Bonjour ou Bonsoir à tous et à toutes!
Ceci est ma première fanfiction dite "sérieuse" (l'autre étant une parodie).
Oui je sais, quand on voit "vampire" dans le résumé on ne pense pas à une fic sérieuse mais plutôt à la pire des Mary-Sues (ce que je peux comprendre).
Mais laissez à Alaizabel et à ceux qui l'entourent leurs chances de vous charmer, vous pourriez être surpris•es ;)
Je précise aussi que les noms de deux héroïnes viennent de romans :
-Qui veut tuer Alaizabel Cray de Chris Wooding
-Le Pacte des Marchombres de Pierre Bottero
Pas qu'elles leur ressemblent à leur original mais je ne peux les imaginer s'appeler autrement.
Et maintenant, sans plus attendre : chapitre 1!
Premier chapitre qui présente surtout les personnages :)
- Alaizabel!
- Oui? demanda-t-elle doucement, encore plongée dans ses rêveries.
- Je suis là!
La jeune fille se retourna sur le ventre, les coudes au sol et regarda sa mère.
- Je croyais que vous étiez en Pologne ce week-end, lui répondit-elle avec étonnement.
- C'est vrai, mais mon client a décommandé au moment où j'arrivais à Varsovie. Il a dû trouver un mage plus proche de chez lui qui réglerait son problème de chaudrons mordeurs avant moi.
- Oh, dommage que vous ayez perdu votre temps et votre client...
-Oh non, je n'ai pas perdu mon temps. Lave-toi, et regarde ce que je t'ai apporté.
Alaizabel, observa le sac que tenait sa mère entre les mains, un tas de petites choses multicolores y étaient entassées, auxquelles étaient accrochées de fins bâtons blancs.
- Des sucettes VampEros! Merci Mère!
C'était bien la première fois qu'elle lui en achetait. D'habitude tout son argent de poche y passait. Cela signifiait-il que sa mère lui faisait confiance pour les utiliser à bon escient? Si c'était le cas, elle risquait d'être déçue! Depuis quand était-elle une jeune fille mature et responsable? Enfin peu importaient les intentions de sa mère, elle aurait des provisions jusqu'à la fin de l'année.
- Je savais que ça te ferait plaisir ! répondit Kallista. Mais ne les emmène pas à Durmstrang, nous aurions toutes les deux des problèmes, lui dit-elle avec un sourire à la fois malicieux et menaçant quant à la punition à laquelle elle aurait droit si jamais elle transgressait l'interdit.
A ces paroles, l'enthousiasme d'Alaizabel retomba. Elle devrait retrouver sa chère école...où elle emporterait les fameuses sucettes, quoiqu'en dise sa mère. N'importe quelle personne un tant soit peu raisonnable aurait dit que ces bonbons allaient provoquer un bazar monstrueux ; aux yeux d'Alaizabel cela mettrait juste un peu d'ambiance. Ce qui, au vu de l'ennui profond qu'elle éprouvait à longueur d'année, ne pouvait lui faire de mal. Elle fut tirée de ses réflexions par sa mère.
- Je sais que tu n'aimes pas qu'on te le dise, mais il va pourtant falloir que tu y retournes cette année encore.
- Pour mon malheur...
- Ne t'apitoie pas sur ton sort, répliqua Kallista avec humeur. L'ambiance n'y est peut-être pas chaleureuse mais ne compte pas sur moi pour t'inscrire dans l'école magique bas de gamme du coin. Ça a été suffisamment difficile de t'y faire admettre...
- Je n'ai pas l'intention de m'en aller de toute manière, je sais bien que des portes s'ouvriront à moi en léchant les bottes des fils à papa sang-pur, ricana-t-elle.
- Pourquoi faut-il que tu vois toujours le verre à moitié vide? Te faire un réseau ne signifie pas forcément faire preuve d'hypocrisie. Il est vrai que le snobisme ambiant n'aide pas, mais si tu faisais un tout petit effort d'intégration...
- C'est sûr, quoi de plus simple que de s'intégrer dans une école où l'argent, le prestige et les origines sont rois quand on ne possède rien de tout ça!
- Cette année sera différente…
- Vous dites ça à chaque fois, et ça va de pire en pire...
- Cette fois-ci tu ne seras pas coincée entre les murs de Durmstrang mais entre ceux de Poudlard. C'est déjà mieux.
- Poudlard? L'école anglaise? Mais pourquoi?
