Bon, alors.
Voilà.
Un jour, j'ai voulu t'écrire un OS pour ton anniversaire. Je voulais pas utiliser Drago, trop facile. J'ai voulu tenter Dolohov. Et puis bon, niveau torture, niveau ignobles meurtres, tu as fait, d'autres ont fait, je pouvais pas m'aligner j'aurais eu l'air ridicule.
Et puis bon, toutes les deux, on aime bien la romance.
Donc voilà une romance. Sauf que c'est Dolohov, donc ça ne peut être que... Plutôt feffuel.
Sauf que voilà ma question : est-ce que ça s'offre pour un anniversaire ?
J'ai décidé de publier quand même, j'espère que ça ne te mettra pas mal à l'aise, que ça ne te gênera pas toussa. J'ai longtemps hésité (ouais ouais toutafé c'est pour ça que je suis si en retard -_-'), j'espère que... Bref, voilà.
J'arrête mon blabla, j'espère que ça te plaira, Kriss, joyeux nanniversaire, bonne lecture à toi et à tous !
Babaille !
Arrivé sur le perron, il délivra d'une voix nonchalante le mot de passe au rat qui surveillait l'entrée. Le sort posé sur la grille que seuls les Mangemort pouvaient lever aurait pu être suffisant, mais on n'était jamais trop prudent. Il prit directement les escaliers, et monta vers sa chambre. L'avantage d'être au sein d'une mission importante et d'être quelqu'un d'important : il pouvait résider dans la même demeure que son Maître.
Il monta, franchissant les marches deux par deux et ne s'essoufflant surtout pas arrivé au palier, par pur orgueil. Couloirs parcourus et portes ignorées, il arriva à la chambre qui lui était attribuée. Il accompagna la porte en la fermant, car pour qu'elle le soit correctement, il devait toujours appuyer un peu plus fort au-dessus de la poignée. Ce faisant, il sourit.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
Il se retourna, et d'un rapide sort, il fit jaillir des liens de sa baguette. Un Protego puissant les jeta au loin.
-Des cordes ? Antonin, tu es bien rude...
Il s'approcha, froid comme la mort.
-Toujours, avec toi.
Elle rit un peu, de ce rire qu'il adorait, qui cavalait de sa bouche à sa gorge, qui soulevait ses seins et tout son corps. Il ne montra rien de la fulgurance du désir qui l'avait saisi à cet instant. Elle le devina pourtant, l'étincelle satisfaite dans ses yeux verts le lui clamait. Il serra les poings. S'approcha du lit. Emelia Carson était étendue nue sur la courtepointe de velours noir. Sa peau laiteuse ressortait magnifiquement sur le tissu, et ses yeux verts semblaient y être deux joyaux offerts. Elle se décala, et il s'assit au bord. Sa main voleta jusqu'à son ventre où la peau était tendue, fine. Elle soupira un peu lorsque finalement, ses doigts se posèrent sur elle. Elle l'avait attendu toute la journée.
Femme d'un financier obscur, Voldemort avait assis sa domination sur le vieux et croulant Victor Carson en lui enlevant sa femme et en lui promettant récompense en espèces sonnantes et trébuchantes. Ciblant à la perfection les deux points faibles du vieillard : la chair de sa tendre épouse et l'argent qu'il amassait frénétiquement.
Emelia erra dès lors dans le Manoir, parmi les sombres Mangemort obsédés par la réussite de leurs missions et leurs peurs quant à leur Maître. La distinction de Dolohov l'avait...
Elle ne put penser beaucoup plus loin lorsque les doigts de son amant s'aventurèrent plus haut sur son corps. Le visage dans sa main gauche dont le coude s'appuyait sur son genou, la main droite rêveusement baladeuse, il caressait ses seins et son ventre sans trop y réfléchir. Elle tenta de modérer sa respiration, de lui faire croire qu'il ne lui faisait aucun effet, afin qu'il s'intéresse plus en avant à elle.
-Comment a été ta journée ?
-Me confondrais-tu avec ton croulant de mari pour me poser une question si stupide ?
Elle se mordit les lèvres, elle n'avait dit que ce qui lui passait par la tête, la première phrase qui lui semblait un tant soit peu neutre. Il sourit, du coin de la bouche, sans même la regarder. Il savait très bien ce qui traversait ses pensées en cet instant, et il s'amusait de la voir batailler. Elle fronça ses adorables sourcils, et se leva.
Enfin, les yeux d'obsidienne se portèrent sur elle. Elle frissonna sous ce regard. Antonin n'était pas beau. Il avait les traits durs, anguleux. Le nez un peu trop fin, un peu trop noble dans un visage taillé à la serpe. Mais l'allure qu'il avait, le charme qu'il dégageait, sa nonchalance froide, cet air dur étaient si séduisants, qu'Emelia avait su en le voyant qu'elle le désirerait plus qu'elle n'avait désiré aucun homme.
