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News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


Boyfriend par mawa

[54 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note de chapitre:

Bonjour,

une traduction finie et la suivante commence ;). Ce texte est donc la version française de la fic Boyfriend de Molly Raesley dont vous pouvez trouver la version originale ici. Traduction réalisée avec son autorisation, bien sûr.

Elle compte 17 chapitres et (pour ceux qui n'auraient pas encore compris) c'est bien une James/Lily, ainsi qu'une Lily/Pétunia par bien des aspects.

J'espère que vous l'apprécierez autant que moi !

Boyfriend

Si tu ne comprends pas comment une femme peut à la fois aimer sa sœur et vouloir lui tordre le cou, alors tu es sûrement enfant unique – Linda Sunshine

Chapitre 1 – Affection de sœurs

« Lily, c'est toi qui a mon sèche-cheveux ? »

Je plissai les yeux en entendant le son perçant et pressai mes paupières l'une contre l'autre en espérant que ce n'était que la suite du très bon rêve que j'étais en train de faire.

« Lily, je sais que tu l'as ! Tu piques tout le temps mes affaires ! »

Pas maintenant. Un grognement viscéral s'échappa de mes lèvres alors que je me retournais dans mon lit et pressais mon oreiller sur mes oreilles pour m'isoler du bruit. J'essayai de m'imaginer dans un endroit paisible. Il ferait chaud, si chaud que le soleil fusionnerait avec ma peau et me couvrirait d'amour. Je souris en me laissant envahir par de douces vagues de sérénité. Je poussai un soupir en imaginant mes doigts de pieds dans du sable chaud. Mes yeux clignèrent paresseusement.

« Lily ! »

Mon oreiller me fut vicieusement arraché des mains.

« Grr-arph ! » criai-je en protestation.

« Lève-toi ! Vernon vient me chercher dans une demi-heure et mes cheveux sont toujours mouillés ! »

« Attache-les ! » grommelai-je en ronchonnant. Je roulai sur le côté pour l'éviter.

Un « humph » sonore plus tard, je sentis son poids quitter mon lit.

Quel succès ! Je souris de mon triomphe et succombai à nouveau au sommeil.

« Debout ! » ordonna-t-elle.

Je refusai de bouger. Mon lit était bien trop chaud et accueillant. Je soupirai en savourant l'odeur florale de mes couvertures et ignorai la présence de ma sœur, activité où elle excellait elle-même – sauf quand elle avait besoin de quelque chose.

« Lily ! »

Mon prénom dans sa bouche ressemblait à un cri strident. J'entendis qu'elle ouvrait en grand mes rideaux jaunes et je tentai aussitôt de bloquer la lumière avec mes mains. C'était trop tôt et trop éblouissant.

« Lily ! » cria-t-elle encore.

« Shh » tentai-je de la calmer. Si je fermais mes yeux suffisamment fort, il faisait presque encore noir. « C'est l'heure de dormir. »

« Lily, lève-toi maintenant, » ordonna-t-elle. Sa voix était ferme. Ça la rendait ridicule.

Je m'accrochai à mes couvertures et refusai de bouger.

« Bien, » se froissa-t-elle. « Si tu veux jouer à ta sale morveuse, je n'ai plus qu'à utiliser les grands moyens. »

C'est alors qu'elle m'attaqua soudainement, tapant et enfonçant ses doigts pointus et osseux dans mon corps.

Je frappai ses mains pour la maintenir à distance. « Va-t-en ! » grognai-je. « Reviens demain. »

Ses doigts ne faiblirent pas. Je me tortillai dans mon lit.

« Va-t-en ! » répétai-je avec irritation.

« Pas avant que tu m'aies rendu mon sèche-cheveux, » insista-t-elle en me donnant un coup plus sec dans les côtes.

« Aie ! » grinçai-je de douleur. « Fous-moi la paix ! Je n'ai pas ton sèche-cheveux. »

« Si, tu l'as ! Maintenant, lève-toi ! »

Elle commença à me secouer et je n'eus plus d'autre choix que de répondre à ses assauts. J'utilisai mes poings, mes coudes et mes jambes pour frapper, cogner et taper tout ce que je pouvais atteindre.

