S'identifier | | Identifiants perdus | S'enregistrer |
Lien Facebook

En savoir plus sur cette bannière

News

Sélections du mois


 

Nous affichons sur la page d’accueil de HPFanfiction les textes de Les Nerles et Catie qui ont remporté la Sélection Drago Malefoy de juin 2023 !

Pour le mois de septembre, venez lire la Sélection Eté des Fiertés LGBQTIA+ ! Vous pouvez découvrir six histoires bienveillantes et voter jusqu'au 30 septembre ici.

Et pour continuer dans une bulle de douceur, rien de tel que la sélection Feelgood, qui attend vos propositions de textes jusqu’au 30 septembre sur cette page ou en commentaire de cette news ! Vous aurez ensuite le mois d’octobre pour lire les textes et voter.

Intéressé.e par un projet de changement de format des Aspics ? Venez postuler auprès de l'Équipe, par MP à Lilychx, CacheCoeur, Tiiki ou PititeCitrouille, en réponse à cette news, ou par mail à podiums[at]herosdepapierfroisse.fr !

 

 

 

 


De L'équipe des podiums le 10/09/2023 15:53


135e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 135e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 septembre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et à vous inscrire !

Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.

A très bientôt !


De L'équipe des Nuits d'HPF le 05/09/2023 20:21


Mise à jour du règlement d'HPFanfiction


Afin de continuer de vous proposer du contenu de qualité et de renforcer notre position concernant le traitement des violences sexistes et sexuelles, le règlement du site HPFanfiction a été mis à jour ! Ces modifications sont avant tout faites pour faire du site un espace le plus sécurisant et agréable possible pour le plus grand nombre.

Les modifications concernent les points 24, 25 et 27.

Les Trigger Warnings (TW) et Content Warnings (CW) sont désormais obligatoires et les avertissements doivent être ajoutés dans les warnings de la fic et en début de chapitre. Nous comptons sur vous pour bien relire les points concernés (et pourquoi pas tout le règlement, tant qu'à faire !), ainsi que pour veiller à appliquer ces consignes.

Nous avons également créé un nouveau warning Relation toxique / abusive, et nous vous invitons à en lire la définition sur la page de définition des ratings et warnings.


De Equipe de modération d'HPFanfiction le 14/08/2023 16:59


134e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 134e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 25 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !

Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.

A très bientôt !


De L'équipe des Nuits d'HPF le 01/08/2023 12:14


133e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,


Nous vous informons que la 133e édition des Nuits d'HPF se déroulera le samedi 22 juillet à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les Nuits d'écriture en vous inscrivant ici !


Pour en savoir plus sur les Nuits, on vous explique tout sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits d'HPF le 06/07/2023 18:54


Sélections du mois


Félicitations à Amnesie et Wapa qui remportent la Sélection Personnages secondaires et tertiaires de mai 2023 !

Pour le mois de juin, venez lire la Sélection Drago Malefoy ! Vous pouvez découvrir sept histoires sur notre Serpentard préféré, et voter jusqu'au 15 juillet (prolongation de 15 jours) ici.

Pour faire suite au TransHPF Month, les Podiums vous proposent une sélection LGBTQIA+ sur trois mois. Cette sélection été des Fiertés attend vos propositions de textes jusqu’au 31 août sur cette page ou en commentaire de cette news ! Vous aurez ensuite le mois de septembre pour lire les textes et voter.


De L'équipe des Podiums le 03/07/2023 22:20


Le secret d'Effy par Bloo

[146 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Les personnages appartiennent en général à J.K Rowling mais il y a beaucoup de OC.

Cette histoire est la première partie des aventures d'Effy et fera au total quatorze chapitres. Il y aura ensuite trois autres parties faisant chacune une vingtaine de chapitres.

