C’était quelques jours avant la grande bataille. Chaque camp se préparait de son côté et moi au milieu des deux, je ne savais quoi penser. D’un côté ma fille et de l’autre mes sœurs. Mon sang était partagé entre ces deux rives et moi bloquée à faire le grand écart pour toucher les deux bouts. Certes je ne parlais plus à mes sœurs mais elles restaient ma famille, je continuais de prendre de leurs nouvelles dès que je le pouvais. Elles étaient celles avec qui j’avais passé mon enfance, mon soutien sans faille jusqu’à mes 17ans, je ne pouvais pas les oublier.
Alors cette nuit, sous la pluie battante, sans n’en parler à personne, je pris ma cape et quitta la maison. Il fallait que je les empêche de se battre, coute que coute !
Je partis par le sentier devenu boueux par la pluie, j’avais une idée vaguement précise d’où j’allais. Je savais où se trouvaient mes sœurs seulement, je ne le savais que de nom, je n’avais aucune idée de ce qu’était « Le manoir des Malefoy ». Je ne savais pas grand-chose à vrai dire, je n’avais jamais vu les époux de mes sœur ni le fils de Narcissa. Je n’avais pas été invitée à leur mariage respectif, ni à la naissance et encore moi aux enterrements de mes parents. J’étais oubliée par celles que j’aime tant. Une chose était sure, chez les Blacks, ils avaient le sens du mot : renier.
A la fin du sentier, je transplanai vers ce fameux manoir, QG de Voldemort. J’arrivai vite devant une gigantesque porte en fer, que faire ? Prendre le risque de l’ouvrir ou bien appeler pour qu’on vienne m’ouvrir ? Après quelque minute d’attente, je me décidai à tenter le tout pour le tout et entrepris d’ouvrir cette imposante barrière. Dans un cliquetis, celle-ci me signala qu’elle était fermée. « Si elles le prenaient comme ça, je rentrerai de force, à travers les buissons pensais-je ». D’un coup de baguette, je me fis un chemin entre tous le vert. Il fallait que je vois mes sœurs, que je leurs parle. Je continuai d’avancer tant bien que mal à travers la verdure lorsqu’enfin j’aperçus cet énorme manoir brun. Il était démesurément grand mais tellement beau. Alors, c’était là que ma sœur Narcissa résidait, elle avait toujours eut énormément de gout mis à part pour les hommes.
Je m’approchai de la porte alors que la pluie tombait lourdement sur ma cape. Tout me semblait si sombre, si cloque que j’en eus des frissons. Je levai ma main pour frapper contre la porte. Je ne pouvais plus faire demi-tour, j’étais déterminée à les arrêter. Je pris une grande inspiration pour calmer mon cœur qui battait à tout rompre puis, j’abattis ma main contre le chêne et attendis. Les secondes me semblaient des minutes et personne ne venait. Avaient-elles devinés ce que je ferai ? Avaient-elles prévu le coup ? Je cessai de me tourmenter lorsque la porte s’ouvrit en un grincement aigue et que je vis apparaitre un petit homme sale avec de grands yeux.
« Est-ce que Dobby peut aider madame ? demanda l’elfe de maison en se courbant a touché le sol.
-Est-ce que Bellatrix Black est là ? Questionnai-je d’un ton assuré.
-Oui, madame.
-Je voudrais la voir !
-De la part de qui, madame ?
-Personne.
-Bien, les désirs de madame sont des ordres. »
L’elfe disparut dans un pop me laissant sous la pluie. Le stress commença à m’envahir, mon cœur battait la chamade et mes mains tremblaient. Comment allait-elle être ? Aurait-elle changé ? Comment m’accueillerait-elle ? Que m’avait-il pris de venir ? Elle allait me renvoyer, au pire, me tuer, au mieux. J’aurai préféré la mort à voir l’affrontement de mon sang avec ma chair. Il fallait que je la raisonne du mieux que je pouvais.
Je relevai la tête lorsque j’entendis des talons claqués et une voix familière raller.
« Qui peut bien venir nous déranger à une heure pareille ?
-Je ne sais pas maitre, dit Dobby d’une petite voix soumise.
-Tu ne sais rien.
-Oui maitre.
-Tu n’es qu’un… »
Bellatrix s’arrêta net en me voyant. Je me décapuchonnai et le regardai bouche-bée. Elle n’avait pas changé, elle était toujours aussi belle, toujours aussi survoltée avec le même grain de folie dans ses yeux. Ses traits déjà fins semblaient s’être affinés avec l’âge et Azkaban mais elle restait la même petite fille que j’avais connue. Celle qui me protégeait.
