- Petite sœur ! En ce jour de rentrée, ne pouvais-tu pas faire un effort pour te coiffer ?
Je pose ma valise au sol et tourne la tête pour tirer la langue à Andrew Mckinnon, mon frère ainé. Il n'a pas tort, cependant. Avec mes cheveux d'un blond sale, emmêlés et accessoirisés de quelques mèches rouges, mon t-shirt qui porte un symbole anarchiste et mes vieilles tennis trouées...j'ai l'allure d'une fausse rockeuse, qui s'est payée une bonne cuite la nuit dernière.
- C'est le look, Andrew. Tu sais pourtant que ma plus grande ambition est d'entrer dans le groupe Dream's.
Andrew éclate de rire, bien qu'il pourrait facilement passer pour l'un des membres de ce fameux boys band. Il est grand, blond et à mon instar, il est parfaitement coiffé. Dream's est le groupe musical le plus niais dont j'ai entendu parler. Ce groupe (si on peut appeler ça un groupe, c'est une offense pour les artistes digne de ce nom) est composé de quatre garçons en pleine puberté, qui poussent la chansonnette avec des paroles aussi profondes que :
Je rêve de toi
Et toi de moi
Oh, je rêve de toi
Tu ne me vois pas
Populaire auprès des adolescents qui n'ont rien dans le citron, ces gosses ont vendus des millions de disques. Je vais finir par croire que les cons, ça poussent sur les arbres !
- Sérieusement, Marlène. Les parents sont inquiets. Si tu pouvais éviter de te faire trop remarquer...
Je roule des yeux. Ce qu'il entend par là, c'est que j'évite de me retrouver dans des bagarres avec Amelia Pike, une fille de serpentard complètement barrée. Je ne peux pas vous dire combien de fois on s'est battu, toutes les deux. Ça commence toujours ainsi : nos regards se croisent dans les couloirs. Pike m'insulte de tous les noms. Je fais de même. La tension monte d'un cran et j'ai une énorme envie de lui faire bouffer ses cheveux. Je sens bien qu'elle ne va plus se retenir longtemps et moi non plus. Et enfin, on en vient aux mains, comme deux furies. Cinq ans que je la connais et notre relation est toujours aussi... explosive. Ça m'a presque manqué pendant l'été ! Presque.
- Bon, je vais tenter ce compartiment ! dis-je en m'arrêtant.
- Je ne te propose pas de m'accompagner, rétorque Andrew en soupirant.
Je lui fais une moue significative et il s'en va en me jetant un dernier regard sévère. Mon grand frère entre en septième année à Serdaigle et il est Préfet-en-chef de sa maison. Andrew est très studieux pour le plus grand bonheur de mes parents. Et pour mon plus grand malheur, lorsque j'ai droit a des soupirs blasés suivit d'un "Pourquoi ne fais-tu pas comme ton frère ?". Malgré nos différences, on s'entend très bien. Il a beaucoup d'humour, comme sa sœur. Son seul problème, qui est en fait mon problème, c'est sa copine Elena Podavsky. Elle est dans sa classe et la pauvre fille manque cruellement de personnalité. Il n'y a rien a faire, à chaque fois que je la vois, j'ai envie de la baffer.
Ravie de ne pas avoir à suivre mon frère et faire semblant de tenir une conversation digne d'une gamine de dix ans avec sa petite-copine, j'ouvre à la volée la porte du compartiment qui se trouve devant moi. Mon sourire se fige aussitôt. Pourtant, j'ai comme une impression de déjà vu.
- Mckinnon, qu'est-ce que tu fous là ?
Je soupire lourdement. Ces saloperies de visions, il n'y a vraiment aucun moyen d'y échapper ! Voilà les marauchieurs au complet : Potter, Black, Pettigrow et Lupin. Je leur réponds, comme dans ma vision de ce matin :
- Je suis à la recherche d'un débile mental, je ne pensais pas en trouver quatre d'un coup ici !
- Va te faire voir Mckinnon, lance Black en mâchouillant une chose non identifiable dans son énorme bouche, qui reste fermée qu'en de rares occasions.