Pétunia poussa un cri perçant. « Dieu, Lily ! Arrête ! Tu me fais mal ! »

« Sors de ma chambre ! » commandai-je. Ma voix semblait toujours endormie. Je baissai mon tee-shirt trop grand en espérant paraitre plus menaçante avec mes sous-vêtements 'Potion de la semaine' hors de vue.

« Non. Lève-toi. » Brusquement, elle attrapa mes draps et tira aussi fort qu'elle put avec ses bras frêles et fragiles.

Je regardai autour de moi avec étonnement. J'étais par terre.

« Pétunia ! » hurlai-je.

« Papa et maman ne sont pas là, » m'informa-t-elle rapidement en essayant de s'éloigner de moi. « Ils ne sont pas là alors ne pense même pas à courir leur servir ton horrible couplet habituel de pauvre petite victime. »

« Tant mieux, » rétorquai-je entre mes dents. « Il n'y aura aucun témoin de ton meurtre. »

Pétunia roula les yeux avec son petit air snob qui ne la quittait plus depuis qu'elle devait porter un soutien-gorge. « Ne dramatise pas tout Lily, » me dit-elle de sa voix condescendante. « On s'en fiche, » poursuivit-elle. « Il faut que tu me rendes mon sèche cheveux parce que j'en mourrais si Vernon me voyait sans que je sois parfaite. »

Je restai bouche-bée. Il y avait juste trop de moyens de la ridiculiser qui me venaient en tête à ce moment précis. Impossible de n'en choisir qu'un. La fixant d'un air incrédule, je me demandai comment elle arrivait encore à se lever le matin – et pire, me faire lever avec elle.

« Tu attraperas une hépatite si tu gardes la bouche ouverte trop longtemps, » cracha-t-elle d'une voix gamine.

Elle en savait quelque chose ... « C'est des mouches, » la corrigeai-je.

Elle haussa les épaules. « Bonnet blanc, blanc bonnet.»

Je la regardai fixement avant d'utiliser mon lit pour me tirer sur mes pieds.

« Bien, tu es debout, » lança-t-elle froidement.

« Oui, et je retourne au lit. Bonne nuit. Pars ! » lui répondis-je.

Elle attrapa mon bras et enfonça ses doigts dans ma chair pour s'accrocher à moi et m'empêcher de me recoucher. « Pas avant de m'avoir rendu mon sèche-cheveux. »

Je me dégageai agressivement de sa poigne. « Je t'ai déjà dit que je ne l'avais pas ! Je n'ai besoin que de ma baguette pour me sécher les cheveux je te rappelle ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse de ton sèche-cheveux ? »

« Oh, c'est vrai. Tu es une anormale, » prononça-t-elle comme si elle venait seulement de se souvenir que sa sœur était une sorcière.

« Le terme politiquement correct est à inclinaison magique, » lui glissai-je insolemment.

« Je sais reconnaitre une anormale quand j'en vois une, » m'assura-t-elle.

J'étais sur le point de lui demander si elle s'était regardée dans un miroir récemment quand elle se rappela qu'elle avait un autre but dans la vie que me rendre misérable. Elle-même.

« Si tu n'as pas mon sèche-cheveux, où est-il alors ? J'ai déjà vérifié la chambre de maman deux fois et toutes les salles de bain. C'est le dernier endroit où il pourrait être ! »

Je soupirai et frottai mes yeux avec le dos de ma main. Soit je retournais au lit dans les deux minutes à venir et replongeais dans mon sommeil chéri, soit je restais éveillée pour le reste de la journée. « Tu as vérifié sous ton lit ? » demandai-je bêtement.

« Oh, zut ! » réalisa-t-elle avant de sortir de ma chambre.

Mes yeux roulèrent alors que je me plongeais dans mon lit. Moins de dix secondes plus tard, j'entendis le bruit régulier du sèche-cheveux résonner dans le couloir. Je ricanai légèrement en récupérant mon oreiller pour le placer sous ma tête. Je fermai mes yeux avec bonheur en serrant ma couverture contre ma poitrine. Les deux minutes n'étaient pas encore écoulées et je retournai facilement à mon rêve. Les bananes étaient sur le point de rejoindre les singes qui faisaient des claquettes...

