«Tu m'écoutes ? »
«Hein ? Tu disais ? Eh merde ! » dis-je en me baissant pour ramasser les copies que je venais de faire tomber.
J'entendis un soupir de l'autre coté du combiné.
« Je savais que tu ne m'écoutais pas, tu travailles trop, on te voit plus, tu ne passes plus a la maison, James réclame sa marraine tu sais ? Et avec Ginnie on réclame notre meilleure amie...»
« Ecoutes Harry, je suis désolée c'est vrai que je devrai prendre du temps pour venir vous voir mais tu comprends en ce moment j'ai un gros dossier -nouveau soupir de l'autre coté- et on a besoin de moi. Mais promis je vais essayer de passer à la maison.»
«... Bon d'accord, tu n'as cas venir mercredi prochain nous voir ! Et si tu veux venir avec Cormac, y a pas de soucis ! Je te laisse, j'vais transplaner à la maison. Bisous Mione.
Il n'avait pas tord, je travaille beaucoup, mais «trop» n'était pas le mot à utiliser. Avant je passais mon temps chez Harry, mais ça c'était quand je sortais avec Ronald et surtout avant que j'intègre le département d'application des lois magiques à seulement 26 ans. Mes amis avaient tous réussi après leur sortie de Poudlard, Harry est devenu aurore et s'est marié à Ginnie qui lui a donné un merveilleux petit garçon, nommé James dont je suis la marraine. Ginnie n'avait pas entamé une carrière pour cause de sa deuxième grossesse qui est déjà à 6 mois. Ron joue dans une grande équipe de quidditch, Luna est rédactrice pour le Chicaneur et sort avec Neville qui lui, est professeur de botanique à Poudlard.
Je n'avais pas osé dire à Harry que j'étais en déplacement mercredi pour mon travail. Car en effet, je me lève tous les matins a 5h45 pour aller au travail, la journée je suis sois en déplacement sois je gère un dossier. Je suis chez moi qu'à 20h30. Je n'ai donc pas vraiment le temps pour mes amis ou des loisirs, bien sur j'ai Cormac, ça fait environ 1 an que je suis avec lui. C'est le seul qui est resté a vrai dire... les autres avec qui je suis sortie en ont eu marre de mon indisponibilité et sont partis. Avec Cormac, ce n'est pas l'amour fou comme c'était avec Ron, mais il m'apporte tout ce dont une femme a besoin, de plus lui aussi est souvent en déplacement. Même si je n'imagine pas vraiment mon avenir avec lui, qu'on ne parle ni mariage, ni famille, il m'aide à ne pas m'enfermer dans ma petite bulle du travail.
20H24. Je range mes affaires, prend mon sac et transplane à mon manoir. Oui j'ai un manoir, une magnifique demeure que j'ai pu me payer grâce à ma place au sein du ministère.
J'arrive devant ma porte, je la pousse. Une odeur de d'ananas se repend dans la maison, je m'appuie contre le mur avec mon bras droit et me baisse pour enlever mes talons de 9cm. Une journée entière sur ces échasses me font tellement mal au pied que je n'ai qu'une hâte en rentrant, c'est de les enlever. Je pose mon sac et ma petite veste avant de suivre à la trace cette odeur alléchante.
- Chéri ? Criai-je
- Dans la cuisine !
J'avance jusqu'à arriver dans la pièce indiquée. Mon petit ami y était, faisant cuire je ne sais qu'elle viande dans le four tout en coupant des légumes dans un saladier. Je me place derrière lui et enroule mes bras autour de son torse musclé, je me mets sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur sa nuque.
- Tu es rentré tôt aujourd'hui non ? Remarquai-je
- Oui je me suis dis que vu que j'avais plus de boulot je pouvais rentrer et préparer un repas pour ma petite chérie. Il se retourne pour m'embrasser.
- Tu as bien fait ! Mhh du poulet à l'ananas ? Dis-je en regardant de plus près le four.
- Oui, ça te plaît j'espère ? Je suis un peu fatigué ce soir j'ai pas trop eu de temps de prépare quelque chose de très élaboré. J'vais pas tarder à me coucher je pense.
- C'est parfait merci, dommage que tu sois fatigué, moi je suis en pleine forme et demain je ne commence pas avant 10h exceptionnellement....
Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il me prit par la taille avant de déposer des petits baisers dans mon cou qui me fit monter la température de mon corps.
- Et bien je crois que le repas attendra un peu ma belle.
Il me prit dans ses bras, et monta à l'étage dans notre chambre.