Cette histoire est donc ici grâce à l'image du sujet " Take a picture" de Apii!
Merci beaucoup à YumeTonamida d'avoir corrigé :D
J'espère que vous aimerez, bonne lecture ;)
L'endroit en question était le parc près de sa maison, dans lequel ses parents avaient pris l'habitude de l'emmener. Aujourd'hui, il était tout seul, en train de se balader, car sa mère devait s'occuper de Lily, et son père travaillait. Il avait dix ans après tout. Il était grand et allait bientôt recevoir sa lettre de Poudlard. Il pouvait se balader tout seul.
Les nuages étaient d'une couleur blanche, et la neige n'allait sans doute pas tarder à tomber. L'hiver était une de ses saisons préférées. Il faisait froid, oui, mais tout lui semblait magnifique. Les arbres ne possédaient peut-être plus de feuilles, mais souvent étaient recouverts de neige, ce qui rendait un paysage merveilleux.
Un craquement de branche le fit sursauter. Surpris, il tourna la tête de droite à gauche, désireux de trouver la source du bruit. Cependant, il ne vit rien. Il resta interdit pendant quelques secondes, avant d'entendre à nouveau le même genre de bruit.
Cette fois, il parvint à repérer d'où il venait, et leva la tête, les yeux froncés à cause de la lumière vive des nuages blancs. Et c'est alors qu'il vit quelqu'un bouger dans l'arbre.
Il plissa les yeux dans l'espoir de mieux voir la personne qui était perchée. C'était un garçon blond, a priori avec le même âge que lui. Curieux, il s'arrêta devant le tronc, et cria :
- Eh, toi là-haut !
L'autre garçon sursauta et faillit presque tomber de la branche sur laquelle il était assis. Puis il regarda en bas et répliqua :
- Non mais ça va pas de faire peur aux gens comme ça ! Tu voulais que je me casse la figure ou quoi ?
Albus rougit. Il n'avait pas pensé que l'autre puisse être surpris de sa présence. Après tout, il avait l'air de tout voir d'où il était.
- Que fais-tu là-haut ? demanda-t-il.
Il n'arriva pas à capter le regard de l'autre, mais il devina qu'il était sans doute toujours emprunt de la colère de tout à l'heure.
- Ce sont mes affaires ! répondit-il, et toi ? Pourquoi t'es là ? Y'a personne ici en hiver normalement !
- Je sais, c'est pour ça que j'y vais, rétorqua-t-il.
Le garçon de l'arbre sembla le regarder, puis s'en désintéressa pour prendre quelque chose derrière lui. Albus haussa des épaules, jugeant qu'il n'en tirerait rien de plus et continua sa marche, intrigué de cette étrange rencontre.
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Le lendemain matin, le jeune Potter décida de retourner au parc. Il était curieux et n'arrêtait donc pas de se demander ce que l'autre garçon pouvait bien fabriquer sur son arbre. Sans compter que pour être aussi haut, il devait être sans peur. On lui avait toujours interdit de monter dans les arbres, car il pourrait tomber et se casser un bras, ou pire..
Sa mère, en apprenant qu'il voulait y retourner, faillit dire non, de peur qu'il attrape froid, mais il insista tellement qu'elle céda. Elle avait un article à finir, et durant ces temps-là, elle avait tendance à céder un peu plus facilement, sans pour autant tout autoriser.
Alors, il se mit en chemin jusqu'à cet arbre. Ce n'était pas difficile de le retrouver, car l'arbre comptait parmi les plus hauts du parc.
Comme la veille, l'autre garçon se trouvait sur la même branche. N'avait-il donc pas bougé ? Peut-être était-il explorateur ? Et il n'avait pas de parent avec lui.
- Eh, toi là-haut ! cria-t-il alors de nouveau.
Cette fois, l'autre garçon ne sursauta pas, mais il eut l'air surpris de le retrouver là.
- Encore toi ! s'écria-t-il.
