La famille Dursley avait toujours détésté tout ce qui avait un rapport avec la magie. Après avoir receuilli pendant 17 ans le neveu de Pétunia Dursley, ils décidèrent qu'il était temps de mettre fin à toutes ses histoires de sorcellerie. Quiconque osait même prononcer le mot "magie" devant Pétunia ou Vernon Dursley risquait gros, surtout si cela arrivait sous leur propre toit. Deux ans après s'être réinstallé dans leur maison après l'avoir fuie pendant presque une année pour se mettre à l'abri d'un sorcier très dangereux qui aurait pu essayer de les tuer, Pétunia avait mise au monde une petite fille, à qui ils avaient donné le nom de Victoire, sans doute pour montrer leur immense modestie. Ils l'avaient élevé en la gâtant et la choyant autant que l'aînée de la petite fille, Dudley, tout en veillant à l'éloigner de la sorcellerie le plus possible. Ainsi, elle n'avait jamais lu de livre tels que Merlin l'enchanteur ou encore Jacque et le haricot magique.
Malgré tous les cadeaux offerts par ses parents et leur façon de céder à tous ses caprices, Victoire ne devint pas aussi pourri gâtée que son frère aîné l'avait été avant elle. Par bien d'autres aspects, elle montrait sa différence avec son frère. Elle était beaucoup plus maline que lui l'était à son âge, était plus gentille et n'était pas aussi violente que son frère l'était autrefois avec les personnes qu'il n'aimait pas. Elle ne lui ressemblait pas physiquement non plus. Malgré le fait qu'il ait perdu beaucoup de poids depuis son enfance, -elle avait vu les photos- il était tout de même toujours un peu corpulent. Victoire elle, était assez mince, moins que sa mère mais très, très, très loin d'arriver au poids de son père. Elle avait des yeux noisettes tirant sur le vert et des cheveux noirs assez long. Il y avait des éléments chez elle qui faisait penser à sa mère ou à son père mais dans l'ensemble, on ne voyait pas tellement la ressemblance avec ses parents. Elle ressemblait apparemment à sa grand-mère maternelle, mais ne l'avait jamais rencontré.
Un jour sa mère l'avait surprise en train de s'amuser avec un oiseau blessé dans la main, quand elle avait neuf ans. L'oiseau changeait de couleur progressivement, ce qui la fit beaucoup rire. Elle, oui, mais pas sa mère. Elle passa la tête par la fenêtre pour la prévenir que son émission préférée avait commencé, et avait perdu son sang-froid lorsqu'elle avait vu le petit oisillon passer du rouge au vert. Elle était immédiatement sortie et avait prit l'oiseau qu'elle avait posée un peu plus loin. Elle avait alors expliqué à Victoire qu'elle ne devait plus jamais refaire ce qu'elle avait fait, avant de la faire rentrer dans la maison. Mais le soir, lorsqu'elle fut sûre que son père et sa mère dormait, elle avait essayé de sortir par la porte de derrière pour récupérer l'oisillon blessé dans le jardin, et s'en était occupée pendant l'année qui suivit sans que personne ne s'en rende compte. Lorsque l'on entendait le chant de l'oiseau, elle prétendait que ça venait de dehors, et rangeait l'oiseau dans son armoir dés qu'elle quittait la pièce. Le petit manège dura jusqu'à ce que sa mère décide de ranger l'armoire pendant qu'elle était à l'école. Mais Pétunia Dursley étant elle-même, elle ne put pas refuser de le garder en voyant la moue triste sur le visage de sa fille.