« LILY ! »

Effrayée, je tombai du lit. Super, comme si je n'avais pas déjà passé assez de temps par terre ce matin. La moquette était très jolie mais vraiment dure. Je me frottai les fesses.

« Lily ! » entendis-je encore.

Je levai les yeux. Ma merveilleuse sœur apparut devant moi. Merlin soit damné si je n'avais pas passé ma vie entière à gérer les lubies de ma sœur.

« Quoi ? » coassai-je. Je pris note mentalement de changer le verrou de ma chambre. Pétunia n'avait pas besoin de baguette, elle avait des pinces à cheveux. « Qu'est-ce qu'il y a encore ? » grognai-je en passant mes doigts dans mes cheveux broussailleux saut-du-lit.

« Il faut que j'emprunte une de tes jupes, » déclara-t-elle. J'aimais le manque évident de question dans sa phrase. Ses yeux criaient de détresse. Quelle matinée harassante cela devait-il être pour elle. Torturer sa petite sœur devait être particulièrement stressant. « J'ai renversé de l'eau sur la mienne et elle est trempée, » m'expliqua-t-elle en forçant l'ouverture de mon armoire pour en sortir mes habits avec frénésie.

« C'est juste de l'eau » la réconfortai-je. « Il n'y aura même pas de tâche. »

« Mais c'est trempé ! » insista Pétunia en plaçant un de mes pantalons devant ses jambes.

« Pourquoi tu ne la sèches pas avec ton sèche-cheveux ? »

Pétunia grimaça en plaçant un autre de mes pantalons devant elle. « Ben, » soupira-t-elle « C'est trop tard maintenant. » Elle s'observa dans le miroir et secoua la tête avant de jeter mon pantalon par terre.

Ma bouche resta ouverte alors que je l'observais réserver le même traitement à plus de dix autres de mes vêtements.

« Dieu, Lily, n'as-tu rien de décent à porter ? »

« Mes habits me conviennent parfaitement, » rétorquai-je. J'avais toujours privilégié le confort mais la plupart de mes vêtements conservaient tout de même un certain style. J'appréciais revenir à la maison et trouver ma garde-robe pleine. Porter un uniforme toute l'année était pratique et m'économisait beaucoup de temps mais ça rendait les choses assez ennuyantes. Mes vêtements de vacances étaient ma façon à moi de sortir de la routine.

« En plus, il n'y a presque que des trucs que t'as récupéré après moi, » souligna Pétunia en balançant un short qu'elle m'avait donné l'année précédente parce qu'elle le trouvait trop long. « Et ils étaient bien mieux sur moi, » commenta-t-elle encore en sortant une petit jupe rose du fond du placard.

Je plissai le nez. Je n'avais jamais porté cette jupe. Pétunia me l'avait offerte l'année précédente pour mon anniversaire mais elle était trop courte à mon goût. Je ne pouvais même pas me pencher en avant sans donner un avant-goût de ma chambre des secrets aux personnes autour.

« Parfait, » roucoula-t-elle d'un air satisfait.

« Si tu le dis, » murmurai-je dans ma barbe. J'attrapai mon peignoir et me dirigeai vers la porte. « Je vais prendre une douche, » annonçai-je. « Range tout ça pendant ce temps-là » lui dis-je en faisant un geste vers mes vêtements étalés sur le sol.

Pétunia m'envoya un regard noir auquel je répondis par un tirage de langue très immature.

« Si tu veux, anormale. »

Je grimaçai ironiquement face au terme affectueux avant de me diriger vers la salle de bain. Je pris mon temps dans la douche. J'adorais l'effet thérapeutique de l'eau chaude massant mon dos et la senteur de mon shampooing à la fraise. J'utilisais le même depuis que j'étais petite parce que ma mère prétendait qu'il était assorti à mes cheveux.

J'étais la seule rousse de ma famille. Mon père prétendait qu'il avait eu une grande tante rousse, un jour. Je suppose que j'étais le fruit du loto génétique... et pas rien que pour mes cheveux. Je ris alors que j'utilisais ma baguette pour me raser les jambes et me sécher les cheveux en quelques secondes. J'étais vraiment anormale.