Albus sourit.
- Oui. Je veux savoir. Que fais-tu si haut ?
- Rien du tout ! Retourne chez toi ! Laisse-moi tranquille !
- Et en échange, je te dis ce que je fais ici ? proposa-t-il.
Le blond sembla hésiter, puis répondit :
- D'accord. Toi d'abord !
- Je me promène parce que j'aime bien écouter le bruit du vent, et le sentir sur moi. J'aime le paysage d'ici, ça me permet de réfléchir. Et j'aime entendre les oiseaux qui ne faiblissent pas devant le froid.
- Moi je ne me contente pas d'écouter les oiseaux, je les observe. Et j'observe tout depuis ici !
- Tout ? Tu peux tout voir ? répéta-t-il impressionné.
- Oui ! Absolument tout ! Je suis sûr qu'on pourrait voir ta maison !
- Et la tienne ? demanda-t-il.
- Non, moi je n'habite pas là !
- Alors, comment es-tu arrivé là ?
- Arrête de poser des questions et va-t-en ! lança-t-il d'un ton abrupt.
Une fois encore, Albus abdiqua, se doutant bien qu'il n'avait plus rien à tirer de cet étrange garçon.
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Le lendemain, il revint de nouveau. Sa mère avait refusé au début, mais son père était arrivé et lui avait dit oui, mais que ce serait la dernière fois de la semaine ou sinon les foudres de sa mère s'abattraient sur la famille.
Ce fut donc avec une certaine appréhension qu'il pointa le bout de son nez. La dernière fois de la semaine. La semaine suivante, l'autre garçon des arbres risquait de ne plus se trouver dans le parc !
- Eh, toi là-haut !
Le garçon n'eut l'air aucunement surpris, et répondit :
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Tu seras toujours là la semaine prochaine ?
Il hésita, puis répondit :
- Oui !
- Où sont tes parents ?
- Mon père travaille et ma mère est quelque part dans cette ville !
- Pourquoi vous êtes là ?
- On passe quelques jours chez mes grands-parents ! Content ?
- Non ! Pourquoi tu es toujours ici ?
- Et toi ? répliqua-t-il.
- Pour te voir ! répondit-il, et savoir. Alors, pourquoi tu es toujours là ?
Le garçon sembla hésiter, puis Albus jura avoir aperçu un sourire sur ses lèvres.
- Si je te le dit maintenant, tu ne reviendras plus après !
- Si ! insista-t-il, je veux savoir !
- Une question par jour !
Et là encore, il comprit qu'il n'en tirerait rien de plus.
- Je ne pourrai pas venir te voir cette semaine !
- Je suis dévasté de cette nouvelle, ironisa-t-il.
Albus se retint de rouler des yeux, et partit. Quand son père lui demanda chez lui ce qu'il faisait dans ce parc, il se contenta de répondre qu'il aimait bien l'atmosphère de celui-ci, et que c'était un endroit idéal pour découvrir des choses. Ce à quoi Harry sourit tout simplement.
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Le reste de la semaine parut long pour Albus, qui mourrait d'envie de poser ses questions au jeune garçon d'en haut. Il se demandait s'il ne s'ennuyait pas tout seul, mais ne pouvait pas aller le voir, sous peine de recevoir une réprimande monumentale de la part de sa mère, qui avait un jour crié sur James pour être allé faire un tour sans l'en avertir. D'ailleurs son frère rentrait de Poudlard dans deux semaines. D'un côté, il se réjouissait. Ensemble, ils s'amusaient toujours bien. Mais de l'autre, il serait sans doute moins tranquille pour aller voir l'autre garçon.
Le lundi arriva à sa plus grande joie, et il courut demander à sa mère s'il pouvait sortir. Celle-ci haussa un sourcil, ne comprenant visiblement pas cette manie de vouloir aller dans le parc tout seul par ce temps. Mais elle finit par accepter, et il saisit d'un geste précipité son manteau, ses gants, et son bonnet, avant de descendre la rue et d'entrer dans le parc.