Subitement, une chaleur me submerge le corps. Je me pince les lèvres pour ne pas hurler de frustration. Ce n'est pas vrai, pas maintenant ! J'essaie d'éviter ce genre de situation au maximum. Pour la bonne raison (selon mon amie Kiara) que ce n'est pas convenable d'avoir des prémonitions devant des inconnus ignorant ma situation. D'après ma meilleure amie, lorsque j'ai ces fameux "flashs" j'ai l'air d'une droguée et en plus, j'ai tendance à baver. Ouais.
Je m'agrippe à la poignet de la porte pour ne pas vaciller. Cela ne va durer que quelques secondes. Une minute plus tard, j'arbore un sourire joyeux. Il faut dire que je n'ai pas souvent des visions aussi agréable. Voilà qui va égayer ma journée ! Les quatre idiots me dévisagent comme si je venais de leur faire un strip-tease intégrale ou une proposition indécente à cinq, au choix.
- Ça va, Mckinnon ? demande Lupin, les sourcils froncés.
- La petite est troublée par notre charme dévastateur, raille Potter.
Lupin a vraiment l'air concerné et Potter essaie de faire de l'humour. Bon d'accord, avant de connaitre Black, je ne trouvais pas ces deux garçons aussi horripilants, mais vu leur fréquentation et le niveau intellectuel inexistant de celle-ci, j'avais vite changé d'avis. Je les ignorent donc et fixe mon regard à celui de Black pour dire sur un ton sarcastique :
- Attention à ne pas t'étouffer, ce serait dommage.
- Qu'est-ce que tu racon...humph !
- Sirius ? s'enquiert Potter, perdant son joli sourire.
- Est-ce que tu te sens bien ? s'inquiète Lupin.
Faut dire que le concerné n'arrive plus à respirer et ressemble maintenant a une grosse tomate trop mûre. Malheureusement, il va très vite récupérer. Pendant que ses trois amis essaient de trouver de l'eau pour qu'il ne claque pas dans le Poudlard Express, je referme la porte et je continue tranquillement mon chemin, de bien meilleure humeur.
Non, sérieux. Il y a des fois, j'adore ma vie !
- Bienvenue à tous, chers élèves ! Nous voilà à nouveau réuni pour une année qui...
Je décroche instantanément. J'ai faim. Peut-être que si je me concentre assez fort j'arriverai a visualiser notre futur repas... Je ferme les yeux et pense à de la bonne nourriture pendant plusieurs minutes, sans succès. Malheureusement, Je ne peux pas avoir des visions sur commande.
- Oh, la tête ! s'exclame une sorte de gnome, assis juste en face de moi.
Le mini blondinet rougit intensément tandis je le dévisage, sans piper mot. J'ai l'impression que les premières années sont de plus en plus riquiqui ! Ou alors, c'est moi qui grandit trop vite. Ce qui est probablement le cas, je fais presque la taille d'Andrew cette année. Le mioche se tasse sur sa chaise, l'air embarrassé d'avoir osé se moquer d'une "grande". Comme je n'ai rien de mieux à faire pour passer le temps et que Dumbledore s'est découvert une passion pour les discours barbant, je lui fais toutes sortes de grimaces très moches. Il me regarde avec des yeux ronds pendant quelques secondes, puis il éclate de rire. Ce qui attire l'attention de ma voisine de table. Lily Evans me lance un regard réprobateur.
- Marlène McKinnon, veux-tu bien cesser de faire l'andouille et écouter ce que dit le Professeur Dumbledore !
Je roule des yeux, le vieux nous fait le même discours chaque année, même les profs ont l'air de s'emmerder et Slughorn est à deux doigts de ronfler.
Tout comme la préfète, j'entre en sixième année. L'an dernier, elle nous a tous tellement gavé avec son Potter que j'ai eu plusieurs flashs les concernant. Ils se tenaient la main et se disaient de mots doux. C'était digne d'une foutue série moldue pour ados complexés ! Alors un jour, pendant qu'elle se plaignait une énième fois de son amoureux transi, je l'ai stoppé net :
- Écoute Evans, tu te fatigues pour rien. Que tu le veuilles ou non, tu vas finir dans les bras de Potter, alors autant te faire une raison.
