Je sens que mes yeux pétillent dès que je la vois, je le sais ça. Dans ces moments, c'est elle qui occupe mes pensées. Je ne pense à rien d'autre. Je la trouve si belle avec ses longs cheveux blonds et ses yeux si clairs. Mais c'est à peine si j'ose la regarder en fait. La plupart du temps, je profite qu'elle ait le dos tourné ou le regard ailleurs, pour l'observer. Ses mimiques, ses attitudes. Je commence à bien les connaître désormais. Dès que je croise ses yeux bleus, je me détourne aussitôt et me joues s'enflamment. Ca fait niais et ridicule, je le sais bien. Et je n'aime pas ça. Mais c'est plus fort que moi. C'est si dur de ne pas baisser les yeux. A chaque fois c'était comme s'il y avait une connexion si intense qui se faisait entre nous, que je lâche tout, dès les premières secondes. C'est tellement fort. Ou du moins je le ressens comme ça. Peut-être qu'elle ne me jette qu'un vague regard, comme elle regarderait les nuages défiler à travers de la fenêtre d'un train. Moi je l'admire comme l'on fait avec ces astres mystiques dont on essaye d'en chercher le sens ou tout simplement l'explication magico-métaphysique.
Evidemment je ne lui ai jamais parlé. Je n'ai même pas osé lui dire un simple Bonjour au croisement d'un couloir, ou lors d'une réunion de l'AD. Je ne fais que l'aimer de loin. Et lorsqu'elle est dans la même pièce mais pas dans mon angle de vue, je 'imagine aisément à mes côtés à m'aider. Soit pour jeter un sort lors d'une réunion, ou encore à confectionner une potion . Car dans mon esprit je n'ai pas peur de l'aborder, loin de là. Non dans mon imagination on discute aussi simplement que peuvent le faire Harry et Hermione. En fait plus comme Ron et Hermione. Car eux ils s'aiment, même s'ils n'ont pas l'air de l'avoir remarqué, bien que ce soit le cas de la plupart de leur entourage.
Ce qui est assez drôle en fait. Même moi je vois bien que je suis tranquillement, et affreusement en train de tomber amoureux d'une fille à qui je ne parlerais jamais. A une fille trop belle et intelligente pour moi. Une fille qui a de la répartie, un avis sur ce qui l'entoure. La preuve, bien qu'elle fasse désormais partit de l'AD elle n'avait pas cru Harry l'année précédente lorsqu'il disait ne pas avoir mis son nom dans la coupe. Bien sûr, tout le monde avait eu un doute, ne serait-ce qu'un instant. Sauf Hermione. De mon côté au bout de quelques jours à peine j'avais compris que Harry était bien trop modeste et si peu sûr de ses capacités pour pouvoir s'inscrire.
Bien qu'elle ait maintenant compris Harry, même lorsqu'il annonce le retour de Voldemort, je n'arrive pas plus que ça à l'aborder. Je ne fais que la dévorer du regard, de loin et caché. Je ne pense qu'à elle, lorsqu'on n'est pas ensemble aux réunions de l'AD. Mais je sais bien que je passe inaperçu auprès d'elle, que je suis inintéressant. Malheureusement, je n'ai pas le courage de changer ça. Je n'ai pas cette beauté qui attire les filles, je ne suis pas plus un bon joueur de Quidditch. Je n'ai pas, ce que j'appelle, cette force coquelicot, celle qui attire l'attention. Celle qui délaisse tout le reste pour son profit. Harry ne pense pas à ça, et de toute manière c'est le survivant. Il n'en a pas besoin. Ron, lui non plus n'en a pas besoin. Hermione doit se sentir au-dessus de ça, ou tout du moins, elle ne semble pas vouloir par-dessus tout charmer toute les garçons.
Pas que je veuille attirer toute la gente féminine. Mais c'est juste que je ne peux m'empêcher de me dire que j'aurais eu plus de chance auprès d'elle, si j'avais eu le charme de Dean ou Seamus, ou les succès sportifs de Ron et Harry. Mais ce n'est pas le cas. Je n'ai absolument aucunes chances. Alors à quoi bon y penser. A quoi bon, puisqu'elle ne doit même pas connaître mon prénom, ou alors me prend pour le béta qui n'arrive même pas à jeter correctement un sort de levicorpus. Alors je continue à l'observer de loin. Tout en rêvant à ce que ce soit différent entre nous et en nous imaginant être plus proche. Et dans certains moments de pures folies je nous vois amoureux. Mais ce ne sont la plupart du temps que de rêves bien improbables. Alors je continue ma vie dans mon coin, en espérant qu'un jour peut-être, à défaut d'avoir la force du coquelicot, j'aurais au moins la chance de parler et d'être ami avec des filles comme Hannah. Et que j'arrive à faire mieux, un jour, qu'un simple sort de lévitation.
- Neville ?
Alors que je déambulais dans les couloirs, et dans mes pensées, une voix féminine me fais me retourner. Hannah !
- Tu avais oublié ton écharpe à la salle sur demande.
- Tu ... Tu connais ... Mon nom ?
Ma timidité maladive revient au galop. Et je déteste ça.
- Bien sûr ! Tu es l'ami d'Harry ! C'est toi qui es fan de botanique non ?
Tellement surpris, non choqué, qu'elle sache autant de chose sur moi, je crois que j'en ai oublié de lui répondre. C'est peut-être pour ça qu'elle rit. Ca fait du bien de l'entendre rire. Surtout d'aussi près, c'est la première fois. Et j'aime ça ! J'aurais aimé l'entendre à nouveau. Mais je n'ai pas d'humour, je ne fais pas rire les gens. C'est ma maladresse qui amuse les autres.
Note d'auteur :
Disclaimer : Tout est à Jo
Alors c'est un
Two-Shot. Le premier étant sur le manque de courage de Neville et le second sur une preuve de courage de sa part.
Ma petite Mathouuuu 'suis désolée du retard ^^" ... Je me rattraperais pour ton anniversaire :D !
Note de fin de chapitre :
J'espère que cela vous a plu, demain la suite !
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