Pendant un instant, il se demanda vaguement où se situait l'arbre, avant de se rappeler vite du chemin. Joyeux, il lui semblait que les sifflements des oiseaux étaient de tout cœur avec lui.
Enfin, il arriva devant le fameux arbre. Á son plus grand soulagement, l'autre garçon n'avait pas menti, et se trouvait toujours ici.
- Eh, toi là-haut !
Le garçon de l'arbre sursauta légèrement, comme s'il l'avait oublié en quelques jours, ce qui lui fit éprouver un petit pincement au cœur.
- Tu es là ?
- Évidemment ! répondit-il, maintenant dis-moi : Quel est ton nom ?
- Je croyais que tu voulais savoir pourquoi j'étais toujours ici ! répliqua l'autre surpris.
- J'ai eu le temps de réfléchir. Cette question peut attendre. Celle-ci est plus importante.
Il ne pouvait pas voir son expression mais il était sûr qu'il devait être en train de réfléchir.
- Lequel ? demanda-t-il, imperturbable.
- Le prénom, précisa-t-il.
- Scorpius.
Albus hocha la tête. Pour un moldu, ce prénom aurait semblé bizarre, et puisque le garçon de là-haut devait en être un, ce devait être énervant pour lui d'avoir des réactions moqueuses, mais lui était sorcier, et s'était habituée. Après tout, lui-même portait des vieux prénoms, même s'il les aimait bien.
- Tu n'es pas étonné ? demanda Scorpius.
- Non. J'ai entendu pire.
- C'est supposé me réconforter ? répliqua-t-il d'une voix sarcastique.
Albus se contenta de rigoler, et le garçon de l'arbre attendit patiemment qu'il se calme, pour poser une autre question :
- Et toi ? Quel est ton nom ?
- Ça fait deux questions ! répliqua-t-il fièrement.
- Eh ! Mais c'est pas juste ! Moi c'était une fausse question, ça ne comptait pas !
- Si ! Mais si je peux te poser une deuxième question, je te répondrai.
Certain d'avoir gagné, il attendit, le sourire aux lèvres. Mais Scorpius répondit après un court silence :
- Non ! J'attendrai demain, ça ne fait rien !
Son visage se décomposa, déçu.
- Maintenant va-t-en ! cria-t-il pour faire bonne mesure.
Albus se retint de pousser un soupir, puis décida d'obéir, attendant déjà impatiemment d'être rendu au lendemain.
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Le lendemain, il avait demandé de nouveau l'autorisation d'aller au parc, et l'avait obtenue. Le seul problème était que sa petite sœur voulait le suivre aussi et avait demandé à sa mère si elle pouvait l'accompagner . Celle-ci avait dit oui, malgré ses protestations. Il avait beau lui dire qu'il aimait apprécier la solitude, elle avait fermement refusé qu'il laisse Lily derrière lui.
Alors, Lily le suivait, en trottinant, toute contente. Albus ne voulait pas qu'elle sache ce qu'il faisait réellement dans ce parc. C'était comme si c'était son secret à lui. Ce qui était un peu le cas. Et il le partageait avec le blond.
Il décida de marcher quelque temps avec elle, en prenant soin de faire un détour. Il connaissait sa sœur. Elle se laissait facilement distraire, et il devrait pouvoir l'occuper suffisamment longtemps pour aller poser sa question.
Et en effet, alors qu'ils étaient presque arrivés à l'arbre, elle eut un coup de cœur pour des vieilles châtaignes qui traînaient par terre.
- Tu n'as qu'à en ramasser, lui suggéra-t-il.
- Oui !
- Écrase-les bien et ne te pique pas avant de les prendre, lui recommanda-t-il.
- Sans blague.. bougonna-t-elle.
Pourtant, d'une manière ou d'une autre, elle trouvait toujours le moyen de se faire quelque chose au doigt.