Un immense merci à Xinou pour ses corrections avisées et ses précieux conseils, cette histoire ne serait pas ce qu'elle est sans elle alors merci !
Note de chapitre:

Comme je suis un énorme boulet, j'ai supprimé sans le faire exprès ma fiction alors qu'elle comptait trois chapitres et seize adorables review. Je n'essayerai même pas de vous expliquer comment j'ai fait pour réussir cet exploit, sachez juste que je suis un énorme, énorme, énorme boulet.

Je vais donc reposter les trois premiers chapitres à raison d'un par jour environ pour que les modo n'aient pas trop de chapitres à valider d'un coup. Ensuite je posterais le quatrième puis il y aura un chapitre par semaine (la seule bonne nouvelle du jour, oui oui !) puisqu'il ne me reste plus que le quatorzième et dernier à écrire. En neuf semaines environ, je devrais donc avoir le temps !

Bonne lecture (et désolée puisque vous deviez lire le quatrième chapitre ce soir et au lieu de ça... bref, je me répète mais je suis un boulet). Bonne lecture !

C'était par un froid matin de février. Dans la ville de Londres, une jeune femme blonde, aux traits tirés et à l'air fatigué, tenait dans ses bras ce qui de loin ressemblait à un petit paquet de linges. De près, on se rendait compte qu'à l'intérieur se trouvait un bébé, qui ne devait pas avoir plus de quelques semaines. Une petite touffe de cheveux auburn dépassait légèrement des couvertures et les grands yeux bleus de l'enfant fixaient dans un calme religieux la jeune fille qui la tenait dans ses bras. Celle-ci, tout en faisant attention à protéger l'enfant de la fraîcheur matinale, pressait le pas, semblant chercher quelque chose de précis. Plusieurs fois, elle demanda son chemin à des passants, qui lui indiquèrent étonnés la direction qu'elle recherchait. Enfin, après maints et maints vagabondages dans les rues de Londres, la jeune femme s'arrêter devant un grand établissement.

Un orphelinat.

Sans frapper à la porte, elle jeta un coup d'œil circulaire autour d'elle avant de déposer l'enfant sur le perron avec précautions, tout en la couvrant bien de couvertures. Toujours en regardant derrière elle, elle sortit une lettre de sa poche qu'elle déposa sur le bébé, en la callant bien entre les couvertures pour être sûre qu'elle ne s'envole pas. Enfin, elle déposa un baiser sur le front de l'enfant puis quitta les lieux précipitamment. L'orphelinat se trouvait dans une impasse plutôt isolée, et personne ne s'était encore aventuré dans cette rue de si bon matin. La jeune femme blonde put donc aisément quitter la rue sans être aperçue, et une fois cela de fait, elle accéléra davantage encore le pas, comme si elle voulait quitter cet endroit au plus vite pour ne plus jamais y revenir. Son souhait fut exaucé. Plus personne ne croisa jamais cette femme dans Londres.

(...)

Presque onze ans plus tard, dans le même orphelinat et par un doux matin de juillet, une fillette de dix ans se réveillait en sursaut. Elle venait de faire un horrible cauchemar. Des inconnus vêtus de noir l'enlevaient, l'arrachaient à ses parents dont les visages étaient invisibles et elle avait beau se débattre de toutes ses forces, personne ne faisait rien et ses parents laissaient les inconnus l'emmener loin d'eux. Ce n'était qu'un cauchemar, heureusement.

La fillette sortit de sous sa couverture et posa ses pieds nus sur le plancher, qui grinça légèrement sous son maigre poids. Elle se leva. Sa chemise de nuit retomba jusqu'au niveau de ses genoux et elle jeta un rapide coup d'œil dans le miroir en face de son lit. Ses longs cheveux auburn, légèrement ondulés et qui tiraient vers le roux au moindre rayon de soleil, étaient tout emmêlés et des paquets de nœuds retombaient sans aucune grâce sur ses épaules. Ses yeux verts émeraude, eux, brillaient de mille feux. Tout le monde avait toujours adoré ses yeux, qui étaient supposément si expressifs que l'on pouvait lire en elle rien qu'en les regardant. Mais l'enfant ne confirmait ni n'infirmait jamais rien de ce que les gens croyaient lire dans son regard. Elle était d'un naturel solitaire depuis qu'elle était en âge de parler et de comprendre les autres enfants.