En approchant de ses 10 ans, Victoire eut l'impression que ses parents la surveillaient plus qu'ils ne le faisaient auparavant, ce qu'elle trouvait illogique, vu qu'elle était devenue plus mûre et donc plus apte à se débrouiller seule qu'elle l'était auparavant. Elle n'avait plus repensé aux transformations qu'elle avait fait sur l'oisillon, jusqu'à ce que son assiette vole à travers la cantine pour s'écraser sur le visage de son prof de maths qui ricanait en montrant un 0 aux autres professeurs assis autour de lui, mais lorsque son amie Stacey qui était allée au toilettes revint en lui annonçant qu'en passant devant elle avait vu son nom écrit sur la copie. Elle s'était énervée, et avant qu'elle se rende compte l'assiette avait volé à travers la pièce et était parti s'écraser sur le visage de Mr.Plangraw. Elle avait retrouvé ses parents dans le bureau du directeur l'après-midi même. Sous prétexte que "Vous et Monsieur PlanGraw étiez à l'opposé l'un de l'autre. Certains élèves ont affirmé avoir vu l'assiette voler à travers la salle et éviter de nombreuses têtes avant de toucher votre professeur.".Ses parents avaient affirmé qu'ils ne la pensaient absolument pas coupable, et avait également ajouté que si l'école surveillait un peu mieux ses élèves, aucune assiette n'aurait volé à travers la cantine. Ce soir-là, elle avait vu la moustache de son père frémir comme jamais elle n'avait frémi. Elle était persuadée que ses parents étaient persuadés qu'elle était la responsable de ce petit incident. Mais ils semblaient faire de leur mieux pour ne pas dire ce qu'ils pensaient à haute voix, et le diner se pensa dans un silence religieux. Le seul bruit qu'on entendait était le bruit que son père faisait en soufflant dans sa moustache pour essayer d'évacuer sa frustation.
L'année de ses 11 ans, Victoire avait commencé à faire plus attention à ses phénomènes étrange, -l'oiseau qui change de couleur et l'assiette volante, lorsqu'un nouveau phénomène étrange eut lieu. Lors d'une randonnée avec son école, où elle s'était perdue dans les montagnes. Son sac s'était déchiré et tout ce qu'il contenait c'était répandu par terre. Elle essaya de tout rassembler mais n'avait nulle part où mettre le contenu de son sac. Lorsqu'elle releva finalement la tête, tout le monde avait disparu. Et un peu plus loin, le chemin se séparait en deux. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle était. Elle se mit à pleurer. Finalement elle eu l'idée d'ouvrir son sac et d'y mettre les affaires légères à l'intérieur. Mais au lieu de le soulever à l'endroit, elle le tint en arrière pour que les affaires ne tombent pas par le trou. Elle se leva et se mit à marcher vers l'endroit où les chemins se séparaient, essayant de prendre la bonne décision. C'est alors que sur l'un des panneaux sensés indiquer la direction mais dont la peinture s'était écaillée de façon à ce que l'écriture soit illisible, une croix rouge se dessina sur l'un des panneaux. Ainsi, à chaque fois qu'elle tombait sur un panneau, une croix rouge se dessinait sur le chemin à ne pas emprunter, et elle put retrouver son chemin jusqu'à sa classe qui s'était arrêté, paniqué à l'idée d'avoir perdue une élève.
A partir de ce moment, elle commença à se poser des questions sur le pourquoi du comment, et se rendit compte que ce n'était aucunement dû ai hasard, elle avait des pouvoirs magique. Elle s'identifiait parfois au personnage d'un livre appellé Matilda. Depuis, elle essayait de contrôler et ses pouvoirs, et elle finit par y arriver. Bien sûr, elle ne prit pas la peine d'informer ses parents de sa découverte.
Mais l'été qui suivit, elle en eut l'occasion. C'était les vacances, et tout le voisinage était plongé dans un silence religieux. Mais, une personne vint troubler l'après-midi si tranquille des Dursley. La mère de Victoire qui était en train d'apporter des plats sur la table pour le déjeuner auquel son fils Dudley avait été convié, enleva ses gants de cuisine et arrangea ses cheveux, avant de se précipiter vers la porte. Quelques secondes plus tard, une inconnue pénétra dans le salon, accompagnée de la maîtresse de maison.
"Bonjour à tous! Je suis navré de troubler ce petit déjeuner en famille, mais je dois vous parler d'une chose de toute importance, et je ne peux pas revenir à un autre moment.
-Mlle ici présente travaille dans un collège qui veut prendre la candidature de notre petite Vicky! S'extasia sa mère. Oh, mais asseyez vous je vous en prie!
-Et bien, nous sommes ravis de vous recevoir dans notre noble maison! Si vous voulez quelque chose à boire, n'hésitez pas!
-Et bien voilà, commença l'inconnue en installant sur une des chaises autour de la table. Je suis venue donner une lettre à votre fille, en éspèrant qu'elle voudra bien s'inscrire au collège Poudlard!
Un long silence emplit le salon, et le teint blême, son père se mit à crier.
-Merci, mais nous ne désirons pas en entendre plus! Si vous voulez bien maintenant quitter cette maison et ne pas revenir, nous vous en serions très reconnaissant!