« Bonjour Bella, saluai-je en retenant mes larmes. »
Combien de temps avions-nous été séparées ? Une éternité ? J’avais l’impression de faire un saut dans le temps, de repartir espérant reprendre là où nous nous étions séparées.
« Laisse-nous Dobby ! Ordonna-t-elle de sa voix menaçante sans détacher son regard du mien »
Dobby partit dans un sursaut de peu, nous laissant face à face.
« Que fais-tu là Andromèda ? Vociféra-t-elle avec autant de haine que de peine.
-Je suis venue te supplier de ne pas te battre.
-De ne pas me battre ? C’est une blague j’espère. Pourquoi ne me bâterai-je pas ? Ria-t-elle bruyamment.
-Parce que ta nièce est dans le camp adverse.
-Est-ce que cela change quelque chose? Elle a fait le mauvais choix, elle est allée dans le mauvais camp, celui des faibles. Elle devra payer comme les faibles.
- Tu ne vas quand même pas tuer ta propre nièce ? Demandai-je choquée.
-Ce n’est pas ma nièce, cette Sang- De-Bourbe n’était pas ma nièce ! Elle n’est rien de plus que de la vermine née de sang impur, dit-elle fermement.
-Je t’en supplie, ne la tue pas ! Elle est mariée maintenant et à un enfant.
-Mariée à un loup-garou comme toi tu es marié à un moldu. Telle mère, telle fille -N’y va pas, ne m’oblige pas à faire de choix.
-Si c’est toi qui me le demande, alors, je n’irai pas, je resterai punie dans ma chambre à ne pas faire de bruit lança-t-elle avec sa voix suraiguë de bébé. Que crois-tu ? Que parce que tu me le demandes je ne le ferai pas ? Mais redescends sur terre Andromèda, je devrais te tuer pour ce que tu nous as faits, comme j’ai tué Sirius. Et ne me parle pas de choix car toi, tu nous as pas laissé le choix. Tu es partie du jour au lendemain, et du jour au lendemain, nous avons dû faire sans toi. NOUS n’avons pas eu le choix. Je t’interdis de venir te plaindre ou me demander de la pitié car pour moi tu es morte le jour où tu es partie. Dit-elle froidement.
-Peut-être que si je n’étais pas partie…
-Peut-être que quoi ? Peut-être ne serai-je jamais devenu mangemort ? Arrête de penser que tu es le centre du monde. Je suis devenue mangemort car je le voulais, car je voulais être puissante. Tu ne sais pas quel plaisir cela procure d’entendre quelqu’un vous implorer de ne pas les tuer ou bien de voir cette lumière de vie disparaitre en même temps que le dernier soupir de la personne, tu ne sais rien à part fuir ! Je dois tout à celui qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui et ce n’est pas grâce à toi ! Continua-t-elle comme si je n’étais rien d’autre qu’une poussière dans son œil, tu es bien audacieuse de venir me défier ici, qui te dis que je ne te tuerai pas.
-Bella, je…
-Il n’y a plus de Bella. Bella est morte en même temps qu’Andy. Maintenant va-t’en avant que je change d’avis, siffla-t-elle en claquant la porte. »
J’étais à moins d’un mètre de ma sœur, je pouvais la sentir pourtant elle n’était pas là. Quelle sensation étrange de se sentir si proche d’une personne mais si loin. Les années étaient passées trop vite et l’avait changée complètement intérieurement.
Elle avait toujours été forte et méchante mais jamais avec moi. Ce comportement, elle l’avait toujours réservée à la classe qu’elle disait inférieur à nous et maintenant, je faisais partis de cette sous-catégorie. Je partis sans me retourner, elle voulait la guerre, il n’y avait rien à faire. Je me mis à sangloter alors que je marchais dans l’allée vers la grande porte de fer.
Me giflant mentalement, d’avoir cru en la bonté de ma sœur, je me demandai e qu’il m’avait pris de penser qu’il restait quelque chose de bien. Malgré la folie meurtrière qu’Harry Potter m’avait décrite, je m’attendais à une réaction moins virulente moins hautaine de sa part. Je n’étais donc plus rien…
Note d'auteur :
Petite fiction avec changement de Point de vue :Adromeda, Bellatrix et Narcissa.
Note de chapitre:
POV: Andromeda.
J'espère que ca vous plaira
Note de fin de chapitre :
Alors? Dites moi tout, impressions, passages aimés ou pas, anomalie, critiques CONSTRUCTIVES, mots d'amour, tous :D
Sous-bi
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