En essayant de faire le moins de bruit possible, ce qui n'était pas très difficile au vu de sa faible corpulence, la fillette ouvrit la fenêtre de sa petite chambre sous les combles et huma rapidement l'air du dehors. Sa fenêtre donnait sur la cour, située derrière l'orphelinat et invisible depuis l'impasse. Au centre de la cour, un grand marronnier se dressait avec majesté. Quelques-unes des pétales de ses fleurs voletaient délicatement dans les airs. Les yeux de la fillette se perdirent dans le vide et elle se mit à contempler avec mélancolie les toits des maisons londoniennes qui se dessinaient à perte de vue et, les surplombant toutes, le grand marronnier aux jolies pétales.

Jusqu'à ce que quelqu'un ne la tire de sa contemplation.

- Elizabeth Peterson ? demanda une voix stricte.

La fillette se retourna rapidement vers l'endroit d'où venait la voix et fronça les sourcils en voyant une personne inconnue devant elle, dans sa petite chambre, si tôt le matin. C'était une femme qui semblait assez vieille mais qui en même temps inspirait le respect. Elle était droite, grande, ses cheveux coiffés en un chignon impeccable et vêtue d'habits pour le moins étranges. Mais pourquoi diable la directrice de l'établissement ne l'accompagnait-elle pas ?

- C'est Effy, Madame, dit la fillette d'une voix douce en tentant négligemment d'arranger ses cheveux.

- Il me semblait que le nom que vous ont donné vos parents était Elizabeth, s'étonna la vieille femme.

- Je n'ai pas de parents, Madame. C'est Effy, répondit doucement la fillette sans aucune dureté dans ses paroles.

La vieille dame lui jeta un regard perçant, comme si elle voulait la juger à travers son regard elle aussi mais finalement, elle ne dit rien. Visiblement, elle avait compris, ou du moins, elle pensait avoir compris. Elle s'approcha un peu plus de la fillette, qui elle recula. Elle ne faisait aucune confiance à cette inconnue, ni même à personne d'autre que Mme Winstead -et encore.

- Excusez-moi, mais qui êtes-vous Madame ? demanda-t-elle avec cette fois une once d'inquiétude dans la voix.

- Je m'appelle Minerva McGonagall, ancienne directrice adjointe de Poudlard, désormais à la retraite mais qui pendant chaque grandes vacances scolaires s'occupe des inscriptions des jeunes Nés-Moldus ou orphelins dans l'école.

Visiblement, la fillette n'avait pas compris un traître mot de ce qu'elle venait de lui dire.

- Poudlard ? Qu'est-ce que c'est ?

- C'est un pensionnat. Un établissement scolaire assez... particulier.

Les traits de la fillette se durcirent. Elle jeta un regard inquisiteur vers la porte, comme si elle s'attendait à voir quelqu'un d'autre entrer dans la pièce. Lorsqu'elle constata que personne ne se tenait derrière la porte, elle planta son regard dans celui de Minerva McGonagall. Cette fois-ci, elle n'avait plus rien d'une gentille petite fille. Elle se voulait déterminée et forte, espérant que son regard dur suffirait à exprimer ses émotions. Mais Minerva McGonagall ne cilla même pas.

- C'est Mme Winstead, c'est ça ? Elle vous a dit qu'elle pensait que j'avais un problème parce que je reste toujours toute seule et que j'évite les autres enfants ? Et maintenant vous voulez m'envoyer dans un asile ?

- Mais bien sûr que non, jeune fille. Je ne suis pas médecin. Je suis une sorcière. Et Poudlard est une école de sorcellerie, où tu pourras apprendre à te servir de tes pouvoirs.