Bien, après 19 ans, Pétunia était finalement parvenue à avoir raison sur un point.

Je m'examinai méticuleusement dans le miroir. Une trainée de tâches de rousseur commençait à ombrer mes traits à cause des doses massives de soleil auxquelles je m'étais exposée. Mes cheveux, à l'opposé des mèches raides et blondes de ma sœur, étaient naturellement ondulés. Mes yeux étaient d'un vert brillant. Pétunia disait toujours que c'était comme si je fêtais Noël tout le temps. Elle avait raison, bien sûr. Je ne me fondais pas dans la masse. Ça m'avait pris un long moment pour accepter que je n'étais pas normale.

J'essayais toujours de m'y habituer.

Je soupirai et détournai le regard. J'étais peut-être une sorcière mais au moins, moi, je n'avais pas de longs doigts osseux.

Mon peignoir serré autour de moi, je retournai dans ma chambre. Pétunia était partie, Merlin merci, et comme je m'y attendais, mes habits couvraient toujours la moquette. Je soupirai et me penchai pour attraper un pantalon.

« Fichue sœur, » grognai-je quand, enfin, j'eus remis mes habits à leur place initiale dans l'armoire. Je m'habillai d'un short blanc et d'un top noir, n'ayant pas la tête à des combinaisons élaborées aujourd'hui. La journée entière avait été gâchée par ce réveil matinal non-désiré. Vraiment, la manière dont vous vous réveillez peut affecter votre journée entière ! J'ajoutai rapidement un coup de mascara et d'eyeliner à mes yeux, juste au cas où la journée n'était pas totalement foutue.

Je fis mon lit et plaçai mes oreillers sur ma couverture verte d'une manière très élaborée. Je me dirigeai vers la buanderie pour récupérer mes vêtements dans le sèche-linge, j'avais presque fini quand j'entendis quelque chose frapper contre mon carreau. Excitée, je me précipitai dans ma chambre et laissai entrer Calypso, mon magnifique hibou gris foncé.

« Hey, Callie, » la saluai-je alors qu'elle pinçait affectueusement mon doigt. « Oui, toi aussi tu m'as manquée, » ris-je en attrapant la lettre qu'elle me tendait avant de remplir son bol de nourriture et d'eau. J'ouvris rapidement l'enveloppe et sourit grandement en reconnaissant l'écriture.

Lils !

Oh Merlin, Lily ! Si je ne t'aimais pas autant que je le fais et si je n'étais pas une si bonne amie qui culpabiliserait de te laisser toute seule un an avec les Maraudeurs et leur harem, je ne quitterais jamais l'Espagne. Les hommes, Lily ! Les hommes ! Ils n'ont pas de garçons, ici. Ce sont des hommes.

J'ai rencontré ce type qui travaille dans l'hôtel où on séjourne. Il porte des pantalons noirs super ajustés et, Merlin, je crois que je suis amoureuse de lui. Il m'a donné un surnom espagnol hier soir, après qu'on se soit bécoté à en perdre l'esprit. Je n'ai pas la moindre idée de ce que ça veut dire, mais ça semblait si attirant ! Il va vraiment me manquer !

Désolé, Lily. Je dois te sembler absolument ennuyeuse là... Ne t'inquiète pas, je n'ai autorisé aucune de nos camarades de chambre à prendre possession de mon corps ! Je n'aime toujours pas le jambon ! C'est juste que ça fait tellement longtemps que je n'ai plus rencontré quelqu'un que je ne connais pas depuis mes onze ans ! C'est fabuleux. Tu adorerais. Tu devrais vraiment te dégoter un flirt d'été.

Les romances d'ados de côté – je sais que tu veux sûrement me bâillonner là tout de suite – l'Espagne est géniale. Ma mère est sous le charme de tous les sites sorciers qu'on a visité et mon père fait un marathon dans les musées moldus. J'ai essayé de leur expliquer que, vu que maman est la Moldue et papa le Sorcier, ce devrait être l'inverse mais la logique semble avoir déserté mes parents. Tu adorerais être ici, Lily. La nourriture, les paysages, les danses, le temps ! Je suis si bronzée que tu risques de ne pas me reconnaître !

