- Maman ! Maman ! C’est aujourd’hui ! C’est aujourd’hui !
Une tornade rousse débarqua dans le séjour où Mary-Alice était installée, bien confortablement dans le grand canapé, un bon livre à la main. La brunette lança un regard à sa fille qui venait d’accourir comme une folle et qui la secouait maintenant, pour la presser, en rajoutant :
- J’ai reçu ma lettre pour Poudlard ! Et j’ai ma liste de fourniture !
La mère de famille esquissa alors un sourire en se rappelant le jour où elle-même avait reçut sa lettre pour Poudlard. Elle avait alors 10 ans et demi à l’époque. Et elle se trouvait au Manoir Malefoy, chez ses deux cousins : Ange et Drago. Sa tante Narcissa, qui la gardait puisque sa mère croupissait en prison et que son père tentait de retrouver son corps, avait de suite proposé aux trois enfants de se rendre sur le Chemin de Traverse. Et c’était une journée qu’elle n’oublierait jamais puisque c’était aussi là qu’elle avait fait la rencontre de celui qui était devenu son meilleur ami au fil des années : Harry Potter.
Un sourire aux lèvres, la jeune femme posa donc son livre sur la table basse, avant de se lever et de se diriger vers la porte fenêtre de l’appartement qu’elle partageait avec son mari, donnant sur l’immense baie de Los Angeles. Elle observait la foule de personnes, Moldues comme Sorcières, qui se promenait sur la plage. Cassandre, sa fille, en profita pour aller rejoindre Adam, son père, et lui annoncer une nouvelle fois la bonne nouvelle.
L’héritière de Lord Voldemort posa donc son front contre la fenêtre de l’appartement et ferma les yeux, tout en écoutant les félicitations de son mari pour sa fille. Elle se remémora alors le jour où elle-même s’était rendue sur le Chemin de Traverse pour acheter sa baguette magique, en compagnie de sa tante. Ce jour là avait été un grand changement dans sa vie.
En effet, Mary-Alice, qui à l’époque ne savait pas grand-chose sur ses parents, avait découvert que sous le coup de la colère, de la peur et de la tristesse, elle utilisait une forme de magie sans baguette nommée Magie Instinctive. Normalement, seuls les plus jeunes sorciers développaient cette forme de magie qui disparaissait en grandissant mais il semblait que chez la brunette c’était tout autre chose. Elle avait même fait la comédie en demandant à sa tante de ne pas aller chercher de baguette magique puisque son pouvoir compensait ce manque. Mais secrètement Narcissa espérait qu’avec sa baguette magique, Mary-Alice se calmerait.
C’est donc en rechignant et après un passage chez Madame Guipure, où elle avait rencontré Harry, et chez Fleury et Botts, où elle avait fait connaissance avec Hermione, que Mary-Alice fut conduite par sa tante chez Ollivander.
Elle se souvient encore du bruit de la clochette qui tinta lorsqu’elle ouvrit la porte pour entrer et de son impression de se trouver dans une immense bibliothèque. Car en effet, les murs de la boutique étaient couverts d’étagères sur lesquels trônaient des centaines de boîtes poussiéreuses contenant les fameux bous de bois fragiles. Et Alice n’était sortie de sa torpeur que lorsque Mr Ollivander avait fait son apparition en les saluant, elle et sa tante, la faisant sursauter au passage.
- Bonjour Miss Jedusor.
Incapable de dire un seul mot et intriguée par le vieil homme, Mary-Alice s’était contentée de rester immobile alors que le vieil homme avait repris :
- -Vous ressemblez à votre mère. Je me souviens encore du jour où elle est venue ici. 31,8 centimètres avec un ventricule de dragon, en bois de noyer.
Poussée par la curiosité de savoir ce à quoi ressemblait ses parents, la jeune fille s’était alors mise à arquer les sourcils, tout en suivant de son regard acier le vieil homme, qui commençait à prendre ses mesures, avec l’aide de la magie et en continuant à parler.
- Votre père par contre, avait préféré une baguette beaucoup plus puissante. En bois d’if et contenant une plume de phénix. Elle mesurait 33,75 centimètres si mes souvenirs sont exacts.
La gamine avait alors haussé les épaules. En réalité, elle se fichait pas mal de savoir les baguettes que ses parents avait possédées. Elle voulait simplement savoir si les rumeurs disant que son père et sa mère avaient tous deux commis des meurtres étaient vraies. Et si elles étaient vraies, elle ne voulait pas devenir comme eux.
La brunette fut donc sortie de ses pensées par le vieil homme qui lui tendait maintenant une baguette en lui demandant de l’essayer. Mais lorsqu’elle l’agita, rien ne se passa. Le vendeur continua donc son petit manège, et Mary-Alice commença à désespérer lorsqu’au bout de la dixième baguette, aucune ne l’avait choisie.
- -Bon et bien… Je peux vous proposer celle là. Bois d’if, ventricule de dragon, 23 centimètres, parfaite pour les duels…
Dépitée, la gamine ne dit rien et prit donc dans sa main droite la baguette proposée par Ollivander. Et c’est là qu’elle sentit une chaleur se procurer dans ses doigts. Puis des étincelles vertes et argent furent crachées de la fameuse baguette. Aussitôt, Ollivander la reprit et l’emballa dans un paquet, en lui tendant, alors que Narcissa applaudissait sa nièce, fière d’elle.
- Chérie, tu es prête ? On peut y aller ?
Mary-Alice revint alors à elle et tourna son regard acier vers son mari, qui venait de l’enlacer avec douceur. La professeure de Défense Contre les Forces du Mal esquissa alors un léger sourire et s’excusa dans un murmure :
- Désolée, j’étais ailleurs… Comme toujours en fait…
Le blond laissa s’échapper un léger rire avant de déposer un baiser dans le coup de sa femme. L’instant aurait put durer plus longtemps si Cassandre n’était pas revenue en lançant, sur un ton exaspéré :
- Bon, on y va ? Vous aurez tout le temps de vous faire des bisous après ? Puis on doit aller chercher oncle Nathan…
Amusée, Mary-Alice se dégagea alors aisément d’Adam avant d’aller prendre sa fille par la main, prête pour lui faire vivre sa plus belle journée sur le Chemin de Traverse…
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