- Je... vais voir s'il y en a par là, lui dit-il, je reviens.
Elle hocha vaguement la tête, déjà plongée dans sa recherche. Il en profita pour filer, et courut presque jusqu'à l'arbre.
- Eh, toi là-haut ! cria-t-il.
Il espérait que sa sœur ne l'ait pas entendu, n'étant pas trop loin, mais elle devait être trop impliquée dans ses châtaignes pour l'avoir entendu. La réponse ne tarda pas :
- Tu en as mis du temps !
- Oui... j'ai dû faire un détour, se justifia-t-il.
- Hein ?
Albus grimaça. Á cause de Lily à côté, il devait prendre garde à ne pas faire trop de bruit.
- Peu importe ! Dis-moi, pourquoi es-tu toujours dans cet arbre sans ta mère ?
Il y eut un silence, et il eut peur qu'il ne lui réponde pas pendant l'espace d'un instant, mais Scorpius donna sa réponse :
- Il n'y a pas grand-chose à faire chez moi, alors ma mère m'autorise à venir ici. Content ?
Un peu déçu de la réponse, ( il s'était imaginé qu'il avait vécu une aventure impressionnante pour se retrouver ici tous les jours), il répondit néanmoins :
- Oui !
- Pourquoi t'as pas école ? l'interrogea l'autre en retour.
Abus resta un moment figé par la question. Les vacances scolaires n 'étaient pas encore arrivées chez les moldus, mais lui et Scorpius se trouvaient tous les deux le parc. Il répondit d'une voix mal assurée :
- Je fais l'école chez moi ! Je sors quand je veux ! Et toi ?
Naturellement, il n'entendit aucune réponse, et il imaginait bien le garçon sourire mystérieusement, comme pour le narguer. Avec un soupir, il s'écria :
- Bon, ça va, ok j'ai compris ! Á demain !
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- Je peux aller au...
- Parc ? compléta d'un ton las sa mère, oui, tu peux. Mais couvre toi bien. Et pas plus d'une heure.
Ginny commençait à être habituée de la nouvelle lubie de son fils. Elle avait compris qu'il avait besoin de s'isoler un moment, ou de faire quelque chose, qui lui permettait de sortir un peu de l'ambiance familiale. Á l'approche de Poudlard, elle était comme lui.
Néanmoins, il fallait faire attention qu'il ne tombe pas malade. Avec ce froid, il pourrait bien l'être. Comme d'habitude, Albus la remercia plus qu'il ne le fallait, le sourire aux lèvres.
Avec un sourire, elle prit ses papiers, et s'attaqua à un article sur les Canons de Chudley et leur histoire, pour leur anniversaire. C'était son frère qui allait être content !
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Albus alla se planter devant l'arbre, et comme à l'accoutumée, cria :
- Eh, toi là-haut !
Le concerné baissa les yeux vers lui, et répondit :
- Quoi ?!
- Comment se fait-il que tu n'es pas l'air d'avoir froid ?
Cette question lui trottait dans la tête. Lui, au sol, devait prendre un manteau pour éviter de finir congelé. En revanche, son camarade dans l'arbre ne semblait pas porter des couches bien épaisses, et pourtant était situé à un endroit plus propice au froid. Il put voir qu'il hésitait, et était mal à l'aise.
- Parce que je n'ai pas froid ! tenta-t-il.
- Non, c'est de la triche, ce n'est pas valable ! protesta Albus, comment ça se fait ? N'importe qui gèlerait de là où tu es.
- Je ne suis pas n'importe qui, lui offrit-il tout simplement.
Et malgré les vives protestations de sa part, il refusa de céder un seul autre mot en réponse.
- Quel est ton plat préféré ?
Albus, qui s'était dit qu'il ne répondrait pas, fut si étonné de la question qu'il en resta bouche-bée quelques instants.
- Hein ?