Cette fois-ci, la fillette semblait sur le point d'exploser.

- Vous vous moquez de moi ? Ce n'est pas juste ! Pourquoi je devrais aller dans un asile ? Vous voulez connaître la vérité ? Vous voulez savoir pourquoi je n'approche pas des autres, hein ?!

- Dîtes toujours, répondit Minerva McGonagall d'une voix ferme.

Pour toute réponse, la fillette se retourna, et leva sa chemise de nuit aussi haut qu'elle le put. La vieille dame parut d'abord sur le point de protester, assez outrée que l'enfant ne se déshabille sous son nez même si elle portait une culotte, mais referma rapidement la bouche. La fillette n'avait pas enlevée sa chemise de nuit. Elle l'avait juste levée assez haut pour qu'une longue et fine cicatrice blanche apparaisse à la vue de la vieille dame. Une cicatrice qui s'étendait sur presque tout le long de son dos.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-elle d'un air choqué.

- Ce sont les autres enfants qui ne m'aiment pas. Quand j'étais encore un bébé, il parait que beaucoup de choses bizarres se passaient autour de moi. Un jour, quelqu'un m'a volé un jouet, et ce jouet est revenu dans mes bras sans que je ne fasse rien. Alors les autres ont dit que j'étais une sorcière, et ils se sont moqués de moi tout le temps, tous les jours ! Et un jour, ils m'ont poussée du haut des escaliers pendant l'heure de la sieste. Moi, je voulais juste aller aux toilettes, et je me suis senti tomber en avant. Mme Winstead m'a dit que j'avais eu beaucoup de chance, que j'aurais dû mourir, mais finalement, je m'en suis tiré avec une cicatrice dans le dos, je ne sais pas pourquoi. Evidemment, les coupables n'ont jamais été attrapés, mais moi je sais que je ne suis pas tombée toute seule. Je ne suis pas folle ! Et tout est de la faute des autres ! Ce n'est pas de ma faute à moi ! Ce n'est pas juste !

La fillette avait hurlé ces derniers mots. Sans qu'elle ne puisse rien faire, les cahiers, feuilles, stylos, dessins et autres papiers posés sur son bureau prirent tous feu en même temps, à peine les mots avaient-ils franchis ses lèvres. Effrayée, elle poussa un cri, et tenta d'arrêter le feu. La vieille dame, elle, ne semblait pas paniquée. Elle se leva finalement et attrapa la fillette par le bras.

- Calmez-vous, d'accord ? Au moins quelques secondes. Et fermez les yeux.

La fillette obéit. Que pouvait-elle faire d'autre de toute façon ? Mais lorsqu'elle rouvrit les yeux, il n'y avait plus la moindre trace de flammes. En regardant ses cahiers, elle vit qu'ils étaient tous en très bon état, comme si le feu n'était jamais passé par là. Elle plongea alors ses yeux dans ceux de Minerva McGonagall.

- Mais... que...

- Ceci ne vous pousse pas davantage à me croire ? Vous êtes quelqu'un de différent, Effy. Vous êtes une sorcière. Comme vous êtes encore petite vous ne contrôlez pas vos pouvoirs, mais vous pourrez apprendre à le faire à Poudlard.

- Mais... pourquoi je suis différente ?

- Vos parents étaient peut-être des sorciers, ou alors vous êtes une Née-Moldue, c'est-à-dire fille de parents qui n'ont pas de pouvoirs magiques. Dans tous les cas, vous êtes une sorcière. Et vous êtes très loin d'être la seule. Il y a au moins autant de sorciers que de Moldus en Grande-Bretagne. Seulement, les sorciers cachent leurs pouvoirs aux Moldus, et ils ne fréquentent pas les mêmes lieux. À Poudlard, vous pourrez être avec d'autres enfants comme vous.