-L'école Poudlard est une école un peu...disons, spécial. Continua la femme comme si personne ne l'avait interrompue. Cette école apprend aux personnes douées de pouvoirs magiques à les contrôler.
-Ne dites pas un mot de plus! Rugit Vernon Dursley en se levant brutalement.
-Si seulement vous me laissiez en placer une! Votre fille a le droit de savoir!
-Je pense que ça, c'est à nous d'en juger! Répondit-il.
-Et c'est là, que vous vous trompez! Justement non, ce n'est pas à vous d'en juger, c'est à elle de savoir si elle a envie de comprendre les raisons pour lesquelles je m'adresse à elle, où ses phénomènes étranges se produisent autour d'elle! Alors, je m'adresse à toi maintenant Victoire, est-ce que oui ou non, toi tu veux entendre la vérité?
Après réfléxion, Victoire acquiessa. Dudley lançait des regards à sa mère et à son père pour voir comment ils allaient réagir, lui même semblant légérement dépassé par les événements.
-Bien, alors écoute moi. Tu es une sorcière. Tu possèdes des pouvoirs magiques, et tu peux t'en servir lorsque tu en as besoin. Mais pour pouvoir les contrôler entièrement tu auras besoin d'une baguette. Elle appuya ses paroles en sortant de la poche de son jean un bâton de bois de couleur clair.
-Mais si vous dites la vérité, comment j'aurais eu ses pouvoirs? Demanda-t-elle, curieuse.
-Personne ne sait d'où les nés-moldus -les personnes dont les deux parents ne possèdent pas de pouvoirs magiques- tirent leur pouvoir, mais en tout cas, ça n'a aucune influence sur la puissance des pouvoirs. Moi-même je suis née-modlu, mais j'enseigne à présent à Poudlard. Je suis le professeur Granger, et je serais ravie de t'apprendre ce que je sais si tu viens à Poudlard l'année prochaine.
-Ce qui n'arrivera pas! Lui assura le père de Victoire avec un petit air supérieur. Je sais que ce serait sans aucun doute un honneur pour vous d'acceuillir ma fille dans votre école, mais elle ne veut pas y aller.
-Et comment le savez-vous Dursley?
-Parce que ma fille n'est pas un monstre! S'écria soudain la mère de Victoire.
Le regard du professeur devint froid lorsqu'elle posa ses yeux sur la femme qui venait de parler et lorsqu'elle se mit à parler, son ton était tout aussi froid.
-Vous affirmez que votre fille n'est pas un monstre, -et c'est vrai, elle ne l'est pas-, mais ne pensez vous pas qu'en criant ce que vous venez de crier, vous ne faites que nier ce que vous pensez vraiment? Personne n'a mentionné le fait que votre fille était un monstre, et j'éspère que personne ici ne le pensait.
Dudley se ratatina sur sa chaise mal à l'aise d'être prit dans une conversation qui ne le concernait pas le moins du monde, pendant que Victoire regardait sa mère les larmes aux yeux. Elle ne pouvait pas cacher que ses paroles l'avait vexé.
-Moi, ce que je pense, continua le professeur Granger, c'est que vous ne pensiez pas réellement que votre fille était un monstre. Je pense plutôt qu'ayant quasiment toute votre vie qualifier votre soeur de monstre pour les pouvoirs qu'elle avait, et que vous, n'aviez pas, vous ne pouvez pas vous permettre de contredire ce dont vous avez passer tant d'années à vous persuader. Pour finir ce que j'avais à dire, j'aimerais vous donner un petit conseil. Ne privez pas votre fille de quelque chose qu'elle veut et qui pourrait lui apporter un bonheur qu'elle n'aurait pas ressenti en se privant de son souhait, pour continuer à vivre dans le mensonge. Vous savez très bien que votre soeur n'était pas un monstre.
Elle sortit une petite enveloppe de son sac à main et la tendit à Victoire, qui s'essuya les yeux et prit l'enveloppe. Dessus était écrit Victoire Dursley, Grande Chambre au premier étage, 4, Privet Drive, Little whinging, Surrey. Elle l'ouvrit et déplia le parchemin, le lisant rapidement.
-Est-ce que ça te dirais de faire ta rentrée à Poudlard?
Victoire jeta un regard autour de la table, pendant que sa mère s'essuyait les yeux avec un mouchoir.
-Oui. Oui j'aimerais beaucoup.