Bonjour à vous, petits (ou grands) terriens ! Voici ma simple participation au concours de Popobo.
N'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé. Et merci à ma soeur qui a corrigé mon texte !
- Attends ton tour, comme tout le monde ! me grogne-t-il.
- Et depuis quand ton tour est trois fois plus long que les autres ?
James se détache de la vitre derrière laquelle un Feu Follet, le balai le plus rapide du moment, est exposé et me jette un regard noir. Il veut se battre ? Encore ? Parce que je suis prêt ! Ce n’est pas ma faute si quinze mille personnes sont agglutinées devant la vitrine. Derrière moi, Molly et Hugo tente d’apercevoir ne serait-ce qu’un millimètre de l’objet.
- Je peux regarder le balai ? me demande alors Molly de sa voix de petite fille. Dis… s’il-te-plaît !
- Quand James aura poussé sa grosse tête de là, sûrement, je lui réponds en l’ébouriffant légèrement.
Je jette un coup d’œil à Roxanne qui vient vers nous. C’est la veille de la rentrée, et tout le monde va acheter ses fournitures pour Poudlard. Enfin, tous ceux qui ont l’âge de rentrer à Poudlard. Ce qui n’est pas le cas de ma sœur qui semble être condamnée aux gâteaux d’Hagrid à vie.
- C’est bon, râle James en se poussant. De toute façon, je dois aller choisir une chouette. C’est papa qui me l’offre.
- Si c’est papa alors ! fais-je en levant les yeux au ciel. Va avant qu’il n’y en ait plus.
Il m’offre un sourire à la fois étincelant et menaçant. C’est ça que j’aime avec mon cousin. Rien n’est tout rose, ni tout noir entre nous. On s’apprécie. Mais on apprécie surtout se chamailler l’un et l’autre. Il est au final, un peu le frère que je n’ai pas. Dès que James s’écarte de la boutique, je pousse Hugo et Molly contre la vite. Si fort que mon cousin s’écrase dessus et laisse un peu de morve sur la surface lisse. Super. Je ne le connais pas.
- On se revoit dans le Poudlard Express, Fred, me fait James dans un clin d’œil. Ça va être une année d’enfer.
- Tu veux dire que tu vas rendre mon année infernale ? rigolé-je devant son assurance de ‘’fils de héros’’.
Dans une grimace que seul le grand James Sirius Potter sait manier, il s’en va la tête haute tandis que quelques enfants s’arrêtent pour murmurer sur son passage : « C’est le fils d’Harry Potter. ». James aime ça. Plus que quiconque dans la famille. Et je n’ose même pas imaginer ce que ça sera à Poudlard. Mon cousin et moi, sommes les nouveaux et la – presque – première génération de Weasley-Potter à Poudlard. Demain, nous rentrons en première année. A Gryffondor, je l’espère. Et pendant que tout le reste de ma famille boit un coup dans la boutique de mon père, je suis condamné à servir de nounou à mes plus jeunes cousins. Je déprime.
Roxanne me passe devant en souriant et rejoint nos cousins devant la vitrine. Affectueusement, elle mouche le nez d’Hugo puis l’ébouriffe joyeusement. Ma sœur est terrible. Mais c’est aussi pour ça qu’elle est géniale. Génialement géniale. D’un signe de la main, elle me fait signe que je peux m’éclipser. Elle a beau avoir un an de moins que moi, on dirait que je suis le plus jeune. Enfin, sauf quand elle commence à danser en chemise de nuit sur du Justin Bizer avec ses copines. Là, elle me fait honte. Une honte qui m’oblige à marcher à au moins deux mètres d’elle pendant plusieurs semaines après chaque soirée pyjama qu’elle organise.
Je la remercie et d’un pas chassé digne d’un danseur ballet classique, je me faufile dans la foule. J’ai déjà toutes mes fournitures. Et avec mes économies, je me suis acheté un crapaud. Ah ! Et d’une main volage, je me suis procuré quelques farces et attrapes qui me seront plus qu’utiles à Poudlard. Levant la tête vers le ciel bleu et presque sans nuage, perle rare à Londres, je fourre ma main dans ma poche et en tire quelques pièces. Neuf Mornilles et dix-sept Noises. Je suis presque riche, me diriez-vous.