En parlant de ça, il n'existe probablement rien sur Terre qui pourrait m'obliger à quitter mon paradis, à part toi. Je suis si contente que mes parents soient d'accord que j'aille passer les deux dernières semaines de vacances chez toi ! Ma meilleure amie m'a manquée ! On n'était jamais resté aussi longtemps sans se parler !

Ahh, il faut vraiment que j'y aille je suis impatiente de te revoir ! Mon visage sourit tout seul à chaque fois que je vois Calypso. Okay, adios mi amiga ! Ne tue pas Pétunia avant que je sois là ! C'est le boulot d'une meilleure amie de se débarrasser du corps !

Bisous,

Hestia, xoxo.

Hestia Jones et moi étions inséparables depuis le banquet de Bienvenue de notre premier jour à Poudlard. Etre les seules filles de notre année à ne pas avoir succombé aux mimiques coquines de Sirius Black, aux yeux bleus océan de Remus Lupin ou aux "cheveux sexys" de James Potter, avait créé un lien à vie entre nous. Je veux dire, franchement ! En première année ! Il faut croire que les hormones agissent précocement chez les sorciers. Et même après la puberté, Hestia et moi étions restées unies dans notre haine pour ces arrogants qui s'étaient autoproclamés Maraudeurs, ce qui visiblement ne leur avait pas plu.

Je pouvais pardonner à Sirius de s'être épris d'Hestia. Moi-même j'étais tombée sous son charme irrésistible, d'une manière non-sexuelle bien sûr. Cependant, je ne pouvais pas pardonner son crétin de meilleur ami son obsession maladive sur ma personne. Plus qu'un an et je serais définitivement débarrassée de James Fichu Potter. Ahh, cette simple pensée me donnait envie de chanter.

Hestia devait arriver demain et passer deux semaines incroyables en ma compagnie avant que la septième année ne commence. J'étais si excitée ! J'avais patienté tout l'été pour entendre ses commentaires cassants et ses anecdotes humoristiques. Avec précaution, je replaçai sa lettre dans son enveloppe et la déposai sur ma table de nuit. Je regardai ma montre. Plus que 32 heures avant de la voir en personne.

Sur cette pensée encourageante, je retournai terminer ma lessive. J'avais presque tout rangé dans ma penderie quand Pétunia débarqua à nouveau dans ma chambre. Je considérai l'idée de la transformer en crapaud. Mes doigts se plièrent vers ma baguette mais je me concentrai sur le linge. Je ne suis pas sûre que les chaussettes apprécièrent beaucoup – je devenais légèrement violente avec ma sœur dans les parages.

Elle ne dit rien. Elle traversa ma chambre comme si l'endroit lui appartenait. Vaguement, je supposais que c'était effectivement ce qu'elle pensait. Elle se positionna devant ma fenêtre et poussa les rideaux.

C'en fut trop. Je ne pus retenir ma curiosité. « Qu'est-ce que tu peux bien vouloir maintenant ? »

« Shh, » siffla-t-elle en agitant la main dans ma direction pour me faire taire.

Cela eut l'effet opposé. « Non, c'est ma chambre. J'ai le droit de savoir ce que tu fabriques. »

« Je regarde par ta fenêtre, » dit-elle d'une voix nasillarde sans tourner la tête de ce qu'elle observait avec attention.

Luttant contre le besoin de rouler les yeux parce qu'il n'y avait personne dans le coin capable d'apprécier mon sens de l'humour, je posai une autre question. « Tu ne peux pas le faire de ta chambre ? »

« La tienne a une meilleure vue du trottoir de devant, » répondit-elle.

« Pourquoi regardes-tu devant la maison ? »

« Parce qu'il y a un mec super mignon, » expliqua-t-elle entre deux gloussements haut-perchés.

Je ne pus plus résister, je roulai les yeux. « Mignon n'est pas le premier terme auquel j'associerais Vernon, » commentai-je. « Capable d'avaler une baleine, peut-être, mais mignon... »

Pétunia fut si ennuyée qu'elle tourna la tête vers moi pour me regarder. « Ce n'est pas Vernon. Je ne sais pas qui c'est. Je trouve juste qu'il est mignon. »

« Si tu le dis, » répliquai-je froidement. Je retournai à mes chaussettes sans montrer d'intérêt à sa trouvaille.

