Bon, ça va paraître crétin dit comme ça, mais même après avoir regardé deux fois le dernier film HP, je ne m'étais pas rendue compte qu'il y avait un peu de Luna/Neville dedans... Donc du coup, un matin, je me suis dit "Ah tiens, j'ai envie d'écrire sur ce couple, il a l'air bien", et en traînant sur HPF je me suis rendue compte ben... que voilà, le film et tout...
Bref, en fait je ne dis plus rien et je vous laisse lire (c'est mieux, ça m'évitera de m'enfoncer...) ^^
Neville fronça les sourcils d'un air pensif. C'était une drôle de chose quand même, la poussière. On avait l'impression de pouvoir l'éradiquer d'un coup de chiffon ou d'un sortilège, mais elle finissait toujours par revenir. Imperturbable. Immuable. Elle recouvrait tout, quelle que ce soit l'énergie que l'on avait dépensée à essayer de mettre ses victimes hors d'atteinte. Les couleurs en étaient atténuées, elles paraissaient plus tristes, plus ternes. Sans vie. Alors que si on grattait un peu, la couleur était toujours là, bien sûr, elle était tout simplement enfouie et entourée d'une sorte de coquille qui pouvait être plus ou moins épaisse. Selon les objets – et le temps. Il en allait de même pour son coeur. Il lui semblait qu'il s'était entouré d'une couche de poussière, comme si lui, jeune garçon de dix-sept ans, avait eu besoin d'oublier, d'enfouir certains de ses souvenirs. Il pourrait y revenir plus tard, et peut-être que tout lui semblerait alors plus éclatant, mais pour le moment...
Neville ferma les yeux. Un bruit de sanglots étouffé semblait provenir de la salle à côté, mais il n'y prêta pas attention. Peut-être bien qu'une partie de son coeur lui était temporairement inacessible, mais cela ne l'empêcherait pas d'aller de l'avant. Alors qu'il allait enfin pouvoir vivre normalement, il n'allait pas se laisser abattre, que diable ! Il était un Gryffondor, après tout. Un vrai. Lui aussi pouvait être courageux – il l'avait d'ailleurs prouvé à de maintes reprises, ces derniers temps. Les sanglots reprirent plus fort, et il se décida enfin à se lever. Malheureusement, il le fit trop vite, et la tête lui tourna légèrement lorsqu'il fut debout. Puis il plissa les yeux en tentant de repérer l'endroit dans lequel il se trouvait.
Il vit tout d'abord un large bureau, devant lequel se trouvaient une vingtaine de chaises et de tables plus petites. L'armoire qui se trouvait au fond de la salle lui revint immédiatement en mémoire : c'était celle d'où il avait fait sortir un professeur Rogue déguisé en Mrs Longdubat lors de sa troisième année. Il se trouvait donc dans l'ancienne salle de Défense contre les Forces du Mal. Neville se dirigea vers la porte, qu'il se rappelait avoir dû enfoncer d'un coup d'épaule la nuit dernière.
Il fit quelques pas dans le couloir encore mal éclairé, et trébucha presque sur une jeune fille qui était recroquevillée dans un coin, se balançant d'avant en arrière. Elle tenait fermement dans sa main quelque chose qui ressemblait à un bout de tissu froissé, et de gros sanglots la secouaient de temps à autre. Neville s'aperçut qu'il avait du mal à présent à éprouver de la compassion pour quelqu'un qui lui était totalement étranger – mais qui pourrait le lui reprocher, après les heures qu'il venait de vivre, obligé d'assister avec impuissance à la disparition de tant de personnes chères à son coeur ? Il se dirigea néanmoins vers la jeune fille, et allait tenter de lui dire quelque chose de réconfortant quand il vit s'approcher Madame Pomfresh. Soulagé, il se redressa et la laissa aux bons soins de l'infirmière. Après tout, lui aussi devait aller rejoindre quelqu'un...
Ce fut en traversant le château, éclairé par la seule lueur de sa baguette, qu'il se rendit vraiment compte de l'ampleur et de la violence de la bataille qui avait fait rage à peine quelques heures plus tôt. Les gravats et la poussière recouvraient le sol, des murs étaient si endommagés qu'il se demanda comment ils pouvaient encore tenir debout, et les toiles des tableaux s'étaient vidées de leurs occupants. Mais le pire était le sang, songea Neville. Il y en avait partout. Sur le sol, les meubles, les piliers,... En larges flaques ou en fines traînées. Son coeur s'accéléra. Et si... S'il lui était arrivé quelque chose ? Tous les Mangemorts n'avaient pas encore été arrêtés, l'un d'eux aurait très bien pu revenir, vouloir se venger, commettre un dernier acte desespéré... Il était presque arrivé, maintenant, et il grimpa les marches deux à deux, puis quatre à quatre. Lorsqu'il fit le dernier pas, une bourrasque de vent le fit reculer légèrement. Il mit une main devant ses yeux, et redressa la tête. Non. Tout irait bien. Elle était là.
Eh bien, je crois que je n'arriverai jamais à écrire un texte léger et mignon tout plein ^^ 'Fin bon, c'est comme ça...
A bientôt pour la suite (je mettrais encore deux chapitre, je pense, mais ils sont tous les deux déjà écrits), et merci d'avoir lu !!
P.S : Joyeux Noël à tous ^^