D’un pas traînant, je vais acheter une glace goût omelette et toast grillé, ma préférée. Et s’est en la dégustant que je m’assois devant la boutique d’Ollivander. En réalité, même si je ne le montre pas, j’étouffe. Ma famille est plus collante que jamais et je les vois parier dans quelle maison j’atterrirai. Mais en fin de compte, je sais que mon entrée à Poudlard passera presque inaperçue. Grâce à James. Ou par sa faute. Je ne sais pas vraiment si je dois m’en réjouir. Car, qui ne voudrait pas du succès ou de la gloire ? Mais bon, je ne peux pas vraiment dire que je suis le plus transparent des inconnus. Mon père tient quand même la boutique de farces et attrapes la plus connue de tout l’Angleterre sorcière. Ma mère est une médicomage plutôt réputée. Enfin, je me plais à le penser. Et ils ont tous deux été des héros de guerre.
Je lèche ma glace avant qu’elle ne fonde entièrement. Devant moi, une métisse à la peau aussi foncée que la mienne se tient droite. Derrière elle, son père qui a sa main posé sur sa petite épaule regarde avec méfiance la foule qui a envahi le Chemin de Traverse. Devant eux, un misérable Elfe de Maison se traîne, le dos courbé. Si tante Hermione voyait ça, elle deviendrait Dark Hermy comme papa l’appelle. Elle sortirait de ses gonds et le pauvre monsieur à l’air constipé ne ferait pas long feu.
- Avance, Bano, ordonne sèchement le monsieur dont l’humeur semble aussi noire que sa peau.
- Oui, maître, ajoute la pauvre créature en faisant quelques pas et en buttant sur le trottoir. Bano avance.
- Père ! fit alors la petite voix presque agaçante de la fille. Père, pouvons-nous faire vite ? Cela me met mal-à-l’aise d’être mélangée à ces gens. Et le garçon là-bas me dévisage !
Par le caleçon de Merlin ! C’est moi qu’elle désigne du bout de son doigt crochu. Détournant le regard, je croque dans mon cornet avec ferveur. S’il vient et me lance un sortilège, je suis dans la bouse de dragon. Jusqu’au coup. Mais finalement, je n’ai aucune raison de m’inquiéter. L’homme se contente de me lancer un regard sombre que je fais semblant de ne pas voir.
- Ignore-le, rassure-t-il sa fille.
C’est ça, petite pimbêche, ignore-moi. Je suis trop bien pour que tu ne poses tes yeux sur moi.
Si j’avais pu lui dire ça, je me serais senti l’âme d’un courageux Gryffondor. Cependant, je ne fais rien et continue de manger ma glace. Par simple envie de rébellion, je replonge mon regard sur eux. Ils approchent de la boutique, et de moi – par la même occasion – la tête haute et le regard fier. Ils me donnent la chair de poule. C’est effrayant. Assis par terre, je regarde l’Elfe passer devant moi en sautillant. Il a la main écorchée et du sang qui semble poisseux semble s’y échapper. Ou alors, il y était déjà. Je lui fais un petit signe et le dénommé Bano me regarde à la fois horrifié et émerveillé. Il me fait un léger signe avant de se retourner vers ses maîtres pour vérifier qu’il ne va pas se prendre un coup, sûrement. Je hais les gens comme ça. Ce n’est plus une époque pour avoir des serviteurs, que dis-je, des esclaves. Enfin, ça n’aurait jamais dû commencer. Mais ça, c’est une autre histoire.
L’Elfe de Maison tire la porte et l’homme passe devant lui sans même lui jeter un regard. Mais alors que la fille allait le suivre, quelqu’un lui passe devant. Une autre jeune fille à la peau claire et aux longs cheveux bruns la percute. Toutes les deux se heurtent et reculent de quelques pas. La petite princesse au caractère exécrable se penche légèrement en avant pour se frotter l’épaule avec conviction. Discrètement, j’en profite pour reculer de quelques pas, engloutissant la fin de ma glace. Ce qu’il va se passer m’intéresse trop. Et en même temps, je préfère être aussi loin possible de cette tempête naissante.
