Avé, lecteurs/lectrices ! Cette fic est un miracle de la nature, n'hésitez pas et ne passez pas votre chemin. Bon, ok, j'arrête :mg: Donc, mes deux personnages ne sont pas des OCs mais biens des personnages du canon. Vous verrez bien o/ Vive JKR notre maître :mg:
Merci à Lunalice pour la correction. (merci merci choupie)
Ce chapitre est tout gentil tout beau *o* C'est une petite introduction, disons, une petite douceur avant la suite o/ Bonne lecture et....
Avidement, le garçon posa sur ses genoux la boîte dont la seule décoration consistait à un serpent sculpté avec précision. Arthur inspira un grand coup puis, bloquant sa respiration tant le suspens était à son comble, il arracha le vieux cadenas rouillé qui ne tenait déjà plus et ouvrit la boite. Ce fut avec déception qu’il découvrit un vieux journal aux pages jaunies, accompagné de quelques photos. C’était totalement nul et de rage, Arthur fit basculer la boite au sol qui fit un vacarme assourdissant en le heurtant. Pas de bijoux, pas de trésor de pirate. A cet âge là, la déception était dure à vivre, vraiment très dure. Une larme s’échappa du coin de son œil et le petit garçon retint avec difficulté un grognement frustré.
- Arthur ? fit alors une voix qui se rapprochait dangereusement de sa chambre. C’est quoi tout ce vacarme ? Arthur… ?
Précipitamment, le petit garçon se jeta au sol pour ramasser toutes les photos et faire disparaitre la boîte traitresse. Il n’eut malheureusement pas le temps de camoufler ses cachoteries et lorsque sa mère pénétra dans la petite chambre, il rougit de honte de s’être fait prendre ainsi. Croisant les bras sous sa poitrine, Rose fit tout son possible pour froncer les sourcils et paraître sévère. Elle pouvait être menaçante avec ses cheveux sombres trop épais pour être beaux et son regard noir qui pouvait, semblait-il, lancer des éclairs. Son mari, Jake, aimait dire qu’elle était plus terrible et bien plus effrayante qu’un Veracrasse féroce et qu’à Poudlard, il avait eu du mal à l’approcher. La seule façon qu’il avait trouvée pour le faire avait été de l’embêter. Persécuter, rectifiait toujours Madame Stebbins dans un sourire mesquin. Elle aimait se faire passer pour une victime en racontant toujours cette vieille histoire dans laquelle, Jake avait osé transformer sa chevelure en un amas de serpents.
- C’est pas un trésor, se mit alors à pleurer le petit garçon. C’est trop nul !
Rose soupira et passa une main fatiguée dans ses cheveux ternes et secs. D’un pas tranquille, elle alla ramasser les morceaux de papiers éparpillés et les remis dans la boite. Restant à genoux, elle posa ses deux mains sur le rebord du lit, encerclant son fils et arrêtant son visage à quelques centimètres du sien.
- Arthur Stebbins, gronda-t-elle. Par Merlin, où as-tu trouvé cette boîte ?
Le visage du petit garçon s’embrasa et il baissa le regard, honteux. Il se mit à jouer avec ses mains refusant obstinément d’affronter sa mère en face.
- Dans la maison d’à côté, murmura-t-il.
- La maison d’à côté ? se récria Rose en se relevant. La maison abandonnée ?
- Oui.
- Mais quand as-tu… ?
Elle s’arrêta, rattrapée par un souvenir fâcheux.
- C’est avec ton frère, hein ? La semaine dernière quand je vous ai laissé un après-midi tous seuls… C’est ça ?
Sa voix tremblait légèrement de colère. Effrayé, Arthur hocha la tête pour confirmer ses propos. Il n’y avait pas plus terrible pour une mère de savoir que la confiance qu’elle accordait à ses enfants n’était pas justifiée. Elle avait confié à Nathan, son fils aîné, la lourde charge de garder un œil sur son petit frère, et il l’avait déçue. Dès qu’il rentrerait, elle lui passerait le savon de sa vie, et il pouvait dire adieu au match de Quidditch du lundi suivant. La déception était dure à gérer, et pas que pour les enfants.
