Une main sortit de l'amas de couvertures et s'abatit sur le réveil avant même qu'il n'émette le moindre son. Celui-ci tomba sur le sol dans un bruit de fracas. Un soupire s'échappa de sous la couette. Après quelques secondes, une touffe rousse apparue. A contre coeur, elle repoussa l'épaisse et chaude couette. Elle finit par se lever et se glissa directement sous la douche. Ginny pesta quand elle sentie l'eau froide couler sur son corps nu : son "colocataire" avait encore oublié de remettre l'eau chaude après avoir fini toute l'eau chaude qu'il restait. Elle ne s'attarda pas et sortit en vitesse. Elle enfila un simple pantalon noir et une chemise. Comme tous les jours depuis un certain nombre d'années, elle coiffa ses mèches folles de feu en queue de cheval. Elle passa dans la cuisine et maugréa encore plus quand elle s'aperçut qu'elle avait oublié d'acheter du café. Elle était de mauvaise humeur, et encore plus maussade quand elle n'avait pas sa dose de caféine. Elle jeta un oeil sur sa montre : huit moins dix. Si elle transplanait, elle aurait encore le temps de passer se prendre un café avant d'aller au boulot. Elle attrapa sa veste et transplana sans attendre.
Elle atterrit dans une petite rue proche du ministère. C'était là où il faisait les meilleurs cafés sorciers de tout Londres. Elle commanda sa dose, double café avec crème de Dragon sans Mantiflore, le serveur la connaissait bien. Puis, elle décida qu'elle avait le temps d'aller à pied jusqu'à son bureau. Lorsqu'elle arriva, tout le monde était déjà sur un pied de garde. Elle n'eut même pas le temps de s'installer dans son fauteuil à son bureau que son patron déambula dans son bureau :
- Ginny, on a une affaire pour toi !
- Bonjour, oui, je vais très bien, merci de vous en préoccupez !
Plaisanta la rouquine. Même s'il prenait toujours un air très formel avec elle, elle le menait à la baguette. Il faut dire qu'elle était le meilleur élément de la boite, et savait bien qu'elle était indispensable à son patron. Et aussi, qu'il s'était pris d'affection avec elle depuis le fameux procès ... Il déposa le dossier sur son bureau et elle l'attrapa :
- C'est si urgent que ça ?
- Tu n'as pas lu les journaux ? C'est sur toutes les premières pages des journaux, tout le monde en parle ...
Ginny fronça les sourcils, ce n'était pas bon signe, et elle n'aimait pas les affaires très - et trop- médiatisé:
- Et personne ne se bouscule pour avoir le dossier ?
- Non, personne n'en veut. Et puis, le client te réclame toi. Il exige que tu sois son avocate, il ne veut personne d'autre ... Et personne d'autre ne voudrait de lui ...
Rajouta-t-il à voix basse, ce que Ginny n'entendit pas. Elle ouvrit enfin le dossier et manqua un hoquet de surprise :
- C'est hors de question ! Pas lui !
- Allons Ginny, ce sera surement le dossier le plus dur de toute ta vie ! Si tu réussis celui-là, tu n'auras plus à faire tes preuves, tu auras atteint le Graal, ta réputation sera indestructible, tes adversaires te craindront rien qu'en entendant ton nom ...
Ginny finit de lire le dossier. Bien qu'elle n'aimait pas son potentiel client, ce qui était écrit était scandaleux. On n'avait pas le droit d'accuser quelqu'un pour si peu, ni même de fixer une caution aussi chère sans réelles preuves. Mais elle devait avouer que l'affaire la tentait méchamment. Pas pour l'accusé du crime en question, mais pour le défi à relever. Comme l'avait dit plus tôt son patron, personne ne voudrait du dossier, il n'y avait qu'elle pour être à la hauteur. Elle soupira et se leva de sa chaise. Sans se faire annoncer, elle déboula dans le bureau de son patron, Monsieur Jamsinks :
- C'est d'accord, j'accepte le dossier ! Mais je veux une augmentation de salaire ...
- Accordé ...
- Et Oliver avec moi !
L'homme d'une cinquantaine d'années hésita, visiblement embêté, mais devant l'air décidé de son employée, il plia :
- D'accord, mais que pour cette affaire !
Ginny sourit, elle avait encore gagné :
- Bien, quand dois-je rencontrer le client ?
- Cet après-midi, je lui ai dit de venir ...
- Décommande et donne-lui rendez-vous chez Oliver, à 15h !
La jeune femme sortit sans attendre pour relire son dossier : elle allait avoir beaucoup de boulot.
Lorsqu'on sonna à la porte, tout était prêt. Ginny se tourna vers Oliver, le jeune détective - mais aussi un des meilleurs de la capitale- que son cabinet employait :
- Tu sais ce que tu as à faire ?
Il lui fit un clin d'oeil et passa derrière la bibliothèque. La rouquine souffla. Elle n'avait vraiment pas envie, mais elle alla ouvrir. Elle fut surprise de voir Malfoy, les yeux cernés, les cheveux en bataille et la mine grise. Même si depuis Poudlard elle s'était peu préoccupé de son sort, elle n'était pas passé à côté des nombreux magazines people qui parlaient de lui : le meilleur parti sorcier d'Angleterre depuis la mort de son père, son blanchiment et surtout, la fondation de son empire dans le domaine de l'architecture magique. Il semblait affaibli et fatigué par rapport aux photos de lui sur papier glacé. Acerbe, il lui lançât :
- Tu me laisses rentrer ou je sers d'épouvantail ?
Elle s'effaça pour le laisser rentrer. Elle le conduit jusqu'au petit salon et ils s'assirent à table où pleins de papiers étaient étalés :
- Tu as commencé à travailler ?
Ginny sortit de sa torpeur :
- Ecoute Malfoy, je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'ai accepté l'affaire par défi, certainement pas pour toi.
- Mais tu vas me faire gagner ?
S'inquiéta une seconde le blond. La rouquine ne l'avait jamais vu aussi désemparé. Il avait besoin d'elle, et elle aimait bien ça, dominer la situation :
- Je vais pas te mentir, ta situation est merdique. Mais je peux te tirer de là. A condition que tu me dises tout, et que la vérité, même si elle est pas belle à dire ...
Il soupira. Avait-il vraiment le choix ?
Maintenant que cette histoire est finie, je vous invite à lire la suite : M&W Associés, par ici ----> http://www.hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=33373
Bonne Lecture !
Voilà une nouvelle petite histoire, j'espère qu'elle vous plaira ;)
Alors, qu'en pensez-vous ?