- Madame...

La fillette releva la tête et scruta le visage de la vieille dame. Pendant un long moment, ses grands yeux verts restèrent fixés dans ceux de Minerva McGonagall. Jusqu'à ce qu'enfin, elle ne se décide à parler.

- Emmenez-moi avec vous.

(...)

Deux mois plus tard, la fillette était assise dans une grosse locomotive rouge, seule dans un compartiment. Un grand sourire était dessiné sur ses lèvres. Mme Winstead avait accepté sans problème que la jeune fille parte pour Poudlard et elle avait financée une partie des fournitures scolaires et autres dépenses. Le reste était payé grâce à une bourse attribuée par Poudlard. Accompagnée de Minerva McGonagall, la fillette avait donc pu découvrir, émerveillée, le chemin de Traverse et faire tous les achats nécessaires. Elle avait ensuite attendue impatiemment la rentrée, seule dans son orphelinat. Bizarrement, tous les enfants l'avaient laissée tranquille. Visiblement, Minerva McGonagall n'avait pas gardé pour elle les confidences de la fillette.

Elle était donc là, sa valise posée dans le porte-bagage, son uniforme plié avec soin et à ses côtés Ulysse, un très beau chat noir que lui avait offert Minerva McGonagall, confortablement roulé en boule sur ses genoux. Son nom lui venait de la mythologie grecque, qui passionnait la fillette depuis qu'elle savait lire. Mais depuis sa découverte du monde magique, elle s'était trouvé une autre passion, et avait passé l'été à lire et relire tous ses manuels scolaires. Elle espérait ainsi ne pas être trop désavantagée par rapport aux élèves issues de familles sorcières : elle ne savait pas alors qu'en réalité, très peu de ces élèves apprenaient déjà leurs cours pendant les vacances. De toute façon, elle n'avait guère eu d'autre occupation au cours de l'été et ces lectures furent ainsi sa seule activité.

La porte du compartiment finit par s'ouvrir pour laisser place à une jeune fille qui devait être en première année elle aussi. Elle avait de longs cheveux châtains ondulés qui lui tombaient jusqu'au milieu du dos, des yeux bleus, une petite bouche fine et rose et des tâches de rousseur sur le visage. Elle était très jolie.

- Je peux m'asseoir ? Il n'y a plus de place nulle part, demanda-t-elle gentiment.

- Oui, bien sûr, répondit tout aussi gentiment la fillette.

- Comment t'appelles-tu ? demanda la brunette en s'installant.

- Effy. Et toi ?

- Moi c'est Lisa. Je suis Née-Moldue, donc je ne sais pas trop comment ça va se passer. Je ne connais personne en plus. Et toi ?

- Je... je ne sais pas, répondit mortifiée la fillette.

- Comment ça tu ne sais pas ?

- En fait je... je n'ai...

Elle n'avait pas le choix. Elle devait le lui avouer, maintenant, elle en avait déjà trop dit. Elle s'était pourtant juré de tout garder pour elle, avant d'enfin monter dans ce train. Juré que c'était une nouvelle vie qui commençait, une vie dans laquelle elle n'était plus l'orpheline solitaire mais une sorcière et une petite fille comme les autres. Mais les enfants comme les autres, eux, savaient si leurs parents étaient ou non des sorciers.

- Je n'ai jamais connu mes parents, lâcha-t-elle alors du bout des lèvres.

Le visage de Lisa se métamorphosa alors en un quart de seconde, passant d'une exubérante curiosité à une très gênante compassion. C'était toujours ainsi que les gens qui visitaient l'orphelinat la regardait, les regardait eux, les enfants abandonnés qu'ils espéraient sauver en venant à leur rencontre. Elle avait toujours détesté qu'on la regarde ainsi, parce que c'était la ramener une fois de plus à son statut d'orpheline comme s'il était la seule chose la définissant. Elle savait comme sa vie était difficile, elle n'avait pas besoin qu'on vienne le lui rappeler à longueur de temps comme le faisaient toujours les gens la connaissant rien que dans leur façon de la regarder tristement.