- Ton plat préféré ! cria l'autre.
- Ah heu....
Il réfléchit quelques instants, et décida de lui répondre. La question était anodine après tout.
- De la tourte au thon à la tomate ! répondit-il.
Il adorait la tourte de sa mère. C'était un plat simple, facile à préparer, avec rien de bien extraordinaire, mais il en raffolait.
- A la semaine prochain ! lui lança Scorpius.
Il n'avait pas oublié donc, qu'il n'avait le droit de venir ici que trois fois par semaines....
- A la semaine prochaine ! répondit-il.
Et il partit.
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Une semaine s'écoula, et aucun jour ne passa sans qu'Albus ne pense à ce mystérieux Scorpius. Il s'amusait à imaginer des hypothèses sur lui, mais n'était jamais satisfait. L'hypothèse la plus folle qu'il ait faite jusque là était que celui-ci était en faite un sorcier, tout comme lui ! Mais c'était ridicule, n'est-ce pas ?
Il n'y avait absolument aucun moyens pour que Scorpius soit comme lui. Les probabilités étaient trop minces pour qu'il puisse l'être. Ce ne serait pas logique .
…. d'un autre côté, son père était un sorcier, et un sorcier connu ! Il attirait un peu tout le monde, en particulier en mai, à la date de leur Victoire contre Voldemort.
Généralement, ça embêtait tout le monde, parce que ce jour-là fêtait l'anniversaire de sa cousine, Victoire, justement. Et toutes les fois où ils avaient décidé de le faire chez eux, des gens étaient venus toquer à leur porte, même des journalistes !
C'était pareil quand ils venaient chez Tata Hermione et Tonton Ron. Mais une bonne chose en avait résulté : ils se rendaient tous à la Chaumière aux Coquillages, que Albus adorait. Le doux bruit de la plage lui faisait du bien, et c'était idéal pour jouer avec sa famille.
- Maman, maman ! Je peux aller dehors ?
Ginny sembla jeta un coup d'œil dehors et sembla hésitante. Il faisait de plus en plus froid, et elle n'était pas sûre que cette fraîcheur mordante fasse du bien à son plus jeune fils...
- Aller, s'il-te-plaît ! insista-t-il, je suis resté cloîtré ici depuis presque une semaine !
- Bon, très bien ! lâcha-t-elle, mais ne viens pas te plaindre si tu reviens avec un rhume !
- Merci, merci merci !
Rempli de joie à l'idée de revoir son mystérieux... hum... copain ? Ami ? Camarade ? Il ne savait pas trop, mais il prit et enfila rapidement son manteau, son bonnet et ses gants, avant de sortir dehors.
Il marcha à allure régulière jusqu'au parc, qui comme d'habitude, lui semblait accueillant. Les rares oiseaux à être restés ici chantaient un peu, mais pas aussi souvent que d'habitude. Les feuilles dans les arbres bougeaient, à cause du vent.
Il arriva enfin à l'arbre. Il put distinguer, malgré le petit brouillard, Scorpius. Alors il prit une grande inspiration et..
- Eh, toi là-haut !
La réponse ne tarda pas.
- Quoi ?
- Pourquoi n'es-tu pas à l'école non plus ?
Il y eut un petit silence, durant lequel il put sentir l'hésitation du garçon de l'arbre. Finalement, il lui répondit :
- Je fais l'école chez moi !
Surpris, il lâcha :
- Toi aussi ?
- Hum... oui. Un précepteur vient et j'apprends ce que je dois apprendre.
- Tu ne me mens pas ?
- Non ! s'écria Scorpius d'un ton indigné, pourquoi, toi tu m'as menti ?
Il sentit presque la voix de son camarade pleine de trahison, et s'empressa de répondre :
- Non !
- Tant mieux, répondit-il d'un ton plus calme.