« Pas que quelque chose cloche avec Vernon, » continua pensivement Pétunia. « C'est quelqu'un de très spécial et il est complètement fou de moi.»

« Qui ne le serait pas ? » marmonnai-je pour moi-même.

« Mais le gars qui est là devant définit juste le mot sexy. Regarde ces épaules ! Et la forme de ses fesses quand il marche, Dieu... » Elle s'arrêta pour se ventiler dramatiquement. « Si je pouvais juste voir son visage. Je me demande ce qu'il fait là. Il n'arrête pas de faire les cents pas devant chez nous. Peut-être que je devrais l'inviter à l'intérieur ? »

« Je suis sûre que ton copain adorerait ça. Je vois d'ici la conversation 'Ah désolé Vernon mais Pétunia est déjà partie avec cet apollon au fessier du tonnerre.' »

« Je suis peut-être amoureuse de Vernon mais je suis toujours une fille avec des yeux. Ce n'est pas un crime d'aimer le sexe opposé. C'est parfaitement normal. »

« Quelle veinarde. » Je gardai une voix égale. Peut-être que si je n'engageais pas la conversation, elle s'ennuierait et partirait.

« Pas que tu puisses comprendre, » jacassa-t-elle. « Tu n'es jamais sortie avec un garçon. Tu ne saurais sûrement même pas reconnaitre un mec mignon si tu en croisais un. »

Je mordis ma langue et essayai de me concentrer sur des images apaisantes pour ne pas perdre mon calme. Je me concentrai sur mes chaussettes. Si je me concentrais suffisamment fort sur leur alignement, tout irait bien.

« Pas que ça importe, de toute façon. Je doute fortement qu'un garçon sortirait avec une anormale comme toi. »

Je refermai mon tiroir à chaussettes rageusement.

« Vraiment ? » la provoquai-je. « Donc tu ne penses pas que ce mec là en bas pourrait me préférer à toi ? »

Un sourcil froncé, Pétunia m'évalua hautainement pendant un moment avant de renifler dans ma direction. « J'en doute.»

Maintenant, j'étais en colère. Qu'est-ce qui clochait à ce point chez moi ? J'abandonnai ma manne de linge et m'approchai de la fenêtre. Elle avait raison. Il semblait sacrément mignon d'ici. Son tee-shirt noir soulignait ses muscles et son short en jeans entourait parfaitement ses hanches. Il avait une tête qui appelait au crime. Ses cheveux étaient noirs, épais et en désordre, le genre de cheveux qui donnent juste envie de plonger sa main dedans. Oui, ce garçon était fichtrement mignon. Cependant, il n'y avait aucune raison que Pétunia meurt de mièvrerie en l'espionnant marcher devant chez nous ou qu'elle suggère que je ne pourrais pas éveiller son intérêt. J'avais autant de chances qu'elle d'attirer le mec de la fenêtre.

J'avais eu des copains. Peut-être pas beaucoup mais quelques garçons de l'école m'avaient montré de l'intérêt. J'avais flirté avec eux. Je m'étais bien habillée et mis du gloss. Je pouvais être aussi abominablement débordante d'œstrogènes que n'importe quelle autre fille. Merlin, j'avais même mon harceleur personnel incapable de prendre non pour une réponse ! J'étais Lily Evans et je pouvais avoir un petit ami si je le voulais.

« Je ne vois pas pourquoi il ne sortirait pas avec moi, » informai-je ma sœur.

« S'il te plait, » se moqua-t-elle. « Comme s'il allait sortir avec une anormale ! »

« Allons vérifier, » lançai-je. Je me précipitai hors de ma chambre et courus dans le couloir avant de dévaler les escaliers.

« Lily ! » appela Pétunia en me suivant comme elle pouvait. « Qu'est-ce que tu fais ? Arrête ! »

« Non, » criai-je en retour. « On va aller lui demander ce qu'il en pense ! »

« Non ! » s'écria-t-elle.