La dernière goutte de son verre de champagne avait un goût amer. Tania Koutousov savait qu'elle ne pourrait plus en boire avant longtemps. Le simple fait d'en avoir acheté représentait déjà une folie en soi. Il y avait tant de choses qui lui étaient maintenant impossibles, et ce depuis de si nombreuses années ! S'étourdir sans fin dans le tourbillon des étoffes de soie lors des galas, rire aux plaisanteries de beaux jeunes hommes en quête d'amour, battre des cils en roucoulant lorsque que c'était réciproque, manger de délicieux petits fours à s'en rendre malade...
Désormais et peut-être pour toujours, cela lui serait parfaitement inaccessible.
La tristesse avait fané sa beauté devenue semblable à celle, hautaine, des tsarines de l'Ancien Régime; et rien, pas même son abondante chevelure d'un roux flamboyant, ses joues délicatement roses sur un teint de porcelaine ou la beauté de ses yeux lapis-lazuli, n'aurait pu faire oublier sa ressemblance frappante avec une statue de glace.
Réajustant le cadre d'un tableau, elle réalisa qu'il ne serait rapidement plus sien… comme la majeure partie des objets de cet appartement moscovite. Le canapé en cuir noir, les tapisseries persanes, les tables anciennes, le lit à baldaquin et tout son mobilier précieux ne seraient bientôt plus en sa possession. Elle déplaça un des guéridons, et fut une fois de plus confrontée à la photo de ses parents, heureux et souriants, inconscients que leurs existences seraient bien trop brèves… Non, il fallait qu'elle se débarrasse de cette nostalgie qui l'envahissait à chaque fois qu'elle pensait à eux.
Elle se laissa tomber sur un fauteuil aux accoudoirs finement ouvragés, épuisée moralement. Si elle l'avait voulu, quelques sortilèges aurait suffi pour tout ordonner, mais les souvenirs qui se rattachaient à ce lieu étaient trop forts pour que tout soit réglé en quelques Accio bien envoyés. Chaque élément de cette maison lui rappelait la douceur de son ancienne vie, et lui montrait à quel point celle qu'elle menait aujourd'hui avait perdu de son intérêt… Une fois de plus, elle se sermonna intérieurement pour sa propre faiblesse. Il fallait aller de l'avant, ne pas perdre de l'énergie à regarder inutilement en arrière ; comme dit le proverbe « demain sera un autre jour », même si ce jour n'était pas aussi glorieux que ceux qui avaient précédé… Lorsqu'elle se releva, malgré la précaution avec laquelle elle avait effectué son geste, sa jambe gauche lui fit atrocement mal ; la douleur se faisait encore plus violente que d'habitude. Elle aurait pu enlever ses bas pour y jeter un coup d’œil, mais c'est à ce moment là qu'elle entendit le bruit d'un hibou frapper à sa fenêtre.
A sa grande surprise, il s'agissait d'un hibou de Durmstrang.
- Mais depuis quand est-ce qu'ils se servent de hiboux blancs ? D'habitude ils sont noirs… marmonna-t-elle, énervée et déçue de la provenance de sa lettre.
Elle arracha littéralement le papier des pattes de l'oiseau et le lut rapidement. Avec étonnement, elle constata qu'elle avait été écrite par Karkaroff lui-même, qui lui demandait de rester après la réunion des professeurs du lendemain, pour « plus d'informations sur son poste ».
Depuis des années qu'elle enseignait dans la noble école de magie bulgare, c'était bien la première fois qu'une seconde lettre lui était envoyée de la main du directeur en plus, alors que les autres étaient toujours copiées par des elfes de maison. Doutait-on d'elle ? La prenait-on donc pour une sotte incapable de se rappeler d'une réunion de pré-rentrée, quoique cette dernière soit plus tôt que d'habitude ? Elle retourna le parchemin et aperçut au dos de celui-ci les mots « Vous serez heureuse de la nouveauté à laquelle vous prendrez part ». Ça ne ressemblait pas au Maître de Durmstrang de s'exprimer dans un langage aussi mystérieux pour s'adresser à un simple professeur, le connaissant elle y aurait presque déceler de l'ironie... Elle osa penser que, peut-être, il allait lui faire une augmentation. En toute modestie, elle était probablement le professeur le plus compétent de cet établissement. Contrairement aux autres, elle savait mettre ses connaissances en pratique...
J'espère que cela vous aura plu.
N'hésitez pas à laisser une review, bonne ou mauvaise, j'y réponds toujours :)