Il n'ajouta rien d'autre, et Albus sut que c'était fini pour aujourd'hui. Néanmoins, alors qu'il avait fait trois pas, il entendit la voix lui crier d'un ton indifférent :
- Ne reviens plus ! Je vais rentrer chez moi !
Il se figea, et lentement, se retourna.
- Quoi ? dit-il sachant que l'autre ne pourrait pas l'entendre.
Il se sentit inexplicablement triste, et ne sut quoi répondre. Après tout, ils n'étaient pas réellement amis... pas vrai ? Il ne servait à rien de ressentir du regret. Ce n'était pas comme s'ils se connaissaient réellement. C'était même ridicule. Venir trois fois par semaines, juste pour poser une seule question à un garçon qu'il n'avait jamais vu de sa vie, et qui paraissait juste un peu bizarre ?
- Albus ? fit la voix d'un ton.. incertain ?
Surpris, il releva la tête vers lui. Le ciel était blanc, et lui rendait la vision un peu plus difficile, mais il pouvait distinguer la silhouette de Scorpius sur le haut de son arbre.
- Comment tu sais mon nom ?
- J'ai entendu ta sœur le dire la dernière fois, lui avoua-t-il.
C'était logique. Après tout, Lily avait une voix forte, et ne la contrôlait pas toujours. C'était tout à fait plausible qu'il l'ait entendu.
- Tu...enfin.. ça va ? lui demanda-t-il d'un ton maladroit.
Il leva un sourcil. Scorpius semblait se soucier de lui. Pourtant, quelques instants plus tôt, il ne paraissait pas aussi sympathique envers lui.
- Oui.
Ils restèrent silencieux un moment, ne savant pas trop quoi dire. Il se sentait plutôt gêné de cette situation. Ils n'étaient pas véritablement amis alors qu'étaient-ils censés se dire ? Scorpius trouva la réponse pour lui.
- Au revoir ! cria-t-il, peut-être à la prochaine !
- Aux prochaines vacances de Noël, rétorqua-t-il avec un léger sourire.
Il ne se doutait pas qu'il le reverrait bien avant les vacances de Noël.
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Dire qu'Albus avait eu peur ! Jusqu'au bout, il avait cru qu'il irait à Serpentard. Mais le choixpeau en avait décidé autrement, et il était allé à Gryffondor sans aucun problème . Il n'avait rien eu à demander, à peine l'objet magique s'était-il posé sur sa tête, qu'il avait crié le nom de la maison de ses parents.
Il était soulagé. James lui avait frotté les cheveux quand il était allé rejoindre la table. Il avait dû s'éloigner de lui pour être tranquille d'ailleurs.
Durant la cérémonie, un nom avait attiré son attention plus que les autres... Scorpius. Bien-sûr, ça ne pouvait pas être son Scorpius à lui. Celui-ci était un Malefoy. Il n'avait rien contre cette famille, mais cela voulait dire qu'il était un sorcier. Donc aucune chance pour que ce soit son Scorpius à lui. Mais quand même. Il avait bien regardé le jeune garçon de 11 ans s'avancer vers l'estrade.
Ses cheveux étaient courts, d'un blond platine, si semblable aux Malefoy, et son visage fin, droit. D'une allure fière, il avait attendu le verdict. Serpentard.
Néanmoins, personne n'avait ciller à cette déclaration. Plus que quiconque, il était au courant de la réputation de cette maison dans le passé. Mais les temps avaient changé, et être à Serpentard n'équivalait pas à un déshonneur. Oui, il avait été terrorisé par l'idée d'être réparti là-bas, mais surtout parce que tout sa famille avait terminée à Gryffondor, ou presque, et qu'il ne voulait pas devenir le vilain petit canard. Rien de plus.
Aussi, n'avait-il rien remarqué non plus quand son nom avait été prononcé. Toute la Grande Salle naturellement, l'avait regardé d'un œil presque avide de savoir. Être un Potter n'était pas toujours plaisant. Alors un regard de plus ou de moins.. cependant, une lueur intéressée s'était allumée dans le regard de Scorpius.