Il avait fini par céder, la possédant avec la force brute de l'homme qui s'est perdu. Il n'était plus humain, bien trop enfoncé dans la magie noire pour cela. Après plusieurs semaines cependant, si la douceur n'était pas encore née, il prenait soin de son plaisir en même temps que du sien.
Elle n'était qu'à quelques centimètres de lui, ses longs cheveux noirs tombant dans le bas de son dos caressant de certaines de ses mèches le visage de l'homme face à elle. Elle posa ses doigts sur ses tempes, et caressa les siens qu'il n'avait plus coupé depuis qu'il s'était évadé. Il ferma les yeux sous ce contact délicieux.
Il approcha brusquement sa maîtresse de lui, et son visage se retrouva contre son ventre, sa barbe de plusieurs jours rugueuse contre le satin de sa peau. Il respira à fond son odeur de femme, sa douce chaleur, sa présence. Il posa ses lèvres contre l'épiderme qui se couvrit de chair de poule. Les doigts agiles d'Emelia passaient et repassaient dans sa chevelure, merveilleusement froids, et ses doigts à lui lui enlaçaient sa taille, dessinant l'arrondi de sa fesse, la courbe de sa chute de rein, l'arc de sa hanche féminine. Il déposa une myriade de baisers à la limite entre son ventre et son bas-ventre, et Emelia soupira. Antonin était rude, mais il était excellemment bon au jeu de l'amour. L'étreinte venue, il ne refrénait plus sa passion. Avant, il était... D'une douceur exquise.
Sentant qu'elle perdait le contrôle, et que bientôt, ses jambes ne la porteraient plus, elle alla s'asseoir sur le fauteuil de cuir du coin de la chambre. L'érotisme ambiant, le désir allumé dans les iris d'Antonin, sa propre excitation et le toucher du cuir contre sa peau nue la fit frissonner violemment. Il s'approcha, félin, tigre blanc aux cheveux et yeux ébène. Il posa une main contre le dossier, l'autre sur le genou d'Emelia, et sourit. Il se pencha doucement, saisit une des mèches lisses et l'écarta. Sur la ligne du cou, il déposa plus de baisers encore que précédemment contre son ventre, mêla sa langue à ses lèvres, et remonta doucement sa main. Sa respiration se bloqua dans sa gorge, et elle tenta de refréner le gémissement étouffé qui allait en découler.
Il sourit contre sa peau, et arriva à sa bouche. Brute, masculine, pugnace, elle posséda la sienne sans lui laisser de répit. C'était cette frénésie, qu'elle aimait, cette impression de manquer de respirer, ce sentiment qu'elle n'allait plus pouvoir, qu'elle ne pouvait suivre, qu'elle ne pouvait résister. Et puis elle sentit un soupir contre sa bouche, des dents mordre des lèvres, elle ne savait pas trop lesquelles, les siennes à elle, les siennes à lui, et le froid qui remplaça la chaleur de son baiser.
-Il appelle, il faut que j'y aille.
Il ne prit pas le temps de donner plus d'explications, lorsque le Maître appelait, ils n'avaient que peu de temps pour répondre présent. Il transplana instantanément à l'étage inférieur, laissant la peau sur laquelle reposaient ses doigts, laissant les lèvres desquelles se repaissait sa bouche. Il quitta l'ambiance feutrée du sexe et de la luxure, et arriva dans la pièce froide où Lord Voldemort se tenait, régnant sur ceux déjà arrivés. La frustration dans son bas-ventre s'estompa rapidement au contact de l'atmosphère frénétique et un peu panique qui régnait dans la salle. Ils étaient peu. Pourquoi étaient-ils appelés alors qu'une délégation avait déjà été envoyée au mariage des Traîtres-à-leur-Sang ? Quelque chose s'était mal passé ?! Voldemort prit la parole, et tous se turent, toute fièvre calmée.
-Mes chers Mangemort, la mission chez ces raclures de Weasley s'est merveilleusement bien passée. Si ce n'est un... Fâcheux contretemps. Les trois enfants Weasley, Granger et Potter nous ont échappé.
La voix doucereuse comme toujours, le reproche et la promesse des représailles à peine masqués, la phrase était tombée. Ils ont foiré... Et eux allaient devoir ratisser tout le pays, à présent, parce que des incapables n'avaient pas su cueillir des enfants sous une tente. Dolohov soupira. D'une oreille, il entendit sa propre mission, s'inclina et changea ses vêtements en ceux d'un vague ouvrier moldu. Fronçant du nez, le prosaïsme et l'inélégance du bas peuple lui déplaisant au plus haut point.
Il transplana avec Thorfinn. Arriva dans une ruelle, et tourna dans Tottenham Court Road, et repéra les enfants tenter de se camoufler dans une échoppe. Alors, il cacha sa baguette, échangea un regard, et puis...
Voilà... Est-ce que cette espèce de "missing moment" vous a plu ?
Et Kriss, tu peux me balancer des bananes, m'interdire de relire l'Opposé, m'étouffer avec un bow-tie si tu as trouvé ça inconvenant/mauvais/à vomir =D.