La nouvelle venue n’a pas bronché. Toujours aussi droite qu’à son arrivée, elle toise la métisse avec un regard las. Je ne la vois que de profil mais ce que j’aperçois d’elle me suffit pour conclure qu’elle est belle. Belle et sûrement d’un caractère horrible. Les deux filles semblent se connaître et pourtant, aucune d’entre elle ne semble vouloir prendre la parole. C’est la plus petite d’entre elle, celle dont le père a disparu à l’intérieur de la boutique Ollivander qui cède la première.
- Nott, fit-elle d’un ton amer.
- C’est mon nom, répondit la dénommée Nott d’un ton narquois.
Je ne la connais pas et pourtant, cette fille me plait déjà. Je pourrais faire de grandes choses avec elle. Retenant un rire, je regarde l’autre fille gonfler ses joues et tenter de se maîtriser. Elle fait signe à son serviteur d’agir et celui-ci avance maladroitement vers les deux filles.
- Edwige Nott, s’inclina-t-il poliment. Edwige Nott doit répondre à la maîtresse.
- C’est ce que j’ai fait, monsieur, répondit-elle avec calme.
Entendre ce mot sortir de sa bouche me laisse béat. Une Sang-Pur, je me laisse le plaisir de le supposer, s’adresser à un Elfe par « Monsieur » ? D’ailleurs, je ne suis apparemment pas le seul vu la tête déconfite de l’horrible pimbêche.
- Non, vous ne comprenez pas, miss, ajoute la créature. Vous devez saluer la maîtresse. C’est comme ça que font les Sang-Pur.
- Et il y a une loi pour ça ? demande-t-elle. Je veux dire, c’est écrit dans le code des Sang-Pur ?
- Il y a un code ? questionne alors bêtement l’autre fille.
- Sacha Zabini, ton cerveau n’a d’égal que ton charme et ton humanisme, soupire alors Nott. Mais soit, s’il faut vivre avec, je te souhaite d’aller à Gryffondor. Tu auras besoin d’énormément de courage pour te supporter.
Sur ce, elle la dépasse sans lui jeter un regard pour rentrer à l’intérieur de la boutique.
- Comment ça se fait que tu ailles acheter ta baguette toute seule, Nott ? crache alors Zabini. Ton père est allé rejoindre ta mère ? Il ne t’aimait plus assez pour te tenir compagnie ? C’est bête que ta Dwinky ait été libérée, tu n’as même plus personne à qui parler. Ta vie doit vraiment être triste.
A cette déclaration des plus idiotes que j’ai pu entendre, Nott revient sur ses pas et se plante devant Zabini. Elle lui lance un regard farouche et ses joues se sont colorées. Sous l’effet de la colère, j’en mettrais ma main à couper.
- Non, mon père est toujours vivant, merci de te soucier de sa santé. Il est juste allé acheter le reste de mes fournitures car je pense être assez grande pour aller m’acheter une baguette toute seule. Ce qui ne semble pas être ton cas.
Elle lance un regard vers l’intérieur de la boutique que je ne peux pas voir. Puis elle sourit presque avec affection à l’Elfe de Maison. C’est fou à quel point son visage peut être si changeant. Et d’une expression si parfaite que je me sens fasciné. De la presque bonté et amabilité, son visage se crispe pour n’exprimer que du mépris et du dégout.
- Et pour ce qui est de ma nourrice…
- Nourrice ? Tu appelles cette chose nourrice ?
- Quelqu’un qui t’élève et prend soin de toi pendant toute ton enfance, ça ne peut être qu’une nourrice. Et merci de ne pas me couper, toi qui tiens tant que ça à la politesse, tu devrais savoir que ça ne se fait pas.
« De toute manière je n’ai pas à me justifier envers toi. Le fait que, mon père et moi, nous libérions Dwinky et lui trouvions un travail méritant ne te regarde en rien. Maintenant, merci, mais j’ai des choses à faire bien plus importantes qu’accorder du temps à ta petite personne.
