ?
Ses yeux à elle devaient montrer tout un tas de choses et il pouvait sûrement lire en elle comme d'orjcnaire... Quoique, s'il avait pu lire en elle, il ne se serait jamais marié. Jamais il n'aurait été aussi cruel s'il avait vu la souffrance qu'elle éprouvait, la douleur qui lui transperçait le cœur.
Non, finalement, il ne lisait que ce qu'il voulait lire dans ses yeux.
- Drago Lucius Malefoy, voulez-vous prendre pour épouse Astoria Elisabeth Greengrass, l'aimer et la chérir dans la richesse et la pauvreté, la santé et la maladie, pour le meilleur et pour le pire jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
Ça y était, c'était le moment.
Pansy s'était promis de ne rien faire, de rester calme comme n'importe quelle invitée, comme n'importe quelle femme à qui ce mariage importait peu. Elle s'était promis de ne pas bondir sur ses pieds, de ne pas les suplier d'arrêter, de ne pas se donner en spectacle.
Mais elle ne s'était pas promis de ne rien penser. C'est pourquoi, pendant les trois secondes qu'il mit avant de répondre, elle l'implora du regard comme jamais elle n'avait imploré personne. Elle le suplia de ses yeux verts, lui transmit tout l'amour, la tristesse et la détresse qu'elle ressentait. Elle le regarda avec toute la force dont elle était capable, tout le chagrin qui l'envahissait, tellement que ses yeux s'humidifièrent. Elle tenta de percevoir ce que lui éprouvait. Il la jeaugea un instant, un seul instant.
Un moment, elle crut qu'il allait dire non, tout foutre en l'air et transplaner. Elle s'imagina qu'il l'attendrait chez elle et qu'il lui jurerait qu'il n'aimait qu'elle... ou tout simplement qu'il rentrerait chez lui et qu'il ne se marierait pas.
Elle se persuada qu'il allait refuser, que la douleur en elle allait se stopper et devenir plus supportable.
Pendant ces trois secondes, elle fouilla ses yeux d'acier et espéra.
Elle s'était complètement persuadée à présent, elle était infiniment certaine de son intuition lorsque sa voix s'éleva au milieu du silence pour répondre...
- Oui, je le veux.
J'ai plus que besoin de vos avis pour savoir si je continue sur cette voie ou si j'abandonne définitivement l'idée d'écrire sur Drago Malefoy! ;)
A très bientôt! ;)