Chapitre un : On joue ?
Lily Evans laissa son regard dériver sur le paysage qui s’étendait par la fenêtre du Poudlard express. Ses pensées étaient accaparées par sa sœur Pétunia, qui l’avait encore insulté dû à sa condition de sorcière.
Paulinia qui parlait à côté d’elle se rendit compte de son inattention.
-Lily tu ne m’écoutes pas là ?
-Non, répondit-elle. Mais je sais de quoi tu parles.
-Ah oui ! Et de quoi je te prie ?
-De Sirius Black.
-…
-Bon tu vas lui dire, s’impatienta Lily.
-Ça ne va pas, s’exclama Paulinia outrée.
-Tu vas donc le laisser sortir avec des groupies plus bêtes les unes que les autres ?
-…
-C’est bien ce que je pensais
-T’es vraiment méchante Lily.
-Je sais. Bon allons enfilez nos robes de sorcières.
***
Quelques minutes plus tard, le Poudlard Express arrivait à destination. Les deux jeunes filles sortirent et se rendirent dans la grande salle.
Après le repas, Lily qui avait été nommée préfète-en-chef accompagna les premières années à leur dortoir, tout en leur donnant les règles à suivre. Après les avoir laissés à leur découverte, elle fit tranquillement sa ronde.
Personne ne se promenait dans les couloirs, cette constatation fut vite contestée. Des pas se faisaient entendre, Lily souffla et attendit que l’élève tourne à l’angle du couloir. Un pied apparut suivi de l’apparition du visage de son propriétaire. Lily jura.
-Potter qu’est-ce que tu fous dehors ? L’interrogea méchamment Lily.
-Des deux préfets-en-chef, il faut que je tombe sur toi Evans.
-C’est sûr que si ça avait été Remus, tu n’aurais rien eu.
-Depuis quand tu l’appelles par son prénom Evans ?
-Depuis que je me suis liée d’amitié avec lui Potter.
-Je croyais que tu détestais TOUS les maraudeurs Evans, fit-il en appuyant bien sur le tous.
-Sachant que c’est le moins stupide de vous quatre, on peut considérer que je l’apprécie.
-Sinon comment se sont passées tes vacances Evans ?
-En quoi ça te regarde Potter ?
-Je me suis dit que si t’avais un petit copain, tu nous lâcherais.
-Dans tes rêves Potter, j’ai été ton pire cauchemar durant six ans, je compte bien l’être pendant cette année encore, le nargua Lily.
James s’approcha d’elle si rapidement qu’elle fit un pas en arrière et encore un, et ainsi de suite. Elle finit par se retrouver le dos au mur, forcée de s’arrêter, elle le regarda s’approcher. Il fut très vite près d’elle, le souffle lui manquait.
-Potter éloignes- toi de moi tout de suite, cracha Lily.
-Pourquoi Evans, je te trouble.
-Potter je ne serais jamais troublée par toi.
-Vraiment donc je peux rester où je suis ?
-…
Il se trouvait si près d’elle qu’elle pouvait sentir son parfum lui chatouiller les narines. Son corps réclamait le contact du sien, pourquoi était-elle attirée par lui ?
-Potter, commença-t-elle.
Il ne la laissa même pas terminer sa phrase que les lèvres de James se posaient sur le pouls palpitant de Lily.
-Potter, le gronda Lily.
-Qu’est-ce qu’il y a Evans ? Je croyais que tu étais insensible à mon charme.
-Je le suis, déclara fermement Lily.
-Je ne te crois pas, la provoqua-t-il.
Lily se hissa sur la pointe des pieds et doucement elle passa ses mains autour de la nuque de James. Le rapprochant imperceptiblement de lui, elle lui souffla à l’oreille.
-Potter, tu me laisses de glace. Et ce faisant elle l’embrassa sur la joue puis dans le cou.
-Tu joues avec le feu Evans.
-Sache Potter que quand je joue, je gagne.
-Moi aussi Evans.
-Alors jouons Potter.
-Jouons Evans, jouons. Demain nous déjeunons ensemble ?
-Pourquoi pas ?