« Quoi ? » demandai-je d'un air arrogant. « Tu as peur ? » raillai-je en atteignant la porte.

Pétunia arriva juste après moi et prit quelques respirations pour calmer les battements de son cœur. Elle me regarda avant d'empoigner la clinche de la porte. « De toi ? » rit-elle. « Jamais.»

Elle ouvrit la porte.

Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce qui était en train d'arriver. Il se tourna vers nous et sa main gagna immédiatement ses cheveux.

« Salut, » le salua Pétunia dans ce que je supposais être une voix flirteuse. Elle ouvrit la porte plus largement, m'empêchant de voir ce qu'il se passait. Je n'avais même pas aperçu son visage.

« Oh, salut, » répondit-il. Sa voix craqua. Peut-être était-ce de voir Pétunia se pencher si bas qu'il devait être capable de distinguer son gros intestin.

« Je peux t'aider ? » proposa-t-elle.

Je roulai les yeux. Honnêtement, comment avais-je fini avec Pétunia pour sœur ?

« Oh, oui, est-ce que Lily est là ? » demanda-t-il. Sa voix semblait nerveuse.

J'eus un sursaut quand je l'entendis utiliser mon nom. Je me penchai pour le voir. Mon cœur manqua un battement. Je connaissais ces cheveux.

Qu'est-ce que James Potter foutait là ? Devant le pas de ma porte. James Potter était chez moi. Pétunia et moi venions d'avoir une conversation à propos de ses fesses. Nous étions sur le point de lui demander s'il sortirait avec moi. James Potter était ici. Je pensai que j'allais vomir.

« Lily ! » s'écria James quand il me vit. Son visage s'éclaira d'un grand sourire. Il avait le teint plus foncé que la dernière fois que je l'avais vu en juin. Il était plus grand, également. J'essayai de rassembler toutes les choses qui avaient fait de lui un inconnu à mes yeux précédemment. Ça ne marcha pas. Mon esprit ne cessait de répéter la même chose. James Potter était chez moi.

Devant moi, Pétunia semblait furieuse. « Tu veux lui parler à elle ? » demanda-t-elle d'un ton cinglant.

James Potter regarda ma sœur comme s'il venait de sortir de transe. « Ouais, » dit-il sagement. « Si c'est possible.»

« Tu es sûr ? » le poussa Pétunia. « Elle est occupée, tu sais.»

« Je suppose que je pourrais repasser plus tard alors, » hésita-t-il. Sa voix était incertaine, à mon grand étonnement.

« Et bien, tu peux toujours me parler à moi.» Elle lui envoya une œillade expressive.

Je travaillais à ne pas vomir sur mes chaussures. Mes mains formaient des poings le long de mon corps.

« Non merci. Je voulais vraiment juste Lily. »

Pétunia sembla désespérer. « Mais elle est anormale ! »

Et ce fut à ce moment-là que je le dis.

« Pétunia, laisse-moi te présenter mon petit ami, James Potter.»

Les mots avaient quitté ma bouche avant que je puisse les arrêter. Je relevai l'expression choquée sur le visage de ma sœur. Sa mâchoire se décrocha et elle me fixa comme un poisson hors de l'eau. Je souris grandement à son air incrédule.

Le sourire disparut quand je vis le regard sur la tête de Potter. C'était un mélange entre l'euphorie la plus totale et la pire des confusions. Il ressemblait à quelqu'un qui venait de gagner un million à la loterie mais qui ne se souvenait pas avoir participé. Du coin de l'œil, je vis les yeux de Pétunia passer de lui à moi. Mes yeux s'élargirent quand je regardai le garçon en face de moi.

Potter ouvrit la bouche comme s'il voulait dire quelque chose. Oh, non. Il allait me corriger. Il était sur le point de dire à Pétunia que j'avais menti. Il allait révéler qu'il n'était pas mon petit ami. Je ne pouvais pas le laisser faire ça. Pour l'amour de Merlin, je ne pouvais pas le laisser faire ça. Il fallait l'arrêter. Il ne pouvait pas lui dire la vérité. Alors, je fis la seule chose concevable capable de l'arrêter. Je l'embrassai.

Texte corrigé par Darkangel Guard

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