- Ce n'est pas grave, tu sais, je suis habituée, s'empressa-t-elle alors de dire à Lisa. Mais je préfère que l'on fasse comme si je n'avais rien dit, c'est plus simple pour moi.

- Si c'est ce que tu préfères alors c'est d'accord, motus et bouche cousue, répondit Lisa en souriant doucement, avant de changer complètement de sujet.

Le monde magique étant inconnues pour elles, elles parlèrent pendant des heures de ce que pouvait bien être Poudlard, des maisons, de ce qu'elles avaient lu dans l'Histoire de Poudlard, qui était d'ailleurs le seul livre que Lisa avait feuilleté, avoua-t-elle par la suite. De temps à autre, leur conversation les amenait au sujet épineux précédemment évoqué, mais Effy fut étonnée de l'aisance avec laquelle Lisa évitait la moindre question déplacée ou allusion douteuse -elle était plutôt habituée à la curiosité presque malsaine des gens découvrant son histoire. Finalement, en milieu d'après-midi, alors que Lisa somnolait presque et qu'Effy était plongée dans un roman, une bande de trois garçons pénétra dans le compartiment des deux filles.

- Salut, lança l'un des trois, celui avec des cheveux bruns et des yeux marrons. Vous n'auriez pas vu une fille qui s'appelle Victoire par hasard ?

- Non, désolée, répondirent en chœur les deux fillettes.

- C'est ma cousine, et aussi la plus belle fille de Poudlard, mais eux ils ne veulent pas me croire, dit-il en désignant les deux garçons à ses côtés.

- La plus belle fille de Poudlard ? fit Lisa en haussant les sourcils. En quelle année est-elle ?

- Elle entre en sixième année, répondit le garçon aux cheveux noirs.

- Mais elle n'est pas un peu vieille pour vous alors ? demanda Lisa en fronçant les sourcils.

- Dis donc toi, répliqua le deuxième, un garçon aux cheveux blonds et aux yeux noisettes, on ne t'a rien demandé il me semble.

- Si, vous venez de lui demander si on avait croisé une fille du nom de Victoire, lança Effy du fond du compartiment, sans lever la tête de son livre.

- Bien répliqué, la... personne qui se cache derrière son livre et ne veut pas montrer sa tête ? dit le garçon aux cheveux noirs en cherchant à apercevoir le visage d'Effy.

- Je cherchais quelque chose avant que vous n'arriviez et j'aimerais bien le trouver, répondit la concernée d'une voix calme en restant plongée dans son livre.

Elle ne se rendait visiblement pas compte que ce comportement était déplacé, n'ayant pas eu pour habitude de se soucier des états d'âme des autres pensionnaires de l'orphelinat.

- Tu as peur de nous pour te cacher comme ça ou quoi ? demanda alors le dernier des garçons, celui aux cheveux bruns et aux yeux sombres -qui s'avéraient en fait être bleus mais particulièrement foncés.

- Peur de vous ? Vous avez pour habitude d'embêter des jeunes filles en détresse ou quoi ? lança une voix railleuse derrière eux.

Tout le monde, et même Effy qui jusqu'à présent était plongée dans son livre, redressa la tête et regarda la porte du compartiment, contre laquelle se tenait une jeune fille. Elle les dépassait tous d'une tête mais était en première année, comme eux, ce qu'indiquait son uniforme sans la couleur d'une seule des maisons. Ses cheveux bruns étaient attachés en une queue de cheval haute et ses yeux bleus fixaient successivement les trois garçons et les deux filles. Aux tremblements dont étaient parcourues ses lèvres, on devinait aisément qu'elle semblait prête à rire et Effy eût tout de suite l'impression que fille était du genre à toujours garder le sourire.

