Des pas dehors, des cris. L'horreur des maisons qui brûlent, les lumières qu'ils ne comprennent pas. George regarde par la fenêtre le massacre de la rue. Derrière lui, sa femme et sa fille sont assises sur le canapé, l'une contre l'autre, l'une pour l'autre. Leurs pleurs sont silencieux, elles souffrent pour leurs voisins, elles prient pour la mort qui s'approche.
Et, dans un silence furtif, dans leur dernier instant de répit, George soupire, impuissant. Il les regarde, fragile mais libre et il les devine, marionnettes entre les mains de la folie. Alors il se décide, la mort est peut-être le plus beau cadeau qu'il peut faire aux deux femmes qui sont sa vie. Une mort sereine.
Car lui, dans la sienne, il entendra encore les cris résonner et sentira les lâmes déchirer son corps. Il ne sera plus lui, il ne sera pas mort. Il sera un de ces pantins.