Sur cette dernière pique, elle salue une dernière fois l’Elfe et pénètre à l’intérieur de la boutique. Zabini la suit d’un pas pressé et entre dans la boutique non sans bousculer avec violence Bano. Il fait tout de même une révérence et, ce n’est qu’après que son nez ait touché le sol, qu’il se redresse et entre à l’intérieur. La porte de la boutique claque et je ne peux plus rien entendre. Aussi vite que ma discrétion innée me l’autorise, je me glisse jusqu’à la fenêtre adjacente à la porte d’entrée. Nott est assise sur l’unique chaise du magasin, droite comme un piquet. Elle attend sûrement son tour.
J’ai envie de lui faire un signe, qu’elle remarque ma présence, mais je sais qu’elle m’ignorerait superbement et m’enverrait paître à tous les coups. Je me contente donc juste de pousser légèrement la fenêtre déjà entrouverte et d’y glisser une oreille à rallonge. C’est un article que vend mon père aussi vieux que le monde mais toujours aussi pratique. Me retournant, je vérifie que mes cousins n’ont toujours pas bougés et que personne dans la rue ne m’a remarqué. Heureusement pour moi, la foule me cache et tous les sorciers, si pressés de faire leurs emplettes, ne me remarquent même pas. Refoulant un bâillement, je me reconcentre sur la boutique d’Ollivander. Le vieux sorcier est en train d’encaisser la monnaie du père Zabini. Ils n’échangent pas un mot. C’est assez effrayant.
Lorsque la famille Zabini sort, précédée par leur Elfe de Maison qui leur tient la porte, le père me lance une pièce. Je ramasse le Gallion et dévisage l’homme avec incrédulité. Je la lui tends, avec une légère arrogance et lui lance :
- Vous avez perdu votre monnaie, monsieur.
- Non, je vous la donne. Vous en avez sûrement besoin.
Je lui lance un regard sombre et de ce que j’aimerais être moqueur.
- Vous voyez cette boutique, là-bas ?
Je montre du doigt la grande boutique rouge à l’effigie de mon paternel qui baisse et lève son chapeau dans un rythme bien précis. Saisi par la curiosité, l’homme se retourne.
- C’est le magasin de mon père. George Weasley, ce nom vous évoque peut-être quelque chose. Alors, il y a beaucoup de chances que je sois plus riche qu’un ancien Mangemort renié par la communauté. Tenez, fais-je alors en lui lançant le Gallion, vous en avez sûrement besoin.
La pièce dorée atterrit à ses pieds mais l’homme se contente de me fusiller du regard. Prenant sa fille par les épaules, comme à son arrivée, il ordonne à son serviteur de ramasser la pièce et de le suivre. Je me désintéresse vite d’eux et me replonge dans la contemplation d’Edwige Nott et Ollivander. Sur le comptoir, deux boîtes sont déjà ouvertes et des baguettes gisent misérablement à l’intérieur.
- Vous n’avez pas de baguettes en plastique ? demande-t-elle alors.
- Pour la cinquième fois, non, je n’en ai pas, rugit Ollivander que je vois pour la première fois énervé. Ça n’existe pas.
- Et pourquoi personne n’en a inventé ?
Le fabricant de baguette lève les yeux au ciel et ne prend même pas la peine de répondre. Cette fille est folle. Mais en même temps, j’hésite à la qualifier de brillante. Je n’arrive pas à avoir un avis net et tranché. Sans se soucier de l’absence totale de politesse dont il fait preuve, Ollivander lui tend une autre baguette. Nott croise les bras et se contente de le regarder.
- Honnêtement ? Monsieur Ollivander, cette baguette est bien trop courte pour moi.
- Car vous vous y connaissez mieux que moi, peut-être ? grinça le vieil homme.
Haussant les épaules, la fille se saisit de la baguette. Rien ne se passe. Elle la secoue dans tous les sens et je ne peux m’empêcher de reculer, par prudence. Soudain, un coup part et l’épaule de Nott recule violemment. Dans un instinct de protection, elle se recroqueville sur elle-même et masse son épaule douloureuse. Je n’avais jamais vu une baguette aussi violente. Dire que j’ai trouvé la mienne du premier coup. Il y a vraiment des gens difficiles dans la vie…
La tête haute, elle se relève sous le visage figé de gêne du fabricant. D’une main tremblante, elle repose la baguette dans sa boîte puis replace son bras le long de son corps.
- Oui, marmonna alors Ollivander. Oui… Garrick, tu ne sais plus ce que tu fais…
- Garrick ? demande Edwige Nott. C’est votre prénom ?