Et encore, j'ai été sympa. Je me suis retenue de lui faire remarquer qu'elle avait des goûts de chiottes.
Depuis ce jour, elle m'a évité comme la peste. Et cela ne me dérangeait pas, au contraire. Comme ça, Potter et Evans ne squatteraient plus mes visions avec leur niaiserie. J'ai vite déchanté, lorsque ma meilleure amie, Kiara Perks, s'est lié d'une grande amitié avec cette dernière l'an passé. Les deux jeunes femmes s'étaient découvert une passion commune pour la littérature française. Il avait suffit à Evans de mentionner le titre d'un roman de je ne sais plus quel auteur ennuyant, pour que Kiara décrète qu'elle devait faire partie de notre bande. Bien qu'on soit que deux.
- Je peux savoir ce que tu lui reproches ? m'avait alors demandé ma meilleure amie, un an plus tôt.
J'avais enfin compris que Evans n'était pas seulement de passage dans notre petit groupe d'amis.
- Absolument rien.
j'avais menti. Pour commencer, Kiara est la seule à connaitre mon secret, maintenant je dois faire attention à tout ce que je dis. Ensuite, bien que la préfète m'aide gentiment à faire mes devoirs, je n'échappe jamais aux leçons de morales à deux balles :
"Je dois rêver Marlène ! Tu n'as toujours pas terminé ton devoir d'histoire ?!"
C'est toujours un véritable drame. De plus, la gryffondor se laisse aller à des crises d'hystéries totalement incontrôlables quand il s'agit de James Potter ou Severus Rogue. Rien qu'en la regardant, Lily vous pompe la totalité votre énergie vitale tout en vous cassant les tympans.
- Evans est un attire-maraudeur et tu sais que je ne peux pas les encadrer ! avais-je répondu à Kiara.
Elle s'était foutue de ma gueule.
- Premièrement, Marlène : tu n'aimes personne ! Et puis, ça vous fait un point commun à toutes les deux. J'ai cru que tu étais jalouse... parce qu'elle est jolie !
J'avais ricané. C'est vrai que Lily n'a pas beaucoup d'amies filles. Une grande partie de la gente féminine la déteste par principe. Elle est intelligente, belle et elle a un Potter collé aux basques vingt quatre heures sur vingt quatre (faut se faire soigner les filles !). Jalouse, moi ? Évidemment, n'importe qui rêve de se regarder dans la glace en appréciant son reflet. De là, à haïr Lily Evans juste parce qu'elle est canon... Je ne suis quand même pas centré sur le physique des gens ! Mon apparence est une preuve incontestable.
- ENFIN ! dis-je en me jetant comme une misérable affamée sur les frites, une fois le discours de Dumbledore terminé.
- Ne t'étouffe pas ce serait dommage, plaisante Lily en se servant une assiette à son tour.
Je me fige, la bouche grande ouverte. J'ai pas dis la même chose à Black, dans le train ? Je lui rends son sourire avant d'engloutir mes frites. J'ai quand même fini par accepter Lily dans notre bande. Plus je la connais, et moins je la trouve agaçante. Il faut avouer qu'avoir une haine non dissimulé pour les maraudeurs, ça resserre les liens !
- Oh fait, pendant les vacances j'en ai profité pour acheter Les 4 filles du Docteur March. Je t'ai pris un exemplaire, Kiara. Je suis certaine qu'il va te plaire.
Je lève les yeux au ciel, tout en continuant de manger. Nul doute que les filles parlent d'un roman dramatique ou historique, bref un truc chiant à lire. Kiara ouvre de grands yeux brillants d'excitation. Avec ses deux couettes blondes et son regard scintillant, elle me rappelle un personnage de manga. Je l'imagine sans mal se transformer en super héroïne dans la grande salle pour aller combattre le Mal. Elle tournerait sur elle même et ferait virevolter ses longues couettes, tout en s'élevant dans les airs. Et une fois sa transformation terminée, la belle nous lancerait un clin d’œil, fière de prôner l'amour de la justice et tout le bazar.
