Le soleil s’était levé tôt aujourd’hui. Le beau temps arrivait. Allongé dans mon lit, regardant le plafond, je repensai à ma vie d’avant. A l’ancien Drago Malefoy. Le petit garçon arrogant, celui qui maltraitait les autres, se sentant supérieur. Celui qui insultait les enfants de moldus.
Ahhh le Beau Pince des Serpentards disait-on ! Toutes les filles se retournaient sur mon chemin, faisait tout pour se faire remarquer en ma présence, qui essayait de me parler, ou encore de me décrocher un sourire. Petites naives. Je n’allais pas me rabaisser à ces groupies, plus idiotes les unes que les autres. Non, je les prenais pour des objets juste, leur disant qu’elles étaient belles, pour qu’elles viennent dans mon lit, puis le matin même je leur disais de partir, malgré leur pleurs.
Mais en réalité, sous cet air arrogant, il y avait autre chose. Que personne n’avait vu à l’époque. J’étais juste apeuré. Peur du Seigneur des Ténèbres. Peur qu’il fasse du mal à ma famille. Je n’avais jamais rien demandé, je voulais juste être la fierté de mes parents. Je ne voulais pas recevoir cette marque qui me brulait à chaque fois qu’on avait besoin de moi. Je voulais juste que tout soit comme avant. Mais j’étais bien trop lâche pour ça, pour dire ce que je pensais. Je me contentais d’aller dans les toilettes de Mimi Geignarde pour pleurer. Elle m’écoutait, haïssant la même personne que moi, celle qui lui avait ôté la vie avec son monstre caché dans la Chambre des Secrets, aujourd’hui morte.
Je jalousais St Potter. Même s’il n’avait plus de famille, ses parents étaient morts pour lui, contrairement aux miens qui ont préféré me mettre dans le mauvais camp pour se sauver eux. Il avait de vrais amis lui, et non des idiots de garde du corps qui trainaient derrière moi. Et son courage. Il avait du courage. Vouloir sauver le monde était son seul but. Il m’a sauvé moi, dans cette salle en feu. Alors que j’ai tout fait pour qu’il se sente mal durant toutes ces années ensemble à Poudlard.
Il avait témoigné lors de mon procès après la guerre. Disant que j’avais juste suivis mes parents pour le bien de ma famille. Que je ne l’avais pas dénoncé à mon manoir, et qu’en aucun cas, j’avais fait tué ou fait souffrir une personne durant le combat.
J’entendis le chant des oiseaux dehors. Je tourne la tête, un sourire se dessina sur mes lèvres. Elle était si belle. Encore endormit, ses mèches bouclaient tombant devant ses yeux, laissant juste voir son petit nez avec quelques taches de rousseur.
Elle avait été là aussi à mon procès, pour témoigner en ma faveur. Et depuis on ne s’était plus quittait. Car elle avait comprit elle, mon mal être. Elle est restée près de moi, même lors de mes excès de colère suite à l’emprisonnement de mon père. Elle me calmait, faisait tout pour que je ne manque de rien.
Je l’aimais, je l’aime, et l’aimerai toujours.
Elle avait accepté ma demande en mariage, devenant ainsi Hermione Malefoy. Ma mère l’adorait, venant diner tous les dimanches midi chez nous. Hermione m’avait pardonné. Pardonné, toutes les fois où je l’avais faite pleurer étant enfant. Je ne l’ai jamais mérité, mais elle, elle me répétait que tout le monde avait le droit à une seconde chance.
Puis le temps est passé, on s’aime toujours autant, même plus, si cela est possible.
D’une main, je dégageai son visage de ses cheveux bouclés. Lui caressant la joue, je la contemple. Elle est si belle, sa peau si blanche, ses lèvres si fines. Mais ce qui la rendait encore plus belle, était ce ventre rebondi.
Je me rappelle encore, l’annonce de sa grossesse. Elle était apeurée, craignant ma réaction. Mais ce jour là, j’étais tout simplement l’homme le plus heureux au monde. Elle portait mon enfant, mon garçon, Scorpius. Dans quelques semaines, nous serons une famille.
Elle ouvre les yeux, me regardant de ses yeux noisette. Elle s’avance pour se blottir contre moi. Je lui embrasse le front, une main passa sur son ventre, elle posa la sienne au dessus. Je ferme les yeux.