Cela faisait une semaine que la rentrée des classes était passée. Aujourd'hui, ils étaient lundi, et avaient fini plus tôt. Même si Albus adorait les cours, il était heureux d'avoir une heure de libre. Il faisait beau dehors, et c'était le temps idéal pour aller dans le parc.
Il s'était fait des amis, et ce fut avec joie qu'ils le suivirent à l'extérieur, voulant profiter de la chaleur. Pleins de premiers années d'ailleurs avaient eu la même idée qu'eux. Des Gryffondors, des Serdaigles, des Poufsouffles, des Serpentards...
Durant toute la semaine Albus avait observé Scorpius du coin de l'oeil. C'était stupide, mais le garçon le fascinait. Il s'était lui aussi fait des amis, mais eux, apparemment, avaient dû décider de rester dans l'enceinte de l'école, puisqu'il ne les voyait nul part dehors.
Ils s'installèrent sous un arbre, entre l'ombre et le soleil, et défirent un peu leurs cravates.
- Binns est trop nul, soupira alors Benjamin, je pensais que les cours d'Histoire de la Magie allaient être plus intéressants que ça.
- C'est de l'Histoire, à quoi tu t'attendais ? répliqua Daniel, ce n'est pas comme si c'était la meilleure matière au monde.
- Je sais mais ça raconte le parcours de la magie ! insista Benjamin, c'est intéressant !
- Tout le monde la connaît vite fait au moins, l'Histoire de la Magie, répliqua Daniel, pas la peine d'en faire une matière !
- Moi je ne la connais pas ! protesta Benjamin, je suis né-moldu je te rappelle. Tout le monde ne la connaît pas forcément.
- Ah, Benjy, Benjy, Benjy, soupira Daniel, tu as encore beaucoup à apprendre. Tout d'abord, personne, même chez les moldus j'en suis sûr, ne trouve l'Histoire intéressante.
- Danny, Danny, Danny, répliqua-t-il sur le même ton, chez les moldus, les gens s'intéressent à l'Histoire. Peut-être pas tout le monde, mais un peu quand même. Il faudrait que tu changes les clichés du « Aller à l'école pour apprendre, c'est nul ! » et puis, ici, c'est l'école la plus formidable du monde ! On apprend la magie !!
- C'est normal ! On est des sorciers !
Albus décida d'abandonner l'idée d'écouter leur conversation, ou plutôt dispute, et regarda ailleurs. Ils ne se connaissaient pas avant, mais s'étaient vite familiarisés entre eux. Le courant passait bien. Il observa les environs. Un groupe de quatre Serdaigles n'était pas loin, et certains étudiaient. Plus loin, un groupe de Gryffondors et de Serpentards discutait paisiblement, tout en rigolant. A sa droite, des Poufsouffles s'amusaient apparemment à faire des blagues, vu les rires qui raisonnaient. Il put distinguer dans ce groupe son frère, qui animait l'ambiance, accompagné de ses amis.
A sa gauche, il y avait simplement un arbre, un peu plus haut que les autres bien que beaucoup plus petit que ceux du Parc dans lequel il avait l'habitude d'aller. Il ne put empêcher son réflexe : Il leva les yeux vers les branches, et chercha si quelqu'un ne s'y cachait pas dedans.
…
Quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit une silhouette, nichée dans l'arbre, en train d'observer discrètement les gens ! Il plissa des yeux, et rectifia sa pensée : il n'observait pas les gens, mais autre chose. Il essaya de suivre son regard, et put découvrir des oiseaux.
Son cœur s'arrêta l'espace d'un instant et il lança à ses amis :
- Je reviens !
Puis il se leva sans attendre de réponses. Il courut jusqu'à l'arbre, et sans hésitation, comme pour s'en assurer, il cria :
- Eh, toi là-haut !