- Je t'ai aussi pris un petit quelque chose, Marlène, annonce la rouquine, une fois confortablement installé dans notre salle commune respective.
Kiara sourit de toute ses dents en serrant contre elle le livre que vient de lui offrir Lily. Je me force à sourire bien que je suis certaine de recevoir un livre ou un agenda de devoirs. Contre toute attente, la préfète sort de son sac un énorme- non, un gigantesque- paquet de...de bonbons ? Avec Kiara, on se jette un regard en biais, stupéfaites.
- Ce sont des caramels, précisa la jolie rousse. A chaque fois qu'on se retrouve chez Honeydukes tu ronchonnes parce qu'il n'y en a pas. Comme ça, tu as ton stock pour l'année.
Je me contente de la fixer bêtement. Kiara me donne un discret coup de coude pour me faire réagir mais je ne bouge pas d'un pouce. Je suis touchée par son geste. Bien que je ne sois pas aussi passionnante intellectuellement que ma meilleure amie, Lily fait attention à ce que dit. Et elle a pensée à m'offrir un cadeau qui, elle en était certaine, me ferait plaisir. Je me sens coupable d'avoir cru qu'on se tolérait toutes les deux uniquement pour être au près de Kiara. Alors qu'il est évident que Lily Evans est devenue une amie.
Face à mon manque de réaction, la préfète hausse les épaules en souriant. Une fois sortie de ma torpeur, j'ouvre son cadeau et fourre deux caramels dans ma bouche.
- Tu es géniale, Evans !
J'avais envie de la remercier et même de la prendre brièvement dans mes bras. Mais au cas ou cela ne sauterait pas aux yeux, je ne suis pas à l'aise avec le déballage des sentiments mielleux... Toutes deux parfaitement au courant, ma meilleure amie se contente de tourner la tête de droite à gauche, tout en me piquant un bonbon. Lily m'offre un dernier sourire puis va s'installer près du feu pour lire tranquillement. Je laisse planer quelques minutes de silences durant lesquelles ma voisine en profite pour me voler deux ou trois bonbons supplémentaires.
- Kiara, je pense qu'il est temps que Lily sache la vérité à mon sujet, dis-je subitement tout en mâchouillant un caramel avec difficulté (pourquoi ça colle toujours aux dents ?!)
- TU ES SÉRIEUSE ? hurle littéralement cette dernière, en bondissant du canapé.
Je me tape le front d'une main, pendant que les autres gryffondor nous dévisageant avec curiosité. Que personne ne soit encore au courant de mon étrange pouvoir, ça me dépasse complètement. La seule personne qui soit au courant est la fille la plus expressive que j'ai jamais connu.
- Vous n'avez pas une vie ? fais-je aux gryffondor qui nous lâchent pas du regard.
- La tienne a l'air si intéressante, ironise le plus grand des chieurs, du fond de la salle.
- Toujours en vie Black, dis-je en retour sur un ton déçu.
Le jeune homme fronce les sourcils et serre les poings. Kiara, ayant assisté à ce drôle d'échange, me tire par le bras pour me demander des explications. Je lui raconte en vitesse ce qui s'est passée dans le Poudlard Express, certaine de recevoir un regard désapprobateur. En fait, j'ai même droit à un sermon. Ce qui me donne une bonne raison pour ne pas parler de mon don à Lily, bien qu'elle soit devenue une amie proche.
- Marlène ! Tu dois arrêter de faire ça, les gens vont finir par croire que tu es responsable de leur malheur.
- Et alors ? Si c'est le cas des marauchieurs, ça m'arrange bien !
En réalité, c'est déjà le cas de beaucoup d'élèves, dont Severus Rogue qui refuse catégoriquement de travailler en binôme avec moi depuis qu'il s'est cassé la figure en classe. Il pense que je lui porte la poisse. Je ne vais pas essayer de lui faire croire le contraire !