- Oui, fait Ollivander sèchement.
- Vous… vous avez un prénom ?
Cette fois, c’en est trop. Je me baisse et, à l’abri des regards, explose de rire. La tête perturbée d’Ollivander, le regard perdu de la fille. J’assiste réellement au plus étrange des spectacles. En même temps, jusqu’à aujourd’hui, j’ignorais totalement le prénom d’Ollivander. Pour ne pas perdre une miette du spectacle qui s’offre à moi, je me remets debout.
- Comme tout le monde, jeune fille, répond distraitement le vieil homme. Vous pensiez que je m’appelais comment ?
- Ollivander. Simplement Ollivander.
- Tenez, essayez celle-ci.
Il lui tend une nouvelle baguette, mettant fin à la précédente conversation. La jeune fille hoche la tête et tandis qu’elle s’en saisit, le sorcier ajoute :
- Plume de phénix, houx, 24.3 centimètres.
- Elle est très jolie.
C’est drôle mais une fois de plus, cette fille lunatique a changé d’humeur. A présent, on dirait que ses yeux brillent – non, scintillent – et qu’elle tient dans ses mains la plus belle chose au monde. Ai-je eu l’ai aussi idiot lorsque j’ai trouvé ma baguette ? Je ne l’espère vraiment pas.
La fille secoue sa baguette et murmure allume-toi. Et à mon grand étonnement, c’est ce qu’elle fit. Une lumière dorée vient réchauffer le bout de la baguette, éclairant le visage si euphorique de Nott.
- Elle est faite pour vous, déclare alors Ollivander.
Son animosité a disparu. Ce qui me semble le plus étrange, c’est qu’il est à la fois triste et heureux. Comme s’il se détachait de son enfant mais qu’il était heureux qu’il suive sa voie. Ressent-il ça à chaque fois qu’il vend une baguette ? Je savais qu’Ollivander était un psychopathe perturbé. Mais il n’en reste pas moins le meilleur fabricant de baguettes d’Angleterre.
Nott dépose l’argent de la baguette sur le comptoir et sourit poliment à Ollivander.
- Merci monsieur, le salue-t-elle. Je reviendrai. Dans sept ans, je viendrai vous demander de me prendre en tant qu’apprentie.
- Je ne te promets rien, conclut Ollivander.
Il lui sourit néanmoins. La fille aux longs cheveux bruns semble rajouter quelque chose mais je ne l’entends pas à cause d’Hugo qui fonce sur moi en criant mon nom. D’un geste habile de la main, je retire l’oreille à rallonge de la fenêtre et la fourre dans ma poche.
- Fred ! m’interpelle mon petit cousin en me souriant de ses cheveux bruns-roux en bataille. Fred, ze dois y aller. Mais on se voit demain, hein ?
Je me penche vers lui et lui sourit de toutes mes dents. Derrière lui, Molly tient fermement la main de Roxanne.
- Oui, on se voit demain. Et tu sais quoi, je t’écrirai toutes mes aventures. Elles risquent d’être nombreuses.
- Promis ?
- Promis !
Molly et Hugo rejoignent leurs parents qui les appellent au loin. Roxanne à mes côtés, je fais quelques pas pour m’asseoir sur un banc. Le regard plongé devant les sorciers qui s’activent pour faire leurs derniers achats, je finis par lui prendre la main.
- Moi aussi tu m’écriras ? me demande-t-elle une boule dans la gorge.
- Et pourquoi je ne le ferais pas ? rigolé-je. Tu es ma petite sœur adorée. Je pourrais même t’envoyer une lunette de toilettes.
- Pourquoi ça ?
- Pour faire rager maman. Et faire rire papa.
Nous rions de concert et elle pose sa tête sur mon épaule.
- Tu sais, je reprends, cette année, je risque de te parler d’une Nott. Mais promets-moi que, même si elle est à Serpentard, tu l’aimeras quand même.
- Le cœur de mon impénétrable frère aurait-il cédé ?
Je lui serre la main pour qu’elle ravale ses paroles.
- Non, mais je risque de me trouver une charmante âme à torturer.
Merci d'avoir lu ! :)