Bonjour tout le monde!!
Alors voilà un petit OS que j'ai écrit grâce au merveilleux montage photo de ErwanMalefoy! J'espère que vous apprécierez :)
Disclaimer: Les personnages de JK Rowling ne m'appartiennent pas.
Ce qui est écrit en italique provient du poème de Victor Hugo, " Demain dès l'Aube". Fanfic entièrement inspiré de cette poésie.
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
Molly jeta un coup d'oeil à sa maison, avant de se mettre en marche. Son fils l'attendait. Le soleil venait tout juste de se lever, et elle savait qu'elle devait y aller maintenant, pour y arriver à temps. Fred était mort depuis quatre mois. Et d'une certaine façon, George l'était également. Elle voulait aller rendre visite à son fils seule, pour une fois.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Molly ne voulait pas aller voir son fils en transplanant. Il reposait à un cimetière à une certaine distance de chez elle, et par conséquent, elle dut emprunter le magicobus. Cependant, elle décida d'aller à pied dès que la forêt si familière était en vue, pour ensuite traverser la colline, que l'on pouvait parfois comparer à une montagne.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Elle ne fit pas réellement attention à ce qu'il y avait autour d'elle. Elle ne fit pas réellement attention aux bruits causés par des écureuils, ou le vent dans les feuilles des arbres. Elle pensait, tout simplement, à son fils, qui était mort à la bataille. Et elle se souvint. Elle se souvint que lorsqu'ils étaient petits, tous ses enfants adoraient venir ici jouer, en particulier les jumeaux, qui pouvaient en profiter pour faire peur à leur petit frère. Fred et George adoraient embêtaient Ron et se moquer de Percy. En revanche, elle savait que Fred avait souvent admiré Bill, tandis que George était émerveillé par la passion de Charlie pour les dragons. Et enfin, ils adoraient embêter Ginny également, mais étaient surtout protecteurs envers elle. Une fois, elle était tombée malade, et ils avaient pris soin d'elle, avec Ron. Ce temps-là était maintenant révolu, mais ils avaient été heureux.
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Quatre mois que la Guerre était terminée, quatre mois que la maison lui paraissait aussi froide qu'une prison. George n'était plus lui-même, et errait un peu partout, ou bien au contraire, restait enfermé dans ce qu'avait été autrefois leur chambre. Il ne rigolait plus du tout, et en tant que mère, elle ne pouvait qu'espérer qu'il irait mieux. Elle avait même songé à l'envoyer voir un médicomage. Mais elle savait que ça ne résoudrait rien. C'était le genre de perte, le genre de blessure qui ne pouvait être réellement guéri. Mais elle savait qu'avec le temps, beaucoup de temps, il irait mieux. Arthur, quant à lui, faisait de son mieux pour cacher sa tristesse, et essayait de rester fort pour tout le monde. Mais elle voyait bien sa douleur. Elle savait qu'à chaque fois qu'il voyait George, il ne pouvait s'empêcher de se demander où était le deuxième. Elle savait que lorsque toute la famille était réunie, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il en manquait un.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Elle remarqua à peine le soleil, qui déjà retombait. La distance était longue à faire à pieds, mais c'était un pèlerinage qui valait le coup. Au milieu du soulagement éprouvé grâce à leur victoire, au milieu des cris de joie de la fin de la bataille de Poudlard, l'horreur d'avoir perdu un fils s'était imposée à elle, ainsi que la tristesse plus qu'elle ne l'avait jamais ressentie. Ce qu'elle avait redouté s'était produit. Aucun parent ne devrait avoir à enterrer son enfant. Mais un de ses fils avait perdu la vie. Pourtant, avec son éternel sourire gravé sur son visage, ce n'était pas la vision à laquelle elle s'était attendu. Mais Fred serait jusqu'à la mort, ce jeune homme farceur et souriant.
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Finalement, elle arriva au cimetière. Le cœur battant, elle s'approcha de la tombe de son fils. La pierre tombale était décorée de fleurs, preuve que Fred était aimé de tout le monde. Comment ne pourrait-on pas l'aimer ? Il était parfois insupportable, oui. Mais il avait le don de faire sourire. Oui, beaucoup de fleurs étaient déposées sur sa tombe. Mais Molly savait que le bouquet préféré de son fils n'y était pas. Elle déposa donc, un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur, qu'il avait découvert étant petit, et beaucoup aimé. Une de ses rares différences avec George, qui lui préférait les fleurs d'acacia. Et elle resta là, debout, devant la pierre tombale, silencieuse, mais regorgeant de pensées d'amour pour son fils perdu.
Et voilà, j'espère que ça vous a plu, même si c'était plutôt court, n'hésitez à laisser des reviews pour marquer votre passage et me dire si vous avez apprécié ;)