Il vit Scorpius sursauter violemment, et qui faillit tomber de sa branche. Une fois qu'il se fut stabilisé, il regarda en bas, vers lui, l'air hébété.
- Quoi ?
- Eh, toi là-haut ! C'est bien toi qui était là juste avant Noël ?
Aucun doute n'était possible. La situation était tellement similaire à celle d'avant ! Excepté que cette fois, l'arbre étant bien plus petit, il pouvait voir le visage de son mystérieux camarade.
- Albus ?
Avec un grand sourire, il hocha la tête. Ils auraient du s'en douter plus tôt, mais la coïncidence paraissait tellement grosse qu'il n'avait pas pu y croire. Enfin.. jusqu'à aujourd'hui.
- C'est toi ? Mais... je.... balbutia-t-il, c'est.. c'est...
- .. bizarre ? compléta-t-il, inimaginable ? Ouais.
Scorpius resta sans voix, continuant de le regarder longtemps.
- Je peux monter ? demanda Albus.
Il le vit hésiter, puis il hocha la tête. Heureux, il s'empressa de commencer à monter. Tout s'expliquait ! La raison pour laquelle il n'avait pas froid était la magie ! Ses parents avaient dû lui jeter un sort ou quelque chose comme ça, et ainsi, il pouvait rester là-haut, en sécurité.
Il escalada avec un peu de mal l'arbre, et glissa plusieurs fois sur l'écorce. Il crut même s'être éraflé.
Il était presque arrivé à la hauteur du blond, quand la branche sur laquelle il s'appuyait fit un craquement. En moins d'une seconde, elle lâcha, et il crut qu'il allait s'écraser par terre avec elle. Mais c'était sans compter la main qui l'avait secouru en agrippant son bras.
Scorpius le hissa, avec un peu de mal, sur sa branche à lui, suffisamment grande et solide pour supporter les deux garçons. Encore tremblant, Albus, dès qu'il fut dessus, s'accrocha sur le bois, de peur de perdre l'équilibre.
- … la prochaine fois, demande de l'aide si tu es nul pour grimper, ironisa Scorpius.
- Excuse-moi, tout le monde n'escalade pas les arbres tous les jours ! rétorqua-t-il, je pensais pouvoir le faire.
- Visiblement non. Tu devras t'entraîner plus souvent que ça !
- Avec toi alors.
Un silence tomba, et Scopius le regarda, un peu étonné.
- D'accord.. si tu veux. En plus, si je ne suis pas là, je suis certain que le grand fils du Survivant ne sera même plus digne de porter son nom ! Mort à cause d'une chute en arbre. Vu comment tu as l'air doué, c'est bien parti pour.
Albus choisit d'ignorer cette dernière remarque, et demanda :
- Alors, tu aimes bien les oiseaux ? Pourquoi tu les observes à partir d'un arbre ? Il y a tout un tas de technologie magique qui peut...
- Je sais, le coupa-t-il, mais c'est mieux dans les arbres. Je suis tout seul, tranquille, comme dans un refuge.. et je peux même voir des nids de près si je suis chanceux et suffisamment discret ! C'est mieux de voir ça par soi-même.
Albus hocha la tête, et lui sourit.
- Tu m'apprendras le nom des oiseaux ? Je n'y connais presque rien, mais ça a l'air d'être intéressant !
Scorpius le regarda, encore une fois de son air étonné, et répondit :
- Oui. Si tu veux.
Un oiseau gris passa alors devant leurs yeux, et le blond s'exclama :
- Regarde ! Regarde ! Cet oiseau est un rouge-queue noir !! Je n'aurais pas cru qu'il y en aurait à Poudlard !
Pendant qu'il lui expliquait la particularité de ce volatile, Albus ne put s'empêcher de penser qu'ils allaient bien s'entendre.
Et voilààààààààà :D
Alors, est-ce que je mérite une review? N'hésitez pas à me donner vos avis, c'est très important pour moi ;)
Merci d'avoir lu!