- Fais quand même attention, insiste Kiara.
De nouveau, je sens une grande chaleur m'envahir. C'est la troisième fois, aujourd'hui. J'agrippe le bras de Kiara pour ne pas tomber, celle-ci s'empresse de me faire gentiment assoir sur le canapé.
Je ferme les yeux bien fort pour mieux me concentrer sur les détails. La scène se passe dans la salle commune des gryffondor et j'ai une vue imprenable sur les marauchieurs. J'ai envie de rouvrir les yeux et de pester contre eux, mais malheureusement, je suis obligée d'écouter leur conversation ennuyante et totalement inutile. Une petite précision : parfois, mon don médiumnique ne sert vraiment à rien !
- Je te dis que c'est à cause d'elle, Remus, si je n'arrivais plus à respirer dans le train ! dit Black d'un ton son appel.
- Allons Sirius, Mckinnon ne t'a pas touché. Et elle n'a pas utilisé sa baguette, objecte ce dernier avec patience.
- Rien à foutre ! C'est de sa faute, point barre !
- Tu délires, vieux. intervient à son tour James Potter, en sortant la tête de son magasine de Quidditch. Ce n'est pas de la faute de Mckinnon si tu ne sais pas manger correctement comme un grand garçon !
- Tu prends sa défense uniquement parce qu'elle est amie avec ta précieuse Evans, bougonne le brun.
- Mon cher Sirius, je ne prends le parti de personne excepté celui de Remus. Comment veut-tu que Mckinnon soit responsable, sérieusement ? Elle était bien trop loin de toi et n'avait même pas sa baguette !
- Et alors ? Elle est peut-être adepte de magie noire ! Cette garce m'a jeté un sort, c'est certain !
- Tu dérailles complétement, assure Potter se retenant visiblement de rire.
- Tu n'es pas objectif, Sirius. Ta haine te fais dire n'importe quoi, ajoute calmement le préfet.
- Je finirai par vous le prouver ! s'écrie à moitié le jeune homme.
Sans un regard pour ses amis, il se lève subitement et se dirige vers le dortoir des garçons.
Légèrement tremblante, j'ouvre enfin les yeux et jette un regard vers les quatre jeunes hommes pendant que la scène que je viens de voir se déroule une seconde fois sous mes yeux. Excepté que je ne peux plus les entendre.
- Bonne ou mauvaise nouvelle ? demande aussitôt Kiara en me scrutant attentivement.
Je prends quelques secondes pour réfléchir avant de lui donner une réponse. Sirius Black est un personnage si stéréotypé qu'il semble tout droit sortir d'un des romans de Kiara. Je roule des yeux lorsque celui-ci attire toute l'attention en quittant la salle commune, l'air de très mauvaise humeur. Ce qui est entièrement ma faute. Ça me file la pêche !
- C'était hilarant ! Sirius Black pense que je pratique la magie noire.
La petite blonde ouvre des yeux grands comme des soucoupes et explose de rire. Je vais vous dire pourquoi cela nous semble aussi ridicule (ce qui d'ailleurs me confirme que le pauvre garçon a tout juste le cerveau d'un moineau).
Premièrement, je suis la dernière de la classe en sortilège. Il m'a fallut presque six mois avant de maitriser correctement le sort "Alohomora" et ouvrir une satanée porte ! Alors jeter un sort sans baguette, vous imaginez ? Deuxièmement, moi adepte de magie noire ? Comme ces affreux serpentard ?! Allons donc ! Je ne manque jamais une occasion de les cogner et j'ai encore des bleus qui peuvent le prouver.
Mais attention, je suis contre toute forme de discrimination ! Tous les serpentard ne sont pas des adorateurs de Satan. D'ailleurs, j'ai un gros faible pour Evan Thomson, lui aussi en sixième année. Il est asocial, hautain, cynique et il est encore traumatisé par le nombre hallucinant de crétins qui grouille dans cette école. On est fait pour s'entendre. Ai-je oublié de mentionner que je sors avec lui cette année ? Dès que je le vois, je le mets au courant.
Il va être ravi.