Il est cinq heure et demi du matin, nous sommes un dimanche, et je suis levée. En face du lac noir, adossé contre un arbre, j’attends que le soleil se lève.
Et tout doucement j’aperçois la lueur orange que j’ai l’habitude d’admirer tous les matins. C’est la lueur d’espoir que j’éprouve chaque matins, espérant qu’un jour ma mère refasse surface. Enfin c’est vrai, je l’ai toujours attendue, et je l’attends toujours. Personne ne sait pourquoi elle est partie, ni même si elle est encore vivante, mais moi je sais qu’elle reviendra un jour ou l’autre. Je contemple le soleil se lever et me réchauffer.

  J’aimerai rester ici des heures et des heures, voire le soleil grimper. Mais il faut que j’arrête avec tout ça. J’ai faim, moi.

  La grande salle est à moitié vide, normal, tout le monde dort… J’aperçois James réveillé. Bizarre... On est dimanche aujourd’hui, non ? Je décide de prendre mon petit déjeuner avec lui.

« Emma ! Comment tu vas ?
_Toi, comment tu vas ? T’es déjà réveillé ?
_Ne me dit pas que tu as oublié !

Oublier quoi ? Mais qu’est-ce qu’il me raconte ? J’y suis ! Entrainement de quidditch.

_James, c’est qu’un entrainement. En plus, je ne pense pas que je vais être prise ! Tu m’as bien regardé ? Moi, contre cette saleté de Marty ? Je ne ferais jamais le poids, je crois que je vais abandonner.
_Allez Emma, je ne me suis pas lever pour rien ! »

  Je m’explique : L’année dernière, en parlant avec James de quidditch, je lui ai avoué que j’aurai aimé faire partie de l’équipe en tant que « Batteur ». Seul problème, je n’ai jamais eu envie de monter sur un balai, et James m’a proposé de m’entrainer tous les Dimanche matins. Et voilà, depuis Dimanche dernier il m’entraine. Sauf qu’aujourd’hui, je n’ai vraiment pas envie.

« Désolé, pas aujourd’hui. lui dis-je d’un air navré
_Ok, mais n’abandonne pas, hein ! Il est six heures du matin, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?
_Je vais d’abord manger, et on verra après ! »

Nous étions cinq à la table des Gryfondors. L’ambiance de folie ! Je pris tout mon temps pour manger. James avait l’air vexé, mais bon je n’étais vraiment pas d’humeur aujourd’hui !
« Bon on fait quoi alors ?
_Oh, je sais ! On a cas allé dans l’un de mes endroits préféré à Poudlard, vient.
_C’est où ton truc ? »

  Je n’emmène jamais personne là-bas, parce que je suis sûre que je suis la seule à connaître cet endroit. Même Hagrid ne doit pas connaître.
Dans la forêt interdite, là où on croit tout connaître à travers les livres, on découvre qu’il y encore beaucoup à découvrir, et que cette forêt est sans fin.
James me casse les oreilles à me dire que je suis folle de venir là, mais je ne dis rien car nous sommes bientôt arrivées.
Je reconnais l’immense peuplier où j’ai versées tant de larmes. Je passe à droite de cet arbre et voilà nous y sommes. Je chuchote à James de se taire.
L’étang n’a pas changé toujours aussi beau. L’eau demeure bleu turquoise, et les roses d’un rouge-sang encercle bel et bien l’étang. Mais le plus beau spectacle, c’est de voire des centaines de fée volée Just à coter de nous, et des deux licornes qui se ressource à cinq mètres de nous. Je regarde James, puis il me sourit.

«Alors, ça valait le coup de se réveiller ?
_Comment tu connais cet endroit ?
_J’aime beaucoup cette forêt, tu vas me prendre pour une timbrée mais… Je m’y suis faîte des amis. Je connais bien les centaures qui vivent tout près d’ici, et j’ai toujours été très bien accueillie par les fées.
_En tout cas c’est magnifique. George est déjà venu ici ?
_Jamais, il m’aurait prise pour une folle. »

  George ? C’est mon « copain » depuis un six mois. Et à mon plus désarroi, le meilleur ami de de Marty, la grosse brut de Poudlard. Ils sont tous deux à Poufsouffle. Les fées arrivent vers nous et observe James. Elles ne l’ont jamais vu, elles se mirent à parler entre elles, puis hochèrent la tête d’une parfaite synchronisation.  Je n’ai aucune idée de ce qu’elle fabrique. Une dizaine de fées partirent à la recherche de pleins de fleur, et les déposent une à une au pied de James. A la fin, ça ressemble à une espèce de bouquet de fleurs magnifique. James a l’air très impressionné :

« Je crois qu’elles t’aiment bien !
_Elles sont adorable ! Mais regarde derrière-toi, il y en a des bizarre ! »

  Je me retourne et vois une centaine de fée Doxy prêtent à m’arracher les cheveux. Je soupire voyant que James se dirige vers le lac. Il y a des sirènes là-dedans ! Je jette un « imobilus » sur les les Doxys et courre vers James. Il doit être attiré par le chant des sirènes… Il se penche vers l’eau, j’attrape son bras et le secoue. Il a l’air ailleurs, puis tout à coup son regard se plonge dans les miens et redevient lui-même.

  Il me tend un sourire, et me demande de s’assoir à coter de lui. James ébouriffe ses cheuveux et contemple l’étang tout en me parlant, d’un ton apaisant :

« Alice m’aime, je l’aime. Tout à l’aire si parfait pourtant, je suis James Sirius Potter. Je déteste ça…
_Quoi ? Tu déteste être fidèle ? lui dis-je en rigolant
_Ça peut paraître vraiment bête mais… Ouais.
_Mais tu l’aimes non ?
_A la folie, mais je suis James Sirius…
_Potter, je sais. On le sait tous. Mais si tu l’aimes vraiment alors pourquoi ça te pose un problème ?
_C’est pas vrai, tu réagis comme tout le monde ! Je pensais que tu allais me comprendre.
_James… C’est pas ça, c’est juste que si tu aimes être avec d’autres filles, alors ne sois plus avec elle. Ça va la faire souffrir !
_T’as raison, je dois arrêter avec les groupie, j’ai de la chance d’être avec Alice. »
Notre conversation s’arrête là. Nous décidons de nous allonger, et de rêvasser. Je finis par m’endormir. Même si je sais que c’est dangereux, je n’ouvre pas les yeux, je suis trop bien là.

  La suite ? Je vous raconterai tout ça plus tard… Je dors au bord de l’eau la plus magnifique de tout Poudlard, avec James, mon ami de toujours. Je ne veux pas me réveiller. Dernière chose, je m’appelle Juliette.