Rose soupira une fois encore et ramassa la boite. Elle jeta un regard dépité sur tous les jouets qui trainaient dans la chambre de son film puis leva les yeux au ciel.
- Je te confisque ça, Arthur. Et range-moi ta chambre, je n’en peux plus de ce bazar ! Ah… Et mon cœur, les pirates vivent sur l’eau, ce n’est pas à Londres que tu trouveras un trésor… N’écoute pas tout ce que raconte ton frère.
Elle lui sourit tendrement puis quitta la pièce. Dans le salon, elle fixa quelques secondes l’horloge. Huit heures passées et Jake n’était toujours pas rentré. Elle savait qu’il était très occupé avec son travail et tout ce qui arrivait en ce moment dans le monde sorcier, mais elle restait sa femme et exigeait d’être considérée comme telle. Elle comprenait, oui. Mais ce n’était pas pour ça qu’elle pardonnait. Secouant la tête pour réussir à quitter le cadran du regard, elle alla poser la boite sur la table basse du salon. La curiosité était trop forte, c’était un trait de caractère qu’elle avait légué à ses deux fils. Rose s’assit sur le seul fauteuil du salon et se pencha en avant. Précautionneusement, elle sortit le journal et le posa à côté. Il était de taille moyenne et la couverture était souple et d’un mauve lilas. Il dégageait une odeur de vieux papier depuis trop longtemps enfermé.
D’une main fébrile elle sortit les quelques photographies qui restaient dans le fond. Sur chacune d’entre elles, deux femmes se souriaient mutuellement. Elles étaient jeunes et belles mais Rose ne sut dire si c’était le bonheur qu’elles dégageaient ou leur physique qui lui donnait cette impression. L’une était blonde et légèrement plus grande que l’autre. Elle avait le regard rieur et les joues rouges. L’autre, avait de longs cheveux châtains et affichait un air plus sévère. Ses yeux gris étaient glacials et pourtant, tout chez elle transpirait l’amour. Cela se voyait, ces deux jeunes femmes n’étaient pas amies. Non, elles semblaient avoir été bien plus.
Rose délaissa les photographies et s’empara du journal avidement. Sa curiosité était presque devenue maladive. Laissant les pages défiler, elle s’arrêta vers le milieu du journal et commença à lire.
9 novembre 1932
Je ne suis pas courageuse. Je ne l’ai même jamais été. Le fait est que si ça avait été le cas, j’aurais sûrement été envoyée chez ces arrogants de Gryffondor, et j’aurais préféré mourir que de m’y retrouver. Ce n’est pourtant pas le sujet du jour. J’avais arrêté ce journal, trouvant cela trop puéril de confier ses états d’âme à un bout de papier. Puéril mais aussi trop dangereux. Ces dernières pages seront donc, en quelque sorte, mon apothéose.
J’ai aimé quelqu’un. Je l’ai aimée de tout mon être. Mais au final, aimer est douloureux, bien trop douloureux pour la si petite personne que je suis. J’ai cru un instant au bonheur, à la douceur de ses lèvres sur ma peau. Ce n’était que des illusions. Je m’appelle Cassiopeia Black et je vais vous raconter pourquoi je ne peux plus aimer.
Rose papillonna des yeux, retournée par les quelques lignes qu’elle venait de lire impudemment. La mère de famille n’eut à peine le temps de remplir à nouveaux des poumons d’air, qu’elle fut comme aspirée par ce journal si intriguant. Elle ne lisait plus des mots mis les uns derrière les autres, devant ses yeux ne s’étendaient plus des pages et des pages remplies d’une écriture brouillonne et irrégulière. Cela avait été écrit douloureusement, sur le fil. Comme si cette femme n’avait eu que quelques minutes pour coucher sur papier une vie entière d’amour et de souffrance. Non, Rose ne lisait plus, elle vivait cette histoire.
q95;
... merci d'avoir lu :) J'espère que ça vous a plu. Alors oui, c'est vrai que vous n'avez qu'un micro aperçu de Cassiopeia. Mais soyez patients, ça va arriver ! Surtout, n'hésitez pas à reviewer :D