- On leur demandait juste un renseignement en fait, expliqua le garçon aux cheveux noirs. Parce qu'on cherche ma cousine...

- Qui est la plus belle fille de l'école, précisa Effy en se redressant de sorte à faire apparaître son visage.

- On se montre enfin ? rétorqua le garçon tout en lui rendant son clin d'œil.

N'ayant pas perçu ce clin d'œil, la fille qui était arrivée en dernière dégaina subitement sa baguette et la pointa vers les trois garçons, visiblement plus pour rire qu'autre chose, mais celui aux cheveux noirs la sortit à son tour et les quatre autres enfants échangèrent des regards gênés en se demandant si la situation ne s'apprêtait pas à leur échapper totalement. Effy, elle, songea que ces deux-là devaient être des enfants de sorciers, pour ne pas avoir peur de s'engager dans un duel alors qu'ils n'avaient pas encore assisté au moindre cours.

- Je crois qu'il sera inutile d'en arriver là. Rangez vos baguettes immédiatement.

Toute la petite troupe se tourna une fois de plus vers la porte pour voir un grand jeune homme avec un insigne brillant sur la poitrine et indiquant « Préfet-en-Chef ». Effy n'eut pas besoin d'explications pour comprendre qu'il avait de l'autorité et qu'il fallait lui obéir.

- C''tait pour rire hein, précisa la fille qui avait sorti sa baguette à l'intention du garçon aux cheveux noirs lorsque le Préfet-en-Chef eût disparu.

Celui-ci l'avait vraisemblablement compris puisqu'il lui adressa à son tour un clin d'œil. Les six enfants restèrent ainsi les bras ballants quelques secondes avant que les garçons ne repartent vers un autre wagon. La fille à la queue de cheval, en revanche, resta là et s'installa sur la banquette à côté d'Effy.

- Ravie de vous rencontrer, même si c'est dans des circonstances aussi chevaleresques. Moi c'est Georgie, et vous ?

- Lisa.

- Effy.

- Sûr de lui, hein, le petit Potter ? Enfin il n'a pas l'air méchant.

- Potter ? s'étonna Effy. Comme Harry Potter, celui qui est dans l'histoire de la Magie ?

- En personne. Je l'ai reconnu tout de suite. Je ne l'avais jamais vu avant, je rentre en première année, mais bon, Harry Potter, c'est une légende vivante chez les sorciers.

- Tu as un parent sorcier ?

- Toute ma famille, répondit-elle en souriant.

- Tu dois être sacrément forte en magie alors, soupira la fillette. Moi, je me suis contentée de lire tous mes manuels et de retenir le maximum de choses.

- Tu plaisantes j'espère ? Il ne fallait pas te donner cette peine, personne ne fait ça ! Tu sais, les Nés-Moldu mettent juste un peu plus de temps à s'adapter parce qu'il y a des choses sur le monde de la magie qu'ils ne savent pas, mais en cours ils sont tout aussi bons que ceux dont les parents sont sorciers, il n'y a pas de raison. Enfin, ma mère a bien insisté pour que je lise chacun des livres mais même si je l'avais fait, elle aurait trouvé quelque chose à redire. Il ne faut vraiment pas s'occuper de son avis.

Tout à coup, Effy eut comme l'impression qu'on lui avait retiré un énorme poids du cœur.

(...)

Quelques heures plus tard, tous les première année étaient dans la Grande Salle, debout, devant tous les autres élèves. Ils attendaient devant l'estrade en regardant défiler leurs camarades qui se faisaient répartir tour à tour, la plupart ayant l'air terrifié. La fillette reconnut les trois garçons du train, dont le fils d'Harry Potter. Ils affichaient une mine qui se voulait rassurante, mais visiblement eux non plus n'en menaient pas large.

- Cook, Thomas !

