Ses yeux sont incroyables. Ils changent constamment, réussissant à exprimer différentes émotions en un seul battement de cœur. Ils sont si sombres, presque noirs, que je m’y sens parfois m’y noyer, presque me perdre dans leur profondeur. Quand il est content ou amusé, il y a une étincelle en eux. Quand il est en colère, ils deviennent orageux. Et quand il est triste, ou ne veux pas que vous sachiez ce à quoi il pense, ils sont fermés.
Ses cheveux. Ils étaient généralement juste coupés court, avec de longues mèches qui lui tombent dans les yeux. J’ai toujours du résister à l’envie de les écarter. Mais après, il les a laissé pousser, et maintenant il les porte rejetés en arrière, en une queue de cheval. Il est comme çà depuis que Prongs lui a dit qu’il ressemblait à Snape avec les cheveux détachés. Je ne suis pas d’accord. Ceux de Snape sont gras, tandis que les siens sont doux et soyeux. Je le sais parce que je les ai caressé quand il a pleuré dans mes bras après avoir fuit. Ce fut la seule fois où je l’ai vu fondre en larme.
Nous sommes dans la salle commune. Je suis assis dans le fauteuil confortable près du feu, roulé en boule comme un chat. Il y a un livre sur ma cuisse, mais je ne l’ai pas lu depuis les dix dernières minutes. Je le regardais à la place. Il est assis avec Prongs dans le coin, et ils préparent quelque chose. Je peux l’assurer parce qu’il est plus animé que d’habitude. Il continue à rire, de ce petit aboiement idiot qui a le pouvoir de faire tressauter mon estomac, et ses mains bougent continuellement, illustrant ses paroles.
Ses mains sont splendides. Cela sonne étrangement de dire ça, mais c’est vrai. Nous étions en Transfiguration l’autre jour, et j’ai simplement regardé par-dessus la table et les ai remarquées. Je ne peux pas croire que je ne les ai jamais remarquées. Elles sont fortes, et délicates d’une autre façon. Ses doigts sont long et sensibles. Je ne peux pas m’arrêter d’imaginer ces doigts sur moi, s’entremêlant à mes cheveux, me touchant… Il porte aussi du vernis à ongle noir. Je crois qu’il est le seul homme qui puisse sortir avec ça.
Maintenant, il tripote sa boucle d’oreille tandis que Prongs parle. Il n’a cette chose que pour embêter sa mère, mais cela lui va bien. Ca le rend sexy et dangereux. Cela va avec l’image générale. La longue queue de cheval, la boucle d’oreille, le vernis, le blouson de cuir, la moto… tout est calculé pour attirer l’attention.
Lily allume son lecteur de musique. Elle l’a ensorcelé pour qu’il marche sans électricité et maintenant il joue Queen. Bohemian Rhapsody. Il bondit de sa chaise et commence à chanter en dansant à travers la pièce.
Is this the real life? Is this just fantasy? (Est-ce la vraie vie? Est-ce un rêve ?)
Je ne suis plus le seul à le regarder à présent. Plusieurs des filles le fixent, la bouche ouverte alors qu’il tourne, perdu dans un monde à lui. Il m’a dis une fois qu’il se sentait vivant quand il danse. Il est diablement beau, pris dans la musique. On dirait qu’il a besoin d’un partenaire...
Caught in a landslide, no escape from reality (Pris dans un glissement de terrain, pas d’issue dans la réalité)
Quelque d’autre a apparemment la même idée. Une cinquième année que je ne reconnais pas se lève.
Bientôt, tout le monde danse. Sauf moi. Je garde mes yeux sur lui et la fille. Je doute qu’il réalise même qu’elle soit là. Ses extraordinaires yeux sont fermés, et ses longues mèches restent sur ses joues. Il ouvre soudainement les yeux, alors que la chanson entonne la partie de « Mama ». Il me voit le regarder et il sourit soudainement, éclairant son visage. Il travers la pièce et tend sa main.
“Est ce que Mr Moony accepterait de danser avec Mr Padfoot?”
“Mr Moony en serait enchanté,” répondis-je et il m’entraîne dans la danse. Il pose ses bras autour de mon cou et sa tête sur mon épaule.
Sends shivers down my spine, body’s aching all the time (Cela m’envoie des frissons dans tout le dos, les corps brûlent tout le temps)
Etre juste proche à ce point de lui est suffisant. Il est comme une drogue pour moi, une dont je ne peux pas me passer. La pleine lune est proche et je peux constamment le sentir. Je ne veux jamais le laisser partir.
La musique change, prenant un tempo plus rapide. Il me relâche et je recule aussi. Il joue partout maintenant, dansant avec tout le monde dans la pièce. Il n’entraîne pas une seule personne avec lui, il préfère rester libre. Je regrette qu’il ne le fasse pas. Je voulais sa chaleur contre moi, le sentiment de l’avoir dans mes bras. Je me replie vers ma chaise, et m’enroule sur moi-même de manière protectrice.
Il sourit encore, mais cela n’atteint pas ses yeux. Il a une série de sourires. Il y a celui qu’il utilise quand il essaye de séduire quelqu’un. Celui qu’il utilise pour charmer les gens – cela marche sur tout le monde sauf Lily et McGonagall. Son sourire sardonique, moqueur, souvent dirigé contre Snape. Celui qu’il utilise quand il est amusé. Et il y a son sourire quand il est content, le plus beau de tous. Je l’ai seulement vu lorsque les Maraudeurs sont seuls. Je ferais n’importe quoi juste pour voir ce sourire, et récemment, j’ai remarqué une pointe de jalousie lorsque les autres le font apparaître.
Maintenant, il monte sur la table, jouant avec une guitare électrique imaginaire et criant avec Freddie Mercury. Il y a quelque chose de sauvage en lui, un abandon total comme s’il ne prêtait pas attention à ce que les autres pensent de lui. Et c’est le cas, vraiment. Je suppose que ça m’attire à lui. Je dois avoir le contrôle de tout dans ma vie, et je considère toujours la réaction des autres. Il me sourit encore, et pendant un instant, mon cœur manque un battement.
Puis il voit une fille de septième année danser près de lui et il la suit des yeux d’un air appréciateur.
Nothing really matters to me (Rien ne compte vraiment pour moi)
Je ne compte pas pour lui. Je pourrais le regarder à jamais, mais il ne me regardera jamais de cette façon.