Le garçon aux cheveux bruns et aux yeux bleus très sombres du train s'avança sur l'estrade, l'air concentré. Le Choixpeau Magique atterrit sur sa tête et il sursauta légèrement, même si d'autres étaient déjà passés et qu'il avait vu comment se déroulait la Répartition. Au bout de quelques secondes de réflexion, le Choixpeau s'écria « Gryffondor ! », et Thomas Cook rejoignit la table des rouges et or le sourire aux lèvres. De nouveau, les élèves défilèrent un à un.

- Goslin, Lisa !

La jeune fille s'avança, livide, et ses deux amies lui firent un sourire encourageant. Doucement, Lisa s'assit sur le tabouret et sursauta elle aussi lorsque le Choixpeau se mit à parler. Quelques instants plus tard, elle rejoignit également la table des Gryffondor et la répartition poursuivit son cours.

- Peterson, Elizabeth !

La fillette trembla à l'appel de son nom et se dirigea d'un pas ferme vers l'estrade. Elle avait remarqué le haussement de sourcil de Lisa et de Georgie à l'entente de son nom, mais elles ne dirent rien. Elle s'assit sur le tabouret et se prépara elle aussi à sursauter.

«Tiens tiens, encore une qui va être difficile à répartir ce soir.»

Elle n'avait pas sursauté. Ce simple fait lui rendit déjà un pas d'assurance et elle se sentit même fière.

«Je vois beaucoup de fierté et d'orgueil. Tu es prête à tout pour parvenir à tes fins, et jusqu'à présent tu étais assez solitaire. Mais tu es ici avec la ferme intention de changer. Tu te plais déjà ici, tu as rencontré des gens que tu apprécies. Hum, tu as la loyauté des Poufsouffle, mais aussi ce petit quelque chose en plus... ce petit quelque chose qui fait que tu auras tout à fait ta place à GRYFFONDOR !»

Le dernier mot avait retentit dans toute la salle, et les joues rosies de bonheur et d'excitation, Effy rejoignit la table des rouges et ors qui l'applaudissaient à tout rompre et elle prit place aux côtés de Lisa. Une minute plus tard, Mike Pevensie, l'autre garçon du train, les avait rejoints.

- Potter, James !

Des murmures parcoururent rapidement la salle à l'entente de ce nom, et tous les professeurs se redressèrent. Visiblement, tout le monde voulait connaître sa future maison. Effy eut un instant pitié pour lui en imaginant toute la pression qu'il devait avoir sur les épaules, mais il ne fallut que quelques secondes au Choixpeau pour l'envoyer à son tour vers la table des Gryffondor, qu'il s'empressa de rejoindre avec un immense sourire aux lèvres. Il s'installa en face d'elle et elle lui sourit, sa joie étant très communicative, avant de se concentrer à nouveau sur la cérémonie pour savoir où serait envoyée Georgie. Lorsqu'enfin Stonen, Georgie fut appelée et envoyée elle aussi à Gryffondor, les trois jeunes filles arborèrent un grand sourire et entamèrent une longue discussion en s'extasiant sur tout ce qu'elles voyaient.

(...)

Le soir même, alors que Lisa et Georgie dormaient profondément dans leur lit à baldaquins, Effy jeta un coup d'œil circulaire dans la pièce. Leur chambre, qu'elles se partageaient toutes les trois, contenait un quatrième lit inoccupé et était très chaleureuse et accueillante. Elle vit Ulysse confortablement installé en boule sur le lit inoccupé. Elle se leva alors, et rejoignit la fenêtre pour contempler le parc de Poudlard plongé dans l'obscurité. Elle soupira de contentement. Jusqu'à présent jamais, de toute sa vie, elle ne s'était sentie aussi bien.

Note de fin de chapitre :

Merci d'avoir lu ! J'espère que vous avez aimé mais même si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous avez pensé. :)

On se retrouve donc demain ou après-demain avec La rentrée.
Vous devez s'identifier (s'enregistrer) pour laisser une review.